Chapitre 11

3403 Mots
Le soir même quand je revis la Duchesse, tous les dire de Missy me revinrent en même temps. J’étais étouffé par les images et ne pouvais m’empêcher d’imaginer la Duchesse petite. Je l’imaginais recroquevillée dans un coin le fouet s’abattant sur elle. Soudain je me rendis compte que ses actions étaient d’autant plus perturbantes. Comment avait-elle pu lever le fouet sur moi après tout ce qu’elle avait vécu ? Comme elle l’avait dit était-elle obligée ? Je secouais la tête. Je n’allais pas commencer à lui trouver des excuses.   Je ne ressentais pas de peine envers elle ou de compassion quelconque. Comme l’avait dis Missy, cette Duchesse n’était plus celle d’avant. Mais je ressentais tout de même quelque chose que je n’arrivais pas à décrire.   « On peut s’y mettre ? »   Sa voix glaciale me ramena sur terre et je me mis à m’entrainer. Je continuais donc à aller m'entraîner tous les soirs avec la Duchesse. Cette dernière m'entraîna à utiliser la force de l'ennemi contre lui, à manier le poignard, à attaquer par surprise... À chaque instant passé à ses côtés je me sentais de plus en plus à l'aise dans mon corps et dans ma tête. Je connaissais ma colère et lui donnais enfin forme. Je ne me rendais pas compte de la dépendance que j'avais développé envers ces entraînements tant que je n'en fus pas privé. Ce fut le cas quelques fois dans le futur. La première fois fût quand la Duchesse grogna de douleur en bloquant un de mes coups. Je me figeais de surprise sachant qu'elle était beaucoup plus forte que cela d'habitude. La Duchesse profita de ce moment de faiblesse pour m'envoyer au tapis. Je me réveillais quelques secondes après les étoiles pleins les yeux. La Duchesse leva les yeux au ciel. Elle ne supportait visiblement pas quand je n'étais pas concentré. Je sautais sur mes pieds pour reprendre l'entraînement me disant que j'avais rêvé mais la Duchesse continua à grimacer à chaque mouvement. J'étais tellement perturbé que je n'arrivais à bloquer aucun de ses coups et me mis à saigner abondamment. En voyant cela la Duchesse décida de rapporter notre entrainement. « Reviens quand tu seras entièrement maître de tes esprits. Je n'ai pas de temps à perdre avec tes problèmes de concentration. -J'ai été perturbé parce que tu n'arrêtais pas de faire des grimaces.» La Duchesse se figea imperceptiblement. Je venais sûrement de toucher une corde sensible et cela me fit sourire. «Qu'est-ce qui t’arrive ? Tu as mal quelque part ?» Elle esquissa un sourire effrayant. «Tu te surestime. -Non, je ne suis pas aussi bête. Je ne suis pas assez fort pour te faire grimacer alors qu'est-ce qu'il se passe ?» Elle me tourna le dos comme pour me faire comprendre qu'elle en avait fini avec moi mais cela me permit simplement d'avoir une meilleure vision de son dos. «Tu saignes.» La Duchesse se tourna doucement vers moi. «Je t'ai dit de partir.» Mais je ne l'écoutais pas. «Est-ce que ce sont tes blessures dus au fouet ?» Elle soutint mon regard sans ciller. «Montre moi.» Mais quand je m'approchais elle sortit le poignard accroché à sa cuisse et l'appuya contre ma gorge. Mon cœur loupa un battement et je dus me faire violence pour ne pas fuir. Je repris cependant vite mes esprits et soutenais son regard avec sérieux.   « Est-ce que tu les as désinfectés comme il faut ? »   Elle me repoussa sans ménagement mais je restais debout sans problème. Elle ne dit rien mais je sentais bien qu’elle n’aimait pas recevoir des conseils en médecine de ma part.   « Si tu ne t’en occupes pas bien elles vont s’infecter. Ça peut être dangereux. »   Elle ne dit rien et se contenta de se replacer devant moi mais je ne me mettais pas en position de combat. En voyant cela elle attaqua sans attendre. Je l’esquivais à la dernière seconde me disant que je n’aurais pas aimé recevoir ce coup de plein fouet.   « Tu crois que ton adversaire va attendre sagement que tu daignes te battre ? me demanda-t-elle froidement. -Non, mais tant que tu ne te seras pas occupée de tes blessures nous ne pourrons pas nous battre. »   Une flamme de colère passa dans ses yeux si vite que je crus avoir rêvé.   « Tu penses que je ne peux pas me battre dans cet état ? »   Sa question n’en était pas vraiment une mais je répondais quand même :   « Non. Je dis simplement que si tu ne t’occupes pas de tes blessures ce sera pire et tu ne pourras peut-être jamais te battre. »   Elle esquissa un sourire malaisant.   « Ce n’est pas si peu qui va m’arrêter. »   Je levais les yeux au ciel. Décidément cette femme état plus têtue qu’une mule.   « Je refuse de me battre contre toi ainsi. Ce n’est pas juste. »   J’eus cependant à peine le temps de finir ma phrase que je me retrouvais projeté au sol le souffle coupé court. Le pied de la Duchesse s’enfonça dans ma gorge tandis que je toussais essayant de reprendre mon souffle tant bien que mal. En la voyant me surplomber ainsi je retrouvais toute ma colère du passé et me débattais en vain pour me relever. Son talon s’enfonça de plus en plus dans ma poitrine tandis qu’elle approchait son visage du mien. Elle finit cependant par me laisser partir. Elle retira sa jambe et s’éloigna en me tournant le dos me faisant comprendre qu’elle en avait fini avec moi. Je n’entendais cependant pas cela de la même oreille. Je me jetais sur elle frustré mais regrettais tout de suite quand je fus de nouveau projeté au sol.   « Tu as raison. Ce combat est injuste. Tu devrais revenir quand tu te seras amélioré. -Tu sais quoi. Je me fiche si tu as mal ou si tes plaies s’infectent. Tu peux mourir de tes blessures que je ne serai pas plus choqué que ça. La seule raison pour laquelle j’ai dis quelque chose est dans mon propre intérêt. Si tes blessures deviennent trop grave je ne pourrai plus venir m’entraîner or j’en ai besoin. Tu me dois bien ça après tout ce que tu m’as fait. Donc je t’ordonne d’aller te faire ausculter. »   Je me tus un instant.   « Ne me dis pas que tu n’as pas soigné tes blessures seulement pour te punir de ce qu’il s’est passé. »   Sur ce je me mis à rire à pleins poumons. Je ne savais pas quelle expression pouvait bien arborer la Duchesse parce que je pleurais de rire. Avec le recul je me rendais compte à quel point j’avais du mal à contrôler ma colère. J’avais décidément besoin de plus de cours.   « C’est pitoyable. »   Sur ce je me relevais et partais. Le lendemain soir je revenais par le couloir secret me disant que nous allions reprendre nos vies comme si de rien était mais pour la première fois la porte secrète était fermée. Je toquais dessus mais rien. Je soufflais longuement irrité me rendant compte que la Duchesse était entrain de me bouder. Décidément elle était beaucoup plus enfantine que je ne l’aurais pensé. Mais je refusais cependant de penser que notre accro était la seule raison de ce silence étrange. La Duchesse était une femme calme et réfléchie. Elle avait sûrement une autre raison pour fermer ce passage. Peut-être quelque chose qu’elle ne voulait pas que je vois. La porte resta fermée pendant des jours et pendant ce temps je ne revis pas la Duchesse une seule fois. J’ignorais ce qu’elle pouvait bien faire mais un soir j’entendis de nombreuses voix en provenance de sa chambre. Jean m’apprit le lendemain en cuisines que la Duchesse avait invité des amis et qu’ils s’étaient immédiatement enfermés dans sa chambre pour boire du thé. Tous ses invités étaient issus de familles nobles et ils venaient à chacun de ses bals mais je n’aurais jamais cru que la Duchesse pouvait être assez proches de personnes pour les inviter prendre le thé. Pendant ces mois de silence la Duchesse partit elle-même en voyage et Cédric l’accompagna. Ainsi la vie au château et en cuisines devint plus calme mais ce ne fut pas pour longtemps parce que en plein milieu de la nuit le fils d’Audrey a décidé que c’était le moment de venir au monde. Avec Jean nous accourûmes à sa chambre mais de nombreuses femmes étaient déjà présentes pour l’aider et nous nous dîmes de patienter dehors. Cela ne plut pas du tout à Jean qui fit les cents pas en se plaignant tandis que je lui disais de faire confiance aux femmes qui s’y connaissaient nettement plus que nous pour cela. Audrey passa toute la nuit à hurler de douleur tout en se faisant encourager de toute part. A chaque hurlement je me plantais les ongles dans la main afin de ne pas défoncer la porte pour aller la voir. Je devais être calme. Tout allait bien se passer j’en étais sûr. Le médecin l’avait dis lui-même. Le bébé d’Audrey était un bébé d’une santé de plomb. Plus de dix heures avaient passé quand la porte s’ouvrit enfin. Jean se réveilla d’un coup et courut à l’intérieur tandis que je le suivais plus calmement. Audrey était allongée ruisselante de transpiration et aux cernes noires mais elle souriait. Elle souriait plus que jamais et en la voyant ainsi je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour. En nous voyant entrer Audrey se tourna vers nous de sorte que nous puissions voir ce qu’elle tenait dans ses bras. Le bébé était tellement petit que nous ne l’avions pas remarqué au début. Entouré dans des draps blancs il disparaissait presque. Audrey le tenait fermement contre elle mais me fit signe d’approcher et me le tendit pour que je le prenne dans mes bras. J’hésitais avant de m’exécuter.   « Je te présente Marcus Thomas Floyer. Marcus, je te présente Thomas. Mon héros. »   Je n’arrivais pas à retirer mes yeux du petit être dormant dans mes bras. Il se rendit vite compte que je n’étais pas sa maman et se mit à hurler de pleins poumons mais même là je le trouvais adorable. Jean s’approcha avec une grimace :   « Tu n’as pas l’aire d’être apprécié par les enfants » Il me prit le petit sans ménagement avec des yeux brillants ce qui eut pour seul effet de faire hurler Marcus encore plus fort. Jean le rendit à sa mère apeurée qui le rassura en riant. Nous sortîmes tous de la pièce pour laisser la mère se reposer mais avant de m’en aller je posais ma main sur son épaule avec douceur :   « Il est magnifique. Tu peux être fière. »   Audrey me remercia les larmes aux yeux avant de s’endormir. Comme si elle avait senti l’arrivée du nouveau-né, le carrosse de la Duchesse apparut devant le château. La statue en sortit le dos droit mais le visage caché par son immense chapeau. Cela ne lui ressemblait pas de porter quelque chose d’aussi grand et je me demandais pourquoi est-ce qu’elle essayait de nous cacher son visage. Un serviteur accourut vers elle pour lui apprendre la grande nouvelle mais la Duchesse ne lui laissa pas le temps de parler. Elle lui fit signe de la laisser et alla jusqu’à sa chambre sans un mot. Cédric la suivit sagement avant de refermer la porte sur leurs silhouettes. La Duchesse avait dû soigner son dos. Je le devinais à sa manière de se tenir. Elle était tout aussi droite que d’habitude et même plus. Si ses plaies s’étaient infectées elle n’en aurait pas été capable. Est-ce que j’avais eu un effet sur elle ? Est-ce que ce que je lui avais dis l’avait poussée à aller voir un médecin ? J’avais beau en savoir plus sur la Duchesse que jamais, j’avais l’impression d’encore moins la connaitre. Tout ce que j’avais appris ne me servait à rien. C’était la Duchesse d’avant et celle de maintenant était incompréhensible. J’ignorais ce qu’elle était allée faire ou qui étaient ces voix dans sa chambre. Espérant entendre sa conversation avec Cédric je me faufilais en haut de l’escalier secret et collais mon oreille contre la porte. Mais j’arrivais trop tard et n’entendis rien de particulier à par des bruissements de feuilles ou des pas. Je finis donc pas redescendre et par chercher Cédric directement. Je pressais le pas. Les bruits avaient beau aller vite dans le château, quand il concernait les fais et gestes de la Duchesse, les autres n’en savaient pas plus que moi. Je devais trouver Cédric c’était le meilleur moyen. Ce dernier était très occupé du fait de son retour au château mais je finis par le croiser dans le couloir des femmes de chambre. En me voyant mon ami me sourit chaleureusement :   « Bonjour, tu vas bien ? -Très bien et toi ? -J’ai entendu dire que le petit Marcus était né ce matin même. Je devrais passer féliciter Audrey. -Elle dort pour le moment. -Je comprends. Ca n’a pas dû être facile. Je parlerai aussi à la Duchesse de la nouvelle. -Elle passera voir Audrey ? -Je ne pense pas. »   Je suivais Cédric pendant qu’il descendait le couloir à la recherche de quelqu’un ou quelque chose de précis. « Moi non plus. D’où revenez-vous d’ailleurs ? »   Cédric avait la tête plongée dans ses papiers et ses lunettes lui tombaient presque du nez. Le pauvre avait visiblement du mal à garder le rythme mais je voulais savoir.   « La Duchesse a rendu visite à une cousine. -Une cousine ? -Oui, Lady Anne Marzburg. -Je croyais que la Duchesse n’avait plus de famille. -Anne est une cousine éloignée par alliance. Les deux n’ont commencé à se côtoyer que récemment. -Pourquoi ? -Je ne le sais point. »   J’avais du mal à garder le rythme tellement Cédric marchait vite. Nous courrions presque et pourtant il n’avait pas du tout l’air essoufflé.   « Elle était là au bal ? -Oui, et elle est invité pour le prochain. Tu pourras la rencontrer à ce moment. »   Le prochain bal approchait doucement. Je le sentais dans les cuisines et je ne savais pas vraiment comment me sentir au vu de cela. Je devais bien sûr faire ma part de travail mais les autres n’osaient pas me regarder quand nous préparions des choses pour le bal et je sentais bien qu’ils essayaient de m’aider au plus dans mes tâches. Personnellement je ne savais pas si je craignais de retourner à un bal. Pas vraiment. Je n’y avais même pas pensé jusqu’à maintenant. Il s’était passé tant de choses que je n’avais pas vraiment eu le temps de réfléchir. Certes je n’avais pas envie de retourner parmi ces nobles pitoyables mais c’était aussi le meilleur moyen d’en savoir plus sur la Duchesse. Notre dernière tentative n’avait pas beaucoup donné, certes. Mais j’avais quand même envie de revoir le jeune homme de la dernière fois ou de rencontrer cette fameuse cousine. J’avais pensé que la Duchesse n’avait aucun ami ou contact avec le monde extérieur mais ces derniers temps elle n’arrêtait pas de sortir afin de les retrouver. La Duchesse ne me paraissait pas du genre à faire des visites sans intérêt. Soit elle fuyait quelque chose, soit elle avait besoin de quelque chose.   « Je suis désolé je dois vraiment y aller. »   Et sur ce Cédric disparut. En quelques enjambées il n’était plus dans mon champ de vision et je m’arrêtais pour reprendre mon souffle. Les entraînements avec la Duchesse manquaient visiblement beaucoup à mon corps. Je passais mes prochains jours à alterner entre la cuisine et la chambre d’Audrey. Le petit Marcus était adorable et je profitais de chaque moment de pause pour le prendre dans mes bras. Le pauvre petit pleurait beaucoup et donnait du fil à retordre à sa mère comme il ne voulait pas manger. Je sentais qu’Audrey était morte de stresse alors je ne voulais pas la laisser seule. Le soir venu quand le bébé s’était enfin endormi, j’avais beau être épuisé je prenais le chemin du couloir secret mais la porte restait fermée. Un soir le bébé décida de pleurer toute la nuit et je restais donc aux côtés d’Audrey pour qu’elle puisse se reposer. Elle avait beau me supplier de la laisser je ne l’écoutais pas et je finis par l’apaiser au lever du Soleil. Audrey regarda son bébé avant de soupirer :   « Je ne sais pas quoi faire quand il pleure comme ça… Je suis complètement impuissante. Il doit me détester. »   Je m’assis en face d’elle.   « Tu es sa mère. C’est toi qu’il aime le plus au monde et jamais ça ne changera. Tu ne fais rien de mal. Personne n’a dis que ce serait facile. Tu fais de ton mieux et c’est assez. Personne n’arrive à le calmer tu le vois bien. -Je sais mais moi je devrais y arriver… -Non. C’est là que tu te trompes. Il n’est pas un objet avec un manuel. Tu dois apprendre à le connaitre et ça demande du temps. Tout va s’arranger je te le promets. -Je n’en suis pas si sûre. -Regarde-moi. Tout ce que tu peux faire c’est te reposer quand il dort. Le reste viendra tout seul. »   Sur ce je la laissais se reposer mais en sortant de la chambre je vis une silhouette dans le jardin et je me figeais. La Duchesse. Je me dépêchais de la rejoindre mais en m’entendant arriver elle ne ralentit pas le pas. Une fois à sa hauteur je pus enfin voir son visage. Elle avait l’air fatiguée. C’était à peine visible mais à force d’examiner ses traits je commençais à comprendre des détails. Ses yeux étaient plus petits que d’habitude mis à part cela elle gardait les même traits froids et durs habituels. Je savais qu’elle n’allait rien dire alors je prenais les devants :   « Pourquoi est-ce que la porte est fermée ? -Je n’ai pas le temps pour toi. »   Je fis mine de rien mais au fond j’étais blessé. Contrairement à la dernière fois je me concentrais pour rester calme.   « Qu’est-ce qui t’occupes tant ces derniers temps ? »   Elle ne répondit pas alors je répétais ma question.   « Cela ne te regarde pas. -Je croyais que tu t’en voulais pour ce qui s’est passé et que tu allais m’aider à m’améliorer. J’aurais dû me douter que de tels sentiments t’étaient inconnus. -En effet. »   Je restais perplexe face à sa réponse. Elle était beaucoup trop calme. Je ne comprenais pas ce qu’il lui arrivait. J’avais beau croire avoir fais des progrès incroyables dans la canalisation de ma colère, je ne m’étais pas entraîné depuis longtemps et voulais la secouer jusqu’à ce qu’elle me dise ce qu’elle avait sur le cœur.   « Tu admets que tu t’en fiche de mon avenir ? -Si c’est ce que tu veux croire. -Mais non ce n’est pas ce que je veux. Je veux savoir. Tout. Savoir ce qu’il se passe dans ce château. Ce que tu fais quand tu pars. Alors dis-moi. »   Elle se tourna vers moi si vite que mon cœur loupa un battement. Son visage était si proche du mien que je sentais sa respiration glacée me frôler la peau. Elle sourit d’une manière déconcertante en me voyant reculer.   « Je ne peux pas tout le temps m’occuper de toi. »   Sur ce elle reprit son chemin et je la suivais perplexe.   « Je n’ai pas besoin que tu t’occupes de moi. Je pensais simplement que nous avions avancé dans la relation au point où nous pouvions au moins parler. »   Elle émit un rire moqueur.   « Avancé ? Depuis quand ? »   Je pinçais les lèvres. Depuis que Missy m’avait tout dis. Je me sentais tellement plus proche de la Duchesse et à la fois si éloigné que j’en devenais fou. Je ne savais plus du tout où nous en étions dans la relation. Je voulais savoir. Tout. Je voulais avoir des réponses. N’importe lesquelles. La Duchesse s’arrêta d’un coup et me regarda dans les yeux. Elle savait. Elle avait lu dans mes pensées j’en étais sûr à cent pourcent. Elle savait que Missy m’avait révélé son passé. Mais elle ne fit pas de remarque dessus. Elle se contenta simplement de reprendre sa marche et moi je la suivais.
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