1.4

1366 Words
Le lendemain, je me réveillai avec l’esprit plus tranquille comme ci pendant la nuit l’esprit saint m’avait apaisé, cependant ma tranquillité fut de courte durée, car très vite après la messe du matin, j'ai constaté que tout le monde m’évitais que dis-je, m’esquivais comme si j’avais la peste, j’interceptais même des regards mauvais. Je ne comprenais pas ce qui se passait hier encore tout allait bien, je ne suis pas là plus aimé ici, mais au moins ce n’était ce que c’est aujourd’hui alors quoi ? Après le réfectoire, j'essayais d’intercepter Solène pour savoir quelle était le menu de la semaine, car je n’étais pas à la réunion hier et ce matin à mon réveil, j'étais un peu à l’ouest, mais quand je l’appelai elle ne vint et pas et partis dans l’autre sens, je n’avais sans doute pas parlé assez fort. Alors, je me mis à la suivre au petit trot -hé Solene. Répétais je en boucle, mais elle n’entendit pas jusqu’à ce que je la rattrape. Solene. Dis-je en lui prenant le bras, mais elle se dégagea de ma poigne comme si mon contact l’avais brûlé. - Sœur Kiria. Répondit-elle froidement, elle ne m'avait jamais parlé sur ce ton, jamais et la froideur dans ses yeux, j'avais même l'impression d'y voir danser les flammes de la colère. Ce qui me troubla plus, je n'avais rien fait pour la mettre dans cet état alors quoi ? - J’essaie de t’appeler depuis mais tu ne me réponds pas. Peux-tu me faire un récapitulatif de la réunion d’hier s’il te plaît ? tu sais que je n'étais pas là toute la journée, j'aimerais bien connaitre mes prévisions de la semaine à l'avance pour pouvoir être à jour - Non. Si tu veux savoir ce qui a été dit rapproche-toi de sœur Irène, c'est elle qui a pris les notes. Ses réponses étaient précises et concises comme si elle ne voulait pas s’étendre sur le sujet ou plutôt devrais-je dire elle ne voulait pas me parler. - Oh, tu n’as pas assisté toi aussi ? Lui demandais-je ne comprenant pas bien - Sœur Kiria si tu n’as plus rien à demander, je vais te laisser. Je la regarda ne comprenant pas son attitude - Attends Solene. Il y a un problème ? J’ai l’impression que tu es… fâché. - Je dois être contente après ce que tu m’as fait ? Demande-t-elle brusquement - Qu’ai-je fait ?, Demandais-je ne comprenant pas. - À d’autre sœur Kiria. Vous êtes partis jouer les comètes auprès du père Ambroise maintenant les sœurs Raïssa et Agathe ont des mises à pied maintenant, vous venez jouer les saintes. Je suis déçu, j'aurais dû écouter tout ce qui se dit sur toi et rester loin de toi. Tout le monde ne peut pas avoir tort, j'ai été - Mais je n’ai cité aucun nom même pas les tiens, - Donc tu admets avoir mouchardé. - Non pas comme ça, je lui en parlais juste, car je voulais savoir, - Quoi une sorte de confession sous l’oreiller ? Demanda-t-elle en croisant ses bras sur son torse les sourcils froncés et les lèvres pincés - Doux Jesus! Solène !, m'exclamais-je, choquer, je la regardai les yeux écarquillés ne comprenant pas comment elle pouvait dire de telle chose, elle insinuait que le père ombrait et moi avions... je me secouai la tête pour chasser loin de mon esprit de telle pensée alors que l'image commençait à se matérialiser doucement dans mon esprit, que Dieu m'en préserve - Sœur Kiria ! Entendis-je et alors que je me retournais pour voir qui appelait Solène disparu derrière un couloir, ce n’est pas grave, on en reparlera le soir au dortoir. C’était sœur Irène et c’était une chance, je pourrais avoir le planning de la semaine. - Bonjour sœur Irène. Dis-je avec un sourire malgré le trouble de ma conversation avec Solène. Mais mon sourire ne fut pas rendu son regard resta sans émotions. - Voici la liste des courses, les filles qui ont fait les courses hier sont oubliées ces ingrédients et comme on en aura besoin cette semaine, il faut que tu ailles les chercher eu supermarché. Le plus tôt sera le mieux, car il y a des ingrédients importants pour le déjeuner d’aujourd’hui. Je pris la liste avant de lui demander - Pourquoi moi ?, lui demandais-je, car je n'aimais pas sortir, je n'étais pas habitué au monde extérieur, et ça me stressait - Tu étais dans le groupe qui devait préparer le déjeuner et tu étais absente. Tu te crois sans doute tout permis parce que tu fricotes avec là court des grands, mais les punitions s'appliquent à tout le monde. Mes yeux s’écarquillèrent ! Mais avant que je ne pus répliquer, elle me tourna le dos et disparut dans le couloir. Un soupir s’échappa de mes lèvres alors que je me dirigeai vers le dortoir pour récupérer mes pièces personnelles, je devais me dépêcher de partir et revenir avant que mon cas ne s’aggrave, d’abord qu’avant, je n’étais pas aimé voilà qu’aujourd’hui, j'étais détesté. Heureusement que l’orphelinat m’avait formé pour ce genre de situation . Je tiens mon sac contre moi, observant distraitement les voitures garées sous le vaste hangar du parking. L’air est frais, une odeur d’essence flotte dans l’air. Depuis que je suis arrivé, je sens ce malaise diffus, cette sensation étrange qu’on me regarde, mais en regardant autour de moi, je ne vis personne d’étrange. Je pressais le pas, cherchant ma direction, mais mon cœur bat un peu plus fort c’est un simple parking. Juste du béton, des néons vacillants, des voitures silencieuses. Me dis-je à moi-même alors que je marchais vers le véhicule du couvent le sac remplis de courses, j’avais vérifié et tchèques la liste au moins trois fois pour être sûr de n’avoir rien oublié. -Ne bouge pas. Dis une voix froide, sifflante juste derrière moi. Une main surgit de nulle part et attrape mon bras avec une fermeté glaciale. Je n’eus même pas le temps de tourner la tête qu’une aiguille s’enfonce dans la peau tendre de mon cou. Un minuscule picotement, une sensation de froid se répandit instantanément sous ma peau. Le choc fut immédiat, mon souffle se coupait et mes jambes vacillaient. Je voulus crier, mais ma gorge se ferma. Ma vision se brouilla d’un coup, comme si le monde entier se dérobait sous mes pieds. J’entendis mon propre cœur cogner dans mes oreilles, bourdonnement lointain. Mes paupières devinrent anormalement lourdes. Je tenta de lever un bras, mais mon corps refusait de m’obéir. Mes pensées se dissolvaient, mes genoux flanchaient, une voix me parvient, lointaine, presque irréelle qui disait - C’est bien, doucement. Laisse-toi aller… Une force invisible me souleva. Mon corps est devenu comme un poids mort, incapable de résister, je voulais me débattre, je devais me débattre, mais tout devient noir avant même que je ne puisse comprendre ce qui m’arrivait. Un frémissement dans l’obscurité, une vague de sensations indistinctes un poids écrasant sur mon corps ue chaleur étouffante ma tête bourdonnait, comme si quelque chose cognait contre mes tempes de l’intérieur. J’essayais d’ouvrir les yeux. La lumière était crue. Trop forte mon estomac se tordait, une nausée violente m’engloutit. Je voulais bouger, mais mon corps était lourd, engourdi, comme si j’étais encore sous l’effet de… de quoi ? Un frisson glacial me traversa. Alors, je me souvins, le parking, La prise sur mon bras, L’aiguille. Mon cœur rata un battement. Je forçais mes yeux à s’ouvrir malgré la douleur. Un plafond en béton brut. Une ampoule nue qui grésille, projetant une lumière tremblotante. L’air est moite, chargé d’une odeur de renfermé et d’essence. Je ne suis pas au couvent. Je ne suis pas au supermarché. Je suis ailleurs. Quelque part que je ne reconnais pas. J’essayais de bouger, mes poignets ne répondaient pas. Je baissais les yeux et vis que mes mains étaient attachées. De simples liens en plastique, serrés juste assez pour que je ne puisse pas les bouger sans douleur. Mes chevilles étaient entravées aussi. La panique monta, mon souffle s’accéléra, j'essayais de me calmer, mais mon cœur cognait trop fort, trop vite. Puis, un bruit, Des pas, Lourds, Lents.
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