Lorsqu’il arriva chez lui, il s’assura de garer la voiture dans le garage, puis il fit sortir Amalie et l’emmena dans une chambre à l’étage. Il semblait extrêmement en colère. D’ordinaire, il n’enlevait pas des femmes, mais cette fois, il n’avait pas d’autre choix.
Ensuite, il se dirigea vers le salon, qui ressemblait à une déchetterie : tout était en désordre. Il s’installa sur le canapé, ouvrit le sac de la jeune femme et y fouilla. Il y trouva des billets, mais ce n’était pas suffisant. Alors, il prit sa carte bancaire et la rangea dans sa poche.
Il prit ensuite son téléphone et passa une commande de nourriture avec l’argent qu’il avait trouvé. Jalil se sentait fauché et manquait de patience. Il voulait récupérer tout l’argent d’Amalie avant de se débarrasser d’elle.
Quelques minutes plus tard, un livreur arriva avec le repas. Jalil récupéra la commande et se rendit à la cuisine pour manger.
Pendant ce temps, Amalie se réveillait. En ouvrant les yeux, elle se redressa précipitamment. Confuse et paniquée, elle chercha à comprendre où elle se trouvait. Son esprit se souvint alors de ce qui s’était passé lorsqu’elle retirait de l’argent au distributeur. Elle sortit rapidement de la chambre, descendit les escaliers et se dirigea vers la porte, mais elle était fermée à clé.
Entendant des bruits provenant du salon, Jalil se précipita et aperçut Amalie, toujours paniquée, devant la porte.
— Je vous en supplie, ne me faites pas de mal, dit-elle, la voix tremblante.
— Calmez-vous, je ne compte pas vous faire de mal, répondit-il.
Amalie, effrayée, regarda Jalil. Son cœur battait fort, c’était la première fois qu’elle se retrouvait dans une situation aussi effrayante.
— Que voulez-vous de moi ? demanda-t-elle, la voix faible.
— J’ai besoin du code de votre carte, répondit-il en lui montrant sa carte bancaire.
Amalie se tut un instant, observant la carte. Elle comprit alors qu’elle faisait face à un homme dangereux, déterminé à lui voler son argent.
— Êtes-vous sourde ? insista Jalil.
— Écoutez, je... je n’ai pas d’argent, je ne suis pas celle que vous croyez, répondit Amalie, paniquée.
— Vous vous foutez de moi ?
— Non, je vous jure...
— Je sais très bien qui vous êtes, arrêtez de mentir !
Amalie n’était pas surprise. Étant une grande cheffe, elle savait que son ravisseur avait probablement trouvé des informations à son sujet. Mais en réalité, Jalil ne savait rien ; il agissait ainsi uniquement pour la manipuler.
— Écoutez, laissez-moi partir et je vous donnerai tout ce que vous voulez, dit-elle, son ton suppliant.
— Votre code, j’ai dit.
— Si c’est de l’argent que vous voulez, mon père est très riche. Il pourra vous donner plus que ce qui se trouve sur cette carte, ajouta-t-elle.
Jalil réfléchit un instant à ce que venait de dire Amalie. Si son père était vraiment aussi riche qu’elle le disait, cela pourrait être une aubaine. Si elle pouvait lui obtenir de l’argent, il pourrait en tirer grand profit. Il se rendit compte que kidnapper Amalie avait été une bonne idée. Il pourrait se faire beaucoup d’argent.
— Donnez-moi son numéro de téléphone, ordonna-t-il.
— Laissez-moi l’appeler, s’il vous plaît. Ce sera plus crédible.
— D’accord, vas-y.
— Vous devez me donner mon téléphone.
Jalil rit nerveusement, se rendant compte qu’Amalie voulait essayer de le duper. Elle voulait utiliser cette occasion pour appeler son père à l’aide. Jalil, agacé, n’appréciait pas qu’on se moque de lui.
— Tu me prends pour un imbécile ? demanda-t-il furieux.
— Il est à la Nouvelle-Orléans, il ne vous dénoncera pas, croyez-moi. Je vais juste lui dire que j’ai besoin de plus d’argent.
— Non, tu essaies de me piéger, c’est ça ?
— Non... non, répondit-elle, les mains tremblantes, mais elle tenta de paraître forte.
Amalie n’avait jamais été dans une situation aussi désastreuse, mais elle savait que Jalil n’était probablement pas un vrai criminel. Cela la soulagea un peu, car elle comprenait qu’elle pourrait probablement s’échapper sans qu’il lui fasse de mal.
— Combien avez-vous sur votre compte ? demanda-t-il, de plus en plus nerveux.
Amalie garda le silence pour ne pas éveiller de soupçons, tandis que Jalil devenait de plus en plus pressé.
— RÉPONDEZ ! Et ne me mentez pas, car si je vérifie et que c’est faux, votre famille ne vous reverra jamais.
Les menaces de Jalil effrayèrent Amalie, qui commença à trembler de peur.
— J’attends une réponse !
— Je crois que j’ai 27 000 $ sur mon compte.
Jalil réfléchit un instant, puis répondit :
— Je veux 125 000 $, pour que tu sois libérée. Est-ce que ton père sera prêt à donner les 98 000 $ restants ?
— Oui, mais laissez-moi l’appeler, s’il vous plaît.
— D’accord, va au salon, avance.
Jalil lui ordonna de marcher devant lui. Ils se rendirent au salon, où il lui demanda de s’asseoir sur le canapé. Amalie hésita, mais céda finalement face à ses menaces. Le salon était dans un état de chaos, et Amalie n’en revenait pas qu’une personne normale puisse vivre dans une telle pagaille. Pourtant, la maison était belle, même si Jalil ne s’en occupait visiblement pas.
Il sortit le téléphone d’Amalie de son sac, puis prit une arme dans un tiroir et s’assit près d’elle. Amalie, paniquée à la vue de l’arme, se tendit davantage.
— Mets-le sur haut-parleur, ordonna-t-il. Ne tente rien de stupide. Il braqua son arme sur sa tête pour bien lui faire comprendre la menace.
Elle prit le téléphone, composa le numéro de son père et le mit sur haut-parleur, tout en fixant Jalil, craignant une réaction violente de sa part.
— Allô, chérie ?
— Oh, papa... répondit Amalie en pleurant.
Jalil lui fit signe de rester calme et de ne pas éveiller de soupçons. Amalie se ressaisit et retint ses larmes.
— Comment tu vas ? J’ai essayé de te joindre tout à l’heure, sans succès. J’ai dû appeler ton frère, il m’a dit que tu étais sortie. Est-ce que ton séjour se passe bien ?
— Oui, oui, répondit-elle rapidement.
— Je suis content pour toi. Tu nous manques beaucoup, surtout à ta mère.
— Vous me manquez aussi, papa.
— Ma puce, est-ce que tout va bien ? Tu sembles un peu bizarre.
— Ça va, papa, c’est juste que j’ai besoin de plus d’argent.
— D’accord, et combien veux-tu ?
— 98 000 $.
— Pardon ? Que comptes-tu faire avec tout cet argent, Amalie ?
— S’il te plaît, papa, ne pose pas de questions. Tu peux juste m’envoyer l’argent ?
— Oui, mais tu dois me dire ce que tu comptes en faire ! Est-ce pour acheter une maison à ton frère ? Ah, je comprends, c’est ça, n’est-ce pas ?
— Non, papa, ça n’a rien à voir avec Alex. J’ai vraiment besoin de cet argent.
— Désolé, mais je ne te crois pas. Tout cet argent juste pour des vacances ?
Amalie avait du mal à garder son calme, craignant la réaction de Jalil. Elle devait convaincre son père d’envoyer l’argent rapidement.
— Écoute, papa, j’ai urgemment besoin de cet argent, je ne peux pas toucher à l’argent du restaurant, c’est toi qui l’as dit !
— Je sais, mais tu dois me dire ce que tu comptes en faire. Est-ce que tu as des problèmes ?
À ce moment-là, Amalie et Jalil se croisèrent du regard. Jalil posa l’arme sur le cou d’Amalie, ce qui la fit frissonner de peur.
— Papa, je te jure, je te dirai tout quand je serai rentrée.
— Écoute, je peux t’envoyer 50 000 $, pas plus.
— Non, papa, j’ai besoin de 98 000 $. Je n’ai pas d’autres fonds ici.
— Tu es censée rentrer la semaine prochaine. Que vas-tu faire avec tout cet argent ?
— Papa...
Jalil fit signe à Amalie d’accepter. Il avait un besoin urgent d’argent, et s’il devait prendre la moitié maintenant, il était prêt à le faire.
— D’accord, papa, tu peux faire le virement.
— D’accord, je le ferai demain.
— Non, j’en ai besoin aujourd’hui.
— Ma puce, j’ai une cérémonie très importante aujourd’hui. Je ne pourrai pas avant demain. Alors, tu devras attendre. Allez, bisou.
— Non, papa, non !
Mais le père d’Amalie avait déjà raccroché, laissant Amalie dans un état de désespoir. Elle ne savait plus comment réagir face à Jalil, qui la fixait intensément.
Jalil était sur les nerfs, au bord de l'explosion. Ce n'était pas dans ses habitudes de voir les choses traîner de cette manière. Il s'attendait à un plan qui allait parfaitement fonctionner, mais tout s'était passé de travers. Plus la situation avançait, plus elle devenait compliquée et difficile à gérer.
— Désolée, murmura Amalie, sa voix tremblante.
Jalil se leva brusquement du canapé, son visage marqué par la colère.
A suivre