Le rire diabolique de Fatima résonnait et retentissait de plus en plus fort alertant ainsi les passants mais, ce fût de courte durée, car Malou lança une phrase crue à ndeye Awa qui fit froid au dos
- Diank mbeuthieuk xalei goudi motanei koudoul changé notion ioe mi di xalei goudeg beuthieuk nakk tek si gua boleii ko gaffou bopou bou bone fadiou djil
À la guerre comme à la guerre, tous les coups sont bons et permis pour dominer.
Ndeye Awa perdit son sens de l'humour et regardait Malou avec de grands yeux.
- Toi, je ne te parle pas, occupes toi de tes oignons lui répondit sa belle-sœur bouillant de colère
- Comme tu dis, je m'occupe très bien de mes oignons parce que tout ce qui touche à Siga me concerne. Ceci est ton dernièr avertissement, aucun comportement déplacé, ni écart de conduite de ta part en vers Siga ne sera plus toléré, lui menaça Malou fermement
- waw de quoi je me mêle, dit Fatima avec un tchiippp kilométrique
- De ce qui me regarde, dit Malou en se tournant vers elle et en la fusillant du regard. Toi, tu ferais mieux de la fermer, ne m'oblige pas à révéler ce que nous savons toi et moi
- Sale menteuse, je ne te permets pas de me parler sur ce ton. Je ne suis pas ton égale, tu es très impolie.
- impolie hahaha pas plus que toi ma chère tout le monde dans cette maison est témoin de ce que tu fais subir à ta mère
Au même moment Madou le mari de Ndeye Awa qui n'est personne d'autre que leur frère fit son entrée, tombant direct sur la scène. Ndeye Awa, l'ayant aperçue en premier lieu, éclata en sanglot et son mari précipita de la prendre dans ses bras en lui demandant ce qui la mettait dans cet état
- c'est Malou et Siga, je leur demandais juste de m'attendre pour qu'on aille assemble chez grand-mère mais elles sniif... elles se sont mises à m'insulter et en me traitant de tous les noms d'oiseaux dit Ndeye Awa en sanglotant de plus belle
- Quelle menteuse ! C'est elle qui a commencé et perd.....
- Ta gueule répondit Madou
Il faut savoir que Madou a toujours eu un faible pour sa femme. Cette dernière lui tirait au bout du nez. Il prenait sa partie à chaque fois qu'il y ait un problème entre elle et ses sœurs ou sa mère, ce qui mettait toujours en colère Mère Penda. Ndeye Awa, malgré sa méchanceté légendaire, était une belle femme aux formes généreuses. Madou n'en croyait pas ses yeux que cette créature lui appartenait du coup, il faisait tout ce qui lui plaisait jusqu'à tenir tête à sa mère que sa femme n'a jamais considéré comme sa belle-mère sous l'influence de Yacine et Badiène Sanou.
- Madou je .....
- imbécile, imbécile pour qui vous vous prenez hein qu'est-ce qu'elle vous a fait pour que vous la traitiez de la sorte je vous y.....
- Dialelele feulé Madou. Yaw kane gay traiter de domou haram yaw holale boul ma yeunguel d sa diabar bi motah galeni saga han amo béne fouleu si sa bop borom keur boignouy dap di niande sakh mola tané dit Mère Penda furieusement (va te faire foutre Madou! Tu traites qui d'imbécile ? Ne me tente pas, c'est à cause de ta femme que tu les insultes hen, tu n'es qu'un irresponsable)
- Maman arrête de prendre leur défense à chaque fois. Awa ne voulait que partir avec elles
- Demande à ta femme ce qu'elle a dit pour qu'elles la répondent de la sorte d'abord. Hé partez et dites à votre grand-mère que j'arrive tout de suite en s'adressant à ses filles qui étaient dépassées par la tournure cette affaire
Elle tourna les talons sans un regard vers sa belle fille qui continuait de verser des larmes de crocodile dans les bras de son époux.
Avec Siga, tous les jours était comme ça. Moqueries sur moqueries qui devenaient de plus en plus désagréables. Même Fatima sa demi-sœur s'y était mise depuis que Ndeye Awa lui avait mis au courant. Mais Malou lui avait cloué le bec en voulant lui rappelé de ses Fatima n'a jamais été net, elle faisait partir de ces filles de mœurs léger chose que Malou avait découvert par l'intermédiaire de la sœur de sa meilleure amie qui connaissait bien le colon de Fatima.
Sur ce, elles se rendirent au mariage, très remontées. Siga n'avait plus la tête à la fête, elle pensait à sa vie, son avenir incertain. Elle s'était rendu compte que sa vie était en pause à cause de cette maladie de cette faiblesse de cette qui la tuait à petit feu.
On ne peut pas passer tout notre temps à répondre à nos détracteurs ceux qui nous humilient nous calomnies seront toujours derrière nous, jamais ils ne nous devanceront. Si tu te retournes à chaque fois que tu entends une parole désobligeante, tu ne finiras jamais ton chemin. Elle se fit une raison, relève sa tête et promit de se battre, de prendre sa vie en main et de devenir forte pour combattre cette maladie.
La fête battait son plein chez grand-mère. Siga avait volé la vedette à la mariée. Tout le monde la regardait et la complimentait, les jeunes garçons qui étaient la ba, venus d'autres villages n'avaient d'yeux que pour elle. Certains même tentaient une approche qui n'aboutissait à rien, ceci provoqua la jalousie de ses cousines.
Parmi cet assemblé, se trouvait un jeune homme, qui, en termes de maturité était expérimenté. C'est un homme sérieux et responsable qui incarnait une élégance masculine hors du commun. C'était son cousin émigré qui, rentrait fraîchement de l'Espagne. Il ne regardait que Siga, aucun fait ni geste de la jeune fille ne lui échappait. Il avait remarqué qu'elle était proche de sa grand-mère, l'ayant aperçue maintes fois dans la chambre de cette dernière ainsi qu'à ses côtés. Il décida de questionner sa grand-mère pour en savoir plus
- Wa Mame hana sono do tok touti nopalou ( Mami n'es- tu pas fatiguée ? Il faut te reposer un peu)
- Alioune Badara bayima sama seute mo xewlè (laisse-moi tranquille, c'est le de ma petite fille) lui répondit sa mami toute heureuse
- En fait Mami je voulais te demander quelque chose, la jeune fille qui ne cessait de te coller depuis tout à l'heure des....
Grand-mère ne lui laissa pas terminé sa phrase
- An Siga sa domou Badiéne Penda bi hamo ko tamou nek sa diabar yonou yalla dedete kaay (Ah Siga mais c'est ta cousine et en plus, elle t'est légale)
Cette phrase enchanta le jeune homme qui fut content d'avoir des liens de parenté avec cette jeune nymphe à la beauté angélique
- Ah bon Mamie je.... je.... heu
C'était Siga qui venait de s'approcher pour chuchoter un dans les oreilles de Mamie sans un regard vers ce Alioune qui perdit tous ces moyens face à cette jeune fille qui jusque-là, il ne l'avait pas vu de prêt. Il se disait dans sa tête qu'elle était beaucoup plus belle vue de prêt. Il la regardait avec des yeux qui brillent, grand-mère l'ayant compris, fit les présentations en tenant la main de Siga qui était sur le point de partir
- Siga haral ma nouyolé la ak sa diekeur dji ça hamoul ( Siga attend que je te présente ton mari que tu ne connais pas) en plaisantant
Siga devint timide et toute gênée tandis que le jeune homme ne lui quittait pas des yeux. Elle baissa la tête ne pouvant plus supporter ce regard perçant
- Alioune Badara la toude hawma nolene Def ba hamento wolene wayé nakh Alioune daf téla diougué sa domou nidiaye Mactar la ak Aïda (il s'appelle Alioune Badara, c'est le fils de ton oncle Mactar et de ta tante Aïda. Je ne sais pas comment vous avez fait pour ne pas vous connaître, mais c'est norma Alioune a quitté le pays dès son plus jeune âge)
Siga lui tendit la main, ce dernier, la saisit nonchalamment. À la touché de cet organe, des frissons parcouraient tout son corps, ses pupilles se dilatent, il l'a cherché du regard alors que cette dernière baissa la tête en mordillant sa lèvre supérieure, signe de gène ou de tristesse quoi qu'il en soit, le jeune homme lu une grande anxiété dans ses yeux.
- Enchanté Siga comment tu vas
- je... je vais bien merci répondit Siga immédiatement.
Le coeur du jeune homme s'empara passionnément à l'entente de cette voix au son innocent mélodieux et sensuel. Quant à Siga, elle était très mal à l'aise ; n'ayant pas l'habitude de se trouver dans ces genres de situation. Tout ce qu'elle voulait à cet instant, c'était prendre la poudre d'escampette, mais c'était sans compter sous le de grand-mère qui jouait bien son rôle d'entremetteuse
- je crois qu'il faut célébrer encore un autre mariage dit grand-mère en plaisantant
- aye Mamie, lui répondit Siga
Pendant ce temps, le jeune homme la regardait toujours en touchant le menton pour sûrement évalué la situation et se demandait s'il aura bien une chance avec elle. L'envi de mieux la connaître lui effleura l'esprit, il manifesta son désir de mieux la connaître en lui disant de garder le contact et se revoir dans les jours à venir....
Après ces brèves présentations, Alioune n'avait que le nom de Siga dans la bouche. Il parlait d'elle à ses copains qui étaient là en faisant l'éloge de sa beauté, même sa mère qui était très occupée, il ne l'épargnait pas avec le nom de Siga. Pire quand Mère Penda est arrivée, il est allé jusqu'à elle pour lui parler de sa fille en lui disant qu'il ne savait pas qu'elle avait une si belle et gentille fille.
Lala Aïcha était bien dans sa taille basse djezner Blanche. Après le retour des hommes de la mosquée, les félicitations et les "heureux ménage" fusaient de partout. Elle était très heureuse de s'unir en fin avec son homme, son premier amour... Elle devait rejoindre le domicile conjugal cette nuit et comme vous le savez, il est coutume que la mariée doit être accompagné par ses pairs ; et ces dernières devraient au passage passer la nuit avec la mariée et Siga devait faire partie de cette délégation seulement qu'elle ne pouvait dormir ailleurs que chez elle.
À suivre...