VAprès le déjeuner, avant de se mettre à écrire, Norbert alla faire connaissance avec le jardin. Il s’enfonça dans les petites allées qu’Élise entretenait tant bien que mal, s’arrêta un moment devant le cadran solaire, devant les espaliers garnis de pêches mûrissantes, et s’attarda sous la charmille dont l’ombre était bonne à cette heure chaude. Il remarqua aussi la petite porte à claire-voie, simplement fermée d’une targette, qui faisait communiquer le jardin des Defrennes avec celui des Laurentie. Ceci montrait bien quelles relations intimes avaient existé entre les deux familles, qui se trouvaient ainsi constamment l’une chez l’autre, comme l’avait dit Élise à Norbert. Et brusquement, toute cette intimité s’était trouvée rompue. Sans motif – ou du moins, sans autre motif que celui-ci


