4

1434 Mots

4 Les journées passèrent, lentement ; très lentement. Je rentrais de plus en plus tard et, devant ce mur d’incompréhension qui s’était élevé entre nous deux, mon père décida de ne plus m'adresser la parole. Du reste, mon choix de carrière n’avait pas amélioré les choses. Je n'avais jamais pris autant au pied de la lettre l'une de ses recommandations et je pense que c'est cela qui le perturba le plus. Ma mère ne disait rien puisqu'elle savait. Les soirs se ressemblaient tous pour moi, maintenant que j'avais pris l'habitude d'aller traîner dans les rues, avant de rentrer. Mais je changeais mon parcours et ne passais plus devant la prison ni devant le café ; je faisais un détour ; et c'est dans ces nombreux moments de solitude que je commençais à mettre en place ce qui ressemblait déjà, à

Lecture gratuite pour les nouveaux utilisateurs
Scanner pour télécharger l’application
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Écrivain
  • chap_listCatalogue
  • likeAJOUTER