Louane Nous atteignons la lisière de la forêt où la cérémonie doit débuter. Je porte une robe scintillante couleur perle, qui semble façonnée dans du pur clair de lune. Ses bretelles, d'une finesse extrême, paraissent à peine capables de retenir le tissu fluide qui plonge entre mes seins, cintre ma taille avant de s'évaser en une jupe ample et une traîne gracieuse. Une tenue absurde pour le froid mordant, mais une cape de fourrures noires et douces cascade le long de mon dos, et la chaleur réconfortante de Solberg irradie tout mon côté gauche. Son bras pèse lourdement sur mes épaules. Je suis reconnaissante que le terrain accidenté nous ait au moins épargné les talons hauts. Nous nous frayons un passage au milieu d'une foule compacte de journalistes et d'admirateurs. Nous nous arrêtons

