Préface
Préfaced’Alfu
La Messe noire, « aventures de cape et d’épée », publié originellement dans Le Gaulois, du 1er avril au 9 juillet 1869, est un roman qui repose sur deux thématiques majeures chez Ponson.
La première occupe une grande partie de son œuvre : il s’agit — comme le laisse supposer son sous-titre — de l’aventure historique, à laquelle se rattache le deuxième grand cycle qui fit sa notoriété : La Jeunesse du Roi Henri, et ses suites.
Ces romans d’aventures plus que d’histoire, dans lesquels certains lui reprocheront fantaisies et anachronismes, sont, pour beaucoup situés à la fin du règne de Charles IX, à l’heure de la Saint-Barthélémy : Les Cavaliers de la nuit (1852), Les Orphelins de la Saint-Barthélémy (1859), Les Escholiers de Paris (1866)… Mais, déjà, La Cape et l’épée (1855) se déroulait sous le règne de François Ier, comme La Messe noire.
Ici donc, Catherine de Médicis est encore une jeune princesse arrivant d’Italie et c’est la duchesse d’Etampes qui, ayant sur le roi un total empire, gouverne le royaume.
La seconde thématique est celle du fantastique dont le moins qu’on puisse dire est que Ponson du Terrail aura entretenu avec elle des rapports ambigus. Visiblement attiré par elle, l’auteur ne pourra sans doute jamais s’y exprimer totalement à cause d’un public qui n’était, à l’époque, pas « prêt » à le suivre.
Et ce n’est pas un hasard si les récits apparemment fantastiques qu’il propose se situent dans le passé, comme La Baronne trépassée (1852), L’Auberge de la rue des Enfants-Rouges (1867) ou La Femme immortelle (1868), alors que le seul roman pouvant se revendiquer d’un fantastique non discutable est un roman contemporain : Les Fils de Judas (1866). Mais, ici, Ponson joue avec son lecteur comme le chat avec la souris, le ballottant entre des points de vue diamétralement opposés.
Si au début du roman, la scène magistrale du sabbat est finalement présentée comme une mise en scène, et si, par la suite, tout au long du récit, les apparitions de Michaël sont tout autant « démontées », que dire de la chute du récit au cours de laquelle, cette fois, le personnage nous apparaît comme bel et bien issu d’un univers différent !
Enfin, il ne faudrait pas oublier que La Messe noire est aussi un roman d’espionnage dans lequel des enjeux géo-politiques importants sont en cause : ne s’agit-il pas de s’emparer de Charles Quint, le chef d’Etat le plus puissant du moment, afin de lui confisquer son pouvoir ?
Bref, ce roman est de ceux qui illustrent parfaitement la richesse de l’œuvre de Ponson du Terrail.1
Alfu
1 Pour une approche plus complète de ce roman, lire la notice qui lui est consacrée dans : Alfu présente Ponson du Terrail. Dictionnaire des œuvres (Encrage, 2008).
Première partie
La ribaude ensorcelée1.
Le moine était ivre.
Une cruche vide gisait à ses pieds, et il avait laissé retomber sa tête appesantie sur l’épaule de Salamandre, la ribaude aux cheveux roux.
Deux archers se disputaient en blasphémant Dieu et les saints ; maître Carapin, l’hôtelier, ne savait plus à qui entendre, car son établissement, la taverne de l’Ecu rogné, était pleine de ribauds et de ribaudes, de bohémiens et de truands, de soldats et de Cordeliers.
Et tout ce monde-là riait, chantait, hurlait, blasphémait, cassait les verres et les pots de vin, et frémissait d’une impatience bien légitime, quand on saura que cela se passait en l’an de grâce et de misère 1539, sur la place de Grève, à l’heure de minuit, et que les aides de messire Caboche, bourreau de Paris, dressaient une belle potence toute neuve qui devait avoir son pendu à la première heure du jour prochain.
Novembre, le mois noir, planait sur Paris.
Le brouillard estompait les toits, la pluie tombait fine et serrée, et la potence qu’on apercevait au travers des vitres du cabaret avait été surmontée d’une lanterne qui brillait dans la nuit comme un tison sans flamme.
Salamandre, la ribaude, secoua le moine qui pesait sur elle.
Le moine s’éveilla.
— Est-ce déjà l’heure ? demanda-t-il en ouvrant de grands yeux bouffis par le sommeil et par l’ivresse.
— C’est l’heure pour toi, moine hérétique, répondit un archer, d’aller sonner à la porte de ton couvent.
Le moine essaya de se lever et retomba lourdement sur le banc qui lui servait de siège :
— Mon couvent est fermé, dit-il, et mon supérieur ne veut pas, du reste, qu’on se grise avec de mauvais vin et qu’on aime des filles de beauté médiocre.
Salamandre la ribaude lui donna un soufflet.
— Aïe ! fit le moine.
Carapin, qui était un gros homme de taille et de force à assommer un bœuf, quitta son comptoir d’étain et vint au moine les poings fermés.
— Ah ! tu trouves mon vin mauvais ? dit-il.
— Exécrable ! fit le moine.
— Paye-le, du moins, car voici huit jours que je te fais crédit.
— Je n’ai pas d’argent, dit le moine, si tu veux mon froc, il est à toi.
Une ribaude intervint.
— Mon père, dit-elle d’un ton de railleuse humilité, un saint homme comme vous s’enrhumerait aussi bien que des païens comme nous. Gardez votre froc, et si Carapin est mauvaise tête, on le payera.
— Tu es une jolie fille, dit le moine, et je te fais mes excuses pour les paroles inconvenantes qui me sont échappées.
Et sur ce mot, il l’embrassa, ajoutant :
— Comment te nommes-tu ?
— Germaine.
— Où est ton clapier ?
— Dans la rue Thibault-aux-Dés.
— J’irai te voir, dit le moine.
— Vieux paillard, s’écria Salamandre, la belle fille dont l’épaule lui servait d’oreiller tout à l’heure, tu ferais mieux de dire un oremus pour le repos de l’âme de ce pauvre capitaine Fleur-d’Amour qui va mourir dans quelques heures.
Un archer se leva et dit :
— C’est un triste temps que celui où nous vivons, puisque le capitaine Fleur-d’Amour va être pendu comme un ribaud.
Les ribauds protestèrent.
— Nous valons bien un capitaine, dit l’un d’eux.
— Si je tire ma rapière, répliqua l’archer, j’enfilerai une douzaine de vous l’un sur l’autre, comme une brochette de petits oiseaux. Arrière, marauds !
— Mes bons seigneurs, dit une vieille à la voix chevrotante, vous êtes tous des agneaux auprès de messire François Cornebut qui va faire pendre le capitaine Fleur-d’Amour. En place de vous quereller, donnez-vous la main.
— Vieille sorcière, cria Salamandre, tous tes philtres et tous tes enchantements ne sauveront pas le capitaine Fleur-d’Amour.
— Qui sait ? fit un bohémien, jeune homme de quinze ans, aux lèvres rouges, aux cheveux crépus, et à l’œil noir.
L’archer haussa les épaules.
— Si le roi du sabbat le voulait, dit la vieille femme dont les yeux brillaient comme des lucioles, le capitaine Fleur-d’Amour ne serait pas pendu ; mais la Périne n’a pas voulu me croire.
Une ribaude, qui s’endormait, souleva la tête à ce nom.
— Qui parle de la Périne ?
— Moi, fit la vieille. Ne sais-tu donc pas que c’est pour la Périne, la belle ribaude, que le pauvre capitaine Fleur-d’Amour sera pendu ?
— Un méchant homme que messire François Cornebut, haut et puissant seigneur que le roi aime fort, s’écria un archer.
— Et qui a couvert la Périne d’or et de pierreries, dit Salamandre. Ah ! mes bons amis, c’était une pauvre fille comme moi voilà trois ans, et dans son clapier il venait plus de soudards que de capitaines, et plus de clercs que de docteurs.
« Je sais son histoire, allez ! moi qui vous parle.
« Un jour le Cornebut passait par là ; il la vit par la fenêtre, et il monta.
« — Une belle fille pour un écu d’or, dit-il.
« Ah ! oui, un écu d’or. Elle l’enjôla si bien depuis ce temps-là, qu’il lui a fait bâtir un palais au bord de l’eau, au bas de la rue des Lions, et qu’il vend chaque année une seigneurie pour l’entretenir sur un bon pied.
— Une belle fille, la Périne, dit un archer.
— Des dents magnifiques, fit un autre.
— Qui croquent des pièces d’or comme nous croquons des pommes, fit Salamandre, la belle aux cheveux roux.
— Et des yeux à perdre une âme, ajouta la vieille bohémienne, mais des yeux qui, à cette heure, pleurent toutes les larmes de son corps.
— Pourquoi donc ça ? demanda le moine qui s’était repris à faire un somme et s’éveillait en sursaut de nouveau.
— Parce que, elle qui n’avait jamais aimé personne, tellement qu’on disait qu’elle avait vendu son cœur au diable, elle aime à en mourir le capitaine Fleur-d’Amour.
— Mais pourquoi va-t-on le pendre ? dit encore le moine.
— Parce que messire François Cornebut, qui est le prévôt des archers de Paris, l’a surpris dans les bras de la Périne.
— Et elle n’a pu obtenir sa grâce ?
— Un loup qui dévore un mouton aurait plutôt rendu sa proie.
— Ça n’empêche pas, reprit la vieille bohémienne, que si elle m’avait écoutée, elle aurait sauvé le capitaine. Je suis allée chez elle, vers trois heures de relevée, et je lui ai offert mes services.
— Et elle t’a fait jeter dehors par ses valets, sorcière ?
— Oui, parce qu’elle ne connaît pas mon pouvoir.
Tous les hôtes de la taverne se mirent à rire bruyamment.
Il n’y eut que le jeune bohémien qui demeura grave et triste.
— Elle ne croit pas à Satan, notre maître, poursuivit la sorcière, et c’est un grand malheur, car Satan vient toujours en aide à ceux qui l’invoquent.
Le moine demanda à boire. Puis, quand il eût vidé son verre, il s’écria :
— Si ce que tu dis là est vrai, sorcière d’enfer, que le diable me fasse évêque et je dirai la messe noire à son intention.
— Tu seras évêque, si je le veux ! dit une voix mâle et vibrante comme une trompette de cuivre, au seuil de la taverne.
Un homme était debout devant la porte, qui s’était ouverte violemment.
Une sorte de crainte vertigineuse s’empara des assistants.
Ribauds et ribaudes tressaillirent, les archers eux-mêmes se trouvèrent mal à l’aise, et le moine laissa tomber son verre qu’il venait d’emplir.
Un frémissement de vague épouvante courut parmi les buveurs, et les filles cessèrent de rire et de chanter.
Le personnage qui apparaissait tout à coup était tout vêtu de rouge ; mais il était impossible de voir son visage que dérobait un masque de velours noir.
Seulement, au travers, étincelaient des yeux semblables à des charbons ardents.
Il marchait la tête haute et fièrement rejetée en arrière. Au lieu d’un toquet, au lieu d’un feutre à plume, il avait pour coiffure une sorte de cape rouge comme le reste de son accoutrement.
— Le diable, murmurèrent les assistants.
— Le maître ! dit la sorcière.
— Moine de malheur ! dit un des archers, n’as-tu donc pas dans ta poche un goupillon et de l’eau bénite ?
Le moine fit un geste de détresse.
Cependant il se leva pour exorciser le démon et se signa.
L’homme au masque se mit à rire.
Puis posant une main blanche, fine et nerveuse sur l’épaule du moine :
— Imbécile ! dit-il, tu ne veux donc pas être évêque ?
Et le moine n’acheva pas son signe de croix.
Quelques filles épouvantées voulurent fuir.
L’homme au masque les cloua à leur place d’un regard :
— La première qui sort, dit-il, sera morte avant l’aube.
Et personne ne bougea.
Alors il s’approcha de la sorcière et se pencha à son oreille.
La sorcière n’avait pas dit un mot, et aucun geste n’avait trahi en elle la moindre épouvante.
Que lui dit ce personnage, homme ou démon ? Nul ne le sut.
Il parlait du reste une langue que personne ne comprenait.
Puis, la sorcière lui ayant répondu dans le même idiome, il traversa la salle de nouveau et disparut.
Un immense soupir de soulagement s’échappa alors de toutes les poitrines oppressées.
— Eh bien ! mes mignons, dit la sorcière, douterez-vous encore de mon pouvoir ?
Et elle promena autour d’elle un regard de triomphe. Mais il y a des sceptiques partout.
Un ribaud éhonté se leva et dit :
— Allez-vous pas croire la vieille ? ô bonnes gens ! celui qui vient d’entrer n’est pas le diable.
— Ah ! tu crois ? ricana la sorcière.
— Il se fût évanoui quand nous avons fait le signe de la croix.
— Alors, pleurnicha le moine, je ne serai pas évêque ?
— Tu le seras, dit la sorcière.
Ce doute émis par le ribaud avait quelque peu rassuré les buveurs.
Mais leur quiétude fut de courte durée, car en ce moment il se fit un certain fracas à la porte de la taverne et trois hommes entrèrent, et tous frissonnèrent de nouveau, même les archers qui, cependant, étaient des gens de guerre.
C’est que les trois hommes qui venaient d’entrer n’étaient autres que messire Caboche, bourreau de Paris et ses deux aides.
Ils traversèrent la salle comme des hommes indifférents à la répulsion qu’ils inspirent, et ils allèrent s’asseoir dans un coin.
— Holà ! cria Caboche, du vin ! je meurs de soif.
La sorcière qui, seule, n’avait ni frémi, ni tremblé, regarda le bourreau en riant :
— Le capitaine Fleur-d’Amour a plus soif que toi, à cette heure, mon mignon, dit-elle.
Le bourreau sourit à la vieille :
— Oui, dit-il ; mais demain il n’aura plus soif du tout. Pauvre capitaine, j’ai bien cru que je ne le pendrais pas ; et la Périne s’est donné assez de mal depuis ce matin pour le sauver.
— Et qu’a-t-elle fait ? demanda la vieille.
— Elle s’est jetée aux genoux de tous les seigneurs de la cour et même de monseigneur le dauphin.
— Et elle n’a rien obtenu ?
— Rien.
Un archer qui avait plus de courage que les autres et ne s’effrayait pas de parler au bourreau lui dit :
— C’est tout de même singulier qu’un brave soldat comme le capitaine Fleur-d’Amour soit pendu, par la seule raison qu’il est aimé d’une ribaude.
— J’aurais été pendu souvent, moi, grommela le moine, qui demandait à boire de nouveau.
— Aussi, répliqua le bourreau, a-t-on imaginé qu’il avait conspiré contre le roi et entretenu des relations avec les Espagnols.
« Et puis, il vaut mieux encore se brouiller avec le roi et les princes qu’avec messire de Cornebut, qui tient les clefs de Paris dans sa main.
— Ce qui fait, dit encore la vieille, que tu pendras le capitaine ?
— Au point du jour.
Et Caboche se versa à boire, comme s’il eût parlé de la chose la plus insignifiante du monde.
— La Périne est folle de désespoir, à ce qu’il paraît, continua le bourreau ; une belle fille, la Périne, et qui a une manière de vous regarder à vous ensorceler tout net.
— Alors à sa place, poursuivit la bohémienne, ce n’est pas les grands seigneurs ni le dauphin que je serais allée voir.
— Et qui donc ?
— Toi.
— Oh ! moi, je ne peux rien, dit Caboche. Une fois qu’on m’a livré un patient, il faut que j’en fasse un pendu.
— Bah ! bah ! dit la vieille, tu as quelquefois une manière de faire ton nœud.
— Tais-toi donc, sorcière, s’écria le bourreau qui regarda la bohémienne de travers.
— Et si la Périne t’allait trouver ?
— Tais-toi !
Le bourreau passa la main sur son front :
— J’aime autant qu’elle ne vienne pas, dit-il.
— Tu aurais peur de la tentation ?
Et la bohémienne se prit à ricaner.
— Ne ris donc pas, vieille sorcière, s’écria Caboche, sais-tu pas que j’ai fait hurler un pauvre diable de gentilhomme parce que la Périne m’avait regardé ?
— Conte-nous donc cette histoire, mon fils, dit la bohémienne.
— Je m’y suis repris à trois fois pour le décapiter, dit Caboche d’une voix sourde.
— Ah ! vraiment ? il avait le cou bien dur alors ?
— Non, mais ma main tremblait.
— Parce que la Périne t’avait regardé ?
— Oui.
Et la voix de Caboche tremblait, en ce moment, comme avait tremblé son bras, le jour où il avait décapité le gentilhomme.
— Pourtant, dit encore la bohémienne, j’ai idée que si la Périne venait te supplier de faire ton nœud de certaine manière que le capitaine ne fût pas étranglé sur-le-champ…
Le bourreau se leva furieux.
— Sorcière de malheur ! s’écria-t-il, si tu dis un mot de plus, je te prends dans mes bras et je vais te brancher à la potence qui est toute prête.
La vieille continua à rire.
Elle riait seule, du reste.
Le voisinage du bourreau avait répandu dans la salle une mystérieuse épouvante.
— Ah çà ! dit Salamandre la ribaude, puisqu’on décapite les gentilshommes, pourquoi pend-on le capitaine ?
— C’est qu’il n’est pas noble, dit Caboche.
— Qui peut le savoir, puisque c’est un enfant d’amour, répliqua la bohémienne ?
Et elle alla s’asseoir à la table du bourreau :
— Maintenant que te voilà calmé, mon mignon, continua-t-elle, veux-tu jaser un brin avec moi ?
Mais comme elle disait cela, la porte de la taverne s’ouvrit de nouveau.
Un cri d’admiration se fit entendre.
Une femme entrait…
Ah ! ce n’était pas une de ces pauvres filles des coins de rue, affublées d’oripeaux, parées et chargées de verroteries en guise de bijoux.
Son visage, si beau qu’il eût perverti le paradis tout entier, ne portait pas les traces des orgies nocturnes et des lassitudes d’une débauche flétrissante.
Ses beaux bras étaient cerclés de bracelets, elle avait au cou des colliers de perles, et des diamants dans ses cheveux…
Et elle ne pleurait pas, comme on aurait pu le croire.
Ange du Mal, elle souriait, car la femme n’est jamais belle au travers des larmes.
Et dans ce bouge immonde, au milieu de ces êtres abjects, ribauds sans pudeur, filles de joie flétries, moines sales et puants, soudards avinés, elle apparut comme Satan le démon de la tentation, qui aurait emprunté le corps d’un séraphin.
— La Périne ! s’écria-t-on de toute part.
— Oui, mes amis, répondit-elle en laissant tomber une pluie d’or autour d’elle ; la Périne qui a vécu parmi vous et ne vous a point oubliés. Buvez et mangez, c’est moi qui paye !…
Et cette femme qu’on disait folle de douleur, s’avança le rire aux lèvres et la voix mélodieuse vers le bourreau frissonnant.