Prologue
Ébahie par la beauté du soleil au crépuscule, cette couleur orangée qu’avait le ciel remplissait ses yeux de tristesse, elle craignait tant son arrivée comme chaque soir. Cette situation durait déjà des années et elle était seule, abandonnée à elle-même, Personne pour la secourir et elle recevait toujours la même réponse lorsqu‘elle allait vers sa mère.
-maman s’il te plait ne le laisse plus me toucher sniff…, je te promets que je ferai tout ce que tu me demanderas dit la jeune fille en pleurant.
-sois au moins une fille reconnaissante et arrêtes de pleurnicher à mes côtés. Tu te plieras à ses volontés peu importe ce qu’il te demandera et si jamais tu oses parler de cela à qui que ce soit, tu le regretteras dit-elle d’un ton menaçant.
-maman s’il te plait il me fait des choses pas très nettes. Sauves-moi de lui je t’en supplie.
-tu crois vraiment que je vais renoncer à tout ce luxe juste à cause de tes pleures incessants ? Ça non jeune fille. Je me suis battue pour toi depuis sa mort et maintenant permets-moi de vivre cette vie luxueuse.
Elle se mit à penser à ce jour sombre de sa vie où tout avait basculé, le jour où elle a perdu le seul être qui était capable de la comprendre.
Flashback.
Fixant un point dans le vide depuis près d’une vingtaine de minutes, elle ne cessait de se demander ce à quoi ressemblerait sa vie sans lui. Il était son point de repère, son pilier, sa force mais ce jour-là elle était au cimetière pour l’accompagner à sa dernière demeure. Il l’avait quitté sans excuse et ce pour toujours.
-à moi aussi il me manque ma chérie, cesses de pleurer, c’était la volonté de Dieu.
Elle se demandait pourquoi Dieu n’avait choisi que lui parmi tant d’hommes qui peuplaient la terre. Il était couché dans son cercueil les yeux clos comme s’il dormait. Elle brulait d’envie de lui demander de se réveiller mais hélas, il n’était plus parmi les vivants.
-tout est terminé ma chérie, on devrait prendre la route.
Elle aurait sautillé de joie si c’était à une semaine plus tôt mais ce jour-là, que rentrait-elle faire à la maison sans lui, elle n’avait plus personne à enlacer, plus personne pour couvrir ses bêtises.
De retour à la maison, ce fut avec son cadre photo dans les bras, les yeux embués de larmes qui ne cessaient de se frayer des chemins dans ses yeux pour les dévaler à toute rompe à chaque fois qu’elle pensait à lui qu’elle s’endormit.
Fin du flashback.
Elle fut tirée de ses pensées par l’entrée brutale de quelqu’un dans sa chambre et il ne lui fallait pas trop remuer ses méninges pour savoir de qui il s’agissait ; l’homme de ses cauchemars était de retour marquant donc le début de son calvaire qui durerait toute la nuit ; abusée par cet homme.
« La lecture est un art qui commence par un grand effort mais lorsqu’on se rend compte que c’est l’unique chose qui nourrit les grands esprits, elle devient une passion » Fayole Goumgang Wamba.