Chapitre 30 Bien que je sois déjà entré dans beaucoup de détails, il me faut encore abuser de la patience du lecteur, car je veux essayer de relater quelques autres particularités des Taïpis. Les habitants de la demeure du vieux Marheyo avaient une coutume qui excita souvent ma curiosité : chaque soir avant de s’endormir, ils s’assemblaient sur les nattes en s’accroupissant sur les hanches comme le faisaient toujours les indigènes et commençaient un long chant monotone qu’accompagnait le bruit de deux petits bâtons que l’on frappait l’un contre l’autre. Cela durait une heure ou deux, parfois plus longtemps, et je n’ai jamais pu découvrir quel était le sens de cet usage ni s’il s’agissait d’une distraction ou d’un exercice religieux. On croit, en général, que les sauvages ont une articula

