L'interdit

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Californie, 11 Avril 2018. Modesto.

-Hey Lucy, lève-toi !

J’ouvre difficilement les yeux, j’ai très mal à la tête, mes yeux tombent sur mon amie agitée et paniquée.

-Lève-toi on va rater notre vol ! C’est un onze heures, il est déjà Huit heures trente, et il faut qu’on soit à l’aéroport deux heures en avance pour l’embarquement !

-oui, oui je me lève, mais arrête de sauter partout comme une dingue tu me donne le tournis !

Elle roule des yeux en m’arrachant ma couette, y’a que les monstres qui font ça ! Arracher les couettes.

J’ai rencontré Clary  à la fac il y’a cinq ans, et depuis ce jour on porte l’étiquette de meilleures amies. Même si nos deux personnes sont incontestablement différentes. 

Aujourd’hui on quitte la Californie, pour s’installer à Manhattan. On a été toute les deux acceptées dans la plus grande agence de presse Newyorkaise, « THE NEW YORK TIMES ».

Quand j’avais commencé mais études de journalisme, je ne croyais jamais réussir, et arriver là où j’en suis aujourd’hui même si c’est juste pour un métier de reporter. J’ai déjà travaillé pour un quotidien, un hebdomadaire régional, un magazine ainsi que des médias électroniques, mais rien de vraiment grand comme « THE NEW YORK TIMES ».

J’enfile rapidement mes vêtements après avoir pris une douche froide. Je me serre une tasse café noir que je considère comme mes vitamines du jour.

Un coup de klaxon que me fait sursauter.

-C’est le taxi ! Allons-y ! Cri Clary  en me poussant vers la porte.

-attends je prends ma valise merde !

-Non d’un chien Lucy ! On va travailler pour  THE NEW YORK TIMES !

-je sais, mais je préfère me rendre là-bas avec es vêtements ! Dis-je avec sarcasme.

Je prends ma valise, et je suis ma folle d’amie. Le voyage va être long, très long. On s’envole pour New-York, la ville de tous les possibles.

 *New-York, 11 Avril 2018.

#Liam.

Je ferme le dernier dossier en soupirant, je vois que personne n’est fichu de bien faire son travail dans cette entreprise. Mon téléphone vibre en même temps que des coups à ma porte surgissent.

Je prends mon mobile, tout en ordonnant à la personne d’entrer dans mon bureau.

-Voilà le document que vous avez demandé monsieur Parker. Lança la voix de mon assistante.

-déposez-le sur mon bureau. Ordonnais-je en consultant mes messages sur mon téléphone.

Elle pose le dossier puis quitte mon bureau. Si son travail n’était pas exemplaire, je l’aurais virée depuis longtemps.

Je prends le document en l’examinant avec intensité. L’entreprise marche assez bien, mais cette année a été deuxième dans le classement international des multinationales. Et ça me rend toute chose, j’ai travaillé dur pour en arriver là, je ne laisserais pas une b***e d’incapables qui ne font pas correctement leur job me faire couler ma firme, même si pour y remédier je dois virer tout le monde et tout recommencer, je le ferais.

Mes pensées virent vers autres chose que le travail. Que fait-elle ? Ou est-elle ?

Flash-Back :

-Elle me va comment ? Demande Lena en tournant sur elle-même, cette robe bleue lui va comme une princesse tout droit sortie d’un conte de fée. Ma princesse.

-tu es très jolie.

Elle m’a fait rentrer en douce dans sa chambre pour que sa mère ne se rende pas compte, disons qu’elle ne me porte pas vraiment dans son cœur.

-tu trouves ?

-puisque je te le dis.

Lena est une fille magnifique, ses longs cheveux blonds et ses yeux bleus lui donnent un air d’un ange mystérieux.

-Lena, ton père rentre quand de son voyage.

Je la vois se crispée. Je plisse les yeux en essayant de comprendre son comportement.

-je…je ne sais pas.

Elle se tourne face au miroir dos à moi, elle se contemple, comme si elle en croyait pas à sa beauté. Mes yeux parcours son corps pur. Soudainement je remarque une blessure apparente dans son dos.

Je me lève et m’approche d’elle.

-Lena, c’est quoi ça ? Tu t’es blessé ?

-euh je…j’étais tombé dans les escaliers maladroite que je suis !

Je n’y crois pas une seule seconde. Remarquant ma perplexité elle se tourne vers moi, m’entoure de ses mains, et m’embrasse avec douceur.

Fin du flash-back.

Cette fois la porte de mon bureau s’ouvre sans invitation, je lève les yeux pour faire face à Charles. Mon ami et l’un de mes avocats.

-Il t’arrive de prendre une pause de temps en temps ?

Je soupire lentement,

-Qu’est-ce que tu veux Charles ?

-quel accueil ! Dit Charles en croisant ses bras.

-je suis désolé, je ne suis pas de bonne humeur aujourd’hui, entre le travail et…

-Et Lena ? Dit-il en m’interrompant.

Je soupire en fermant les yeux, c’est dingue même quand je ne pense pas à elle, mon entourage me le rappelle constamment.

-tu devrais arrêter d'y penser Liam, tu te torture toi-même, gronde-t-il.

-c'est facile à dire.

-Tu dois l'oublié Liam, tu dois aller de l'avant, cette histoire dure depuis dix ans, tu te rends compte ! Dix ans !

-ça suffit ! Ce n'est pas tes affaires Charles ! Ne me provoque pas, si tu ne veux pas t'en mordre les doigts après ! Criais-je ne me levant de mon siège.

Charles soupire lourdement, il sait déjà qu'il ne gagnera pas.

-Tu sais quoi Liam, je n’ai rien n’à foutre de ce que tu dis, maintenant, on va parler boulot puisque c’est ce que tu sais faire de mieux, j’ai une proposition à te faire.

Je me réinstalle sur mon siège en croisant les bras.

-quelle proposition ?

-je crois que je sais comme tu pourras augmenter les chiffres de Global Industrie.

Je lui fais signe de la tête pour qu’il continu.