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3654 Words
En la compagnie de Josie et Gabriel, je ris doucement de ce que nous raconte l’ancien architecte. Il parle d’une énième péripétie d’Achille qui le fait marrer alors que c’est plutôt triste pour Ache de l’avoir vécue. Cela-étant, ça nous fait rire de l’entendre nous raconter… Comme ça sonne à la porte, Josie s’éloigne puisque Roméo n’a pas l’air d’avoir entendu. Elle fête son anniversaire chez elle. Les amis proches de Rome, qui sont devenus ceux de Joe, sont présents. Elle me les avait présentés bien avant ce soir, puisque comme on se retrouve souvent chez elle, je les croisais énormément. Ils sont sympathiques et ne m’ont jamais dérangés. Il y a donc Gabriel et Achille aussi, puis Thomas et Asia et maintenant, Marc-Antoine s’ajoute à la liste. Je vais hurler. Josie s’approche de moi alors qu’Antoine s’en va automatiquement là où il est acclamé, donc avec les hommes. – Respire, me dit Joe. Je pensais que Roméo et lui ne s’entendaient pas vraiment ? J’ai mal compris ? J’ai loupé un épisode ? – Dommage que l’on n’ait plus quinze ans, dit la reine de soirée, tu sais pourquoi ? J’aurais proposé un ; action vérité en sachant très bien ce qu’il aurait choisi ! Je vais hurler, mais bon, je me contiens. L’ex de Josie vient vers nous, il tape sa main dans celle de Gabriel puis il me regarde. Je ne sais pas quoi faire alors, je force un léger sourire. Il se tourne vers Josie, maintenant. – Ça fait quoi d’avoir plus de quarante ans, la vieille ? Il demande. Et puis, qu'est-ce que cette couleur ? Tu veux allumer un feu de camp ? – Vas-y, souffle Josie, il m’a dit exactement la même chose quand je suis rentrée, je crois que ça veut dire que je dois revenir à la base ! – En vrai, c'est pratique, intervient Gabriel, comme il fume et tout ça, genre… il dit en prenant une cigarette dans son paquet, fais voir si ça fonctionne ? Josie se débat alors que l’autre venait d’attraper une mèche de cheveux pour faire semblant d’allumer sa clope. J’avoue, je rigole, mais la pauvre, elle y tenait vraiment à cette couleur. – Je plaisante, lui dit tout de même Marc-Antoine. Ça te va super bien. Il est beau Marc-Antoine. Un surfeur de Paris. Il me semble qu’il vit hors de la capitale française. Josie me l’avait soufflé, mais j’ai oublié où exactement. Il vit une vie plutôt simple, loin des projecteurs, mais super connu dans son métier, du coup, il s’y retrouve malgré lui. Il est actif sur YouTube. Il m’est arrivée de visionner plusieurs de ses vidéos quand je n’avais rien de mieux à faire. Il fait des vlogs sur ses voyages et ils sont nombreux. Il n’est pas le genre de voyageur qui voyage pour voir les merveilles du monde, il est ce voyageur qui s’imprègne de la culture et du mode de vie de tous les endroits qu’il visite. Ses vidéos sont incroyablement enrichissantes. Je comprends pourquoi il a tant de succès en tant que Youtubeur/Vlogueur. Il cultive les gens tout en les faisant voyager, ce n’est pas donner à tout le monde d’avoir un tel impact. À part ça, je ne sais rien de sa vie, de ce qu’il en fait ou de qui il est. Je sais juste qu’il a trente-huit ans, qu’il est très discret sur sa vie privée et ça, je le sais que d’après Josie. – Sinon, il se tourne vers moi. Bonsoir Madame, il dit. Oh. Bah ça y est, je suis amoureuse. – Elle est timide, vient dire Josie. Ça ne se voit pas, mais elle pisse dans son pantalon, là ! Elle lance un rire moqueur. Cette petite intervention fait notamment rire Gabriel qui tape sa main sur l’épaule d’Antoine avant de partir rejoindre son fiancé. Josie passe sa main dans mes cheveux pour les placer dans mon dos puis, elle s’éloigne volontairement et simplement pour me laisser seule avec le mastodonte sous mes yeux. Je me sens si stressée qu’effectivement, je ressens l’envie d’uriner quasiment au point de me faire dessus. – Je suis gentil, hein, me dit Antoine. Je fais peur là, comme ça, mais… – Je m’appelle Emma, je souffle comme une débile. – Ouais, il rit doucement. Je sais. Moi, c’est Jean-Charles, il prétend. La honte. Je regarde vers Josie qui a l’air de se marrer face au spectacle. Je vais hurler. – Tu es chauffeur de taxi, c’est ça ? Demande Antoine pour plaisanter. – Ouais, j’adore ça, conduire des voitures, je dis. – Surtout des Ultron ? Il suppose. – C’est mieux, je souffle. Il fronce gentiment les sourcils, un léger sourire sur les lèvres. – Tu sais en rire ? Il demande. – Tu conduis une tesla ? Je questionne. – Je suis motard, il dit. Rarement dans une voiture ou alors, ce sont celles des femmes avec qui je couche, il précise. Donc, qu’est-ce que tu conduis ? J’inspire fort alors qu’il rit de voir ce qu’il déclenche chez moi. Il penche la tête sur la gauche, tel un chien curieux de comprendre ce qu’il se passe. – C’est à toi la Cupra devant ? Il demande. – J’aime bien emmerder mon père, je dis. Il affiche un sourire légèrement désolé. – Je conduis un combi, sinon, me dit Marc-Antoine. – J’ai remarqué, je souffle en faisant allusion à ce que j’ai vu sur **. Quelle vie que tu mènes, j’ajoute. – Tenez, s’amène Josie en nous donnant des verres à boire. Et elle s’éloigne l’air de rien. – Je suis payé pour ça, il précise. Quel métier de rêve, tu ne trouves pas ? Il marche vers la table qu’a dressée Josie pour aller s’asseoir à une place qu’il s’attribue. Il me demande de le rejoindre alors, je le fais. Je pose mon verre sur la table et mon téléphone juste à côté, puis je m’assieds. – Je suis mannequin, je dis. En vacances, mais toujours mannequin. Il sourit doucement. – J’ai aussi une marque de parfum, me dit Marc-Antoine, inspirée de la débile, là-bas, il précise en riant doucement. J’étais trop amoureux, il se justifie. Trop con, aussi. Je joue la mine triste alors qu’il rit en penchant la tête en arrière, les yeux toujours figés sur les miens. Il est vraiment beau. Son attention s’éloigne puisque s’il a penché la tête comme ça, c’est parce qu’Achille l’appelle à l’autre bout de la pièce. Quand il revient à moi, il redresse la tête en plaçant ses cheveux derrière son oreille. – Tu t’entends bien avec Roméo ? Je demande. Il a tendance à ne pas être sûr de sa réponse. – Disons que nous sommes deux adultes civilisés, répond Marc-Antoine. Je ne devais pas être là, ce soir, il souligne. Je lui ai dit de voir avec Rome si je pouvais venir, puisque ce serait un moyen de te voir sans que la planète people s’enjaille autour de toi. Il voulait me voir, alors ? – Je n’ai rien contre Rome, mais à l’époque, j’ai un peu mal pris le fait que mon ami se tâtait à l’idée de se taper mon ex-femme, il dit. J’ai demandé à Josie si c’était ce qu’elle voulait, elle m’a répondue qu’elle se sentait bien avec lui et qu’elle voulait tenter le coup, je lui ai donc dit de le faire et je ne me suis plus jamais permis de me mêler de tout ça. Rome et moi, on ne s’est jamais reparlé après ça. Là, si je suis là et que je te parle, c’est parce qu’il sait que Josie est heureuse avec lui et qu’elle ne risque pas de trembler en me voyant. – Donc, si tu lui as demandé de t’inviter dans l’optique de venir me parler sans que ça se retrouve sur Twitter et qu’elle a acceptée, c’est qu’elle n’a rien contre ça ? Je demande. – Pourquoi elle en aurait quelque chose à foutre ? Demande Antoine. Elle est heureuse dans sa vie, je pense que ce que branlent ses anciennes conquêtes, c’est le dernier de ses soucis. Il pose son bras sur le dossier de ma chaise, me reluquant comme si j’étais la plus belle femme qu’il ait vue dans sa vie. C’est tellement fort que j’en suis presque gênée. – Tu vis en France ? Je demande. – J’habite à Biarritz, il me dit. Je surfe, donc tout bénef et je suis loin de Paris. – Tu es venu de Biarritz ? Je m’étonne. – J’étais à Paris, j’ai un appart là-bas, j’ai pris l’Eurostar pour venir ici, il précise. Je pose mon dos sur le dossier de ma chaise, et comme s’il avait peur que son bras me dérange, il le retire de là pour le laisser reposer sur sa jambe. – Pourquoi Biarritz ? Je demande. – La meilleure plage en France pour surfer, il précise. J’ai vécu en Australie, mais je me suis vite lassé quand j’ai vu à quel point c’était touristique et aussi à force de me réveiller à côté d’araignées plus grosses que mon crâne. Je ris doucement. – Là-bas, je suis tranquille, il me dit. J’ai ma maison de folie, mon jardin de folie, ma vie de folie, je suis célibataire et j’ai deux chiens et un chat, il précise. Ils viennent surfer avec moi, d’ailleurs. – Ils sont où, là ? Je questionne. – Chez un ami, il répond. – Ton chat surf avec toi ? Je m’étonne. – Non, lui, c’est un connard. C’était le chat de Joe, à la base… – Allez ? – Oui, elle a tendance à se prendre pour Mère-Thérèsa et à embarquer tout ce qu’elle trouve, il souligne. Parfois à deux doigts de me ramener un SDF en me disant de le regarder voir comment il est triste d’être dehors… Ça me fait rire, mais ce n’est pas vraiment drôle. C’est juste qu’il veuille montrer à quel point Josie est généreuse et c’est vrai qu’elle l’est. Elle est adorable. – Tu es belle, en revanche, souffle Marc-Antoine. On te l’a déjà dit ? Je grimace à l’idée de devoir lui avouer que oui. – Trop de fois, je confirme. – C’est que tu es magnifique, il se justifie. Ce devrait être interdit par la Loi. Je ris nerveusement les joues légèrement rougies. Les autres s’installent petit à petit autour de la table. Je me retrouve à côté de Josie et en face de Gabriel et Achille. À côté de Marc-Antoine, ce sont Thomas et Asia, puis de l’autre côté, sur ma gauche, juste après Josie, ce sont Roméo et ses amis qui tout naturellement, rejoignent Achille et Gab en face. – Marco sache que si jamais, je suis toujours d’accord pour larguer Achille, dit Gabriel. Ça fait rire Antoine alors qu’Achille tuerait bien son fiancé du regard pendant que Gab est trop heureux de voir à quel point il arrive encore à le rendre jaloux, tandis qu'il est loin de penser ce qu’il prétend. – Puisqu’on en est aux confidences, intervient Sylva. Emma, ma douce, je suis toujours célibataire, moi aussi ! Il me lance. – C’est bien, je réponds. Rome se penche sur la table pour voir ma réaction, il sourit doucement. Sylvain a tendance à me taquiner avec ça, mais je pense qu’il ne serait pas contre le fait que je veuille de lui dans ce sens-là. – Elle n’a pas le temps pour les hommes dans le showbiz, dit Josie en accrochant son bras autour de la nuque de son mari. Elle préfère les gens discrets et tient ! Elle lance. Ça me fait penser à Marco ! Seigneur. J’essaye de ne pas réagir alors que j’entends Marc-Antoine rire doucement à côté de moi. – Tu dis ça comme si j’étais Mike Brant, souffle Sylva. Frère, je suis juste le copain de Rome ! Il lance à Josie. – N’abuse pas, intervient Claude (alias Blanka). Tu es tellement connu dans sa fan base que les gens croient que tu es en duo avec lui… – Alors que, je précise pour Emma, l’ouvre Roméo, il est connu parce qu’il a baisé la moitié de la fan base… Sylva sourit nerveusement, fier de son exploit personnel. – De toute façon, sans vouloir t’offenser, je m’adresse directement à Sylva, je suis bien toute seule. – Dommage, il dit. Mais mon cœur est pour toi, sache-le ! Je roule des yeux alors qu’ils rigolent tous de sa connerie. Il aime bien m’embêter, c’est juste ça. Il n’y a trop rien d’alarmant à son comportement. – Après, me prend l’attention Gabriel. Je peux te prêter Achille le temps que je b***e Marco, il propose. Ils sont à peu près pareils, à ceci près que – Vas-y, intervient Achille, termine ta phrase et tu vas savoir qui je suis ! L’autre rigole et d’ailleurs, tout le monde l’accompagne alors qu’Achille le défie du regard. Je pose mon attention sur Marc-Antoine qui mord nerveusement sa lèvre inférieure en reposant son bras sur le dossier de ma chaise, il me regarde comme s’il était navré que j’assiste à ça, comme s’il avait compris à quel point j’étais mal à l’aise dans ce genre de discussions. – J’allais dire à ceci près qu’Achille est milliardaire, termine quand même Gab. Josie se lève alors, je tourne la tête vers elle, voyant la main de Rome s’étaler sur les fesses de Madame. Il la regarde partir puis, il me regarde. Je fais mine de sourire, me sentant plus conne que jamais. Heureusement pour moi, Joe revient vite. Elle pose une bouteille sur la table et elle se rassied en étalant sa main sur la cuisse de Roméo. J’ai beau dire que je suis bien seule, j’ai quand même un énorme manque de ce genre d’affection, surtout que je suis entourée de couples qui ne cessent de se toucher tendrement sous mes yeux. C’est infernal. – Tu restes combien de temps à Londres ? Je demande à Antoine après que tout le monde a enfin détourné son attention. – Je ne sais pas, il répond. Pourquoi ? – Pour savoir, je dis. Il caresse mon épaule avec son pouce, le bras toujours sur le dossier de ma chaise. Je pense qu’il a compris le message. – Tu ne veux pas faire ça, il dit. – Faire quoi ? Je demande. Il me fait un signe de la tête, comme si c’était évident que j’ai compris ce qu’il insinue. – C’est toi qui as peur, je souffle. Il sourit nerveusement. – Pourquoi tu crois ça ? Questionne Marc-Antoine. – Pour la simple et bonne raison que Josie me racontait que tu étais du genre très entreprenant et que tout ce que j’ai vu jusqu’à maintenant, c’est qu’avec moi, tu ne l’es pas, je dis. Tu aurais pu m’envoyer un message, depuis le défilé, mais il s’est passé des mois et à part aimer mes publications et mes story **, tu n’as jamais rien fait. – Je viens pourtant d’entreprendre de m’incruster dans une soirée d’anniversaire pour te rencontrer, il dit. – Arrête, je souffle. Tu me l’as dit pour que je comprenne que tu veux quelque chose de moi, mais que tu ne sais pas comment t’y prendre. Il rit doucement. J’attrape ma cheville pour la placer sous ma cuisse pendant que mon genou replié cogne légèrement la sienne. – Compliqué de s’adresser à une dame qui ne sait pas ce que c’est de vivre, se justifie Antoine. Je me suis renseigné, aussi, tu vois. Je souris de l’idée. – Sans vouloir t’offenser et sans vous comparer, tu es dans un schéma similaire à celui de Joe, il souligne. À ceci près qu’à toi, on t’a volé le droit de vivre. Tu as vingt-sept ans et tu apprends seulement, il précise. Mais, ce qu’il y a là-dedans, il dit en tapant doucement son index sur mon crâne, ce sont les mêmes traumas que les siens à elle. – Et ? Je demande. – Tu as vingt-sept ans, il redit. Et j’en ai bientôt trente-neuf, il précise. – Tu as peur, je confirme alors. Il hausse les épaules. – Pas nécessairement peur de moi, je précise. Mais peur que je te fasse pareil. Il ne dit rien. – Tu sais qu’à juste l’entendre me parler de toi, j’ai développé des sentiments ? Je demande. Ça veut dire qu’à travers ses mots à elle, j’ai su créer quelque chose de virtuel qui n’avait aucun sens et qui maintenant que je te vois, prend tout son sens, je précise. Soit, elle est douée, soit c’est le destin que veux-tu ! Il rit doucement. Il regarde autour de la table, puis il se concentre de nouveau sur moi. – Apparemment, je reprends, c’est ta marque de fabrique de tester la marchandise avant d’entreprendre quoique ce soit de plus sérieux, je dis. – C’est ce qu’elle a dit ? Il s’étonne. – C’est ce que j’ai compris, je précise. Que tu avais tendance à apprendre à connaître la personne quand tu lui fais l’amour. – C’est un truc de faire ça, tu sais, il se défend. Je ne dis rien. Il presse doucement sa main sur ma nuque. J’inspire fort à ce geste. Je suis tellement en manque de ce genre de trucs que je suis à deux doigts de hurler tant je ressens de choses. – En plus, je fais l’amour comme un Dieu vivant, il dit sans se vanter. Je ne réponds rien. Je me passe juste les lèvres l’une sur l’autre, finissant par me mordre nerveusement l’intérieur de l’inférieure. Je tourne la tête vers Josie puis, je me concentre sur Marc-Antoine, Madame étant trop occupée à discuter avec son mari. – Je suis amoureux de toi, déjà, il prétend. Je connais ce regard, il dit. Je sais ce qu’il veut dire. Soit, je plonge dedans et je vis ma meilleure vie en espérant que ça ne s’arrête jamais, soit je te laisse là et je continue de b.aiser les femmes que je croise quand je suis à Paris. – Ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin, je dis. Après avoir quémandé ta place autour de cette table à ton ex-femme… Il sourit nerveusement et je replace mes jambes correctement sous la table, croisant mes cuisses pour être un peu plus à mon aise. – Je ne voudrais pas que tu regrettes ce que tu es en train d’entreprendre, me dit Marc-Antoine. Je sais ce que je vaux et je sais ce que je veux. Je sais aussi que je peux être impressionnant au point que la femme en face de moi n’ose même plus me regarder dans les yeux après que j’ai couché avec elle, il souligne. Donc en vrai, c’est à toi de prendre le risque. Moi, je me gère. – Ok, je dis. Je prends mon verre pour en boire une gorgée. Il attrape le sien juste après, puis il me regarde. Je me passe les lèvres l’une sur l’autre alors qu’il cogne doucement nos verres comme pour signer le marché. Nous buvons tous les deux notre gorgée et reposons nos verres sur la table. Je zieute un peu autour de la table, me concentrant à Josie que j’entends rire à côté de moi. J’attrape mon téléphone qui était posé sur la table afin de regarder ce qu’il me notifie. – Tu vis ici depuis longtemps ? Me demande Antoine. – Six ou sept mois, je réponds en posant mon portable. – Tu te plais ? Il questionne. – Oui, je confirme. Les paparazzis sont très rares ici et quand ils sont là, ils me respectent, je souligne. Personne ne m’embête, c’est ce que je cherchais. – C’était aussi pour te rapprocher d’elle, non ? Il demande. Effectivement. Ça m’arrangeait de venir ici en sachant que Josie ne me lâcherait pas. – Oui, je souffle. – Tu t’entends bien avec elle ? Je hoche la tête. – Tu es la seule amie qu’elle ait, alors, il dit. Il me semble qu’avec Asia, ça ne passe pas trop, il souffle discrètement, et comme tu peux le constater, Blanka n’est jamais avec sa femme quand Josie est dans les parages. Il faut dire qu’Asia ne se mélange pas. Même avec moi, elle ne discute pas. Je ne la connais pas, mais elle ne me dérange pas. Thomas a tendance à être suffisant pour elle et puis, elle discute avec Gabriel de temps à autre, le seul à avoir ce privilège dans le groupe. Pour ce qui est de Claude, j’ignorais que sa femme ne venait jamais sous un prétexte aussi débile que celui de ne pas aimer Josie. – Tu as des amies, toi ? Il me demande. – Non, je réponds. Josie est la seule. J’ai Gab, mais est-ce que ça compte ? Il rit doucement. – Pour les mêmes raisons qu’elle ? Il questionne au sujet de mon nombre d’amies. – Les femmes ne m’aiment pas beaucoup, je souligne. Avec Jules, il y avait une femme, la meuf de son frère, notre bonne entente a durée trois jours, je lui avoue. Elle a fait l’effort trois jours et d’un coup, elle a pété un plomb en disant que j’étais là pour des raisons complètement pétées… Que limite, j'étais une merde de jouer la mijaurée alors que tout ce que je voulais, c’était lui piquer son mec. – Tu as tort d’être jolie et intelligente, il dit. C’est ta faute, aussi… Comprends-la. Je roule des yeux alors qu’il sourit gentiment. – Donc, tes amis, sont autour de cette table, en gros ? Demande Antoine. – Je suis proche que de Josie et Gabriel. Achille et Rome, ce sont juste leurs mecs. – Ok, il souffle. C’est pour une enquête personnelle, il prétend. J’accepte l’idée. J’apprécie qu’il me pose des questions. J’apprécie qu’il essaie d’apprendre à me connaître. Je trouve cela rassurant. Il s’intéresse à moi. C’est très bien.
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