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L'entremetteuse Tome 3

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Emma vit avec son père, un vieil homme veuf et malade. Elle est belle intelligente et riche. Avec le mariage de sa gouvernante qui la quitte, Emma décide de s'occuper du mariage de nombre de ses relations. Sûre d'elle, elle est persuadée d'avoir les talents pour cette activité. Mais son inexpérience de l'amour et des gens, ses propres erreurs de jugement sur ses émotions amoureuses, lui valent bien des surprises et déceptions.

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Chapitre 1
Une absolue tranquillité régnait dans le petit salon où les quatre dames pénétrèrent : Mme Bates, privée de son occupation habituelle, sommeillait d’un côté de la cheminée ; Frank Churchill, assis à une table, était profondément absorbé dans la réparation des lunettes et Jane Fairfax, leur tournant le dos, se tenait auprès du piano. Malgré ses occupations, le jeune homme manifesta sa satisfaction de revoir Emma. « Voici un plaisir, dit-il d’une voix un peu basse, qui m’échoit dix minutes plus tôt que je ne m’y attendais ! Vous me voyez en train d’essayer de me rendre utile. – Quoi ! dit Mme Weston, n’avez-vous pas encore terminé ? Vous ne gagneriez pas facilement votre vie comme bijoutier ! – Je n’ai pas travaillé sans interruption, reprit-il. J’ai aidé Mlle Fairfax à assurer l’équilibre de son piano ; il n’était pas bien d’accord, sans doute à cause d’une différence de niveau dans le parquet ; nous avons calé un des pieds avec du papier. C’est bien aimable de votre part, Mademoiselle Woodhouse, de vous être laissée persuader ; je craignais que vous ne fussiez rentrée immédiatement. Il s’arrangea à ce qu’Emma fût assise auprès de lui ; s’occupa de chercher pour elle les meilleures pommes, essaya de lui faire donner son avis sur le travail qu’il poursuivait. Au bout de cinq minutes, Jane Fairfax s’installa de nouveau au piano. Emma attribua à l’état des nerfs et au trouble de Jane la lenteur des préparatifs. À la fin Jane commença : les premiers accords furent attaqués avec mollesse, mais peu à peu l’instrument fut mis en pleine valeur. Mme Weston avait été enchantée auparavant et elle ne le fut pas moins cette fois ; Emma joignit ses éloges à ceux de son amie et le piano fut proclamé absolument parfait. – Quel qu’ait été le mandataire du colonel Campbell, dit Frank Churchill, avec un sourire à l’adresse d’Emma, cette personne n’a pas mal choisi. Je me suis bien rendu compte à Weymouth des goûts du colonel Campbell ; la douceur des notes hautes est précisément la qualité que lui et tout ce clan prisaient par-dessus tout. Il a dû donner à son ami des instructions très précises ou écrire lui-même à Broadwood. Ne le pensez-vous pas, Mlle Fairfax ? Jane ne se retourna pas ; elle n’était pas forcée d’avoir entendu, Mme Weston lui ayant parlé au même instant. – Ce n’est pas loyal, dit Emma à mi-voix, ma supposition était toute gratuite. Ne la tourmentez pas. Il secoua la tête en souriant et ne parut nourrir ni doute ni pitié. Il reprit peu après : – Combien vos amis d’Irlande doivent en ce moment se réjouir du plaisir qu’ils vous ont procuré, Mlle Fairfax. J’imagine qu’ils pensent souvent à vous et cherchent à deviner le jour précis de l’arrivée du piano. – Jusqu’à ce que j’aie reçu une lettre du colonel Campbell, répondit Jane, d’une voix contenue, je ne puis faire aucune conjecture raisonnable ; c’est à peine si j’ose émettre des suppositions. – Pour ma part je voudrais bien être à même de prévoir dans combien de temps j’aurai réussi à fixer cette vis ! Que peut-on dire de sensé, Mademoiselle Woodhouse, quand on travaille ? Les véritables ouvriers, je suppose, restent silencieux, mais nous autres amateurs… Voilà, c’est fait. J’ai le plaisir, Madame, ajouta-t-il en s’adressant à Mme Bates, de vous rendre vos lunettes réparées pour un temps. Il fut remercié avec chaleur par la mère et la fille ; pour échapper aux actions de grâces de cette dernière, il se réfugia près du piano où Mlle Fairfax était toujours assise et la pria de jouer encore. – Si vous voulez être très bonne, dit-il, ce sera une des valses d’hier soir. Vous n’avez pas paru prendre à la danse autant de plaisir que moi ; vous étiez sans doute fatiguée. Je vous soupçonne de vous être réjouie de la fin prématurée de la sauterie, mais moi j’aurais donné un monde pour la prolonger d’une demi-heure. Quand elle eut terminé, il reprit : – Quelle joie, de réentendre un air auquel un bonheur est associé. Si je ne me trompe, nous avons dansé à Weymouth cette même valse ? Elle leva les yeux vers lui, rougit et se remit à jouer. Il prit sur la chaise qui se trouvait près du piano plusieurs morceaux de musique et, se tournant vers Emma, il dit : – Connaissez-vous cet auteur : Cramer ? Voici une récente série de mélodies irlandaises : elles ont été envoyées avec le piano. Rien d’étonnant venant d’un tel milieu. C’est une aimable pensée du colonel Campbell, n’est-ce pas ? Il savait que Mlle Fairfax ne pouvait pas se procurer de musique ici. Je tiens pour particulièrement touchante cette partie du présent ; rien n’a été fait vite, rien incomplètement. La véritable affection est seule capable de trouver des attentions aussi délicates. Emma jeta un regard à la dérobée vers Jane Fairfax et surprit la trace d’un sourire : la rougeur cachait mal les marques d’une joie intérieure. À la suite de cette constatation, les scrupules et la commisération d’Emma s’évanouirent. Elle se pencha pour examiner la musique avec son voisin et profita de l’occasion pour murmurer : – Vous parlez trop clairement : elle ne peut faire autrement que de vous comprendre. – Je l’espère bien. Je désire qu’elle me comprenne. Je n’ai nulle honte de ce que je pense. – Mais moi j’en ai et je voudrais ne vous avoir jamais fait part de mon soupçon. – Je suis bien content au contraire d’avoir été éclairé. J’ai maintenant une clé pour expliquer la bizarrerie de ses airs et de ses manières. Si elle nourrit des sentiments répréhensibles, il convient qu’elle en souffre. – Je ne la crois pas absolument innocente. – Je ne distingue pas bien les symptômes. Elle joue en ce moment Robin Adair, le morceau favori de la personne en question. Peu après, Mlle Bates qui se tenait près de la fenêtre aperçut M. Knightley qui passait à cheval. – C’est bien M. Knightley ! Je vais essayer de lui parler pour le remercier. Je n’ouvrirai pas cette fenêtre car vous auriez tous froid, mais je puis aller dans la chambre de ma mère. Je vais lui dire que nous avons des visiteurs. C’est délicieux de vous avoir tous ensemble. Quel honneur pour notre petit salon. Elle se dirigea immédiatement vers la pièce voisine, et attira l’attention de M. Knightley. La porte étant restée ouverte, chaque syllabe de leur conversation était entendue distinctement par tous les assistants. – Comment allez-vous ? commença Mlle Bates. Je vous remercie mille fois pour la voiture. Nous sommes rentrées juste à temps ; ma mère nous attendait. Je vous en prie, entrez ; vous trouverez quelques amis. M. Knightley dit d’une voix autoritaire : – Comment va votre nièce, mademoiselle Bates ? J’espère qu’elle n’a pas pris froid hier soir ? Mlle Bates fut forcée de donner une réponse directe avant de pouvoir se lancer dans une nouvelle dissertation. Les auditeurs s’amusaient ; Mme Weston regarda Emma d’un air entendu, mais celle-ci secoua la tête avec scepticisme. – Je vous suis si obligée pour la voiture, reprit Mlle Bates. Il l’interrompit en disant : – Je vais à Kinston. Puis-je faire quelque chose pour vous ? – Oh ! vraiment à Kinston ? Mme Cole disait l’autre jour qu’elle avait une commission pour Kinston. – Mme Cole a des domestiques à sa disposition, mais je serai content de vous être utile. – Je vous remercie, nous n’avons besoin de rien, mais entrez donc. Devinez qui est ici ? Mlle Woodhouse et Mlle Smith, venues pour juger le nouveau piano ; mettez votre cheval à la Couronne et venez nous rejoindre. – Eh bien, dit-il, peut-être… pour quelques instants. – Et il y a aussi Mme Weston et M. Frank Churchill ! C’est délicieux : tant d’amis ! – Réflexion faite, ce sera pour une autre fois ; je ne pourrais rester que deux minutes. Je suis en retard. – Je vous en prie, ils seront si heureux de vous voir. – Non ; votre salon est déjà plein de monde ; je reviendrai un autre jour. Comme il vous plaira ! Quelle charmante soirée nous avons passée hier soir ! Avez-vous admiré la façon de danser de Mlle Woodhouse et de M. Frank Churchill ? Je n’ai jamais rien vu de pareil. – Tout à fait délicieux en effet ; il me serait, du reste, difficile de ne pas en convenir, car je suppose que Mlle Woodhouse et M. Frank Churchill sont à portée de la voix ! Mais il n’y a pas d’inconvénient à parler aussi des autres. À mon avis, Mlle Fairfax danse avec une extrême élégance et je considère Mme Weston comme la plus parfaite exécutante de musique de danse qui soit en Angleterre ! Maintenant, si vos amis ont la moindre gratitude, ils feront quelques remarques obligeantes sur notre compte ; je regrette de ne pouvoir rester pour les entendre. – Oh ! M. Knightley, encore un moment ! J’ai quelque chose d’important à vous dire : Jane et moi nous sommes toutes deux si confuses à propos des pommes ! – Pourquoi donc ? – Est-il possible que vous nous ayez envoyé toute votre réserve de pommes ! Vous en aviez encore beaucoup, disiez-vous, et en vérité il ne vous en reste pas une. Mme Hodges a bien raison d’être irritée. William Larkins nous a tout raconté. Vous n’auriez pas dû agir ainsi. Ah ! le voilà parti ! Eh bien, ajouta-t-elle en rentrant dans le salon, je n’ai pas réussi. M. Knightley est trop pressé pour s’arrêter. Il va à Kinston. Il m’a demandé s’il pouvait faire quelque chose pour… – Oui, dit Jane, nous avons entendu ses aimables offres, nous avons tout entendu. – Je n’en suis pas étonnée, ma chère, la porte est restée ouverte et M. Knightley parlait tout haut. « Puis-je faire quelque chose pour vous à Kinston ? » m’a-t-il dit. J’en ai profité pour faire allusion à… Oh ! Mlle Woodhouse, est-ce qu’il faut que vous partiez ? Il me semble que vous arrivez seulement. Comme vous êtes aimable ! En examinant les montres, on s’aperçut qu’une grande partie de l’après-midi s’était écoulée, Mme Weston et son beau-fils, après avoir pris congé, à leur tour, accompagnèrent les deux jeunes filles jusqu’à la grille d’Hartfield et se hâtèrent de rentrer à Randalls. Il est possible de vivre sans danser : on a vu des jeunes gens ne pas aller au bal pendant plusieurs mois de suite et ne s’en ressentir ni au physique ni au moral ; mais une fois le premier pas fait, une fois les délices du mouvement rapide entrevues, il faut être d’une essence bien grossière pour ne pas désirer continuer. Frank Churchill avait dansé un soir à Highbury et brûlait de recommencer. Il avait réussi à gagner son père et sa belle-mère à ses idées et un plan de soirée dansante fut élaboré, puis soumis à l’approbation de M. et de Mlle Woodhouse au cours d’une visite à Randalls. Emma voyait les difficultés matérielles du projet, mais en principe elle y était tout acquise et ne ménagea pas son concours à Frank Churchill : ils mesurèrent d’abord la chambre où ils se trouvaient et persistèrent ensuite à vouloir prendre les dimensions du salon contigu, malgré les assurances de M. Weston sur l’équivalence des deux pièces. Puis commença l’énumération des invités : – Vous, Mlle Smith, Mlle Fairfax, les deux demoiselles Cox, cinq, récapitula plusieurs fois Frank Churchill. Du côté masculin, il y aura les deux Gilbert, le jeune Cox, mon père et moi, outre M. Knightley. Ce sera suffisant pour l’agrément et il y aura largement de la place pour cinq couples. – En y réfléchissant, reprit M. Weston, il ne me semble guère possible de lancer des invitations pour cinq couples. Une sauterie aussi restreinte ne peut être qu’improvisée. On découvrit alors que Mlle Gilberte était attendue chez son frère et l’existence d’un autre jeune Cox ; M. Weston nomma une famille de cousins qui devaient être inclus dans l’invitation. Finalement on arriva à dix couples au moins et il fallut songer au moyen de les faire tenir dans l’espace disponible. Les portes des deux chambres se faisaient précisément vis-à-vis : – Ne pourrait-on danser dans les deux chambres à travers le passage ? suggéra Frank Churchill. On eut vite fait de s’apercevoir des inconvénients de cette solution. Mme Weston se désespérait de ne plus avoir de place pour le souper et la seule idée du couloir affectait tellement M. Woodhouse qu’on dut renoncer définitivement à ce plan. – Oh non ! dit-il, ce serait de la plus extrême imprudence. Emma n’est pas forte, elle prendrait un rhume terrible ; la pauvre petite Henriette également. Madame Weston, vous seriez certainement forcée de vous coucher ; ne les laissez pas parler d’une chose aussi absurde, je vous en prie. Ce jeune homme, ajouta-t-il en baissant la voix, est étourdi ; il a laissé les portes ouvertes ce soir à plusieurs reprises très inconsidérément ; il ne pense pas aux courants d’air. Je ne voudrais pas vous indisposer contre lui, mais il n’est pas, je regrette de le dire, tout à fait ce qu’il devrait être. Mme Weston fut désolée d’entendre ce réquisitoire ; elle prévoyait les conséquences qu’une pareille opinion pouvait avoir un jour ou l’autre et elle fit tout son possible pour effacer cette mauvaise impression. Toutes les portes furent fermées et on renonça au couloir. Il fallut revenir à la conception primitive ; Frank Churchill y mit tant de bonne volonté que l’espace jugé à peine suffisant pour cinq couples, un quart d’heure auparavant, lui paraissait maintenant pouvoir en contenir dix. – Nous avons été trop généreux, dit-il dans nos appréciations des distances. Dix couples pourront parfaitement évoluer ici. Emma hésita. – Quel plaisir, dit-elle peut-il y avoir à danser sans l’espace nécessaire ? – C’est juste, reprit-il gravement ; c’est un grand inconvénient. Il n’en continua pas moins à prendre des mesures et, pour conclure, il ajouta : – Somme toute, je crois qu’à la rigueur, on pourrait tenir dix couples. – Non, non, répondit Emma, vous êtes tout à fait déraisonnable. Ce serait une cohue resserrée dans une petite pièce. – Une cohue resserrée dans une petite pièce ! Mademoiselle Woodhouse, vous avez l’art de peindre un tableau en quelques mots. Néanmoins, au point où nous en sommes, je ne me sens pas le courage de renoncer à ce projet ; ce serait un désappointement pour mon père et je ne vois pas d’obstacle insurmontable. Ils se séparèrent sans avoir rien décidé. Dans l’après-midi du lendemain, Frank Churchill arriva à Hartfield avec un sourire de satisfaction sur les lèvres : il venait en effet proposer une amélioration. – Eh bien ! Mademoiselle Woodhouse, commença-t-il aussitôt, j’espère que votre goût pour la danse n’a pas été complètement mis en fuite par l’horreur de l’exiguïté des salons de mon père. J’apporte de nouvelles propositions : c’est une idée de mon père, et nous n’attendons que votre approbation pour la réaliser. Me ferez-vous l’honneur de m’accorder les deux premières danses de ce bal qu’il est maintenant question de donner, non pas à Randalls, mais à l’hôtel de la Couronne ? – À la Couronne ! – Oui, si vous et M. Woodhouse n’y voyez pas d’objection. Mon père espère que ses amis voudront bien être ses hôtes dans ce local. Il peut leur garantir des conditions plus favorables et un accueil non moins cordial. Mme Weston accepte cet arrangement à condition que vous soyez satisfaite. Vous aviez parfaitement raison ! Dix couples, dans l’un ou l’autre des salons de Randalls, c’eût été insupportable, impossible ! Je m’en rendais compte de mon côté, mais je désirais trop arriver à un résultat pour vouloir céder. Ne voyez-vous pas comme moi les avantages de cette nouvelle combinaison ? – Pour ma part, je serais très heureuse… Papa, est-ce que vous n’approuvez pas aussi ? Après avoir demandé et reçu des explications supplémentaires, M. Woodhouse donna son avis : – En vérité, un salon dans un hôtel est toujours humide ; on n’aère jamais suffisamment, et la pièce ne peut être habitable. Si vous devez danser, il vaudrait mieux que ce fût à Randalls. Je n’ai jamais mis le pied dans cet hôtel. Tout le monde s’enrhumera. – J’allais vous faire observer, Monsieur, dit Frank Churchill, qu’un des avantages de ce changement de local serait précisément d’écarter tout danger de prendre froid ; M. Perry pourrait perdre à ce changement, mais personne d’autre n’aurait à le regretter. – Monsieur, reprit M. Woodhouse avec chaleur, vous vous méprenez singulièrement sur le caractère de M. Perry : M. Perry est extrêmement tourmenté quand un de nous tombe malade. Mais je ne puis comprendre comment un salon d’hôtel peut vous paraître un meilleur abri que la maison de votre père. – En raison même de sa grandeur, Monsieur ; nous n’aurons pas besoin d’ouvrir les fenêtres une seule fois et c’est précisément cette mauvaise habitude de laisser pénétrer l’air de la nuit dans une chambre où se trouvent des gens en transpiration qui est la cause de la plupart des refroidissements ! – Ouvrir les fenêtres ! Personne ne songerait à ouvrir les fenêtres à Randalls. Je n’ai jamais entendu parler d’une chose pareille. Danser les fenêtres ouvertes ! Ni votre père ni Mme Weston – cette pauvre Mlle Taylor – ne toléreraient cette manière d’agir. – Ah ! monsieur… mais quelque jeunesse inconsidérée se glisse parfois derrière le rideau et relève un châssis sans y être autorisée. Je l’ai souvent vu faire moi-même. – Est-ce possible, Monsieur, je ne l’aurais jamais cru ; mais je vis à l’écart et je suis souvent étonné de ce que j’apprends. Néanmoins, cette circonstance mérite considération et peut-être le moment venu… Ce genre de projet demande à être mûrement pesé ; on ne peut prendre une décision à la hâte. Si M. et Mme Weston voulaient se donner la peine de venir me voir un de ces jours, nous pourrions examiner la question.

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