Chapitre 4

1815 Words
Lamine est resté deux jours chez lui et Souadou a bien pris soin de lui. Elle voulait même qu'il reste encore un peu à la maison mais il voulait impérativement retourner au bureau. - si tu encore mal tu m'appelle et je viens te prendre...lui dit Souadou devant la porte. - promis juré même si je vais parfaitement bien - d'accord je t'aime bonne journée - je t'aime aussi.. Mamadou Lamine est parti avec le sourire , même sa mère n'a pas autant pris soin d'elle comme le faisait son épouse. D'ailleurs sa mère n'a jamais été très protectrice passant le plus clair de son temps dans les cérémonies. C'était Codou qui avait presque élevé Lamine mais il n'a rien tiré d'elle c'est tout son contraire. Quand il est entré dans la banque tout le monde s'est mis à lui demander comment il allait du coup il a fait plus de 15 minutes en bas. Quand il entre dans son bureau Myriam entre deux minutes après. - alors vous êtes rétabli? - oui oui et merci beaucoup pour la dernière fois. - ce n'est rien complètement rétabli? - oui alhamdoulilah. - j'avais dit à votre épouse de vous dire de me donner des nouvelles. - oui mais j'avais pas votre numéro. - c'est pas grave. Je vous invite à déjeuner? Si vous êtes libre bien-sûr. - heu oui pas de problème d'accord. - à 14h alors. - OK à 14h Myriam était hyper contente de pouvoir déjeuner avec lui. Le fait qu'il soit marié ne changeait rien. Elle avait rencontré sa femme et même si elle était belle elle se disait qu'elle l'était encore plus. Elle avait réussi le premier plan le reste elle allait improviser. Avant 14h elle s'est refait une beauté. Machallah elle était super belle et elle le savait très bien. À 14h Lamine est venu à son bureau et ils sont parti en passant par la porte de derrière qui donnait sur le resto où mangeaient presque tout les employés. - merci d'avoir accepté mon invitation... dit Myriam quand ils se sont assis. - c'est un plaisir. Lamine ne se sentait pas vraiment à l'aise , c'était la première fois qu'il déjeunait avec une femme en dehors de la sienne et qui n'est pas une cliente. C'était juste le début car Myriam était très adorable il s'est détendu. Ils sont retourné au bureau à 15h. Lamine qui avait laissé son téléphone dans le bureau y retrouve deux appels manqués de sa femme. Il la rappelle dans la seconde qui suit. - salut mon soleil désolé j'étais parti déjeuner j'avais oublié mon téléphone ici. - d'accord je voulais juste voir si tout allait bien - je vais bien ne t'inquiète pas. Je vais très bien.. - bien à plus Alors. - tu as cours aujourd'hui? - oui à 17h - à ce soir alors. - à ce soir. Souadou croyait que son mari était toujours un gamin de ce fait elle lui parlait comme si c'était son fils et veillait toujours sur lui. Quand Lamine tombait malade il redevenait petit garçon et c'était à son épouse de le soigner, de le rassurer... Depuis qu'ils ont déjeuné ensemble Lamine s'est lié amitié avec Myriam qui voyait loin que cette amitié. Vu qu'elle avait une voiture et lui non elle insistait pour le déposer à chaque fois. La plupart du temps Lamine déclinait son offre ne voulant pas déranger. Derrière la gentillesse de Myriam se cachait peut-être autre chose mais Lamine indifférent qu'il était ne voyait qu'une amie. Son esprit avait traité l'information suivante depuis longtemps : aucune autre femme ne pourra le rendre heureux comme Souadou et que pour rien au monde il ne devrait gâcher ce qui les lie. C'était un homme ça lui arrivait de regarder les passantes mais ça s'arrêtait là. Une gentille jolie jeune fille l'attendait chez lui et elle n'avait rien à envier à qui que ce soit. Si Lamine était aveugle ses collègues voyaient très bien et l'attitude de Myriam envers lui faisait parler plus d'un. Encore une fois Myriam avait proposé de déposer Lamine et ne lui avait même pas donné le temps d'objecter. - dis-moi vous vous êtes mariés depuis quand? Demande Myriam à Lamine. - depuis bientôt 10 mois. - j'ai des amis qui disent que le mariage c'est une prison et que parfois ils regrettent de ne pas avoir profiter de leur jeunesse. - il m'est jamais arrivé de regretter car j'aime ma femme et si le mariage est une prison je suis ravi de mettre enfermé avec une femme comme Souadou. Tu sais la vie est si cruelle mais aussi si remplie de bonheur que pour y sortir vainqueur il faut la vivre à deux. Tomber se relever courir faire des choses qu'on ne peut pas faire tout seul. - j'aimerai bien avoir quelqu'un a mes cotés. - tu trouvera. Machallah tu es très belle alors tu aura un homme qui te mérite - j'ai déjà quelqu'un en vu mais il est marié. - ho c'est très sensible mais s'il veut vraiment se marier pas jouer où est le problème? - de son côté il est trop lent - un conseil parfois les hommes mariés aiment leur femme et ne cherchent de maîtresses que pour jouer donc méfie toi vraiment d'eux. - d'accord merci du conseil. - on est ami non alors c'est normal. Et merci de m'avoir déposer.... dit-il car ils étaient devant son immeuble. - de rien à lundi. - à lundi. Il descend lui fait un signe de au revoir par la main avant d'entrer dans l'immeuble. Il monte les escaliers à grand pas comme s'il était pressé. Il s'apprêtait à ouvrir la porte quand celle-ci s'ouvre de l'intérieur. - bonsoir soleil tu vas quelque part? - non j'ouvrais pour toi. - tu as senti que j'allais venir? - je t'ai vu descendre de la voiture de ta collègue.... répondit-elle en retournant à l'intérieur. - ha ok. Comment tu vas? - pourquoi elle te dépose tout le temps? - parceque elle passe devant chez nous pour rentrer. - c'est juste pour ça? - elle vient d'où la question? - je te demande Mamadou Lamine. - c'est juste pour ça. Tu veux que ça soit pour quoi d'autre? - je ne sais pas. - tu n'as aucune raison d'être jalouse. C'est une amie rien d'autre. - je sais que c'est une amie enfin pour toi mais elle? - elle quoi? - elle te prend pour un ami? - mais bien-sûr. Pourquoi tu me demandes ça? - je n'ai pas envie qu'une autre pose des yeux sur toi. - ne t'en fais mon soleil de minuit y'a que toi qui éclaire mes nuits. Elle s'est alors approché de lui pensant qu'elle allait l'embrasser il a tendu la bouche mais Souadou lui enlève son veste. - tu dois pas faire ça mon soleil. - faire quoi? Tu pense que j'allais t'embrasser. - oui pourquoi tu ne le fais pas? - parce-que j'ai pas envie c'est tout. - tu es fâchée? - pourquoi serai-je fâchée? - je ne sais pas je demande. - tu as fait quoi? - tu ne veux plus que Myriam me dépose? - je n'ai pas dit ça. - alors dis quelques choses. - elle peut te déposer y'a pas de problèmes mais qu'elle sache que tu as déjà une épouse. - elle le sait. - bien. Même si elle le disait pas ouvertement Lamine voyait bien qu'elle était jalouse. C'était quand-même mignon mais il s'est dît qu'il allait arrêté d'être déposé par Myriam. Le lendemain il s'apprêtait à aller déjeuner quand la porte s'est ouverte sur Myriam qui était entré sans frapper. - Lamine tu viens on déjeune ensemble. - non j'ai du travail.... mentit-il - je peux attendre. - non non tu peux y aller je ne veux pas te retarder. - tu me retarde pas voyons. Lamine ne voulait pas être désagréable alors il s'est tu. Myriam n'arrêtait pas de le regarder imaginant beaucoup de choses . En un moment donné elle s'est levée pour s'assoir sur le bureau en face de Lamine. - tu te rappelles quand je te disais que j'étais amoureuse d'un homme marié? - oui. - lui aussi je crois qu'il est amoureux. - c'est une bonne nouvelle ça. J'espère qu'il se comportera bien avec toi. - tu peux le lui dire toi même. - je le connais? - tu es si aveugle que ça? Elle s'incline alors légèrement et tente de l'embrasser mais il la repousse de justesse. - tu joue à quoi là Myriam? - tu en avais envie je sais. - où tu trouve tes idées? - je sais que tu me désires vu la façon dont tu me regardes tu me parles... Elle se lève et tente de s'asseoir sur ses genoux il la repousse de nouveau puis se lève. - Myriam tu fais erreur je ne te désires pas non donc je te prie de sortir. - tu es sûre? - de quoi? - que tu me désires pas? Regarde moi je suis plus jolie et plus sexy que ton épouse. Avoue que je te rends fou. - j'aime ma femme et elle me suffit. - tu mens je sais que je te plais. - tu es folle. Sors de mon bureau. - tu joue bien ton jeu toi depuis ce temps que tu me regardes que tu accepte mes invitations. - en tant que ami. - non non je ne te crois pas - je m'en fou. - tu m'aimes pas? - non je t'aime pas alors lâche moi. - personne ne m'a jamais rejeté et tu ne vas pas le commencer maintenant. Tu sera à moi. - je crois que tout ne va pas très bien dans ta tête. Maintenant tu sors d'ici et tu ne vas plus jamais revenir OK. - non. - tu sors pas? - je te veux pour moi et tu le sera. Lamine s'est dirigé jusqu'à la porte et la ouvert grandement.. - sors d'ici tout de suite. - tu le regrettera..... lance-t-elle en sortant très en colère. Lamine referme la porte à clef avant de faire des tours dans son bureau complètement déboussolé. - elle est folle cette fille. Très folle même. Elle pense que je.... non mais... Il n'arrêtait pas de se demander pourquoi cette fille s'est comporté ainsi comme une obsédée. Il ne savait pas que quelques choses dans son comportement lui donnaient des idées tordus. Dans son bureau Myriam ruminait sa colère. Lamine ne pouvait pas la rejeter après tout ce qu'elle a fait pour lui. Il ne pouvait pas tout simplement l'ignorer comme ça et dire qu'il n'était pas amoureux c'était le pire. Il l'avait jeté comme une malpropre, comme une moins que rien, comme une simple fille alors qu'elle était plus , elle était plus qu'une vulgaire fille et il allait bientôt le savoir.
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