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Ça ne s'est pas passé comme ça - Tome 1

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Une succession de disparitions tragiques intriguent l'enquêtrice Mary Lester...

Avec la fin de la saison touristique, Roscoff, cet ancien havre de corsaires, retrouve sa quiétude. Cependant, pas de trêve pour les agissements malveillants d'une poignée de malfaisants, au grand dam de Monsieur le maire qui prépare les prochaines élections municipales. Or, voilà qu'en plus, les eaux du port du Bloscon deviennent le théâtre de noyades répétées... "Accident !" conclut à chaque fois, bien rapidement, le chef de la brigade de gendarmerie de la ville. Une telle succession de disparitions tragiques ne peut qu'intriguer le commandant Lester qui ne se fie pas volontiers aux apparences. Détachée à la demande du juge Laurier, et accompagnée de son fidèle garde du corps, le capitaine Fortin, elle va s'installer le temps de l'enquête dans la charmante petite ville de Roscoff.

Découvrez une nouvelle enquête passionnante de Mary Lester à Roscoff, au coeur de la Bretagne, avec ce polar régional empli de suspense !

EXTRAIT

— Depuis la table que j’occupais au restaurant, j’avais une vue superbe sur le port de Roscoff et donc sur son grand parking qui était presque vide. Une petite Austin était stationnée près de l’eau, entre deux gros 4X4 noirs. Un gros tracteur avec sa remorque est venu s’arrêter devant les trois voitures. Puis une petite dame est arrivée, les bras encombrés de paquets. C’était la propriétaire de la petite voiture. Évidemment, le tracteur, garé devant son véhicule, lui interdisait toute manœuvre. Les trois individus qui avaient tout manigancé s’étaient installés à la terrasse du restaurant où nous déjeunions et s’amusaient fort de la déconvenue de leur victime. Celle-ci, étant venue leur demander de libérer le passage, s’est fait grossièrement rabrouer. Je me suis interposée et, à mon tour, je me suis fait insulter et même menacer. La dame avait appelé la gendarmerie de Roscoff et n’avait pu joindre qu’un répondeur. Alors j’ai pris sur moi de prévenir la gendarmerie de Saint-Pol de Léon qui est également toute proche. J’ai proposé à la dame de la conduire chez elle et de lui ramener sa voiture dès qu’elle serait libérée. Lorsque je suis arrivée, les gendarmes étaient là. Ils ont procédé à un contrôle de papiers et à un alcootest. Celui-ci s’étant révélé positif, ils ont embarqué les trois poivrots – non sans mal – et se sont fait à leur tour copieusement insulter. L’adjudant qui commandait l’opération – un Guyanais – s’est même fait traiter de « macaque », ce qui, vous vous en doutez, ne lui a pas plu.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Le tout est empreint d’un humour subtil, sarcastique, caustique, bon enfant, selon les épisodes et les situations, tout en gardant un esprit pragmatique, cartésien, dans le développement de l’intrigue et la résolution logique de l’énigme. - Blog Les lectures de l'oncle Paul

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean Failler est un ancien mareyeur breton devenu auteur de romans policiers, qui a connu un parcours atypique ! Passionné de littérature, c’est à 20 ans qu’il donne naissance à ses premiers écrits, alors qu’il occupe un poste de poissonnier à Quimper. En 30 ans d’exercice des métiers de la Mer, il va nous livrer pièces de théâtre, romans historiques, nouvelles, puis une collection de romans d’aventures pour la jeunesse, et une série de romans policiers, Mary Lester. À travers Les Enquêtes de Mary Lester, aujourd’hui au nombre de quarante-sept, Jean Failler montre son attachement à la Bretagne, et nous donne l’occasion de découvrir non seulement les divers paysages et villes du pays, mais aussi ses réalités économiques. La plupart du temps basées sur des faits réels, ces fictions se confrontent au contexte social et culturel actuel. Pas de folklore ni de violence dans ces livres destinés à tous publics, loin des clichés touristiques, mais des enquêtes dans un vrai style policier.

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Chapitre 1
Chapitre 1Samedi 2 novembre Confortablement carré dans un fauteuil de toile, à la terrasse d’un bar faisant face au vieux port de Roscoff, un solide gaillard d’une bonne trentaine d’années considérait d’un œil distrait les promeneurs qui arpentaient le terre-plein menant à l’embarcadère pour l’île de Batz. Il s’était installé pour déjeuner à la terrasse de la Brasserie de la Mer, un restaurant de belle réputation, situé face au bassin maintenant à sec, où quelques gros bateaux de pêche aux couleurs multicolores reposaient sur leurs béquilles le long de la jetée de granit. L’été indien se prolongeait au-delà de toute espérance et, en ce début novembre, le soleil brillait comme au plus fort du mois d’août dans un ciel d’azur où couraient de petits nuages blancs, légers comme de la gaze. L’homme avait consulté la carte que lui avait apportée une jeune serveuse jolie comme un cœur et son choix s’était arrêté sur la côte de bœuf. La jeune fille l’avait prévenu que ce plat était prévu pour deux personnes, mais il avait argué avec une bonhomie pleine d’assurance : — T’inquiète pas pour ça, petite, comme disait ma grand-mère, « quand il y en a pour deux, il y en a pour un ». La fille l’avait regardé avec de grands yeux éberlués. Il en avait souri et, ajoutant à sa confusion, il avait repris : — Et mon grand-père disait… Tu veux savoir ce qu’il disait, mon grand-père ? La fille, subjuguée, hocha la tête affirmativement, alors l’homme ajouta sentencieusement : — Trop n’a jamais manqué ! Après un moment de silence, il s’enquit : — Tu te demandes pourquoi je te dis ça ? Et, sans attendre la réponse, il précisa : C’est pour que tu ailles en cuisine dire à ton chef que je ne veux pas une petite côte de petit bœuf, mais une vraie grosse côte de très gros bœuf, avec de la béarnaise, beaucoup de béarnaise et, bien entendu, des frites pour deux. Il avait demandé ça en roulant des yeux féroces, d’une voix caverneuse, une voix d’ogre en quelque sorte. — Bien Monsieur, souffla d’une toute petite voix la jeune serveuse, impressionnée. Elle nota avec application la commande sur son bloc et allait s’en retourner, mais l’ogre la retint : — Attends, ne te sauve pas comme ça, je n’ai pas commandé les hors-d’œuvre… Il relut rapidement la carte et opta pour une douzaine d’huîtres numéro trois… Elle nota scrupuleusement et demanda : — Et comme boisson ? — Qu’avez-vous comme bière ? — Un peu de tout, Monsieur. Vous voulez la carte ? Il regarda la fille avec amusement. — Qu’est-ce que tu me conseilles ? Elle hasarda : — La Coreff ? C’est la bière du pays. — Alors une chope de Coreff, s’il te plaît. La jeune fille l’avait regardé avec considération. Ça changeait des touristes anorexiques qui prenaient une crêpe pour deux ! En ces temps de crise où les clients avaient des oursins dans le porte-monnaie, un chaland de cette envergure suscitait le respect. Elle disparut et revint rapidement poser un demi de bière mousseuse devant Fortin. Il empoigna le verre qui parut soudain tout petit dans sa grande main. — Qu’est-ce que c’est que ça ? — C’est la bière que vous avez commandée, Monsieur ! — J’avais demandé une chope ! Il regarda la jeune fille qui se troublait et précisa : — Une chope, c’est deux demis ! Il vida son verre d’un seul trait, s’essuya les lèvres d’un revers de main et dit d’un air satisfait : — Elle est bonne ! Rapporte-m’en une autre, s’il te plaît. Et il ajouta : — Mais une grande, cette fois ! La jeune fille retourna dans le restaurant. Elle revint avec une assiette de grosses huîtres, accompagnée d’une corbeille de fines tranches de pain bis, un ravier de beurre salé et une chope qui ressemblait – anse en plus – à une petite barrique. L’homme grogna de satisfaction en la remerciant. On sentait que c’était sincère. Alors il entreprit de déguster ses huîtres en connaisseur. Dès lors, plus rien ne sembla exister. La jeune serveuse se retira discrètement. En dépit du beau temps, il était le seul client à avoir choisi de déjeuner en extérieur. Quand il eut fait un sort à ses huîtres, la jeune fille réapparut. — Parfait ! s’exclama-t-il. C’était parfait ! La suite ! Elle apporta une assiette entièrement recouverte par une pièce de boucherie de belle épaisseur, et un plat contenant les frites. — Ma foi, ça m’a l’air très bien, fit l’homme en humant la viande. Il entreprit de la saler, la poivrer et l’oindre de la sauce béarnaise qui était contenue dans une soupière de poupée, en céramique. Il menait ces opérations avec une application attentive. Ça avait tout du repas du fauve et on sentait qu’il ne tolérerait pas d’en être distrait. La jeune fille s’éclipsa. Lorsqu’elle réapparut vingt minutes plus tard, il ne restait plus de la côte « pour deux » qu’un os sur lequel un chien n’aurait guère trouvé plus que l’odeur de la viande. Sans avoir trop l’air d’y croire, elle risqua : — Un dessert, Monsieur ? L’homme regarda sa montre et, considérant sans doute qu’il avait le temps, laissa tomber : — Pourquoi pas ? La fille s’empressa : — Je vous donne la carte ? Il répondit par une autre question : — Avez-vous des profiteroles ? — Oui ! dit la fille en hochant la tête avec conviction. Avec de la chantilly, Monsieur ? Il haussa ses larges épaules. — Évidemment ! Des profiteroles sans chantilly, c’est plus des profiteroles, petite ! Va pour les profiteroles… Et il ajouta comme pour lui-même : J’adore les profiteroles ! Il sortit de la poche de son blouson de cuir noir un canif minuscule qui tranchait comme un rasoir et entreprit de tailler une allumette afin de s’en faire un cure-dents. Il apportait à cette occupation une attention extrême et, lorsque le mince morceau de bois blanc lui parut assez effilé, il s’en servit avec une satisfaction manifeste. Ce n’était pas d’une rare élégance, mais vu la carrure du bonhomme, personne ne se serait risqué à lui en faire l’observation. Puis il réclama un café que la fille lui servit avec empressement, déploya son journal, L’Équipe, en bâillant et marmonna : — Qu’est-ce qu’elle fout, la Mary ?

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