Chapitre 6

1283 Mots
Amalie ne supportait plus tout ça. Elle avait hâte que son ravisseur rentre pour pouvoir appeler son père. Elle voulait en finir avec tout et rentrer rapidement chez elle. Quelques minutes plus tard, Jalil rentra, et encore une fois, il avait fait des courses. Il demanda à Amalie de les arranger, mais cette dernière n’était pas du même avis. Elle ne supportait pas d’être utilisée par son ravisseur et voulait payer l’argent et s’en aller. Ils se tenaient tous les deux dans le salon, Jalil fixant étonné Amalie qui lui tenait tête. — Tu veux jouer à ça ? lui demanda-t-il. — Je veux juste rentrer chez moi, alors file-moi le téléphone pour que je puisse appeler mon père. — Ton père a déjà envoyé l’argent, mais comme tu le sais, ce n’est pas au complet. — Dans ce cas, je demanderai à mon frère de me l’envoyer, répliqua-t-elle, déterminée. — Pas avant que tu n’aies pas arrangé ces putains de courses, dit Jalil avant de s’asseoir sur le canapé. Il avait fait entrer la voiture dans le garage, et les courses s’y trouvaient. Il avait pris soin de tout verrouiller avant. — Je ne suis pas ta bonne, j’essaye de faire des efforts, mais là, tu dépasses les bornes ! — Ici, c’est chez moi, et c’est moi qui commande. C’est clair ? — Laisse-moi partir et je te donne tout ce que tu veux, annonça-t-elle. Jalil, qui était en train de regarder la télé, posa son regard sur elle et dit : — Le beurre n’a pas intérêt à fondre. Amalie était dépassée. Elle n’en revenait pas, se rendant compte qu’elle était vraiment dans une situation où elle n’avait pas le choix. Elle finit par céder, se rendant dans le garage et tentant encore une fois de s’échapper, sans succès. Elle prit les courses et les amena dans la cuisine. Elle s’assit sur le siège, pensant à comment s’échapper. C’était la seule chose qui l’intéressait vraiment. Elle commença à fouiller la cuisine, mais ne trouva aucun couteau. Elle fouilla les courses et prit une bouteille de bière. Elle l’ouvrit et versa le contenu dans le lavabo, puis elle en prit une autre qu’elle jeta délibérément sur le sol pour la casser. Ensuite, elle se cacha derrière la porte, attendant fermement l’arrivée de Jalil. Amalie n’avait pas l’habitude d’être violente, mais l’instinct de survie la poussait à agir ainsi. Le bruit de la bouteille attira l’attention de Jalil, qui était aigri qu’elle ait cassé un des verres. Il se leva en chuchotant : — p****n, qu’est-ce qu’elle a cassé, celle-là. Il se leva du canapé et se dirigea vers la cuisine. Dès qu’il entra et aperçut la bouteille de bière, il dit : — p****n, mais qu’est-ce qui t’a pris… où es-tu, je… Il ne termina pas sa phrase. Amalie sortit de derrière la porte sans faire de bruit et lui fracassa la bouteille sur la tête. Jalil s’effondra sur le moment, mais il était toujours conscient, essayant même de se relever. Amalie prit une autre bouteille et le frappa sur la tête. Cette fois, Jalil s’évanouit réellement. Il était inconscient, saignant de la tête, et Amalie, les mains tremblantes, craignait qu’il ne soit mort. Paniquée, elle ne savait plus quoi faire. Sa respiration devenait de plus en plus rapide, elle avait peur. Elle finit par reprendre ses esprits et fouilla les poches de Jalil où elle trouva les clés. Elle se précipita vers la porte d’entrée, l’ouvrit et réussit à sortir. Dès qu’elle sortit de la maison, elle commença à courir comme une folle. Amalie se sentait heureuse d’avoir pu s’échapper, un sourire sur les lèvres. Elle continua de courir, mais au bout d’un moment, elle se sentit fatiguée. Elle se rendit compte qu’il n’y avait pas de maisons aux alentours et qu’elle devrait marcher encore. Elle continua de marcher, et à un moment donné, elle s’approcha des rochers et réalisa qu’elle était sur une colline, la ville très loin. Amalie se rendit compte que cela lui prendrait des heures à pied. Elle s’arrêta et s’assit par terre. Elle était fatiguée et affamée, mais elle voulait absolument rentrer chez elle. Elle ne savait pas quoi faire. Elle était partagée entre retourner dans la maison et prendre la voiture de Jalil, ou continuer à marcher pendant des heures. Finalement, elle se leva et décida de retourner prendre la voiture de Jalil. Après de longues minutes, elle arriva devant la maison. La porte était toujours ouverte. Sa respiration était rapide, ses mains tremblaient toujours, elle était indécise mais finit par pénétrer dans la maison. Face aux escaliers, à droite se trouvait le salon, et à gauche, la cuisine. Amalie se dirigea vers la gauche pour se rendre dans la cuisine où Jalil était inconscient. Lorsqu’elle entra, Jalil n’était plus là, mais il y avait énormément de sang. Elle prit peur et décida de sortir rapidement avant que son ravisseur ne la retrouve. Lorsqu’elle se retourna, elle aperçut Jalil devant elle, la main sur la tête, essayant d’arrêter l’hémorragie avec une serviette. Amalie sursauta, terrifiée. Elle recula d’un pas. Son cœur battait fort, elle n’avait jamais eu aussi peur de sa vie. Elle transpirait. Amalie se rendit compte qu’elle avait fait une énorme erreur. Son souffle était rapide, et elle n’avait qu’une envie : fuir. Mais elle savait qu’elle devait d’abord affronter Jalil. Elle perdait espoir, mais était déterminée à s’échapper, même si cela signifiait devoir blesser à nouveau Jalil. Ils se fixèrent un moment. Jalil finit par faire un pas en avant, et Amalie recula. Elle scrutait la pièce à la recherche de quelque chose pour se défendre, mais ne trouva rien. Jalil avait pris soin de tout ranger. Elle était prise au piège, se disant qu’elle n’aurait jamais dû revenir dans la maison, mais c’était trop tard pour se culpabiliser. Amalie devait trouver un moyen de quitter la maison de son ravisseur, à tout prix. Le silence était glacial, et Amalie était toujours aussi paniquée. Jalil, quant à lui, avait toujours mal à la tête. Il se retenait de ne pas être v*****t avec elle. — J’espère que cette petite promenade t’a fait du bien ? — Laisse-moi partir, s’il te plaît. Jalil sourit et répliqua : — Tu avais l’occasion de partir, mais tu es quand même revenue. — Tu sais que je n’aurais pas pu rejoindre la ville sans que tu m’attrapes. Jalil fit un pas en avant, et Amalie recula, se positionnant derrière la table à manger. — Très bien, j’espère que cela t’aura servi de leçon. Tu ne pourras pas t’enfuir ! — Je veux juste rentrer chez moi. — Tu rentreras chez toi au moment opportun, c’est-à-dire quand j’aurai tout l’argent. — Je vous ai déjà dit que je suis disposée à vous donner tout ce que j’ai ! — Tu me vouvoie ? lui demanda Jalil. — S’il te plaît, laisse-moi partir, et tu auras plus que ce que tu veux. — Patiente, dit Jalil avant de se diriger vers la porte d’entrée. Amalie, quant à elle, cherchait désespérément quelque chose qui pourrait lui servir de support pour se défendre. Mais lorsqu’elle entendit la porte se fermer, elle courut vers celle-ci et trouva Jalil avec la clé. — Non. — Si, tu vas rester ici le temps que ton frère paie le reste de l’argent, annonça Jalil avant de se diriger vers l’escalier, mais Amalie l’arrêta. Amalie se débattit pour lui prendre les clés, mais Jalil lui dit : — Ne me pousse pas à te faire du mal ! Amalie continua de se débattre. Elle tenta même de frapper la blessure à la tête de Jalil et réussit. Il ressentit une forte douleur. À suivre.
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