_— _Sire, dit Coligny, je savais bien que Votre Majesté s›entretenait avec les Muses, mais j›ignorais qu›elle en eût fait son principal conseil. — Après toi, mon père, après toi; et c›est pour ne pas me troubler dans mes relations avec elles que je veux te mettre à la tête de toutes choses. Écoute donc: il faut en ce moment que je réponde à un nouveau madrigal que mon grand et cher poète m›a envoyé… je ne puis donc te donner à cette heure tous les papiers qui sont nécessaires pour te mettre au courant de la grande question qui nous divise, Philippe II et moi. Il y a, en outre, une espèce de plan de campagne qui avait été fait par mes ministres. Je te chercherai tout cela et je te le remettrai demain matin. — À quelle heure, Sire? — À dix heures; et si par hasard j›étais occupé de vers,

