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3239 Mots
Auden et moi courons en riant. Nous grimpons les escaliers tout en nous chamaillant jusqu’à la salle de jeu, située dans l’aile du palais réservée à la famille royale et leurs invités. Il attrape ma main et entrelace ses doigts avec les miens, avant de sauter sur l’un des canapés. Je l’imite, en ramassant un oreiller que je lui lance dessus par surprise. — Quelle audace, me charrie-t-il une lueur espiègle dans le regard. Malheureusement pour vous… (Il s’interrompt et ramasse discrètement un autre coussin.) Je suis friand des batailles de polochon ! Sur ce, il me lance son projectile en pleine figure. Un cri de surprise m’échappe. Nos rires envahissent la pièce. En un rien de temps, les plumes se mettent à voler autour de nous. Nous nous laissons retomber à bout de souffle. Un silence agréable s’installe tandis que nous reprenons nos esprits. — Qu’est-ce qui vous met de si bonne humeur ? je finis par lui demander, curieuse. Il tourne la tête vers moi et plonge son regard intense dans le mien, l’air soudainement sérieux. Il s’assoit en tailleur m’invitant à en faire de même. Baissant le regard, je prends en compte le fais que je suis en robe et en jupon, mais je décide que je m’en moque. Il attrape mes mains dans les siennes me faisant sursauter. — Si je suis de si bonne humeur, c’est tout simplement parce que mes parents m’ont annoncé une bonne nouvelle. Je fronce les sourcils, confuse. Il prend une inspiration et s’humecte furtivement les lèvres : — Vous et moi sommes officiellement fiancés, ce qui signifie que, d’ici quelques années, l’Union de la Paix aura enfin lieu. ** Je me réveille en sursaut, le cœur battant la chamade. Je me redresse et passe une main dans mes cheveux. Je jette un coup d’œil rapide au réveil posé sur ma table de nuit : 6h30. Je pousse les couvertures et me dirige vers la salle de bain, en prenant soin de récupérer une tenue dans mon armoire au passage : legging, débardeur, veste, châle et bottes montantes. Après une douche rapide, j’enfile mes vêtements, attache mes cheveux en une queue-de-cheval haute et m’applique une légère touche de maquillage pour camoufler le manque de sommeil. Entre ma discussion tardive avec Auden et ce rêve-flashback, il faut dire que je n’ai pas beaucoup dormi. Un rire nerveux s’échappe de mes lèvres tandis que je me remémore ses mots de la veille : vous allez devenir ma femme Charlotte. Ma femme et, de ce fait, ma reine. — Lady Charlotte ? Je sursaute subitement rappelée à la réalité. Jetant un dernier coup d’œil à mon reflet, je sors de la salle de bain et regagne ma chambre où Corinne, Ayleen et Isla sont déjà en train de s’atteler à ranger. Je me racle discrètement la gorge, attirant leur attention : — Bonjour. — Bonjour Lady Charlotte, me répondent-elles en chœur. Ayleen et Isla m’adressent un sourire furtif avant de se remettre à la tâche, tandis que Corinne me regarde, dubitative. — Qu’est-ce qu’il y a ? je demande. — Oh rien. Que diriez-vous de porter une robe pour changer un peu ? J’émets un rire discret : une robe. C’est tout ce que je portais au centre, et quelque chose me dit que ça ne risque pas de changer une fois à Andarane, sauf si je suis sélectionnée pour les Epreuves. Ce qui a de grandes chances d’arriver puisque, selon Auden, je suis destinée à devenir reine. — Cette tenue ira très bien, je me contente de répondre. — Lady Char… Le bruit d’une cloche retentit dans le couloir, suivi d’une voix : — Protégés, Veilleurs et Protectrices, réfectoire dans cinq minutes ! Comme qui dirait : « sauvée par le gong ». Je me dépêche de regagner le couloir, malgré les protestations de ma servante en chef. Archie, Cassandre et Becky m’y rejoignent rapidement. Nous nous glissons parmi les autres jeunes, comme si de rien n’était. Cela me fait tout drôle de réussir à me fondre dans la masse aussi facilement, étant donné ma situation. Cassandre et Becky m’attrapent bras-dessus, bras-dessous, souriantes. Archie se tient légèrement en retrait par rapport à nous, le regard rivé droit devant. Je ne peux m’empêcher de frémir à l’idée qu’il se comporte déjà en parfait Veilleur. Je n’ose imaginer ce que cela donnera une fois qu’il aura été formé comme il se doit. Il y a encore quelques semaines, je nous voyais bien : Cassandre, Becky, lui et moi, les quatre inséparables élevés ensemble comme voisins, chacun marié avec des enfants et menant une vie calme et paisible. Au lieu de cela, Archie et moi allons nous retrouver dans la compétition : lui pour devenir Veilleur, moi pour me battre contre d’autres jeunes filles pour un trône, au final, me revient déjà, comme stipulé par un accord signé entre ma famille et les parents d’Auden. Les Epreuves vont être subtilement trafiquées de manière à ce que personne, excepté nous, nos proches et les autres Candidates, ne soit jamais informé, probablement pour éviter toute tentative d’attaque contre moi, comme cela a été le cas au pensionnat. Rien que l’idée me fait frissonner. D’ailleurs cela me fait penser que je n’ai pas revu notre directrice depuis l’attaque. Relevant la tête, je tente de me dégager du groupe de jeunes, mais Archie ne m’en laisse pas l’occasion. A peine me suis-je détachée de Cassandre et Becky, qu’il m’attrape par le bras, me forçant à suivre la marche. — Où crois-tu aller comme ça ? demande-t-il à voix basse de manière à ce que je sois la seule à l’entendre. Je lève les yeux au ciel malgré moi : — Voir si je peux trouver Mrs. Wannamaker. — Ne t’en fais pas, elle va bien. (Je lui jette un regard surpris.) Elle est logée au niveau trois du navire, précise-t-il. Je t’emmènerai la voir quand nous aurons un peu de temps. J’acquiesce. Bien que je sois soulagée d’apprendre que notre directrice n’a rien, ce qui me surprend ce n’est pas tant la nouvelle qu’elle soit logée au troisième niveau, mais plutôt le fait qu’il prévoit de m’y escorter, comme si je ne pouvais pas me repérer seule sur ce grand navire. — Je sais comment y aller, tu sais, je remarque aussi calmement que possible. — Je n’en doute pas, mais il est hors de question que tu te promènes seule à bord, sans surveillance. — On croirait entendre Auden, je marmonne. — C’est normal, je parle en son nom. (Il prend une inspiration et s’humecte les lèvres tout en jetant un coup d’œil furtif autour de nous.) Le prince et ton père craignent qu’il y ait des taupes parmi tous ces jeunes gens. — Des taupes ? je répète, confuse. — Des Anarchistes. (Oh.) Ils ont un doute quant à savoir s’ils sont au courant ou non du mariage qui se profile à l’horizon, d’où leur insistance pour que je ne te laisse pas seule en journée, et je suis d’accord avec eux. Nous ne voulons pas qu’il t’arrive quelque chose. — Il peut tout aussi bien m’arriver quelque chose dans la salle à manger, entourée de tout ce monde. Pour peu que quelqu’un décide d’empoisonner ma nourriture et le tour sera joué. — Non, ça n’arrivera pas. (Je lui coule une œillade, les yeux plissés. Comment peut-il en être si certain ? Son regard croise le mien.) Des testeurs ont été employés pour s’en assurer, se contente-t-il d’ajouter. Des testeurs ? Carrément. Je laisse mon regard errer d’un visage à un autre. Le brouhaha des rires et des conversations résonne autour de nous tandis que nous atteignons le réfectoire. Ainsi perdue au milieu de tous ces inconnus, je ne saurais dire lequel ou laquelle serait capable de s’en prendre à moi et essayer de m’empoisonner. Je soupire, exaspérée : — Je n’arrive pas à y croire. Il y a seulement deux jours je menais une vie encore normale, et maintenant… — Maintenant, il va falloir que tu fasses attention à la politique, aux trahisons et à la vie quotidienne de la classe la plus prétentieuse qui soit. — Exact, je grommelle. Archie me donne une tape réconfortante dans le dos tout en rapprochant sa bouche de mon oreille : — Bienvenue à la Cour d’Europe, Carlie. ** Le petit-déjeuner terminé, je compte sur le petit quart d’heure autorisé à l’extérieur pour prendre mes trois amis à part et leur faire un topo des dernières informations qui m’ont été révélées. C’est bien évidemment sans compter sur les deux gardes qui viennent nous chercher, Archie et moi, sous les regards curieux de tous, pour nous escorter jusqu’à une petite pièce située au niveau trois, où Dylan nous attend. Je sens mon cœur trépigner d’impatience en voyant mon frère activer la table ronde au centre de la pièce, tandis que nous franchissons le pas de la porte. — Approchez, approchez, nous invite-t-il, le sourire aux lèvres. Nous ne nous faisons pas prier. La table installée, il prend quelques secondes pour fermer la porte et éteindre les lumières. — Prêts pour votre premier cours d’Astronomie ? nous demande-t-il. — Plus que, répond Archie. Mon frère lui donne une tape dans le dos avant de river son regard sur moi : — Et toi, petite sœur ? Je hoche vivement la tête : — Oh que oui ! Il rit : — Dans ce cas, c’est parti. Il appuie sur un bouton et s’écarte de la table, de laquelle émane une forte lumière. En l’espace de quelques secondes, un système de planètes et d’étoiles totalement inconnues se matérialise devant moi. Fascinée, je commence à arpenter la pièce, mon regard admiratif passant d’un point à l’autre. Trois planètes se trouvent au centre, entourées d’une étoile semblable au Soleil et d’un objet céleste ressemblant à la Lune. Le tout est entouré d’une ceinture de planètes. La projection est si réaliste que j’ai l’impression qu’il suffirait que je tende la main pour toucher ces merveilles. — Quel est le nom de ce système ? je demande, tournant la tête vers Dylan. — Roipse Levoun, découvert il y a cent soixante-quinze ans par Sebastian Woods et Jonathan Tremblay. — Tu veux dire que… — La découverte de ce nouveau système est le résultat de recherches effectuées par notre ancêtre et l’ancêtre de notre famille royale, oui. (Un drôle de frisson me parcourt le long de l’échine à l’entente de ces mots.) C’est d’ailleurs ce dit nouveau système qui a entraîné les premières distorsions entre les deux amis, ajoute-t-il. — Quelles distorsions ? Ses lèvres s’étirent en un sourire furtif : — Tu comprendras mieux avec la lecture que je te donnerai à la fin de notre séance. Mais pour le moment, concentrons-nous plutôt sur l’organisation de ce nouveau système. Il me fait signe de me tourner, ce que je fais sans broncher, malgré ma curiosité piquée à vif. Archie en fait de même, le regard brillant d’une lueur curieuse. Mon frère commence par nous parler des planètes au centre du système, avec pour point de départ la plus centrale des trois : Eroda. Cette dernière est entourée de Pu Stghil et Ragus Nolemretaw, ainsi que du Nouveau Soleil et de la Nouvelle Lune. C’est sûr, ils ne se sont pas foulés pour le nom des deux derniers, contrairement aux noms des dix planètes qui forment la ceinture : Ayog, Ecalg Dralliourb, Eterup, Etresed, Eriatilim, Laciport, Noom Noynac, Semreg, Sllaw et Seliote Sed Aled-Ua. — Eroda, Pu Sthgil et Ragus Nolemretaw sont des planètes civiles, nous explique Dylan, chacune divisée en trois grandes villes. L’Europe possède trois de ces grandes villes, une sur chaque planète. L’Amérique en possède deux, l’Asie aussi. Quant à la dernière, elle appartient aux Océaniens. Je roule des yeux : — Et toutes ne sont accessibles que par les familles les plus aisées, je suppose ? — Oui, ainsi que des membres de la société aux compétences hors normes, toutes classes confondues. (Je vois.) Quant aux planètes de la ceinture, elles sont habitées par des natifs et des humains qui ont soit pris la décision de s’y installer, soit qui y ont été envoyés là-bas pour différentes raisons. — Lesquelles ? — C’est plus ou moins indiqué dans les noms, répond Archie devançant mon frère. (Il s’avance et pointe une par une les planètes Eriatilim, Sllaw et Eserted.) Si tu prends le temps de lire ses noms dans le sens inverse, cela donne : Militaire, Walls et Déserte. — Exact, acquiesce Dylan. Eriatilim pour l’entraînement des meilleures recrues, voire parfois celui des Veilleurs. Walls pour l’emprisonnement des prisonniers les plus dangereux des deux systèmes, et n’est accessible que par les membres du gouvernement et les personnes chargées de maintenir l’ordre dans les prisons high-tech. Et enfin Eserted… — Peuplée par les Natifs des Sables, dont les ancêtres se sont installés là, il y a des générations. Ce sont des êtres autonomes, antisociables et friands de combats dans les arènes, le coupe Archie. Je lui jette un regard en coin auquel il répond d’un haussement d’épaules avant d’ajouter : — J’ai lu ça dans le descriptif. S’il le dit, je veux bien le croire. Dylan nous regarde, un sourire amusé aux lèvres. Il attend quelques minutes, voire si Archie ou moi avons des questions sur ce dont nous venons de parler, puis il reprend son cours qu’il finit en nous parlant des sept dernières planètes, auxquelles je tente d’associer des phrases clés, afin de m’y retrouver. Agoy : planète bien-être. Idéal pour celles et ceux en quête de calme et de sérénité. C’est une sorte de planète pour les vacances, un peu comme Laciport sur laquelle se trouvent plusieurs petites îles entourées d’eau. Les seules personnes qui y vivent à l’année sont celles chargées de s’occuper de la bonne gestion des résidences secondaires des familles aisées, y compris les familles royales. Ecalg Dralliourb : peu importe la saison, il fait toujours froid. Ces habitants sont surnommés les Natifs des Glaces et partagent des origines similaires à celles des Natifs des Sables. $ Eterup : planète religieuse. Le décor est simple, naturel et apaisant. On y trouve des temples divers et variés gérés par des jeunes femmes célibataires ainsi que par des vieilles filles. Noom Noynac : copie conforme de ce qui était autrefois connu comme le Grand Canyon, à l’exception près qu’il y fait constamment nuit et que les températures y sont beaucoup plus douces. Ses habitants sont ironiquement appelés Les Enfants de la Nuit ou, plus traditionnellement, les Noom Noynaciens. Semreg : la planète aux pierres précieuses pures qui s’avèrent être tout aussi belles que celles que l’on peut trouver sur Terre, si ce n’est plus. Ses habitants sont les Semregiens. Enfin Seliote Sed Aled-Ua : la planète des amoureux en raison de son aspect enchanteur. C'est une planète constituée d'une seule et grande ville entourée de montagnes et d'un immense lac, considéré comme le plus beau lac ayant jamais existé. Toujours brillant quel que soit le moment du jour ou de la nuit. — Des questions ? demande Dylan en frappant dans ses mains. Archie et moi secouons négativement la tête en guise de réponse : — Bien, dans ce cas… Il sort de la pièce en nous faisant signe de le suivre. Les rires et les conversations d’autres personnes résonnent aux quatre coins du couloir, signe que le niveau trois a fini de s’éveiller pendant que Dylan nous donnait notre premier cours d’Astronomie. — Attendez-moi ici, j’en ai pour une minute. Il ouvre la porte de ce que je suppose être sa cabine et disparaît à l’intérieur. J’en profite pour jeter un œil autour de moi. Les gens vont et viennent dans tous les sens. Certains nous jettent de petits regards curieux, comme s’ils savaient pertinemment qui nous étions, alors que d’autres, absorbés dans leurs discussions avec leurs compagnons, ne nous prêtent absolument aucune attention, parfaitement indifférents à notre présence. Je suis tirée de mon observation par le bruit de la porte de la cabine de mon frère qui s’ouvre à nouveau. Il en émerge, les bras chargés de trois gros livres. En m’approchant, je remarque qu’il s’agit de journaux intimes. — Je compte sur toi pour les lire d’ici notre arrivée à Andarane, après-demain. Je le fixe, surprise. D’ici deux jours ? A-t-il perdu la tête ? — Ce sont des pavés, je proteste. — Raison de plus pour t’y mettre dès maintenant. (Je roule des yeux, ce qui lui arrache un sourire.) Crois-moi Carlie, avec la vie mouvementée qui t’attend à la Cour, le plus tôt tu commenceras, le mieux ce sera. (Puis, me donnant une petite tape dans le dos, il ajoute :) On se voit tout à l’heure. Il m’adresse un sourire, échange une poignée de main avec Archie et se retire pour aller vaquer à je ne sais quelle occupation. — Quartier libre jusqu’à l’heure du déjeuner, m’annonce Archie. Qu’aimerais-tu faire ? — Je… Un rire familier vient m’interrompre dans ma phrase. Parcourant le couloir du regard, je finis par repérer Auden au bras d’une belle inconnue. Je ne peux détacher mes yeux d’eux, les suivant jusqu’à ce qu’ils disparaissent à l’intérieur d’une cabine que je suppose être la sienne. Dites-moi qu’il se moque de moi… Prenant une inspiration, je me concentre sur mon meilleur ami et lui demande calmement : — Tu veux bien aller déposer ces livres dans ma cabine, s’il te plaît ? — Carlie… Je l’interromps avant qu’il n’ait le temps de finir sa phrase : — J’en ai pour une minute. — Bon, ok, cède-t-il, mais fait vite. J’acquiesce. Je lui adresse un sourire et attends qu’il redescende avant de me diriger vers la cabine d’Auden. Mon cœur bat la chamade tandis que je donne un coup ferme à la porte. Les rires étouffés par le bois se taisent presque instantanément. J’entends de légers bruits de pas, puis le cliquetis d’une clé dans la serrure. Sans grande surprise, la porte s’ouvre sur Auden vêtu d’une chemise de corps et d’un pantalon. — Charlotte ! (Il jette un coup d’œil par-dessus son épaule et tire la porte de façon à ce que je ne puisse pas voir à l’intérieur.) Que puis-je faire pour vous ? — Je me demandais si vous auriez un peu de temps à m’accorder pour aller prendre l’air, je réponds avec un sourire aussi insouciant et innocent que possible. — Pas maintenant, mais peut-être un peu plus tard. — Pourquoi pas ? Un éclair nerveux traverse son regard : — Parce que je suis occupé, voilà tout. — Vous n’êtes pas seul, n’est-ce pas ? je le questionne calmement. Silence. Son être entier semble se tendre, tandis que l’étonnement et la culpabilité laissent place à la froideur et l’impassibilité. — Il y a une chose que vous devez savoir, dit-il fermement son regard soutenant le mien. Un roi n’a pas à répondre de ses actes auprès de sa reine. Sur ce, il me claque la porte au nez dans un geste ferme. Je me fige sur place, le cœur battant à tout rompre, l’esprit confus. Hier soir, il était tout gentil avec moi et aujourd’hui, je le surprends en train de batifoler avec je ne sais quelle jeune femme. Je soupire, exaspérée, et donne un coup de pied aussi fort que possible dans la porte avant de faire demi-tour, direction ma cabine. Enfoiré. ** ** ** ** **
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