Elle n’était plus du tout enfant, en cet instant, Alix de Sézannek. C’était une femme grave et sévère, dont les beaux yeux lumineux se dépouillaient de leur douceur pour dévisager avec une fierté dédaigneuse le gentilhomme déchu, oublieux de la plus élémentaire politesse... Even recula de deux pas. Son teint hâlé s’était subitement foncé sous l’afflux de sang lui montant au visage et, dans ses yeux gris, avait surgi une lueur d’orgueil blessé. Un ressouvenir de l’esprit chevaleresque d’autrefois s’éleva sans doute en lui, car, s’inclinant devant Alix, il dit d’un ton bas, un peu rauque et hésitant : – Pardon... je ne pensais pas... Veuillez recevoir mes excuses... Mais elle se reprochait déjà son mouvement d’indignation, craignant d’avoir irrémédiablement froissé cet homme qui était aprè


