Fading Lines

1190 Mots
BONNE LECTURE ❀ __________________________________________________________________________________ 🌮 SUMMER BURN “The line between hate and love is thinner than you think.” LÉNA Je claquai la porte de la villa si fort que j’en sentis la vibration me traverser. Mes nerfs Ă  vif, la colĂšre vrillait mes tempes comme une migraine. Nathan. p****n de Nathan. Il me retournait la cervelle, me faisait perdre pied, encore et encore, et je ne savais plus comment l’arrĂȘter. Je jetai mon sac sur le carrelage, Ă©puisĂ©e, essoufflĂ©e, la gorge nouĂ©e. Maya et ChloĂ©, elles, dĂ©boulĂšrent comme des furies dans le salon. — Lena ! hurla ChloĂ©. Dis-nous TOUT ! Je fermai les yeux, la voix tremblante : — Il m’a humiliĂ©e, encore. Ce c*****d de Nathan. Il a virĂ© LĂ©o comme un chien, et aprĂšs il a fait comme si j’étais Ă  lui ! Maya croisa les bras, surprise : — Il a dit quoi ? Je sentis mes larmes monter, la honte me prendre Ă  la gorge : — Il m’a balancĂ© que je n’étais pas faite pour LĂ©o, qu’il ne voulait pas me voir avec lui
 — Attends, genre possessif ? demanda ChloĂ©, Ă  moitiĂ© excitĂ©e. — Oui ! Comme s’il avait un droit sur moi ! Je sentis mes joues rougir de rage : — Et ensuite, il m’a laissĂ©e lĂ , comme une m***e, au marché ! ChloĂ© plaqua sa main sur sa bouche : — Bordel
 Je craquai, incapable de retenir mes larmes. — Je le dĂ©teste, je le dĂ©teste ! Les filles vinrent me prendre dans leurs bras, essayant de me calmer, de m’apaiser. Je tremblais, comme un animal blessĂ©. J’avais l’impression d’ĂȘtre Ă©corchĂ©e vive, d’avoir le cƓur Ă  vif. — Lena, ça va aller, souffla Maya. Mais ça n’allait pas. Je ne savais plus si je voulais le frapper ou l’embrasser. 🌊🌊🌊🌊 Le lendemain, la fiĂšvre me frappa comme un coup de massue. Frissons, courbatures, mal de gorge. La totale. Maya et ChloĂ© veillĂšrent sur moi jour et nuit, Nolan et Mick passĂšrent vĂ©rifier que je n’étais pas morte. Nathan ? ZĂ©ro nouvelle. Pas un texto. Pas une visite. Ça me tua encore plus que la fiĂšvre. 🌊🌊🌊🌊 Deux semaines plus tard, j’étais remise, physiquement du moins, mais mon cerveau, lui, Ă©tait un champ de bataille. Nathan hantait mes rĂȘves. Sa voix, son regard, ses provocations. J’aurais voulu l’arracher de mon crĂąne, mais il s’y accrochait comme un poison. Ce matin-lĂ , Mick dĂ©barqua tout sourire : — CanoĂ«, les amis ! L’eau est parfaite, on se bouge ! Je soupirai : — SĂ©rieusement ? — SĂ©rieusement ! Maya sauta de joie : — Ça nous fera du bien ! J’étais Ă  peine prĂȘte Ă  les suivre, jusqu’à ce que j’apprenne qu’il n’y avait que trois canoĂ«s. — Pas moyen ! hurlai-je. Je ne monte PAS avec lui ! Mick haussa les Ă©paules : — C’est ça ou tu restes sur le sable. J’eus envie de hurler. Mais j’acceptai, Ă  contrecƓur. L’eau Ă©tait chaude, d’un bleu parfait, et le soleil brĂ»lait nos peaux. Nathan monta Ă  l’avant, dos Ă  moi, sans un mot. Ses Ă©paules puissantes se contractaient Ă  chaque mouvement de pagaie. Je dĂ©testais ces Ă©paules. Je les adorais aussi, p****n. Je serrai la mĂąchoire, essayant de me caler Ă  son rythme. — Tu rames comme une vieille ! cracha-t-il. — Et toi tu diriges comme un c*n ! Il se retourna, ses yeux noirs foudroyants : — T’as dit quoi ? — Tu m’as trĂšs bien entendue ! Il serra la pagaie si fort que ses jointures blanchirent. — ArrĂȘte de jouer les princesses. — ArrĂȘte de jouer le roi du monde ! On manqua de chavirer. Il retint l’équilibre Ă  la derniĂšre seconde. — Assieds-toi ! hurla-t-il. — Va te faire foutre ! Je sentais mes larmes monter, ma voix brisĂ©e. — J’en ai marre ! Tu me dĂ©testes ! Pourquoi tu restes toujours dans mes pattes ?! Il gronda : — Et toi ?! Pourquoi tu me regardes comme si j’étais un monstre ?! — Parce que tu L’ES ! Il pila net, stoppa le canoĂ«, et se tourna brutalement vers moi. — Tu veux vraiment savoir ? hurla-t-il, la voix tremblante de rage. — Quoi ?! Il s’approcha, ses yeux Ă  quelques centimĂštres des miens, son souffle brĂ»lant : — Oui, je te dĂ©teste. Parce que tu me rends dingue. Parce que j’arrive pas Ă  t’arracher de ma tĂȘte. J’eus le souffle coupĂ©. Mes jambes se mirent Ă  trembler. — Nathan
 Il me fusilla du regard, impitoyable : — Et toi ? Hein ? Avoue ! Avoue que tu me veux autant que tu me hais ! Je le giflai. Un claquement sec, qui rĂ©sonna sur l’eau. Sa mĂąchoire se crispa, ses veines palpitaient Ă  ses tempes. — Dis-le ! rugit-il. Dis-le ! Je sanglotai : — Je veux que tu me laisses ! Il explosa : — TROP TARD ! Il dirigea le canoĂ« vers une crique isolĂ©e, l’accosta violemment, puis sauta dans l’eau pour me rejoindre. Je tentai de m’enfuir, trempĂ©e, pieds nus sur les rochers. — Lena ! hurla-t-il. Je courus, folle, paniquĂ©e, mais il me rattrapa, ses bras m’enlaçant comme un piĂšge. — LÂCHE-MOI ! — NON ! Je tapai son torse, pleurant de rage, haletante. Il me bloqua contre un rocher, son corps puissant me coupant toute Ă©chappatoire. — p****n, LENA ! T’ARRÊTES PAS DE M’OBSEDER ! hurla-t-il, la voix cassĂ©e. — Je veux que tu me laisses ! Il posa son front contre le mien, tremblant : — Je peux pas. — Pourquoi ?! — Parce que t’es la seule qui me fasse sentir vivant ! Je suffoquai. Ses mains me tenaient, fort, presque douloureuses, mais je ne voulais pas qu’il lĂąche. Et puis, il y eut ce silence. Ce battement entre nous. Ses yeux se noyĂšrent dans les miens. Ses lĂšvres Ă  un souffle des miennes. Son odeur de sel, de soleil, de sueur. J’étais en vrac, en miettes, prĂȘte Ă  imploser. Il approcha encore, ses lĂšvres me frĂŽlĂšrent Ă  peine, comme un Ă©clair. Je crus mourir. Je fermai les yeux. Son souffle brĂ»lait ma bouche. Puis il m’embrassa. Pas un b****r sage. Pas un b****r mignon. Un b****r v*****t, cru, sale, comme une guerre. Il me dĂ©vora. Sa langue força la mienne, nos dents s’entrechoquĂšrent, il gĂ©mit, un son guttural, animal, qui me retourna le ventre. Je rĂ©pondis, mes doigts plantĂ©s dans ses cheveux, tirant, griffant. Ses mains se crispĂšrent sur mes hanches, m’écrasant contre lui, comme s’il voulait me possĂ©der. J’étais Ă  bout de souffle, j’avais l’impression de brĂ»ler vive. Il s’arrĂȘta d’un coup, me laissant pantelante, la lĂšvre gonflĂ©e, tremblante. — m***e, souffla-t-il. Je n’arrivais pas Ă  aligner une pensĂ©e. — Pourquoi
 pourquoi t’as fait ça ? Il secoua la tĂȘte, la mĂąchoire serrĂ©e, le regard noir, Ă  la fois affamĂ© et terrifié : — Parce que j’en pouvais plus. Et il recula, comme s’il venait de rĂ©aliser l’ampleur de ce qu’il venait de faire. Je restai figĂ©e, le corps en feu, le cƓur prĂȘt Ă  exploser. LĂ , j’ai su qu’il n’y aurait plus de retour possible. À LA PROCHAINE POUR LE CHAPITRE SUIVANT. BISOUS 😚.
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