ILe prince Basile ne faisait jamais de plan à l’avance : encore moins pensait-il à faire du mal pour en tirer profit. C’était tout simplement un homme du monde qui avait réussi, et pour qui le succès était devenu une habitude. Il agissait constamment selon les circonstances, selon ses rapports avec les uns et les autres, et conformait à cette pratique les différentes combinaisons qui étaient le grand intérêt de son existence, et dont il ne se rendait jamais un compte bien exact. Il en avait toujours une dizaine en train : les unes restaient à l’état d’ébauche, les autres réussissaient, les troisièmes tombaient dans l’eau. Jamais il ne se disait, par exemple : « Ce personnage étant maintenant au pouvoir, il faut que je tâche de capter sa confiance et son amitié, afin d’obtenir par son entr

