J'étais en classe pour le dernier cours de la journée, en train de rigoler avec mes amis, lorsque le prof fit son entrée. On s'est dispersé et chacun a rejoint sa place.
_ Mademoiselle Diallo, pouvez-vous aller nous chercher un autre marqueur s'il vous plait? Me dit le prof avec un sourire narquois.
Il est sérieux lui? Comme si c'était moi la responsable de classe. Il ne pouvait pas venir avec tout simplement vu que son bureau est tout près de celui du directeur?
Comment vous le dire? Ce prof je ne l'aime pas du tout, il est jeune, charmant, riche et il a surtout une grande position dans cette école donc il croit que tout lui est permis. Les filles de ma classe et de l'école aiment trop s'agiter en présence, pour attirer son attention et cela augmente son arrogance et surtout sa perversité. Depuis la deuxième année il me fait des avances et comme je ne lui accorde aucune importance, il se donne un malin plaisir à moi fatiguer. Une chose est sûre, il peut faire tout ce que bon lui semble mais il ne m'aura pas pour autant.
Comme je disais la dernière fois, derrière mon apparence de jeûne fille timide et naïve se cache une fille arrogante, fière et surtout qui ne se laisse pas faire du tout. Il ne faut surtout pas me pousser à bout. C'est pour cette raison que j'ai pris tout mon temps avant de moi lever et une fois debout, je fourre mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans, puis je sors de la classe en moi déhanchant comme une tigresse, sous les ce qui concerne les attentifs du prof et de toute la classe.
Je sais que c'est assez provocateur d'une partie et que ce n'est pas dans mes habitudes mais il y a différentes façons de répondre aux imbéciles, sans avoir à ouvrir la bouche. En plus ma beauté ne m'a attiré que des problèmes jusque-là, alors si elle peut me servir à achever certaines créatures sans aucun effort, je m'en servirai sans hésiter.
Après avoir pris le marqueur, je me dirige vers ma classe sans aucun enthousiasme. J'allais entrer quand j'ai senti mon téléphone vibrer dans ma poche. Je venais de recevoir un message et j'ai pris le temps de sortir de mon téléphone, sans me précipiter tout en sachant que le prof doit m'attendre. Bizarrement je me suis mis à sourire comme une conne en voyant le nom de l'émetteur, qui n'était nul autre que Majid, le jeune fou qui m'avait déposé à la maison la dernière fois.
Je dois avouer qu'au début j'étais un peu méfiante avec lui, comme toujours d'ailleurs parce qu'on m'a dit souvent que je suis tout le temps sur mes gardes. Mais lui, avant que l'on arrive chez moi sur s'était déjà familiarisé, il m'a fait rigoler aux larmes a choisi qui ne m'arrive que quand je suis avec Mouctar ou Bella.
J'ai aussi appris que la voiture qu’il conduisait n'était pas à lui, il est un simple stagiaire dans une entreprise d'architecture de la ville, et ce jour-là il était en mission pour son patron avec la voiture et le chauffeur de ce dernier quand ils m'ont trouvé au bord de la route.
Pourtant j'aurais parié ma vie que la voiture était sienne. Avec son look, sa prestance et tout. Et wow il a un regard tellement magnifique avec de gros yeux marron, un sourire enjôleur, une odeur enivrante et une carrure athlétique ; il a tellement l’air sûr de lui. Honnêtement, il ne m'a pas l'air d'un stagiaire, mais comme on le dit souvent, l'apparence est bien trompeuse. J'avais aussi noté son accent anglais et arabe à la fois et il m'avait expliqué que c’est dû à ses études en Asie sans pour autant préciser dans quel pays exactement, et il m’avait aussi confié qu'il a dû rentrer en Afrique et chercher du boulot parce que son père est assez vieux et n'arrive plus à financier ses études.
Ces quelques heures passées ensemble m’ont fait comprendre que c'est un jeune très ambitieux et modeste, même si à première vue vous lui donnez immédiatement le profil d’une personne hautaine et prétentieuse. Au contraire, il est trop simple, accessible et surtout drôle et super mais super mystérieux. Je n'arrive pas à le cerner du tout moi qui d'habitude suis super intuitive à propos des gens. Il est aussi Guinéen et peulh comme moi et orphelin de mère. Oui, comme vous voyez nous avons beaucoup parlé, surtout lui.
Depuis la dernière fois on ne s’était pas revu, nous échangeons juste au téléphone mais je me sens déjà assez proche de lui, ce qui m'arrive que rarement ou presque jamais.
Bref, j’ai décidé d’attendre la fin du cours pour lire son message et j’ai rejoint la classe sans aucun enthousiasme.
*****
18h30
Le cours venait enfin de se terminer et j'étais vraiment mais vraiment épuisée. Je laisse Omar prend mon sac comme toujours et nous nous dirigeons vers la sortie avec les autres.
En saisissant mon téléphone pour dire à Ndeye de nous retrouver dehors vu qu'elle était avec le directeur pour je ne sais quoi, je me suis rappelée que je n'avais toujours pas lu le message de Majid, ce que je fis sans plus tarder.
Son message : Hey beauté comment tu vas ? En fait je viens de voir un collègue manger du pain omelette et frites à la pause, et j'ai direct pensé à toi. Préviens-moi à ta sortie, je passerai te prendre pour aller manger un vrai repas et surtout j'ai besoin de te revoir pour être sûr que ce n'était pas un diable que j'avais ramené la fois passée, que tu es bien réelle. Take care.
Nan mais vous voyez à quel point il est fou ? En tout cas moi je suis MDR et mes amis ont dû le remarquer vu qu'ils me fixent tous comme des zombies.
Mais cette joie s’est vite évaporée laissant place à une réelle préoccupation. Il veut venir ici et je ne peux pas le laisser faire ça, je n'ai parlé de lui à aucun de mes amis. Je suis une fille assez réservée et les rencards j'y connais que dalle, sans oublier qu’il y a mon ange gardien dans cette école, Amina et ses acolytes. Cette fille me suit partout où je vais comme mon ombre et elle ne fait que fouiner dans ma vie et me chercher des problèmes, donc impossible qu'il vienne ici.
À la maison, bah là-bas c'est autre chose. Le jour où il m'avait ramené il m'avait aidé à monter les bagages et même s'il s'était juste limité à la cuisine, j'étais quand-même trop gênée vu l'état du bâtiment, même si cela ne semblait pas le déranger lui.
Et l'autre big problème était : est-ce que j’ai vraiment envie de le revoir ? Suis-je vraiment prête pour ça ? Je suis ce genre de filles qui arrivent à se familiariser et surtout à être très à l'aise avec une personne, lui parler librement au téléphone, mais dès qu'on me parle de rencontre je me braque ou je m'éloigne tout simplement. C'est de cette façon que j'ai perdu beaucoup de gens. Je suis trop isolée et renfermée comme fille et surtout super complexée.
Les gens n'arrêtent pas de me complimenter sur mon corps, mon visage et tout, pour eux je suis parfaite, le corps rêvé de toute jeune fille alors que moi j'arrive toujours à me trouver des défauts, je suis toujours complexée et je suis peu sûre de moi.
Tout ceci fait partie des conséquences de vivre dans une famille comme la mienne. Tout ce que tu fais est critiqué et surveillé à la loupe pour y trouver un défaut, rien n’est jamais assez bien et au final tu deviens distante et renfermée ; comme moi tout simplement. Je sais que je devrais m'en foutre et j'ai même essayé, mais c'est plus fort que moi, surtout si ton propre père ne fait que te rabaisser et critiquer tous les efforts que tu fournis pour qu'il soit fière de toi ; franchement je n'arrête pas de me demander pourquoi il a fallu que je naisse dans cette famille.
C’est avec ces pensées moroses que je me dirige hors de l’école, suivis de mes amis. Je savais que si on devait attendre Ndeye, on risquait d’attendre un bon moment et j'ai horreur de l’attente. Je suis tout sauf patiente et c'est bien pour cette raison que je préféré faire tout toute seule, je suis une vraie solitaire et non sociable, exactement comme mon père même si cela me dérange au plus haut point.
Ndeye est une de ces filles qui connait tout le monde, qui est amie avec tout le monde et est gentille et sympa avec tout le monde, je me demande même comment elle fait. C’est aussi une fille, qui, avec sa beauté de sérère et son sourire qui mettrait d'accord toute une galaxie, ne laisse pas les hommes indifférents et elle s'en sert fièrement. Elle adore prendre soin d'elle et quand elle a des vus sur un homme et qu'elle te dit qu'elle l'aura, sois en sûr qu'elle l'aura. Elle est vraiment folle mais je l'aime beaucoup.
Il était déjà 18h45 et toujours pas de Ndeye en vue. Etant donné que ma mère m’a toujours dit de tout faire pour être à la maison à l’heure de la prière de Maghreb et que j’ai pris cette habitude, j’ai décidé de les devancer et de rentrer. Et en allant le dire à Omar et Jean qui étaient un peu loin avec des amis, j’ai remarqué qu’eux tous fixaient le même endroit avec des regards pleins de surprise et surtout d'excitation. Et en faisant bien attention, je me suis rendu compte qu'ils n'étaient pas les seuls dans cet état, au contraire, toutes les personnes ici présentent ont la même expression faciale et regardent la même chose. A mon tour, je n’ai pas pu empêcher mon regard de suivre les leurs pour voir cette chose si impressionnante.
Et cette chose fascinante était une Mercedes classe c, couleur or et vraiment mais vraiment magnifique. OMG ! Moi qui ai toujours été passionnée par les voitures j'étais carrément tombée sous le charme de celle-ci. C'est "the voiture" je vous le promet. Je me demande bien quel gosse de riche ou qu'elle amante doit être ramené dans cette voiture ? Mais qui qu’elle soit, cette personne a beaucoup de chance. Mais puisque ce n'est sûrement pas moi, je m’éclipse en douce et pars plutôt me trouver un clando, mon compagnon de tous les temps ndeysane, à chacun son kiff.
Les agitations et exclamations des filles devenaient de plus en plus fort, et sérieusement c'est quoi leurs problèmes ? OK la voiture est magnifique mais et alors ? Ça ne leur appartient pas, et ce n'est pas en restant là-bas à crier comme des hystériques qu'elles vont attirer l'attention du propriétaire, si ça se trouve peut-être que c'est un vieux, le papa d'une amie MDR. Bon je ne sais pas si c'est moi qui ai un problème ou elles, en tout cas moi je rentre chez moi manger du pain omelette.
J’étais sur le point de monter dans mon clando lorsque mon prénom a retenti, et je me suis dit que c'est sûrement Omar ou Jean, vu que quand j'étais partie leurs dire aurevoir tout à l’heure ils étaient un peu possédés.
Mais imaginez ma surprise quand je me suis retournée et que j’ai fait face à la personne !
_ Majid ! Dis-je complètement butée.
_ Oh si tu savais à quel point je suis soulagé, Mon Dieu tu es réelle. Rigole-t-il en feignant les grands airs.
Je n’en revenais tout simplement pas. Non seulement c’est lui qui a ramené cette voiture, mais aussi tous les regards étaient braqués sur moi maintenant et Dieu sait que j'ai horreur de ça. Et lui c’est tout ce qu’il trouve à me ??? Ya Ilahi sur quel autre fou je suis encore tombée ? Et cette voiture ? Mon Dieu !
_ Hey tu as perdu ta langue ? Reprit-il en agitant des doigts devant moi. Désolé de débarquer à l'improviste mais comme tu n'as pas répondu à mon message j'ai pris ça pour un oui.
Ah oui !
_ Mais tu es fou de débarquer comme ça dans mon école, à l'heure de la descente et avec une telle voiture ? Déjà elle est à qui ? Dis-je complètement remontée.
Je suis réellement dépassée par la situation et même Omar et Jean me regardent avec surprise. Je n'arrête pas de regarder partout au cas où il y aurait ma sœur ou une de ses amies, et même si je ne la voyais nulle part une chose était sûre, c'est que j’allais faire le buzz dans cette école les prochains jours et elle n’allait pas tarder à le savoir. Ne voyant pas d’autres solutions, je décide de présenter Majid à mes amis en tant que mon cousin et heureusement qu’ils m’ont cru sur parole.
Après ceci, j’ai saisi la main de mon faux et idiot de cousin comme un gamin pour le trainer jusqu’à la voiture, et Bizarrement il m'a suivi comme un petit garçon avec sa mère, sagement et sans contestation. Il nous fit monter dans sa fameuse voiture, qui jusqu'à tout à l'heure était comme une étoile pour moi ; tu vois, tu apprécies mais jamais tu n'y touche. J'aurais pu refuser de monter avec lui ou me connaissant, le laisser planter là-bas comme un c*n (il l'est déjà) et m’en aller, mais je voulais juste quitter ce lieu au plus vite et il fallait surtout que je lui parle.
Une fois à l'intérieur, j'ouvre ma bouche pour dire quelque chose mais la referme de sitôt, seigneur Dieu elle plus magnifique de l'intérieur (gifler moi pour que je revienne à la réalité).
_ Démarre toi et arrête de me regarder comme un c*n ! Lui dis-je sur un ton autoritaire.
Il me fixa, buté avec ses gros yeux et wallah si je n’étais pas aussi irritée j'allais exploser de rire tant son expression faciale était drôle, il avait l'air totalement perdu mais s'exécuta quand même. Il a rejoint la corniche en silence pendant moi je tentais de me remettre de mon état de choc et surtout de me contenir. Quand je suis énervée je deviens trop blessante et totalement incontrôlable et là, malgré ma colère, je n'avais nullement envie de dire ou faire quelque chose que j’allais regretter après.
Après cinq minutes de conduite, il se gara au bord de la route puis éteint la voiture ; et là c'était à moi de le fixer avec incompréhension.
_C'était quoi le problème tout à l'heure ? Me demande-il calmement, ses yeux plongés dans les miens.
Je devrais lui répondre ou attendre d'être complètement calmé ? Oui ça serait vachement plus judicieux, mais je n'ai pas ce temps.
_ Tu es sûr que tu ne le sais pas ? Dis-je en me tournant vers lui.
Il hocha la tête négativement pour toute réponse.
_ Tu débarques à l'école sans prévenir et avec une voiture qui attire l’attention plus qu’un cortège présidentiel et tu me dis que tu ne sais pas ?
_ Oh ! Souffle-t-il.
_ Oh ? C'est tout ce que tu as à répondre ? Criais-je presque.
Il baissa les yeux et se mit à se gratter la tête l’air nerveux. Ceci me fit comprendre que j'étais encore une fois trop dur dans mes propos. J'ai un énorme problème de maitrise de soi. Au lieu d'héritier tout de ma mère, qui est une femme douce, simple, humble et gentille, il a fallu que je prenne cet horrible caractère de mon père qui ferait fuir n'importe qui.
_ Désolée, je ne voulais pas être exécrable, c’est juste que je ne m’y attendais pas, je suis assez réservée et je n’aime pas attirer l'attention. Lui expliquai-je, en essayant de me reprendre.
_ Je te comprends et je suis vraiment désolé, je n’ai pas assuré sur ce coup. Des fois tu sais, je me comporte comme un gamin stupide et frimeur et ....
Il fut coupé dans son monologue par la sonnerie de son téléphone. Et en effet, j'avais remarqué son côté frimeur et insouciant. Il ressemble trop à un jeune bourgeois qui a tout et qui ne se gêne pas de le monter partout.
_ Désolée c'était mon patron. Me dit-il, me sortant de mes pensées.
_C'est encore une de ses voitures ? Ne puis-je m’empêcher de lui demander, cette question me taraude l’esprit depuis tout à l'heure.
_ Euh oui, oui c'est ça, c’est une de ses voitures. Il en a à revendre. Bégaye-t-il en évitant mon regard.
Pourquoi j'ai comme l'impression qu'il me ment ? Quel patron, surtout africain, donne ses voitures à un simple stagiaire et jusqu'à pareille heure ? Il était plus convaincant la dernière fois, là je ne le crois pas du tout. Il cache quelque chose, je ne sais pas encore quoi mais si on continu à nous voir je ne vais pas tarder à le découvrir, je suis un peu difficile à berner.
Pour changer de sujet, il me proposa d’aller manger ensemble mais je voulais vraiment que la prière me trouve chez moi. Alors il me suggéra de me ramener et de profiter pour prier lui aussi et après nous irons dîner.
J'étais dans une position délicate, vraiment dos au mur et il a tellement insisté que j'ai fini par accepter. Une fois à la maison, je profite du moment de sa prière pour prendre une douche vite fait et me changer. Moi qui avais cru qu'il ne priait même pas, j’ai été agréablement surprise de la douceur de sa voix ; il a une façon magnifique de réciter le coran Masha Allah. Je m’étais encore une fois trompée à son sujet, que me réservait-il d’autre ?
Quand j'eus terminé de me laver et de m'habiller, je sors le rejoindre dans la chambre un peu mal à l’aise. Lui était confortablement couché sur mon matelas, son téléphone en main. OK il a l'air d'être dans ses aises lui.
_ Tu en as mis du temps dis donc ! Commente-t-il en se redressant pour me fixer.
Je souris pour toute réponse, en saisissant mon parfum qui se trouvait dans mon sac à main.
_ Et toi pourquoi tu me dévisage de la sorte ?
_ Bah je te trouve très belle, simple et surtout mystérieuse.
Je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler, qui de nous deux est mystérieux ?
_Toi Majid ! Tu me trouves mystérieuse ? La bonne blague.
_ En plus j'aime bien ta façon de prononcer mon nom. Ajoute-t-il avec sarcasme en se levant.
_OK allons-y maintenant. Dis-je tout en le poussant pour le faire sortir. Il continua à rire comme un fou, satisfait de m’avoir mis mal à l’aise. J'ai vraiment déniché un vrai fou et je ne risque plus de m'ennuyer si ça continue.
Nous avons diné dans un petit restaurant de la place avec une ambiance plus détendu que tout à l'heure. Majid nous avait choisi une table dans un coin un peu isolée ; pas que cela me dérange, bien au contraire, c’est juste que je le trouvais de plus en plus mystérieux. Et malgré les regards charmeurs de la moitié des filles présentes qui lui était adressé bien évidemment, nous avons passé une très belle soirée. Il ne faisait même pas attention à elles et me racontait des blagues plus pourries les unes que les autres. Après le dîner, il me raccompagna jusque devant la porte de ma chambre, et je lui ai fait promettre de ne plus jamais reprendre les voitures de son patron pour venir me chercher.
Avec Majid il faut s'attendre à tout.
Cette nuit j'ai dormi comme un bébé avec le sourire aux lèvres, je ne me rappelais même pas de la dernière fois que cela m'est arrivé mais je priais Dieu pour que ça continu.