Chapitre10 - partie 2

1246 Words
Amanda Beverly me regarda un long moment avec de la colère dans les yeux avant que cette dernière ne soit remplacée par un sourire. - J'ai simplement envie de t'é*****r, dit-elle en se lançant à ma poursuite, arborant un air faussement enragé. - Haha, je croyais qu'il ne t'intéressait pas, répliquai-je en riant en m'échappant de sa prise. On se prit au jeu un long moment, avant de s’arrêter à bout de souffle et d'éclater de rire une fois de plus. - T'es une vraie sorcière, lança Beverly d'une voix rieuse cette fois. - Haha, j'ai failli couper la dernière veine de ma pauvre amie, ripostai-je en riant à moi tour. Mais raconte-moi, que s'est-il passé ? Elle me raconta qu'Arthur lui avait proposé lundi de sortir prendre un pot ensemble mardi. Elle avait accepté. Elle avait finalement admis qu'il lui plaisait, mais elle avait cru que son cœur allait s'arrêter lundi, quand je lui avais raconté ma fin de soirée avec Arthur. Elle avait alors décidé de lui poser un lapin et de l'affronter ce matin. Arthur lui avait envoyé des tonnes de messages et l'avait appelée en vain. Elle avait finalement éteint son téléphone pour le faire rager encore plus. Il l'avait donc attendue ce matin de pied ferme, mais elle se sentait aussi prête à l'affronter, surtout à le démasquer. Bref, ils s'étaient expliqués et s'étaient rendus compte que je m'étais jouée de tous les deux. - Ça t'apprendra à ne pas être totalement sincère avec moi, dis-je en lui tirant la langue malicieusement. Vous êtes en couple maintenant ? Elle sembla confuse à ma question. - Je ne sais pas. Je ne pensais pas à me lancer aussi vite dans une relation. Je voulais vraiment prendre le temps de l'observer avant de décider de quoi que ce soit. Là, je me retrouve pratiquement dans une histoire sans avoir vraiment pris le temps d'y penser. - Que s'est-il passé exactement ce matin ? - Euh... euh... en fait, nous nous sommes embrassés et il a parlé de récupérer notre soirée ratée. - Je vois, répondis-je simplement. Il te plaît vraiment ? - Je crois que oui, répondit-elle timidement. Elle regarda ensuite sa montre et eut une expression horrifiée au visage. - Le premier cours est déjà fini. On devrait y aller si nous ne voulons pas arriver en retard au deuxième cours. On prit le chemin de la salle de classe. J'admets que j'aurai quand même voulu passer ne serait-ce qu'une petite nuit avec Arthur, mais bon, c'est la vie. On entra en classe sur la pointe des pieds, car le prof était déjà là. Arthur me lança un mauvais regard et j'entendis Beverly lui chuchoter à l'oreille " Nous nous sommes expliquées. C'était un malentendu, on en parle après." Beverly J'avais remarqué le regard noir qu'Arthur avait lancé à Amanda et j'avais essayé de calmer sa colère. Je le comprenais parfaitement. Le geste d'Amanda pouvait lui sembler mesquin, pourtant, elle l'avait simplement fait dans le but de me faire enrager. Sacrée Amanda ! Je connaissais ma copine depuis des années et, parfois, elle était un peu fofolle. Le dernier cours de la journée terminé, Amanda prit rapidement congé de nous, certainement dans le but d'éviter la confrontation avec Arthur. - À demain, ma chérie, avais-je lancé à Amanda quand cette dernière s'éloignait. J'avais ensuite tourné le regard vers Arthur et j'y avais lu une forte colère. Ma phrase de tout à l'heure ne l'avait apparemment pas rassuré. - Comment a-t-elle justifié son geste ? m'interrogea-t-il, le visage fermé. - En fait, elle m'a expliqué qu'elle l'avait fait simplement pour me faire enrager, car elle m'avait demandé si j'étais intéressé par toi, et je lui avais répondu que ce n'était pas le cas. - En tout cas, je trouve sa plaisanterie de très mauvais goût, lança Arthur. - Je te comprends, mais c'est simplement parce que tu ne la connais pas encore. C'est tout Amanda ça. - Hum, j'espère que tu ne te trompes pas à propos d'elle, rétorqua Arthur d'une voix douteuse. - Haha, pas du tout. Je la connais depuis des années et Amanda a toujours été la reine des blagues pourries. - Si tu le dis, répondit Arthur en haussant les épaules d'un air peu convaincu. On resta un long moment à se regarder, sans savoir que dire pour combler le silence. La manière inattendue avec laquelle notre relation avait évolué me laissait un peu perplexe. - Tu lui avais donc dit que tu n'étais pas intéressée par moi ? demanda Arthur d'une voix espiègle, se rapprochant de moi. - Euh... Arthur, excuse-moi, mais je ne suis pas tout à fait à l'aise avec tous ces changements. En venant ce matin à la fac, je pensais simplement à te confondre, et voilà que nous nous retrouvons à aborder des sujets délicats. Arthur soupira un long moment et prit tout à coup une expression sérieuse. - Tu as parfaitement raison. Je ne m'attendais pas non plus à ce dénouement, mais Beverly, j'étais sincère ce matin. Tu me plais énormément et j'ai vraiment envie d'essayer quelque chose avec toi. - Euh... je ne sais pas. Tu me plais aussi Arthur, mais je ne veux en aucun cas me précipiter. Je voudrais qu'on prenne vraiment le temps de se connaitre avant de nous lancer dans quoi que ce soit. - Je n'ai aucunément l'intention de te brusquer. Je veux que tu prennes tout ton temps. On resta encore à se regarder, un léger sourire planant sur nos lèvres. - Dois-tu bosser aujourd'hui ? demanda Arthur. - Oui, en fait, je voulais justement parler de ça. Arthur, je n'ai vraiment pas beaucoup de temps pour moi-même et je ne saurais où en trouver pour toi. Ma situation familiale est désastreuse. Nous aurons sûrement l'occasion d'en parler. Je ne veux pas être en couple avec quelqu'un qui me mettra constamment la pression pour qu'on se voie ou se lamentera chaque fois qu'on passe peu de temps ensemble. - Beverly, j'ai bien vu que tu es tout le temps occupée. Je saurais me contenter de ce que tu es disposée à m'accorder, répondit Arthur d'une voix convaincante. - Bah, c'est ce qu'ils disent tous, répondis-je d'une voix désabusée. J'avais eu quelques copains ces dernières années, mais tout était toujours fini avant même de commencer. Ils étaient tous super compréhensifs dès le départ, parfois même carrément admiratifs de mon sens des responsabilités, car il fallait le reconnaître, je n'étais absolument pas obligée de prendre en charge mes cadets comme je le faisais. La preuve, Virginie recevait beaucoup d'argent de son copain, mais n'était jamais revenue avec une simple boite de lait à la maison. Je n'avais absolument pas l'intention de lui demander quoi que ce soit. Je ne voulais pas qu'elle pense qu'elle pouvait se p********r auprès des hommes pour de l'argent. Elle ne travaillait pas et n'avait pas de salaire, alors je préférais éviter qu'elle contribue à quoi que ce soit, à moins que ce ne soit de son plein gré. Je disais donc qu'après quelques mois, ces hommes qui étaient si compréhensifs au départ étaient devenus exigeants. Du coup, j'avais été larguée ou j'avais préféré me casser. Je reportai mon regard sur Arthur. - On va y aller tout de doucement, insistai-je. - D'accord, ma chérie, répondit Arthur avec sourire. Je stoppai ensuite un taxi qui accepta ma destination. Arthur me fit un chaste bisou sur la joue, puis je montai enfin dans le taxi.
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