Chapitre 11

2075 Mots
J'avais peu après repris connaissance et quand je regardais dans mes environs il n'y avait pas de trace de bb... J'étais seule dans la chambre et je me disais donc que certainement l'assistante du médecin serait entrain d'habiller mon bb et me l'emmènera plus tard. J'étais couchée, détendue et très enthousiaste à l'idée de prendre mon bout de chou, mes 9 mois de grossesse dans mes bras. Déjà presque une heure à attendre et toujours rien. Le pire c'était que même les cris d'un enfant je n'entendais pas. Je m'étais levée pour aller voir ce qui se passait à l'extérieur. À mon arrivée le médecin était en train de causer avec Hervé Moi : il est où mon bb ?? Avais-je demandé sans transmettre mes salutations à qui que ce soit C'était la question que je leur avais posée pour me faire remarquer. Toujours fatiguée et déséquilibrée, l'assistante du médecin m'avait tenu par la main et m'avait fait asseoir sur un siège. L'assistante : je vous amène un verre d'eau. Vous êtes encore fatiguée Moi : non, non je vous demande mon enfant et vous me proposez de l'eau où est le lien avec mon enfant ?? Emmenez-moi mon enfant et tout de suite. Vu la tête qu'ils faisaient tous on dirait que j'avais prononcé la phrase interdite, la phrase qu'il ne fallait pas. Le docteur s'était rapproché de moi et avait posé sa main sur mon épaule Le docteur : je suis désolée madame mais... Moi : mais quoi ?? Je te demande mon enfant tu t'excuses ?? Ok tu es pardonné maintenant où est mon bb Le docteur : c'était un mort-né. Moi : quoi ?? Comment ça mort-né ??? Disais-je en lui froissant ses vêtements Docteur : C'est à dire qu'avant sa naissance, il n'était plus vivant Moi : je sais ce que veut dire un mort-né, comment cela est arrivé à mon enfant ? Le docteur : (essayant de me maîtriser.) Nous sommes désolés madame mais vous avez perdu votre bb Moi : ça ne peut pas être vrai docteur rendez-moi mon bb, je veux voir mon enfant (disais-je en pleurant) Le docteur : soyez forte madame. Des cas comme Celui si peuvent arriver, souvenez-vous qu'étant enceinte vous avez subi plusieurs accidents, c'est possible que ce soit la cause Moi : mais à chaque fois vous m'avez rassuré que l'enfant allait bien, d'où sort le lien maintenant avec les accidents donnez-moi docteur, mes 9 mois de grossesse Le docteur : soyez forte madame, vous êtes encore jeune et vivante Je ne prêtais pas attention à ces mots de consolation puisque de toutes les façons j'étais inconsolable. La mort de mon bb m'avait anéanti, il était le seul espoir sur lequel je m'étais accroché, pour ne pas mourir de tristesse. Mais la tristesse que je ressentais à ce moment-là était la plus intense de toutes les douleurs que j'avais eu à subir depuis mon mariage. Pourquoi moi seigneur pourquoi mon bb ?? Il était innocent et ne demandait qu'à naître pour vivre Disais-je le cœur meurtri. Je voulais savoir les raisons pour lesquelles mon bb est né mort mais le médecin ne me donnait aucune réponse convaincante. Tout ce qu'il disait pour moi ne justifiait la raison pour laquelle mon enfant soit né mort Le coupable pour moi n'était même pas le docteur, il était placé débout sans rien dire il faisait la victime, son cinéma de l'homme déboussolé, si tu ne connaissais pas le diable qu'il était, tu pouvais même avoir pitié de lui C'est toujours dans les larmes qu'on m'avait emmené le corps de mon bb. J'avais reçu un gros coup sur le coeur en voyant le corps de cet être innocent complètement vide de sang on aurait dit qu'il n'avait pas la moindre chair puisqu'il n'était qu'en os... J'avais crié au scandale en voyant un tel phénomène étrange... Le docteur et son assistante nous avait laissé dans notre tristesse enfin dans ma tristesse parce qu’après le départ des docteurs, le vrai visage d'Hervé revenait. La mort de notre bb n'avais pas l'air d'affecter Mr mon Mari. J'étais toujours assise auprès du corps de mon bb en pleure. Quelques voisins étaient venus voir ce qui se passait et apprenant le décès de mon bb ils me transmettaient leurs sincères condoléances comme dans tout bon voisinage. Quelle b***e d'hypocrites ! où étiez-vous quand je me faisais tuer tous les jours ?? Me disais-je intérieurement. Peu après le départ des voisins, Hervé m'avait rejoint et à le voir on aurait dit que ce qui était arrivé lui faisait plaisir. Ça pouvait me laisser a 37 qu'il puisse se réjouir de mes larmes mais de là à se réjouir de la mort de mon enfant, un enfant qui était censé être le sien, je ne pouvais pas le supporter raison pour laquelle je m'étais déchaînée sur lui comme un chien enragé. Moi : qu'est-ce que je t'ai fait pour mériter cela ?? Tu as tué un enfant qui ne t'a rien fait Hervé : je t'avais prévenue de ne pas trop t'y attacher. Si tu m'avais écouté une fois de plus c'est que tu n'es pas dans cet état Moi : rends-moi mon bb. c'est de ta faute s'il est mort. Rend le moi, espèce de monstre, tu l'as tué, vous l'avez tué Hervé sorcier, rendez-moi mon enfant Hervé : hey arrête de pleurnicher et prépare-toi on va aller enterrer dans ton village, tes parents sont déjà au courant Moi : pourquoi pas dans ton village Hervé ?? Hervé : c'est mon enfant ? toi-même tu avais dit que ça soit possible que je ne suis pas le père de cet enfant et aujourd'hui tu veux placer ça sur moi ? Moi : ça ne veut rien dire Hervé, en plus n'essaye pas de jouer à la victime dans cette histoire. Tout est de ta faute. En plus tu es mon mari Hervé Moi-même je ne saurai dit qui était le père de cet enfant mais Hervé était mon mari, la norme demandait qu'on l'enterre dans son village puisque nous étions officiellement marié Honnêtement je ne connaissais aucun véritable membre de sa famille et encore moins son village Moi : Hervé je ne veux plus de ce mariage, c'est trop pour moi Hervé : est-ce que ton avis est important ? hahaha. Sache que comme on part dans ton village tu dis un seul mot de ce que tu as vu a Limbe, je vais tuer ton frère et tous ceux qui vont compatir a ton malheur, je crois que tu as vu de tes propres yeux de quoi la chambre est capable Moi : non Hervé tu ne peux pas faire ça et mon père aime trop Ben pour vous laisser tuer son fils préféré Hervé : quand tu vois ton père dans notre fraternité là, il ressemble à celui qui a le dernier mot ? Non, je vais prendre la vie de ton frère et de tous ceux qui comptent à tes yeux si tu essaies seulement, j'ai bien dit essaie seulement de parler. Tu es prévenue Moi : Hervé tuez-moi et que tout s'arrête. Vous avez déjà pris mon enfant tuez-moi Hervé : non toi tu es un petit cadeau. tu dois être en vie non seulement pour me rendre riche, mais aussi pour voir tous ceux que tu aimes mourir si tu veux parler. Je crois que tu as déjà vu de quoi je suis capable La curiosité est un vilain défaut : tu voulais voir ce qu'on faisait maintenant tu as vu et tu regrettes ? Tu vas porter le poids de tout ce que tu as vu seule. Ça va devenir un Secret au dépend de ta vie J'étais trop occupé à pleurer pour lui faire une scène. Hervé menaçait de tuer mon frère s'il était au courant de la moindre des choses qui s’est passé à Limbe. Moi qui voyais l'enterrement de mon enfant comme une clé pour échapper à cette prison. J'avais vraiment vu de quoi était capable Hervé et je ne voulais pas placer sa parole sur une balance et en plus c'est la vie de mon frère qui était en jeu. Le pire dans tout ceci était que je ne pouvais même pas compter sur l'aide de mes parents Mais ce qui me faisait encore plus mal c'était le fait que bien que mes parents étaient au courant de la mort de mon bb ils ne m'avaient pas appelé pour me consoler. Même si j'étais déjà habituée à leur indifférence, j'aurais espéré que dans de pareils moments ils fassent un peu d’exception mais rien du tout. Même pas un simple souhait de condoléances. Comme convenu je m'étais préparée et Hervé et moi avons pris la route pour voyager avec le corps de notre bb. Je ne prononçais aucun mot durant le trajet, mais silence fut rompu par Hervé Hervé : ce n’est pas la peine de pleurer puisque tu en auras plein d'autres enfants Moi : comment peux-tu être aussi s*****e au point de me demander de rester indifférente dans une situation pareille ?? C'était mon enfant Hervé tout le monde ne peut pas être comme toi, sans cœur Hervé : normal tout le monde n'est pas appelé à vivre heureux comme moi, si tu étais une femme obéissante c'est que nous vivons une vie très heureuse Moi : quel genre de vie heureuse Hervé ? une vie dans laquelle tu vas tuer nos enfants ? Hervé : dès notre retour je te fais un autre enfant hahaha Moi : je ne vais pas passer ma vie à mettre au monde des enfants qui serviront de nourriture à un sorcier comme toi. Cette phrase l’avait rendu de mauvaise humeur raison pour laquelle il me foudroyait du regard mais moi je continuais ma folie Moi : hahhh, oui, tu es touché hein ?? Sache que le sang de mon enfant que vous avez bu c'est ça qui va vous étouffer vous tous dans votre sorcellerie là Hervé : ne m'énerve pas Émilie Moi : c'est pas possible. Tu as même l'audace de te fâcher après ce que tu as fait à un enfant qui ne t'avait rien demandé ?? Ouuuuulilili Hervé tu es un sorcier !! J’ai peut-être mis beaucoup de temps à m'en rendre compte mais crois-moi que tu vas payer pour tout ce que tu m'as fait subir. Vous allez tous payer Il avait brusquement freiné la voiture au point où j'avais presque cogné la tête, heureusement que j'avais la ceinture de sécurité Hervé : descend de la voiture disait-il très en colère. Moi : tu n'es pas sérieux j'espère ? Hervé : DESCEND MADAME. J'ai l'air de quelqu'un qui peut être entrain rigoler avec toi !? Cette fois en haussant la voix. L'huile d'avocat est toujours disponible a Douala et a Yaoundé : prix 1500 pour 60ml et 2500f pour 100ml TEL w******p : h***:://Wa.me/237691740507 J'avais exécuté ses ordres et J'étais descendu, je n'avais pas le choix puisque je ne voulais pas recevoir la honte de ma vie en plein carrefour Hervé : comme tu penses que tu as trop la bouche là je vais voir avec qui tu vas bavarder en route. Et n'oublie pas si je ne te vois pas au village, comme tu as dit qu'on boit le sang là. C'est le sang de ton frère que je vais boire ce Soir même avant de dormir Sur ce il avait démarré la voiture et avait repris la route Je ne savais même pas où je me trouvais, mais j'avais encore une grande distance à parcourir pour arriver au village. Voyant le chemin qu'on avait déjà fait jusqu'ici, je pouvais imaginer le chemin qu'il me restait à faire j'avais ravalé ma fierté réfléchis sur comment faire. Il m'avait laissé en plein milieu de la route. Vue que je n'avais aucun sou en poche, je ne pouvais pas marcher à pied jusqu'à Sangmelima. Je marchais en route comme une folle en espérant faire l'auto stop, je ne savais pas comment me renseigner puisque je ne savais même pas à quelle distance de la ville de Sangmelima nous étions exactement. Je marchais, j’airais en espérant croiser un bon samaritain, mais faut croire que de nos jours c'est difficile de voir une personne qui te rende service gratuitement. J’avais du mal à distinguer la chaussée du trottoir c'est dans ma marche de folie que je fus renversé par un véhicule. A suivre...
Lecture gratuite pour les nouveaux utilisateurs
Scanner pour télécharger l’application
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Écrivain
  • chap_listCatalogue
  • likeAJOUTER