VI

2251 Mots

VIUne poterne, dans le mur du vieux château, donnait sur un sentier par où l’on atteignait directement la route. Au lendemain de son entretien avec M. de Rüden, Élisabeth, vers sept heures, le prit comme elle en avait l’habitude pour se rendre au village. En quelques minutes, avec une légèreté de chèvre, elle le descendit, atteignit la route et franchit le vieux pont de pierre qui enjambait la rivière. Le long de celle-ci, un chemin ombragé de hêtres menait à Sauvin-le-Béni. Élisabeth croisa quelques paysans, reçut le bonjour de femmes debout au seuil des logis, presque tous vieux et entourés de petits jardins fleuris. Elle répondait aimablement, avec un sourire amical, toute différente de la fillette rétive et sans grâce que d’autres voyaient seulement en elle. On l’aimait, dans le villag

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