XXLe vent était tombé ; de sombres nuages qui se confondaient à l’horizon avec la fumée de la poudre restaient suspendus sur le champ de bataille ; la lueur de deux incendies, d’autant plus visible que le soir était venu, se détachait sur ce fond. La canonnade allait s’affaiblissant, mais la fusillade, derrière et à droite, s’entendait à chaque pas plus forte et plus rapprochée. À peine sorti avec ses canons de la zone du feu ennemi, et descendu dans le ravin, Tonschine rencontra une partie de l’état-major, entre autres l’officier porteur de l’ordre de retraite et Gerkow, qui, bien qu’il eût été envoyé deux fois, n’était jamais parvenu jusqu’à lui. Tous, s’interrompant les uns les autres, lui donnaient des ordres et des contre-ordres sur la route qu’il devait suivre, l’accablant de reproch

