Chapitre 5

1956 Mots
Je m'arrête en voyant David, et le regarde avec des yeux gros comme ça. Il fait quoi là ? Les gifles qu'il m'a assené ne lui suffisent pas ? Il veux en plus de ça me décortiquer la mâchoire ? Malgrer mes inquiétudes, je me dirige vers ma place, la tête haute. Il ne me regarde pas. Sa tête est toujours plonger dans mon roman, que je suis sûre qu'il ne lit pas. Une fois près de lui, je m'apprête à ouvrir la bouche quand il se lève soudainement en déposant brutalement le livre sur la table. Je sursaute et recule d'un pas. Ses yeux sont très sombre. C'est incroyable... — Donc comme ça, tu as décidé de te la jouer p*****e aujourd'hui, c'est ça ? Premièrement c'est du maquillage, ensuite, tu embrasses qui bon te semble... — Je ne suis pas une p*****e ! Arrête de m'insulter, je m'écris en le toisant. — Ta gueule plûtôt. Non mais, ma parole ! Il s'écrit à son tour. Je m'apprête à reculer, mais je suis brutalement tirer par le bras. — Arrête. — Quand je dis ta gueule, c'est ta gueule, marmonne-t-il en m'empoyant par les cheveux. Je lui donne des coups sur la poitrine, mais il resserre la pression. — Lâche-moi, ordure ! Je te rappelle que c'est toi qui m'as embrassé. Je ne t'ai jamais embrassée, moi ! "Tes désires sont des ordres." Tu te rappelles ?! je crache amèrement. Mes paroles semblent l'avoir atteint, car il désserre son emprise sur mes cheveux. Je relève les yeux sur lui, et le défis. — Quoi ? C'est pas ce que tu as dis ? Et, tu veux savoir ? je lui demande avec une moue provocatrice. Il fronce les sourcils, semblant être troublé et interressé. Je lis dans ses yeux qu'il est curieux de savoir ce que je pense. Il résiste à l'envie de me dire que oui. Ça ce vois. Et comme je tiens à le lui dire, je me mets sur la pointe des pieds pour rapprocher mes lèvres des tiennes. Putain ! Qu'est-ce qui me prend de faire ça ? Jamais. Jamais au grand jamais, je me serais douter pouvoir faire un truc pareil. Seigneur ! Déjà, son souffle sur mes lèvres, ses yeux noir fixant les miens avec un mélange de curiosité, de perplexité et d'étonnement. J'humecte mes lèvres, et lâche : — Tout à l'heure, pour moi, c'était la première fois qu'on m'embrassais. Un vrai b****r, pas comme ceux que tu me donne. Rien à avoir. Ce garçon embrasse bien mieux. Je descends sur mes pieds et le regarde de haut. Je ne me suis pas rendu compte qu'il avait laissé mes cheveux. En le regardant bien, je peux remarquer qu'il est troublé. D'ailleurs, ses mains dans ses cheveux et ses pieds qui tanguent me le prouvent bien. Je le connais à présent. Je connaissais ce tic que David fait quand il n'est pas à l'aise. Il finit par se calmer et le regard qu'il me lançe me fais tréssaillir. — Donc tu n'as pas aimée mon baisé, conclut-il. J'y crois pas ! Il en pince pour moi, ce fou. Et maintenant, ça lui fait mal de croire que j'ai préférée le baisé de l'autre abrutit au tien. Oui, oui. Je l'avoue, j'ai aimée son baisé à lui. Lui, David Fanger. C'était unique et tellement différent de ceux qu'il m'avait donné dernièrement. Aujourd'hui, c'était un vrai baisé, car j'y ait répondu. Je voulais être sûre de mes doutes. Durant tout le cours, je n'ai pensé qu'a ça. Je me suis dis que forcément, je lui plaisait, puisqu'il ne me lâche plus depuis qu'on se connais. — Répond moi, Portia Golden. Sa voix étonnement douce me fait surssauter. Je lui lance un regard surpris, auquel il répond par un haussement de sourcils. — Tu n'as pas entendu ? Je t'ai demandé si tu n'as pas aimé mon baisé. Je hausse les épaules. — Et toi tu n'as pas entendu ce que je viens de dire ? — Si. J'ai entendu, seulement, je n'ai pas compris. Alors explique. Il fait un pars vers moi. Je hausse à nouveau les épaules sans reculer. — Embrasse moi à nouveau si tu veux savoir. Il s'arrête nette. J'éclatte de rire sans pouvoir me retenir. Sa tête. Il est trop drôle, mon Dieu. — La tête que tu fais ! je m'écris en éclatant à nouveau d'un fou rire. — Elle a quoi ma tête, bordel ! s'écrit-il. J'arrête aussitôt de rire quand il attrape mes cheveux. — Aïe ! — Quoi aïe ? Tu ne ris plus ? rugit-il en me redressant, et sans que je m'y attende, il plaque durement mes lèvres sur les tiennes. Je lutte tant bien que mal, et réussi à le pousser. Aussitôt que ses lèvres se décollent des miennes, je lui assène une bonne gifle. Enfin ! Enfin j'ai pu frapper un de mes malfaiteurs. Quel bien ça fait ! Je reprends ma respiration. Il reprend aussi la tienne en me regardant d'un air stupéfait. Je ne le quitte pas des yeux, et lui non plus. Puis avec surprise, il me rend ma gifle. Je laisse échapper un cri de suprise, mes main près de ma joue. Je ne peux même pas la toucher. Je ressents des élancements dingues. Je ne fais pas deux pas, qu'il me rattrape par les cheveux en tirant dessus avec force. Je commence par prié pour que quelqu'un vienne me sortir de là. Cette gifle, additionné à celles qu'il m'a déjà donner le matin, me fais presque perdre la vue. Ma tête tourne, et bientôt, son image ne fut que brouillard. Je perçois faiblement ses derniers paroles : — Plus jamais tu ne lèvera la main sur moi. Et que je ne te surprenne plus avec ce type. Puis ce fut le trou noir. Quand j'ouvre les yeux, je ressents une douleur fulgurante à la tête. Je me mets aussitôt à pleurer comme une gamine. Quelqu'un s'approche et se penche sur moi. Il me prend mon poignée. — Ça va ? Tu as mal quelque part ? — À... à la tête, je balbutie en reniflant. C'est un homme. Il est grand, avec une barbe de trois jours. Il ne doit pas beaucoup dormir, le pauvre. En tout cas, il me semble sympathique avec ses yeux vert globuleux et son nez crochus. Surtout avec sa grosse joue. Ce doit être l'infirmier. — OK. Je vais te donner quelques calmants et tout ira mieux. Je secoue vivement la tête. — Quoi ? Il demande en fronçant les sourcils. — Je ne veux pas de comprimer. — Mais il te le... — Non ! Je ne veux pas... — Du calme. Tu l'auras un point c'est tout. Tu as pris des cours de médecine peut-être ? Comme je secoue négativement la tête, il se retourne. — Des patients inconscients j'en ai déjà rencontrer des milliers ! minaude-t-il. Il va vers son bureau et revient quelques secondes après. — Que c'est-il passé ? me demande-t-il en revenant avec une aiguille. — Que... que voulez-vous faire avec ça ? Je demande, suspicieuse. — Répond. Je baisse la tête. Le b****r, la baffe que je lui ait donnée et qu'il m'a rendu... — Alors ? —Rien, je répond doucement. — Rien ? Une élève t'a trouvé allonger par terre, toute tremblante. Alors répond moi. — Qu'est-ce ce ça peut vous faire de toute façon ? Vous n'avez que faire de moi, comme tous ce p****n de monde... Le monsieur se redresse en fronçant les sourcils. — Ce monde est merdique pour toi, pas pour moi, OK ? J'ai une très belle femme qui attend notre deuxième fils. Tous les soirs, je m'endors à ses côtés en la serrant bien forts contre moi. Notre vie est loin d'être de la m***e. Si tu n'as pas quelqu'un qui t'aime, tiens toi tranquille car il y a toujours quelqu'un pour qui on compte. Ah ! Arrête de me regarder comme ça. Ça me fou la chair de poule. Nous partons d'un éclat de rire. C'est bien la première fois que je ris avec quelqu'un. C'est tellement merveilleux de voir quelqu'un nous apporter un sourire, un rire. Même s'il ne s'agit que d'un brin de joie, ça emplis toujours le cœur. Surtout qu'il s'agissait d'un inconnu. L'infirmier jette l'aiguille dans la poubelle près de la porte, et se positionne sur le petit tabouret près du lit. Son visage devient sérieux et darde sur moi un regard inquisiteur. — C'est fréquent les harcellement au lycée. J'en ai vue de nombreuses personnes défilées ici, rester coucher sur ce lit — il touche le lit du bout du doigt — et pleurer toute la journée. Il s'arrête pour me regarder. Je hoche la tête pour lui faire signe que je suivait. — Ils m'ont presque tous dis que rien ne s'est passé. Alors je leur ai posé une question. Tu veux savoir laquelle ? J'opine à nouveau de la tête. — Comment, si rien ne s'est passé, as-tu la mâchoire enflée et des bleus ? Je me crispe, prise au piège. Ses yeux se font rieur, et il sourit avant de s lever. — Mais je n'ai pas attendu leur réponse, parce que je n'ai que faire de ce qui vous arrive. Je suis juste un infirmier, et tout ce que je dois faire, c'est vous soigné, pas vrai ? Je baisse la tête et serre les poings. — Qui vous dis que ce ne sont pas mes parents? je lance, de but en blanc. Il s'arrête et se rapproche. Je releve la tête. — Est-ce que ce sont tes parents qui t'ont fait ça ? Je secoue négativement la tête. — Et pourquoi veux-tu les accusé ? Je hausse les épaules sans répondre. Un long silence règne un moment, avant qu'il ne la brise. — Passe une pommade dessus, et d'ici quelques jours ça aura disparue. Mais si les douleurs persistent avec ça — il me tends une plaquette de comprimé — reviens me voir. Je descends du lit. — Merci beaucoup, monsieur. — Vas-y. Il ne s'est même pas retourner. Je souffle et sort. À la porte, je range le médicaments dans ma poche et me dirige vers la salle. Arriver devant la porte, je sais qu'ils me regarderont tous avec des yeux bizarre, donc je me prépare en conséquence. Je finis par ouvrir la porte. Tous me regardent avec des yeux curieux. Enfin, pas tous. David, lui ne me regarde même pas. Il a la tête tourné vers l'autre idiote qui m'a fait un croche pied la veille. Le prof se dirige vers moi et me regarde avec inquiétude. — Vous allez mieux, mademoiselle Golden ? J'ai appris que vous avez eu un malaise. — Ça va mieux monsieur, je réponds doucement. — Vous pouvez rentrer si vous en ressentez l'envie. — Non, ça va. Merci. Je ne peux m'empêcher de regarder David. Il m'a vraiment fait mal, ce c*n. Quand je passe à côté de lui, il lève les yeux sur moi. — Tu vas me le payer, c*****d, je siffle en faisant bien attention à ce qu'il soit le seul à m'entende. Il fronce les sourcils, juste quand je sort de son champ de vision. Quand je m'assieds, il s'était retourné vers le prof. Je n'ai pas suivit le cours. Je ne pouvais pas et je ne voulais pas. Je n'avais qu'une envie, é*****r cet imbécile. Si mes soupçons sont fondés et qu'il ressent vraiment quelque chose pour moi, je vais le faire baver, cet abrutit. Jamais il ne m'aura. J'ai vraiment aimé son baisé du matin, et si quelque chose était destinée à naître entre nous, eh bien, c'est mort.
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