Depuis deux jours Souadou a remarqué des changements chez son mari. Il était comme absent des fois et gardait tout le temps le silence. C'était clair que quelque-chose n'allait pas mais elle ne voulait pas le bousculer.
Quand c'est devenu trop elle a décidé de lui demander ce qui n'allait pas.
- bébé?
- oui.
- tu as un problème au bureau?
- non pourquoi tu demandes ça?
- je sais que quelque-chose ne va pas alors dis-moi.
- ce n'est rien d'important.
- pourtant ça te fait cogiter durant des heures..
- c'est compliqué.
- jusqu'à ce qu'on en parle.
- Myriam ma collègue elle est folle je crois.
- elle a fait quoi?
- la dernière fois quand tu m'as demandé pourquoi elle me déposait j'ai vu que cela ne te plaisait pas alors j'ai décidé que j'allais plus rentrer avec elle. Elle est venu dans mon bureau voulant m'inviter à déjeuner je lui ai dit que j'avais du travail juste pour ne pas dire non. Elle a alors insisté pour rester dans mon bureau et comme je ne voulais pas être désagréable je n'ai rien dit Puis elle s'est levé pour se poser sur mon bureau et a commencé à dire des bêtises comme quoi je l'aimais que je la désirais et que elle aussi. Sans détour je lui ai dit que je ne l'aimais pas et elle ne l'a pas bien prise. Le lendemain quand je suis partie déjeuner j'ai retrouvé le bureau saccagé et en désordre totale en plus elle a fait courir des rumeurs disant que j'allais divorcé pour elle je ne .....
Sans attendre la suite Souadou s'est levé et est sorti du salon pour se diriger dans la cuisine. Lamine la retrouve là-bas entrain de boire du lait.
- pourquoi tu as quitté le salon comme ça?
- je voulais boire du lait et rafraîchir mon coeur.
- ca va?
- oui. Je le savais.
- quoi ?
- que cette femme ne te déposait pas par simple gentillesse.
- je ne savais pas vraiment.
- tu es aveugle?
- non mais je ne la regardais même pas pour deviner qu'elle était amoureuse de moi.
- tu l'as dénoncé quand elle a saccagé ton bureau?
- j'avais pas de preuves et je ne voulais pas qu'elle ait des problèmes.
- tu vas régler ça très vite n'est ce pas?
- oui je cherche toujours.
- tache de trouver Mamadou Lamine.
- t'inquiète pas.
Souadou a instantanément changé l'expression de son visage et Lamine a remarqué.
- tu n'as pas confiance en moi?
- si. Ce n'est pas ça je n'ai pas envie qu'une folle hystérique vienne gâcher notre vie.
- elle le fera pas.
- Comment en être sûr? elle a saccagé ton bureau qui sait ce qu'elle fera après. Tu devrais en parler au DRH non ou à la directrice.
- et si on la renvoie à cause de moi?
- tu veux faire quoi Alors?
- parler avec elle calmement et si elle continue je vais demander un transfert.
- d'accord parle avec elle.
- je n'aime que toi.... dit-il en l'attirant vers lui et la sert dans ses bras.
- je sais. Mais fait attention ce genre de femmes deviennent dangereuses quand elles n'ont pas ce qu'elles veulent.
- elle n'aura rien..
- je sais je te conseille juste de faire attention.
- mon soleil ne t'en fais pas.
Il lui a pris la main et ils se sont retourné dans le salon. Il s'est assis puis l'a posé sur ses genoux. Il a enlevé le zip de sa robe et se met à déposer des bisous sur son dos. Souadou a incliné son dos pour mieux apprécier ce moment.
- j'adore la douceur de ta peau, si velouté et si raffiné.
- arrête de faire le poète.
- ta peau telle du chocolat avec 72% de cacao.
- haha donc c'est trop amer tu veux dire.
- non je voulais dire 27%
- hum tu as envie de faire quoi avec mon corps
- ça se dit pas ça se montre.
- alors on attend quoi?
Comme s'il n'attendait que ça il a soulevé Souadou et se sont dirigé vers la chambre.
(...)
Depuis des jours Myriam élaborait un plan pour avoir Lamine mais elle n'avait pas réussi. C'était clair que cet homme ne l'aimait pas mais elle n'allait pas s'arrêter là. Elle n'était pas du genre à abdiquer. Elle était comme obsédée par Lamine. N'ayant toujours pas d'idées elle décide d'aller chez lui. Elle a attendu que Lamine vienne au boulot pour débarquer chez lui.
- tu as oublié quelque chose mon amour.....crit Souadou qui était entrain de faire le ménage.
Elle ouvre la porte et tombe sur Myriam avec le sourire.
- Bonjour Souadou comment tu vas?
- bien.
- moi aussi je vais super bien je peux entrer?
- Lamine vient de partir il y a quelques minutes.
- je sais c'est toi que je veux voir.
- ha bon?
- tu veux que l'on parle debout là où tu vas me laisser entrer.
Souadou se décale et la laisse entrer. Elle n'attend même pas qu'on lui dise de s'asseoir pour le faire.
- tu vas bien Souadou?
- oui bien.
- je voulais te parler de ton mari.
- mon mari?
- oui j'ai même honte de le dire.
- dis toujours..
- il joue avec moi avec mes sentiments. Il m'a fait croire qu'il m'aimait et moi comme une idiote je l'ai cru. Je le déposais toujours et chaque jour je l'invitais à déjeuner. Il me parlait de nos projets ensemble il m'avait dit qu'il ne voulait plus de toi et que bientôt j'allais être son épouse. J'y croyais jusqu'à une semaine quand je l'ai vu avec une autre femme. Je sais que tu l'aime et que moi aussi moi aussi je l'aime alors je voudrai..
- stop j'en ai assez entendu.
- Souadou.
- hunhun je ne veux plus entendre.
- on devrait faire quelques choses
- on? Non mais tu te prend pour qui?
- calme toi. Je peux dire à Lamine de ne pas te répudier.
Choquée, Souadou n'a rien pu dire alors elle s'est mise à rigoler dépassée par tant d'audace qui avait plus l'air d'une folie. Au long de son récit plus elle l'écoutait plus elle se disait qu'elle n'allait vraiment pas bien.
- tu n'es pas logique dans ton histoire alors j'en déduis que tu ne vas pas bien.
- c'est toi qui m'empêche d'aller bien c'est toi qui m'empêche d'être avec lui. C'est toi qui l'emprisonne dans ce p****n de mariage.
- bon maintenant tu te lève et tu sors de chez moi. Tarée.
- suis pas folle.
- tu es malade. Maintenant tu sors.
- j'étais venu en paix et toi tu me chasse? Si tu me déclare la guerre tu l'aura.
Elle ramasse son sac et se dirige vers la sortie.
- tu n'aura pas mon mari folle dingue.... dit Souadou en fermant la porte.
Elle a fermé la porte à clef puis a appelé Lamine et lui a raconté tout. Lamine était très en colère et ne pouvait plus se contenir. Il a appelé Myriam mais elle ne répondait pas alors il a demandé une permission pour y aller il connaissait juste la zone mais pas l'endroit exact alors il a demandé à une caissière qui était un peu proche d'elle.
Dès qu'il reçu l'adresse il y est allé en espérant la trouver. Arrivé à la porte il a frappé Myriam qui était de l'autre côté avait juré que Souadou allait raconter à son mari sa visite.
Elle le laisse poireauter un peu puis ouvre la porte faisant celle qui était surprise.
- Lamine? Cava?
- Myriam je te préviens tu n'as pas intérêt à t'approcher de mon épouse. Laisse là en dehors de tes folies s'il te plaît. Tu vas mettre dans ta tête une bonne fois pour toute que je ne t'aime pas je ne ressens rien pour toi à part du dégout et de la pitié car oui tu fais pitié. J'ai essayé de régler ça à l'amiable mais finalement je vois que tu étais pas saine d'esprit. Laisse ma femme tranquille si tu tiens à ta vie car pour elle je suis capable même de tuer donc fais gaffe.
Sur ce il est parti et laisse Myriam bouche-bée. Lamine passa d'abord chez lui pour rassurer son épouse avant de retourner à son travail. Il espérait que le problème de Myriam était enfin réglé. Cette femme avait commencé à en faire trop.
De retour à la maison il retrouve son épouse allongé sur le lit.
- mon soleil tu dors?
- non.
- tu vas bien?
- oui
- je crois pas non. Dis-moi ce qui ne va pas.
Les larmes de Souadou ont commencé à sortir alors elle s'est retourné de l'autre côté pour pleurer. Elle pleurait en silence jusqu'à ce qu'elle éclate en sanglot sans le faire exprès.
- hey hey pourquoi tu pleure?
- quand sera-t-on tranquille? On ne peut pas vivre un moment tranquille sans que ta famille ou une personne extérieure vienne nous créer des problèmes.
- qu'à fait ma famille?
- mon frère vient de m'appeler ta mère était parti dans un mariage et y a trouvé ma mère. Ta mère s'est mise à lui dire des choses horribles jusqu'à ce qu'elle fasse un demi avc. Le pire elle ne veut plus me voir. J'étais têtue mais je me rends compte que notre mariage n'était pas une bonne idée.
L'expression du visage de Lamine change instantanément et il sursaute.
- ne dis pas ça Souadou.
- tu veux que je dise quoi? Ta mère ne laissera jamais ma famille tranquille. Ce n'est pas de ma faute si je suis veuve ce n'est pas de ma faute alors pourquoi elle me déteste tant? Et comme si ça ne suffisait pas cette folle me menace. Je suis fatiguée si c'est comme ça que je compte vivre le restant de ma vie je préfère qu'on arrête que chacun refasse sa vie que chacun refasse sa vie sans l'autre.
- n'y pense même pas. Ce mariage reste comme il est jamais je ne vais me séparer. Je suis désolé pour ta mère. Pour la mienne je ne sais pas quoi faire je ne peux pas la dépasser car c'est ma mère elle m'a mise au monde et je lui dois du respect. Je vais quand même parler avec Elle. À propos de Myriam ne t'en fais pas je vais demander un transfert. Je sais que c'est pas facile que ta mère soit malade et ne pas pouvoir la voir mais elle changera d'avis.
- le jour où ta mère changera d'avis.
- tant que tu n'abdique pas on va y arriver. S'il te plaît ne parle plus de divorce. On ne va jamais divorcer.
Il l'a consolé un peu avant d'appeler un ami avocat pour lui demander conseil sur l' harcèlement. Il lui a conseillé de parler avec le DRH alors tôt le matin il est allé à son bureau.
- vous avez fait très vite monsieur Niang... dit-il dès qu'il voit Lamine.
- j'ai pas compris.
- je viens de vous envoyer un mail à l'instant.
- ha bon ça parlait de quoi?
- votre collègue Myriam Thiam m'a appelé hier nuit en pleure et selon elle vous l'avez v***é.
- quoi?
- une caissière dit vous avoir donné l'adresse de son domicile.
- j'y suis allé mais je n'ai pas...
- hier je l'ai emmené à l'hôpital elle avait plusieurs ecchymoses. Elle a refusé de porter plainte pour ne pas que les gens le sachent et la prennent pour une victime. Si elle ne fait rien nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ça alors vous êtes licencié. Vous avez ordre de vider votre bureau avant ce soir.