Lorsque j'ai fini ma toilette, je ne réfléchis pas avant de m'asseoir devant ma coiffeuse. J'ai envie de me faire belle aujourd'hui, alors, je brosse mes cheveux le plus soigneusement possible, je les laisse tomber sur mes épaules et cale les devants à l'aide de deux barrêtes. Ensuite, je mets des boucles d'oreille puis finis avec une touche de gloss.
Je ne me maquille jamais, mais je garde toujours ces outils de beauté au cas où. Et ce cas est venu aujourd'hui. Cela fait deux jours depuis que j'ai subit l'humiliation de Chris. Ces deux jours là, je les aient passés dans la peur. Chaque fois que Chris m'avait croisé, il m'avait menacé du regard.
Mes cauchemars c'étaient emplifiés, mélanger entre les tourments liés à David et maintenant Chris.
Mais la nuit passée, j'ai dormi sans rêve, et me suis réveillée en pleine forme. En ouvrant les yeux, un sourire c'est affiché sur mon visage sans que j'en sache la raison. Ma décision de me faire belle est née de ce sourire et à présent que je me regarde dans le miroir, je ne dirai pas que je ne me reconnais pas, mais c'est moi en mieux. J'ai plus de couleur et je suis plus fraîche. Je sens que cette journée sera merveilleuse. Pour la première fois de ma vie, je n'appréhende pas une journée.
Avec un sourire aux lèvres, je me dis que je pourrais peut-être songer à adopter ce style. Peut-être que de cette façon, on me remarquera autrement que pour me donner des claques.
Je prends mon sac, me mire une dernière fois. En bas, je vois mes parents à table. Je les salut en souriant, espérant avoir un compliment.
— Tu commences à fréquenter des garçons ? Hé bien, on se demanderait qui pourrait s'intéresser à toi, crache ma mère en me toisant.
Je n'arrive pas à croire qu'elle me dise une chose pareille. Je sens les larmes me monter aux yeux, mais je m'efforce à sourire.
— Bonne journée.
Ils ne daignent pas répondre. Je tourne les talons et prends mon chemin.
Une vingtaine de minutes plus tard, j'arrive devant le lycée et là, je vois Chris. Mes pieds deviennent lourds, je ne tremble pas vraiment, mais mon cœur bat désespérément. J'espère qu'il ne va pas me frappé.
Comme il se dirige vers moi, je retiens ma respiration, mais il ne s'arrête pas, et ne me jette même pas un regard ! Alléluia ! Je me retiens de justesse de levée les mains au ciel.
Par contre, c'est quand même bizarre. Depuis le primaire, il ne m'a jamais dépassée de la sorte. Il se devait toujours de s'arrêter pour me tirer les cheveux, ou me donner des coups bien sonné dans le dos avec ses mains. Mais là, j'ai l'impression que...
— Mais qu'est-ce que... Hééé ! Je m'écris, affoler.
C'est David. Il vient de me tirer par le bras dans un couloir. J'espère qu'il ne va pas encore me frapper. Il me plaque contre le mur, et je gémis de douleur et lui lance un regard énervé. Je n'ai pas oublié qu'il ne m'a pas aidé quand Chris a voulu me faire du mal.
— Qu'est-ce que tu veux, David ? Je demande, méfiante.
— Ta gueule.
Je me tais et pince ma lèvre inférieure. Pourquoi il parle comme ça ? Il ne peut pas répondre comme tout le monde et me dire clairement ce qu'il me veut ? Il me tire dans un coin et ne veut pas que je m'en inquiète ?
Il recule de deux pas et passe une main dans ses cheveux noirs, puis me lance un regard froid. Il semble stresser ou je ne sais pas quoi. En tout cas, il est agité et s'appuie sur ses pieds bizarrement.
— Dis-moi, dis-moi, qui t'as mis tout ça dans le visage ? demanda-t-il soudainement, me prenant de cours.
— C'est du gloss, et je n'ai pas besoin de personne pour me le mettre, je réplique en le lorgnant.
Il rit froidement en secouant la tête, comme s'il approuvait ce que je disais. Il est devenu plus fou qu'il l'était, c'est ça ?
— Très bien. Et je peux savoir ce qui t'a pris de te déguiser ? On t'a dit que c'était Halloween ?
Il ne rit pas, alors que ce qu'il dit me fait rire intérieurement. Finalement, c'est un gros bêta. Je sais que je ne suis pas plus moche que je l'étais. Il peut bien m'insulter, ça ne me fera rien. Je me sens belle, et c'est ce qui compte pour moi.
— Je me suis juste dis que je suis libre de faire ce que je veux de mon visage, et donc... Voilà le résultat. D'ailleurs, je suis passée devant tout les autres élèves, aucun ne m'a tirée dans un coin pour m'insulter. De quoi tu te mêle ?
David fronce les sourcils, incrédule. Je l'ai prise de coup ? Ah, il va me sentir passer.
— Je veux que tu m'essuies toutes les conneries que tu as mises dans ton visage, dit-il soudain.
Je me contente de le regarder de façon perplexe. Il dit quoi ?
— Tu m'entends ? Tu m'éssuies ça toute de suite, répète-t-il.
— Tu ne m'as pas encore dit pour qui tu te prends pour me demander ça, répliquer.
Il est surpris que je lui tienne tête autant, au vu de ses yeux écarquillés.
Bon Dieu ! Je ne comprend pas ce garçon. Il est terrible.
— Tu as pris des ailes, c'est ça ?
— Je l'aurais voulu, pour voler loin de toi et de tes humeurs insupportables. Le cours va bientôt commencer, je m'en vais.
David m'attrape le poignet pour m'interrompre et me le tord dans le dos. Il essuie le bout de son nez et grimace bizarrement, comme s'il s'était drogué.
— Efface.
— Je ne ferai rien...
Une gifle légère m'arrête dans mon élan, et je porte ma main droite sur ma joue. Ça ne fais pas vraiment mal, bien que la sensation soit là. On n'ignore pas une gifle. Il n'a pas à toucher mes joues, ni pour me giflé, encore moin pour me caresser.
— Maintenant tu effaces.
— N... Non...
— Tu fais la têtue c'est ça ? s'écrit-il en me donnant une seconde gifle, sur la même joue.
Les deux claques font effet. Ça fait plus mal. Il fait exprès. C'est un démoniaque ce garçon, je le jure.
— Je refuse. Ce n'est pas ton problème...
— Bien sûr que c'est mon problème ! Tu es encore plus moche que sans tout ce déguisement et ça m'indispose de te voir. Donc, je te jure que je vais te faire la peau tout de suite si tu ne m'efface pas tout ça !
— Tue moi si tu...
Il me donne une troisième gifle, plus forte que les autres. Un cri m'échappe et je serre les dents. p****n, pourquoi je ne sais pas faire les yeux doux. Je n'ai aucun tic pour amadouer les gens. Je suis moche.
— Si tu n'es toujours pas disposé à essuyer...
— C'est bon ! Imbécile. Je vais l'effacer si ça te fais plaisir, je m'écris en portant la main à la bouche.
J'essuie tout le gloss, enlève les barrettes et dérange mes cheveux. Maintenant, je ressemble sûrement à une folle, il devrait être content.
— C'est... C'est bon, je peux partir ?
Il lâche ma main et une plainte de soulagement m'échappe, bien que j'avais oublié qu'il tenait toujours ma main dans mon dos.
— Non. Tu arranges les cheveux, et vite.
J'attrape les cheveux en un chignon lâché et lui fait un sourire sarcastique.
— C'est mieux ?
Il s'avance et pose les mains de part et d'autre de ma tête. Et ça recommence...
— Qu'est-ce que tu fais encore ? Ne fais pas ça. Je... Je ne veux pas...
— Tu ne veux pas quoi ? demande-t-il sans me quitter des yeux.
Je détourne le regard.
— Tu es trop proche David. Je ne veux pas que tu m'embrasses.
Il pose son front contre le mien, et son souffle s'écrase contre mon visage.
— Tes désirs sont des ordres.
Hein ? Quels désires ?
Il effleure mes lèvres, qui frémissent. Seigneur. Qu'est-ce qui se passe ? Mon cœur tambourine, et un gémissement m'échappe. Ses yeux se lèvent vers les miens et je remarque que ses pupilles tanguent dans ses iris comme s'il me cherchait... Seigneur ! Je n'arrive pas à le croire. Je suis en train d'aimer cet échange ? Suis-je folle ?
David glisse une main dans mon dos et m'attire à lui, m'obligeant à accrocher mon bras droit autour de son cou pour garder l'équilibre. Il effleure à nouveau mes lèvres sans me quitter des yeux, puis subitement, écrase mes lèvres.
Je ne savais pas qu'un b****r pouvait être si brûlant. Je le sens sur toute la peau de mon visage. Il mange ma bouche sans me quitter des yeux. Ses pupilles bougent encore plus, comme s'il luttait pour ne pas me quitter des yeux. Pendant ce temps, sa seconde main vient caresser ma nuque, et cela suffit à me faire fermer les yeux. Je ne sais pas trop comment cela se fait, mais j'ouvre lentement les lèvres et comme s'il s'était agit d'une urgence, il y enfouit sa langue. C'est une sensation étrange, mais pas si désagréable.
Je suis comme perdu dans un autre monde, où il n'y a que ses lèvres, sa langue, et moi qui ressens toutes ces sensations.
Lentement, je perds l'haleine. J'ouvre les yeux, juste un peu pour voir s'il les a fermé aussi. Les vrais baisées, on est sensé les fermer tout les deux, non ?
Ah, non. C'est quand on est amoureux qu'on ferme les yeux. Mais je ne suis pas amoureuse, et encore moins de lui et lui de moi. Alors pourquoi les ai-je fermé ? Il a certainement les yeux grand ouvert et me regarde, se disant que je suis une idiote.
Mais lorsque je les ouvres, quand j'ouvre mes yeux, j'ai le temps de les voir. Ses paupières fermées. Il a fermé les yeux comme moi. Nous avions fermé les yeux pour profiter de ce b****r.
Comme s'il avait été pris en flagrant délit, il cille. Nos lèvres sont toujours ensemble, mais sans mouvement. Nous respirons, nos souffles s'écrasant sur le visage de l'autre. Il exerce une légère pression le long de mon dos, puis lâche mes lèvres. Et ce qui semble être une plainte nous échappe à tous les deux.
Nous ne parlons pas. Nous ne faisons que nous regarder dans les yeux. Il est maintenant debout, les mains ballantes. À un moment, il les avancent vers moi, mais les rangent dans ses poches. Ses yeux me fixent, ce n'est pas désagréable. Il ne me fusille pas du regard pour une fois. Et c'est agréable jusqu'à ce qu'il brise la glace.
— Va t'en, m'ordonne-t-il sans me quitter des yeuxm.
Je me retourne et part sans un mot, sans un regard en arrière, même si ça me brûle de lui demander s'il n'ira pas au cours. Mais je ne dis rien. Qu'il fasse ce qu'il veut.
Quand, quelques minutes plus tard j'ouvre la porte de la classe, tout le monde se tourne vers moi, même le prof. Je suis en retard. Et ça, à cause de David.
— Le cours commence plus tôt, je crois, souligne le prof.
C'est un homme d'un certain âge, qui paraît gentil au premier abord, mais qui semble en même temps loin de l'être. En un mot, un prof "bizarre". Il a souvent des sautes d'humeur, et là, j'espère vraiment qu'il ne me mettrait pas à la porte.
— Excusez-moi monsieur, j'ai eu un imprévu, dis-je en baissant les yeux sur mes baskets.
— Quelqu'un vous a frappée ? demande-t-il en se penchant pour me regarder.
— Non...
La porte s'ouvre, et je relève vivement la tête pour voir David. Mon cœur cogne contre ma poitrine.
— Vous aussi vous êtes en retard ?
C'est plus une remarque qu'une question.
— J'ai eu un imprévu.
Je jette un regard incrédule à David. Ça me fais louche qu'on ait données la même excuse.
— Tien donc. Vous avez tous les deux eu un imprévu ? fit remarquer le prof en nous regardant à tour de rôle.
Je me contente de baisser les yeux. Je suis trop gêné. Et le regard des autres n'arrange rien.
— Nous n'étions pas ensemble si c'est ce que vous voulez savoir, répond David. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse en compagnie de cette chose ?
Je laisse échapper un haut-le-cœur involontaire et lui lance un regard noir. Suite au rire des élèves, je sens une colère sombre m'envahir.
— Si je ne suis personne, je ne suis certainement pas une chose ! Je proteste, en me retenant pour ne pas bondir sur lui. Quel s****d celui là, non mais. Il n'a rien à faire en ma compagnie ? Qui a embrassé qui tout à l'heure ? Qui vient vers qui pour frapper qui ? Il parle, qu'il n'a rien à faire en ma compagnie.
David fronce les sourcils avant de me retourner un regard froid.
— Allons, monsieur Fanger, ce n'est pas une manière de parler, interviens le prof.
Il se contente de hausser les épaules. J'ai mal de ce qu'il vient de dire. Pourquoi m'embrasser aussi passionnément et ensuite m'insulter devant tout le monde ? Qu'est-ce qui ne va pas chez lui ?
— Bon aller prendre place. Je continue où je m'étais arrêté.
Je garde les yeux baissé sur mes chaussures en me dirigeant vers ma place, lorsqu'un pied se tend devant moi. Je n'ai pas le temps de ralentir, et je trébuche, me retrouvant par terre comme une m***e, suivit naturellement des éclats de rire de toute la classe.
— Leyla, dehors ! s'écrit le prof.
Je me relève aussi vite que je suis tombée, alors que Leyla se lève pour sortir. Elle a un problème ou elle est bête de me faire tomber devant le prof ?
— Est-ce que ça va, mademoiselle Golden?
— Je vais bien monsieur. C'est plutôt elle qui ne doit pas aller bien.
Il sourit et me fait signe d'aller m'asseoir. Je croise le regard de David. Il est visiblement étonné.
Quelques heures plus tard, on sonnait la pose, et je sors un bouquin pour lire, fidèle à mes habitudes. J'étais en plein dedans quand je vois une ombre près de la porte. Le cœur battant à tout rompre, je me force pour ne pas relever la tête. Je ne sais pas qui c'est, même si je doute que ce soit David. Je suis aux aguets quand je remarque une paire de Vans sous mes yeux. David portait plutôt des baskets aujourd'hui.
Chris ? Je relève précipitamment la tête, pour rencontrer un gars que je ne connais pas. Je me braque aussitôt.
Il est grand de taille, mince et l'uniforme lui va comme un gant. Ses cheveux sont coupés court sur la nuque. Il a un visage ovale et de beaux yeux gris, et le tout donne un jolie visage.
Chris et David sont beaux, mais ce sont des connards. Je ne vais jamais me fié aux apparences, c'est mort. Je lui lance un regard méfiant.
— T'es qui ?
— Lève-toi.
— Quoi ?
— J'ai dit lève-toi, c******e.
Qu'est-ce que je disais ? Un c*****d. C'est un c*****d. J'ai presque envie de m'arracher les cheveux, tellement je suis énervée, je ne comprend pas ce qu'ont me veux, je ne comprend pas ce que les mecs me veulent, bordel.
— Je ne suis pas une c******e, je répond en fermant mon livre.
— Une s****e alors ?
— Tu me veux quoi ? je réplique en me levant comme il le veux.
Quand il m'attrape par le bras, je me débat pour qu'il me laisse.
— Reste tranquille, ou je te tords le bras, t'as compris ?
— Je peux marcher toute seule, je proteste en le suivant à la porte. Où est-ce qu'on va, et t'es qui d'ailleurs
— Tu la ferme.
Il s'arrête soudainement, et me plaque durement contre le mur. Avant que j'aie pus prévoir son geste, il plaque ses lèvres contre les miennes. Non, mais il est fou ! Je ne veux pas gérer deux psychopathes à la fois. David m'embrasse déjà assez avec de force pour que lui vienne s'y ajouter. Et puis recevoir deux french kiss dans la même journée avec deux différents garçons que je ne connais même pas ! C'est dégueulasse.
Je repousse le garçon, mais il renforce la pression de ses lèvres contre les miennes. Ça m'horripile ce qu'il fait. Il n'y a aucun respect pour les filles dans ce lycée ou quoi ?
Je vois David traverser le couloir, et je crie.
— Hum ! Hum !
Je suis sûr qu'il m'a vu, mais il ne me prête pas attention. Je pourrais être en train de mourir devant ses yeux, qu'il n'appellerait pas les secours.
Et cet idiot qui m'embrasse. Je n'ai pas assez de force pour le pousser.
Il finit par me lâcher et j'essuie précipitamment mes lèvres. J'ai envie de cracher. C'est un cauchemar ! Comment ça peux m'arriver à moi ?
— Pourquoi t'as fais ça ? Je te plais ?
C'est sorti tout seul. J'aurais dû me taire sur ma première question, mais c'est comme une évidence, autrement, je ne comprends pas pourquoi quelqu'un que je n'ai jamais vue de ma vie, se permet de m'embrasser.
Il se met à rire comme un fou en tapant contre le mur, de ses mains.
Il arrête enfin son délire et me regarde avec une expression de dédain au fond des yeux.
— T'es bien conne, toi. Tu crois vraiment que tu peux me plaire ? Ça alors. Je savais que tout le monde avait un rêve, mais ça ! ricane-t-il.
— Alors pourquoi tu m'as embrassé ? Tu t'es cru pour qui pour faire ça ?
— Qui je suis ne te concerne pas.
Une idée me viens en tête, me faisant fronçé les sourcils. Il a fait un pari ? On lui a demandé d'embrasser la plus moche du lycée et il m'a choisi ? Je serre les poings.
— Combien ?
Il fronce les sourcils et regarde derrière lui d'un air méfiant.
— Combien quoi ?
— Combien ils veulent te donné pour avoir eu le courage de faire ça ?
Je lâche mes poings et les resserre. Je ne vais le cogné. Je ne vais pas prendre le risque qu'il me frappe. Jamais.
— De quoi tu parles ? Ah.
Il sourit, semblant comprendre où j'en venais.
— Maintenant que tu le dis, j'aurais vraiment dû faire cette proposition à mon frère et voir de qui de nous deux le ferait en premier. Petit problème, il te garde en horreur.
Je ne devrais pas ressentir ça. Je ne devrais pas avoir cette petite douleur, même si éphémère. Je ne le connais pas, et je ne connais pas son frère. Je m'en fiche de leur avis, qu'ils aillent au diable.
— Ne t'approche plus de moi, je lâche en reculant sur le côté. Tu n'as pas à m'embrasser, je ne te connais pas. C'est du grand n'importe quoi. Vous êtes tous fou dans ce lycée, c'est moi qui le dis.
— C'est moi que tu traites de fou ?
— Non, c'est moi.
Il éclate de rire. Il a un beau rire en plus.
— Tu es vraiment folle, dit-il en tournant les talons.
C'est lui qui est fou. Comment ça, je suis vraiment folle ? Quelqu'un lui aurait dit que je suis pétée et il a voulu vérifier ou quoi ?
J'essuie mes lèvres une seconde fois en me dirigeant vers ma salle. Une fois arriver, il y a quelqu'un assis juste à ma place. Et il tient mon bouquin.