Chapitre 9 - partie 2
700 Words
Arthur
Le cours du soir finit aux environs de 18 h. Nous nous levâmes tous et rangeâmes nos effets. Nous étions actuellement hors de la salle de classe.
- Euh... Amanda, pourrais-tu nous accorder une minute ? demandai-je en tournant le regard vers Amanda.
- Bien sûr, de toute façon, je dois m'en aller.
Amanda prit rapidement congé de nous.
- Beverly, où est-ce qu'on se retrouve ce soir ? Tu sais, je ne connais pas encore bien la ville.
- J’ai des achats à faire pour la maison. Je te ferai signe plus tard, répondit Beverly, le regard fuyant.
- D'accord. On se dit à plus tard alors.
Je me rapprochai d'elle, lui fis un rapide b****r sur la joue et elle s'en alla précipitamment.
Je rentrai à la maison, pris une douche rapide et enfilai une chemise en pagne avec un jean. J'enfilai ensuite des espadrilles en tissu pagne, vaporisai quelques gouttes de parfum et m'assis sur le lit en attente du message de Beverly.
Les minutes s’égrenèrent et mon téléphone était toujours silencieux. Je décidai de lui envoyer un message à 20 h 30 : lu et ignoré. Un autre message à 21 h : lu et ignoré. Un troisième message à 21 h 10 : lu une fois de plus et ignoré une fois de plus.
Mon sang se mit à bouillir dans mes veines. Je décidai alors de l'appeler. Le téléphone sonna plusieurs fois, sans réponse. Je réessayai une dernière fois et tombai cette fois directement sur sa messagerie vocale, signe qu'elle avait éteint son téléphone.
Mais pourquoi avoir accepté mon invitation si elle ne comptait pas l'honorer ? J'avais certes un peu insisté, mais pas tant que cela en fin de compte.
Je sentis une colère sans pareil me gagner. Je pris mon téléphone et relançai une fois de plus l'appel vers le numéro de Beverly, mais il était vraiment éteint.
Je me déshabillai avec fureur, jetant mes vêtements à même le sol. La rage grondait en moi. Elle s'était carrément moquée de moi.
La nuit me parut interminable, encore plus longue que la dernière que j'avais passée à Douala, sans fermer l'œil, attendant impatiemment le matin pour disparaître de tous les horizons.
Le matin arriva enfin. J'enfilai un jean et un polo rouge et me rendis en fac.
Je n'entrai pas cette fois dans la salle de classe, mais me plaçai à un angle d'où j'aurais une vue imprenable sur la rue. Je ne voulais surtout pas manquer l'arrivée de Beverly. Je m'étais caché derrière une voiture assez imposante.
Je ne dus pas attendre très longtemps, car je la vis arriver au loin. J'attendis qu'elle soit à ma hauteur, puis me matérialisai soudainement devant elle.
Elle eut un haut le cœur à ma vue et prit immédiatement une expression fermée au visage.
- Beverly, j'ai attendu ton message hier, dis-je d’un ton altéré.
- Et alors ? répondit-elle arrogamment, croisant les bras.
Mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines.
- Pour qui te prends-tu ? m'écriai-je.
- Et toi ? Pour qui t'es-tu pris pour espérer faire le beau avec deux amies ?
- Pardon ? hoquetai-je.
Beverly éclata de rire à mon expression faciale.
- Haha, tu te croyais certainement assez malin, eh bien, sache qu'Amanda m'a raconté votre petite soirée après mon départ.
Je commençais à comprendre de quoi il s'agissait. La g***e ! pensai-je, la rage au ventre.
- Tu te trompes complètement. Viens, on doit parler.
- Je n'ai rien à te dire, s'opposa farouchement Beverly.
- Désolé, ma belle, mais tu vas devoir m'écouter, répliquai-je en l'entraînant contre son gré vers un arbre, afin d'être à l'abri des regards indiscrets
On marcha brièvement pour s'arrêter enfin assez loin des salles de classe.
- Que t'as raconté Amanda ? demandai-je d'une voix ferme.
- Bah, demande-le-lui, répondit Beverly en me défiant du regard.
Cette petite femme frêle avait apparemment du caractère.
- Beverly, tu vas parler, tu es bien celle qui m'a raconté ma soirée avec Amanda, je suis impatient de t'écouter.
Elle resta silencieuse et continua à me défier du regard.
- Tu vas parler bon sang, m'énervai-je tout à coup, ce qui la fit sursauter.
- Writer
