I Hate You

1024 Mots
BONNE LECTURE ❀ __________________________________________________________________________________ 🌮 SUMMER BURN "Sometimes the storm is inside you" LÉNA Je grelottais toujours, collĂ©e contre le mur de cette p****n de cabane, la pluie tambourinant au-dessus de nos tĂȘtes comme un millier de coups de fouet. Nathan, torse nu, assis Ă  cĂŽtĂ© de moi, fixait le sol avec une intensitĂ© bestiale. Je sentais encore son odeur, la chaleur de sa peau, la colĂšre qui palpitait entre nous comme un p****n de champ magnĂ©tique. Je ne supportais plus ce silence. Pas aprĂšs tout ce qu’il avait balancĂ©. Pas aprĂšs son regard. Je tournai brusquement la tĂȘte vers lui, le cƓur battant Ă  tout rompre. — Pourquoi ? Il leva lentement les yeux vers moi, l’air agacĂ©. — Pourquoi quoi, princesse ? — Pourquoi tu m’as demandĂ© hier
 si j’avais mouillé ?! Il arqua un sourcil, vaguement amusĂ©, comme si ma question Ă©tait ridicule. — Parce que c’est Ă©vident que t’étais en feu, Lena. Je serrai les poings, sentant ma gorge se serrer. — Évident ?! Et ensuite t’as eu le culot de dire que j’embrassais comme une gamine ?! T’es sĂ©rieux ? Il haussa les Ă©paules, un petit sourire cruel Ă©tirant ses lĂšvres. — Ouais. T’embrasses comme une gosse
 mais ça t’excite de me dĂ©tester, non ? Ses mots Ă©taient comme des gifles. Mes joues me brĂ»laient. — Tu
 tu te crois irrĂ©sistible ou quoi ?! Il rit, bas, rauque, et son rire fit trembler quelque chose en moi. — T’as pas captĂ©, Lena ? Je te mets hors de toi. J’adore ça. Je me levai d’un bond, hors de moi. — p****n, mais t’es malade ! — Possible, ouais. Son calme me rendait folle. J’avais envie de lui balancer la chaise Ă  la figure. — T’es qui pour me juger ?! T’as aucune idĂ©e de qui je suis ! Il se releva lentement, son torse ruisselant et s’approcha de moi. Tellement prĂšs que je sentais son souffle sur mon cou. — Je vois trĂšs bien qui t’es, princesse. Une riche pourrie gĂątĂ©e, qui croit tout savoir, et qui panique dĂšs que ça chauffe un peu. J’avais la gorge serrĂ©e, l’impression de suffoquer. Je le repoussai brutalement. — Va te faire foutre, Nathan ! Tu sais rien de moi ! Son regard s’assombrit. Ses yeux Ă©taient presque noirs. — Et toi, tu sais quoi de moi, hein ? T’as dĂ©cidĂ© que j’étais juste un c*****d parce que je t’ai pas souri ?! — T’ES un c*****d ! Il se mit Ă  rire. Un rire cassĂ©, nerveux, qui rĂ©sonnait dans la cabane comme un coup de tonnerre. — Je suis peut-ĂȘtre un c*****d, ouais. Mais au moins je fais pas semblant d’ĂȘtre parfaite ! Je tremblais, trempĂ©e, glacĂ©e, et pourtant brĂ»lante de rage. Mes poings se serraient Ă  m’en faire mal. — Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu me cherches ?! Il s’approcha encore, son torse presque contre ma poitrine nue sous mon soutien-gorge. Ses yeux plantĂ©s dans les miens, inĂ©vitables. — Parce que t’es la premiĂšre fille depuis longtemps qui me fait perdre le contrĂŽle, souffla-t-il. Son aveu me coupa la respiration. Je clignai des yeux, dĂ©stabilisĂ©e. — Et ça te fait chier ? rĂ©pliquai-je, la voix tremblante. — Grave. Il me fixait comme un animal blessĂ©, et j’aurais voulu le frapper, l’embrasser, le mordre tout Ă  la fois. C’était insupportable. Ce p****n de magnĂ©tisme entre nous. Je sentis mes yeux s’embuer. Je refusais de pleurer devant lui. — T’es toxique, murmurai-je. — Peut-ĂȘtre, ouais. Mais tu reviens toujours me chercher, Lena. Ses mots claquĂšrent comme un fouet. Et lĂ , je craquai. J’attrapai mon dĂ©bardeur encore humide, l’enfilai Ă  la va-vite, mes cheveux dĂ©goulinant, et fonçai vers la porte. — Hé ! OĂč tu vas ?! — LOIN DE TOI ! hurlai-je. J’ouvris la porte et la pluie me frappa de plein fouet, glacĂ©e, violente, Ă  m’en couper la respiration. — p****n ! LÉNA ! reviens ! Je l’entendis hurler derriĂšre moi, mais je m’en foutais. Je courus sur le sable trempĂ©, mes sandales s’enfonçant, mes jambes griffĂ©es par le vent. Je voulais m’enfuir, mettre des kilomĂštres entre lui et moi. L’ocĂ©an Ă©tait furieux, des vagues Ă©normes s’écrasaient sur les rochers. — LÉNA ! Je me retournai, le souffle court. Il Ă©tait dĂ©jĂ  dehors, torse nu, trempĂ© jusqu’aux os, l’air furieux. — Reviens ici ! cria-t-il. — NON ! Je repris ma course, bornĂ©e, le cƓur prĂȘt Ă  exploser. Je sentais ses pas derriĂšre moi, puissants, dĂ©terminĂ©s. Il me rattrapa, m’agrippa par le bras. — p****n, arrĂȘte ! — LÂCHE-MOI ! Je le griffai presque, folle de rage, mes larmes se mĂ©langeant Ă  la pluie. Il tenta de me maĂźtriser, ses mains fortes sur mes Ă©paules. — Tu vas te tuer sous ce p****n d’orage ! — PLUTÔT CREVER QUE DE RESTER AVEC TOI ! Nos visages n’étaient qu’à un souffle l’un de l’autre, trempĂ©s, glacĂ©s, mais brĂ»lants de haine. — J’en peux plus de toi, Nathan ! hurlais-je. — Et tu crois que moi, je supporte mieux ?! Il planta son regard dans le mien, un regard de bĂȘte blessĂ©e, brisĂ©. Je sentis mon ventre se tordre. — Tu me fais pĂ©ter les plombs, Lena ! — TANT MIEUX ! Un Ă©clair zĂ©bra le ciel juste derriĂšre lui, illuminant son corps trempĂ©, ses tatouages, son expression sauvage. Il Ă©tait magnifique, p****n. Et ça me rendait encore plus folle. — Va te faire foutre, Nathan ! — Toi d’abord, princesse ! La pluie battait toujours, froide, impitoyable. Je claquai des dents, Ă©puisĂ©e, vidĂ©e, et je baissai enfin la tĂȘte. — Je te hais, soufflai-je. Il passa une main dans ses cheveux ruisselants, essoufflĂ©. — Ouais
 moi aussi. Et bizarrement, Ă  cet instant, je le crus. C’était sincĂšre. Aussi sincĂšre que la violence de nos Ă©motions. Je me dĂ©gageai de sa prise d’un geste sec, et je repris ma course, vers la villa, sans me retourner. Je l’entendis juste crier derriĂšre moi, sa voix Ă©raillĂ©e : — T’as pas intĂ©rĂȘt Ă  choper une pneumonie, Lena ! Je levai le majeur bien haut, tremblante, avant de disparaĂźtre dans la nuit. DITES MOI CE QUE VOUS EN PENSEZ DE CE CHAPITRE. BISOU 😚.
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