IVLes petites filles étaient installées dans une grande chambre claire et gaie, voisine de celle de Mrs Barker. Au bout de quelques jours, elles furent munies d’un trousseau simple, mais confortable. Peggy, une des nièces de la femme de charge, leur apportait leurs repas et leur faisait faire chaque jour une promenade. Mrs Barker leur avait procuré deux poupées et quelques autres jouets. Elles étaient bien soignées, bien nourries. Faustina semblait heureuse. Mais Orietta avait un petit air languissant et disait : – J’aimais mieux Faletti que cette belle maison ! Une huitaine de jours après leur arrivée, Shesbury les fit demander. Mrs Barker les conduisit à la bibliothèque. Assis dans un fauteuil profond, lord Shesbury feuilletait un volume posé sur ses genoux. Il dit à sa femme de charg


