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988 Words
#Lucy -hey ça va ? Me demanda Clary. J’hoche positivement de la tête en fixant le hublot. J’aime bien me sentir en hauteur, j’aime contempler le monde de haut. Je me sens libre. Pourtant dans les nuages qui défient devant moi, son visage apparaît, ses yeux bleus, ses cheveux noirs, son regard consumant tout mon être, il me manque. Il me manque tant. -Lucy ! Je me retourne vers elle, d’ailleurs tous les autres passagers font la même chose. -mais ça ne va pas ! Pourquoi tu cris comme ça ? On est dans un avion, ces pauvres gens ne savent pas que tu es folle ! Ironisais-je. -Ha ha ha, je te parlais, mais tu ne m’écoute pas, à croire que tu discutes avec les nuages. Je roule des yeux. -désolé, je ne t’ai pas entendu. -Ouais, d’accord, je te pardonne ! Dit-elle d’un ton théâtral. -et qu’est-ce que tu me disais ? -Non rien, je me rends compte que couper ou ne pas couper mes cheveux ça ne doit pas t’intéresser. -Si, ça m’intéresse, et je t’interdis de les coupés ! -je me disais, que puisque on allait changer d’Etats, alors pourquoi ne pas changer notre look aussi. -pourquoi est-ce qu’on fera ça ? -comme ça. Alors qu’est-ce que tu penses de ça ? -moi ce que je pense, c’est que dès qu’on sera à New-York, je penserais à te prendre un rendez-vous chez un psy. Elle me donne un coup de coude qui me fait rire. -hey ! Ben au moins je te fais rire. Nous rions on détournant encore l’attention sur nous. -tu es sure que ça va Lucy ? -oui je vais bien. Pourquoi tu crois le contraire. -je ne sais pas, t’as le regard dans le vide, je suis sure que tu repense à ce Liam. Instinctivement mes yeux s’emplissent de larmes. -Oh…Lucy, je suis désolé, je ne voulais pas te faire pleurer. -non, je ne pleure pas, c’est juste que… Je m’arrête pour respirer un bon coup et ne pas fondre en larme. -c’est juste que je repense trop à lui, il me hante à chaque fois que je ferme les yeux. -Lucy, cela fait dix ans, bon dieu ! Scientifiquement parlant, il faut dix-sept mois pour oublier un ex. Donc tu vois que c’est toi quo dois prendre un rendez-vous chez un psy. -depuis quand tu t’es mise à la science, et puis déjà ou est-ce que tu as ou cette info ? -je ne sais plus, en tout je ne l’ai pas inventé. -oh mais bien sûr. -Oh Lucy, tu dois absolument tourner la page, et faire ta vie, tu verras New-York et ses mecs t’aideront pour ça, ils te le feront oublier en un rien de temps ! -New-York et ses mecs ? Elle hoche des épaules. -ben oui, New-York et les mecs qu’il y’a à New-York. -O seigneur ! Clary … -ben quoi ? Moi j’ai envie de prendre le beurre et l’argent du beurre. -et si pour l’instant tu te contentais que de prendre le beurre ? Ironisais-je à mon tour. -ça ne serait pas drôle ! Je tourne ma tête de nouveau vers le hublot en m’éloignant de Clary  et de ses délires. Je ressens comme un pincement au cœur, quand cette nuit me revient comme un flash. - -Maman ! Je ne comprends pas ! Pourquoi tu fais ma valise ?! J’avais demandé totalement paniquée. Sans me regarder et tout en continuant de mettre mes vêtements dans la grande valise elle me répond d’une voix tremblotée. -Ton père est revenu  Lena, il faut que nous partions sur le champ! D’un coup j’ai sentis le sol s’ouvrir sous moi et m’aspirait avec ardeur. Il est revenu, non ! -mais il est censé être en prison ! - Il a réussi à sortir, aide-moi au lieu de poser toute ces questions, vite ! C’est impossible, non impossible, mes jambes me lâchent et soudainement je tombe sur lit. Mes émotions sont tellement puissantes que je ne trouve pas un seul mot pour les décrire. -Lena ! Liam… -Où est-ce qu’on va maman ? Elle soupire puis elle me lance un regard tellement triste que mon cœur se déchire. -Au nouveau Mexique, chez ta tante. On va changer de noms, on va tout changer Lena, vite ! Remplis ta valise, on n'en a pas pour longtemps ! Nouveau Mexique. Mes larmes coulent sur mes joues, je me sens dans un cauchemar, un terrifiant cauchemar. Je cours vers mon bureau, je sors une feuille, mes larmes coulent sans cesse, je prends un stylo que je fais tomber, ma main tremble, des sanglots insistants quittent ma bouche. Je reprends le stylo, je commence à écrire. « Liam, si j’avais un autre choix, je le ferais, mais je ne l’ai pas, je me vois mourir dans une bouteille à moitié vide.  Je dois partir. Je veux que tu retiennes une chose que je t'aime Liam, je t'aime tellement, ne m'en veux pas je t'en supplie. Pardonne-moi mon amour, avec toi j’ai appris de vivre de mille façon différente, tu m’as appris tant de choses. Je veux que tu vives ta vie, que tu m’oublie, que tu tournes la page. ». Lena. Je la pose sur mon bureau en espérant qu’il la trouvera, je sais qu’il la trouvera   
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