Point de vue : Caleb
Je n’entends plus rien. Le silence autour de moi est presque assourdissant, comme si le monde entier s’était figé pour me laisser seul avec ma haine. Ma respiration est lourde, irrégulière, chaque inspiration ressemblant à un grondement animal prêt à exploser. Dans cette pièce miteuse où j’ai enfermé Ernesto, la lumière faible de l’ampoule vacille, projetant des ombres mouvantes sur les murs décrépits. L’odeur de sueur, de sang et d’humidité colle à ma peau, me donne la nausée, mais je reste là, immobile, à le regarder.
Ernesto est assis dans un coin, les mains attachées derrière son dos, torse nu, ses yeux creusés par le manque de sommeil et la faim. Ses lèvres sont fendillées, ses joues creusées. Il n’a plus rien du “Don” arrogant qui, il y a encore quelques semain
