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2015 Mots

Pauvre père Charminat, avec quelle douceur attendrie, il prononçait ces deux mots : « Ma petite ! » Et l’été passa. Les raisins se dorèrent dans le jardin de la vieille maison, bonne-maman et Madel cueillirent les poires qui s’en allèrent mûrir sur des claies, dans le fruitier qu’elles parfumèrent de leur senteur sucrée. Mélanie fit les confitures de coings et de pommes qui étaient sa spécialité, et les feuilles commencèrent de tomber, tout le long des allées, sur les plates-b****s, sur les bordures de buis, avec un petit bruit léger comme un frôlement d’ailes. Un jour de la fin d’octobre, grand-mère reçut un mot de M. Charminat. Il disait : « N’envoyez pas Madel demain pour sa leçon. Je pars pour Paris. Tous mes hommages et mes excuses. » Le lendemain, on sut que Cécile Charminat avait

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