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À la poursuite du passé

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Jeune, intelligente et talentueuse, Samantha a tout pour être heureuse. Seule ombre au tableau, la disparition inexpliquée de son ami d'enfance, 15 ans plus tôt. Aidée d'un sympathique agent du FBI, ils vont reprendre l'enquête et tenter de découvrir la vérité.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Originaire d'une petite commune dans l'Oise, c’est vers l'âge de 6 ans et grâce à une exposition littéraire où son père l'emmène que Valérie Derouault se passionne pour la lecture. L'écriture vient par la suite et lui offre un exutoire, une compagnie silencieuse. Après quelques années sans écrire, elle redécouvre cette passion et décide de se lancer dans son premier roman...

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1 Samantha poussa un soupir et accéléra le pas, elle allait finir par être en retard à force de rêvasser. Assez grande, une trentaine d’années, les cheveux châtain clair et les yeux verts, elle était professeur de lettres au lycée de Chrisma city, une petite ville située dans le Maryland. Sam avait vécu pratiquement toute sa vie dans cette ville exception faite de ses études de lettres qu’elle avait suivies à l’université de New York. Elle avait également obtenu avec succès un doctorat en criminologie. Les six années qu’elle avait passées à New York étaient pour elle les meilleures de sa vie mais aussi les plus courtes, le temps était passé tellement vite, que parfois, elle se demandait si elle n’avait pas vécu un rêve éveillé. Heureusement, sa meilleure amie Lindsey, qui elle vivait toujours à New York, se chargeait dans ces moments-là de lui rappeler toutes les folles aventures de leurs années étudiantes. Sam sourit doucement en pensant à sa meilleure amie, Dieu qu’elle lui manquait. Elle avait dû revenir à Chrisma city il y a cinq ans, pour épauler sa famille à la suite de la terrible maladie qui avait frappé son père, avortant par la même occasion une proposition d’enseigner à Columbia. Lindsey avait émis le souhait de rester à New York. Cependant, elle avait considérablement soutenu Sam et sa famille dans cette épreuve et quand son père les avait quittés à peine deux ans après son retour, elle n’avait pas hésité à sauter dans le premier avion pour venir soutenir sa meilleure amie. Mais quelque temps après, Lindsey était repartie, en précisant qu’elle avait un grand projet et qu’elle voulait essayer de le concrétiser. Sam se souvient de la proposition de Lindsey, pour l’accompagner, mais son sens du devoir et des responsabilités l’avaient fait rester à Chrisma, près de sa famille et elle avait mis en suspens ses rêves et ses envies de partir vers d’autres horizons. Elle soupira de nouveau, penser à sa meilleure amie lui mettait toujours le vague à l’âme, mais en même temps, elle revivait les meilleures années de sa vie. Elle secoua la tête en souriant et chassa ses pensées en arrivant devant les portes de l’établissement. — Juste à l’heure ! se dit-elle intérieurement Sam rentra en trompe dans l’établissement et faillit percuter son ami le principal Futter. — Hé doucement, Sam ! Quelle mouche t’a piquée ce matin ? se moqua M. Futter. — Désolé Henri, bonjour, j’avais seulement peur d’être en retard, répondit Sam — Ne t’inquiète pas pour cela, je ne vais pas te mettre une retenue, lui répondit-il en souriant, tu tombes bien en fait, j’aurai besoin de te voir pour t’entretenir d’un sujet important, vers 16 heures ça te convient ? — OK, pas de problème, je serai là. J’espère qu’il n’y a rien de grave ? demanda Sam intrigué. — Ne te tracasse pas, je pense même que ce pourrait être une bonne nouvelle. À tout à l’heure alors ! s’exclama-t-il en frappant dans ses mains. Il tourna les talons rapidement et disparut de la vue de Sam à la vitesse de la lumière. Encore étonnée de cet échange, elle sourit en s’éloignant à son tour, le principal Futter pouvait quelquefois être un peu excentrique. C’était un homme d’une soixantaine d’années à la corpulence un peu ronde. Sam le connaissait depuis plus d’une quinzaine d’années. Il dirigeait déjà cet établissement au moment où elle n’était encore qu’une simple étudiante. Elle se souvenait d’un homme droit et juste, possédant un grand sens de l’humour face aux petites plaisanteries inoffensives de ses étudiants. Pour lui, les ados devaient pouvoir s’amuser sans être constamment réprimandé, mais garent à celui qui avait le malheur de dépasser les limites, dans ces cas-là, il devenait inflexible et la punition était à la hauteur de la faute commise. Mais peu d’étudiants se risquaient à tester le principal avec qui ils préféraient garder de bonnes relations. C’était sans doute pour cela qu’il était tellement apprécié non seulement par le corps enseignant, mais aussi par la majorité des élèves. En se dirigeant vers sa classe, elle repensait à ses années de lycée en compagnie de Lindsey et Danny ses deux meilleurs amis. Son sourire s’estompa brutalement et un voile de tristesse lui déchira l’âme. Danny, son ami d’enfance au même titre que Lindsey avait brutalement disparu il y a quinze ans lors d’une sortie avec le lycée. Sam se souvenait dans les moindres détails de ce qui s’était passé, leurs groupes scolaires étaient arrivés dans la forêt où ils allaient camper pour le week-end le vendredi après-midi. Sam, Lindsey, Danny et les autres étudiants avaient suivi les directives des enseignants accompagnateurs et chacun avait eu sa part de chose à faire pour organiser le campement pour le week-end. Sam se rappelait qu’elle et ses deux amis s’étaient retrouvés le soir autour d’un feu pour discuter en buvant une tasse de chocolat chaud. Puis, ils s’étaient séparés pour aller se coucher. Le lendemain, quand elles s’étaient réveillées, elles avaient constaté la disparition de Danny. Sa tente de camping et toutes ses affaires étaient restées en place, mais personne n’avait plus revu Danny depuis ce jour. La police avait immédiatement lancé les recherches pensant que Danny s’était peut-être perdu, mais cela n’avait amené aucune piste comme s’il avait soudainement disparu de la surface de la Terre. La police avait fini par penser que Danny avait profité de la sortie scolaire pour fuguer. En effet, depuis la disparition brutale de sa mère dans un accident de voiture, il s’était progressivement renfermé sur lui-même, les seules personnes capables de le faire sourire étaient Sam et Lindsey. Danny vivait avec son père, un homme froid et distant qui ne s’occupait guère de son fils. Sam avait rencontré Danny à la maternelle en même temps que Lindsey, ils étaient devenus rapidement inséparables et ne s’étaient plus quittés jusqu’à son étrange disparition. Elles avaient d’ailleurs été les seules à le soutenir aux obsèques de sa mère, son père en voyage d’affaires au moment du drame n’était même pas revenu et s’était retrouvé seul face au cercueil de sa mère. Dès qu’elles avaient appris pour Danny, elles avaient fait des pieds et des mains pour faire comprendre aux autorités que leur ami ne se serait jamais enfui comme ça, mais la police au regard de son dossier scolaire qui était devenu médiocre au fil des ans, les conclusions de son dossier médical qui laissait entendre qu’il s’était enfermé dans une profonde dépression dont il ne faisait rien pour se sortir, son père qui l’avait décrit comme un ado renfermé qui lui faisait parfois peur et ne s’exprimant jamais avait préféré penser à une fugue et le dossier avait fini par être oublié. Les filles avaient été choquées et en colère pendant des mois, en colère contre ce père qui ne connaissait rien de son fils, mais qui se permettait de le juger et pire de le cataloguer presque comme un délinquant auprès des autorités, mais également de voir le peu de crédit qu’on accordait aux paroles de ceux qui avaient vraiment connu Danny, à croire que les relations, le pouvoir et l’argent prévalent sur les autres grandes valeurs comme l’amitié et l’amour. Encore aujourd’hui, Sam était sûr qu’il lui était arrivé quelque chose, qu’il ne s’était pas enfui, il n’aurait jamais fait ça sans au moins lui avoir laissé une lettre à elle ou à Lindsey. Si cela avait été le cas, elle aurait respecté sa volonté de disparaître et n’aurait pas cherché à le retrouver. De plus, quand elles avaient vidé son cassier au lycée, les filles avaient retrouvé une photo de sa mère qu’il gardait en permanence dans son portefeuille. Sam s’était souvenu que Danny lui avait dit l’a laissé là pour ne pas risquer de la perdre pendant la sortie et jamais il ne serait parti sans l’emporter avec lui, les souvenirs de sa mère étaient très précieux pour lui, elle avait été la seule personne à part Sam et Lindsey qui ne se soit jamais souciée de lui. Les filles avaient fini par reprendre le cours de leur vie, mais le souvenir de son ami revenait encore la hanter très fréquemment et elle s’était toujours jurée qu’un jour elle finirait par découvrir la vérité. C’est très certainement cette affaire qui l’avait poussée vers la criminologie en plus de ses études de lettres. Pour la millième fois, ce matin, elle chassa ses souvenirs et reprit une expression neutre quand ses élèves entrèrent dans la classe. La journée passa rapidement et Sam se rendit à son rendez-vous avec Henri. Elle arriva dans le bureau de l’administration et frappa à la porte du principal. — Ah Sam te voilà, assied toi, je t’en prie. — Alors Henri, pourquoi voulais-tu me voir ? questionna Sam — Écoute, je vais aller droit au but, l’université de New York va ouvrir un département de criminologie et recherche un enseignant dans ce domaine. Un de mes amis Rob Baldwin qui siège au conseil d’administration m’a appelé pour me parler de ce projet et pour savoir si je n’aurai pas quelqu’un à lui proposer, naturellement, je lui ai parlé de toi et de tes qualifications et si cela t’intéresse, il voudrait te rencontrer pour un entretien, expliqua Henri Sam resta figé sur sa chaise, on aurait dit que son cerveau avait fait un court-circuit, elle n’était plus capable de penser correctement, elle avait déconnecté à la fin du discours d’Henri. L’université de New York lui proposait un entretien, c’était trop beau pour être vrai, elle qui avait renoncé à ses rêves, qui s’était préparée à finir sa vie, dans cette petite bourgade de 10 000 habitants ne pouvait pas avoir une proposition de poste à New York, non, c’était une blague et son ami allait lui payer cher sa farce. Sam reprit tant bien que mal le contrôle de sa voix et demanda : — C’est une blague… tu me… fais marcher…, le département de criminologie de New York, veut… me rencontrer ? Henri rigola doucement devant la réaction de Sam — Oui, et non ce n’est pas une blague, ils m’ont envoyé ce matin par mail un dossier complet sur l’université et sur la section qu’il compte ouvrir. J’ai pris la liberté de te rajouter les coordonnées de mon ami Rob que tu devras rencontrer pour un entretien, mais d’après lui, les candidats ne sont pas nombreux pour ne pas dire inexistant donc cet entretien ne devrait être qu’une formalité pour toi, une fois que tu auras repris tes esprits bien sûr, lui répondit Henri en souriant. — Je n’en crois pas mes oreilles, répondit doucement Sam, puis elle se redressa et haussa brusquement la voix, mais… je ne peux pas tout abandonner comme ça… j’ai un travail, une vie ici et… — Écoute Sam, la coupa Henri fermement, des opportunités comme celle-ci ne se présente qu’une fois dans la vie, alors, fonce et sois égoïste pour une fois. Les vacances commencent vendredi, prend un billet d’avion et va à cet entretien, tu verras par la suite ce que tu décides de faire. — Euh… tu as sans doute raison, mais… je n’en reviens toujours pas. — Oui, je veux bien te croire, rentre chez toi et dépêche-toi de prendre rendez-vous, on se voit demain matin. — OK et encore merci Henri, à demain. Sam se leva abasourdie, pris le dossier sur l’université que lui tendait son ami et quitta les lieux. Elle n’en revenait pas, elle avait eu l’opportunité de travailler à New York à la fin de ces études, mais elle avait abandonné ce projet pour revenir vers sa famille quand son père était tombé malade, sacrifiant, les possibilités d’avoir une vie bien à elle avec un travail qui la ravirait, mais aujourd’hui, on lui offrait une autre chance de pouvoir réaliser ses rêves et elle était excitée intérieurement à l’idée de revoir cette superbe ville. Elle rentra chez elle et téléphona au numéro de téléphone sur le dossier. — Secrétariat de M. Robert Baldwin, puis-je vous aider ? demanda poliment une secrétaire — Bonjour, je m’appelle Samantha Harland et je voudrais prendre rendez-vous avec M. Baldwin pour la semaine prochaine, s’il vous plaît. — Un instant, je vous prie, un rendez-vous est disponible pour le mardi 20 à 16 h 15, cela vous convient-il ? — Oui, c’est parfait, merci, répondit Sam — À quel sujet est-ce rendez-vous ? — C’est au sujet de l’ouverture de votre section de criminologie, M. Baldwin pense que je pourrais enseigner dans ce département et souhaite me rencontrer, répondit Sam — Très bien, je prends note, vous avez donc rendez-vous avec M. Baldwin le 20 mars à 16 h 15. Avez-vous besoin d’autres renseignements ? — Non je vous remercie, j’ai déjà un dossier sur l’université, bonne soirée au revoir — Au revoir, Mme Harland. Sam raccrocha le sourire aux lèvres, commanda son billet d’avion sur le net et décida d’aller annoncer la bonne nouvelle à sa sœur et sa mère, elle empoigna ses clés, son sac et sortit en coup de vent de sa maison.

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