IV L’ingénieur devint apparemment nerveux, vétilleux ; il voyait dans la moindre bagatelle un vol ou un attentat. Le portail de la Nouvelle Campagne restait fermé, même le jour. La nuit, il y avait dans le jardin deux veilleurs qui frappaient sur une planche. On ne prenait plus en journées personne d’Obroutchânovo. Comme un fait exprès, quelqu’un, un moujik ou un chemineau, on ne le sut pas, enleva les roues neuves de la charrette, et les remplaça par des vieilles. Un peu plus tard, on emporta deux mors et des tenailles, et, même dans le village, on se mit à murmurer. On commença à dire qu’il faudrait faire une perquisition chez les Lytchkov et chez Volôdka. Les tenailles et les mors se retrouvèrent alors dans le jardin de l’ingénieur, près du mur. Quelqu’un les y avait jetés. Une fois

