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Contes et mythes de Birmanie

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Un florilège de mythes, de contes et de légendes permet de pénétrer dans l'imaginaire de Birmanie

Le buffle et le bœuf étaient cousins et s’aimaient beaucoup. Le buffle avait deux rangées de dents fort belles. Le bœuf n’en avait qu’une seule rangée, à la mâchoire inférieure. Mais le buffle, gentil comme il était, une fois qu’il avait terminé son repas, prêtait ses dents du haut au bœuf.

Le cheval dansait merveilleusement. C’était aussi un clown épatant. Il savait très bien chanter aussi. Il faisait des tournées à travers le pays, en tant que danseur, chanteur, amuseur. De partout, le public affluait pour voir ses spectacles. Un soir, le cheval donnait une représentation près du lieu où résidaient le buffle et le bœuf. Le buffle n’avait aucun goût pour ces frivolités. Pour lui, prendre le frais plongé dans l’eau jusqu’au cou était bien préférable aux spectacles de cirque.

À PROPOS DE LA COLLECTION

« Aux origines du monde » (à partir de 12 ans) permet de découvrir des contes et légendes variés qui permettent de comprendre comment chaque culture explique la création du monde et les phénomènes les plus quotidiens. L’objectif de cette collection est de faire découvrir au plus grand nombre des contes traditionnels du monde entier, inédits ou peu connus en France. Et par le biais du conte, s’amuser, frissonner, s’évader… mais aussi apprendre, approcher de nouvelles cultures, s’émerveiller de la sagesse (ou de la malice !) populaire.

DANS LA MÊME COLLECTION

• Contes et légendes de France

• Contes et légendes de la Chine

• Contes et légendes du Burkina-Faso

• Contes et légendes d'Allemagne, de Suisse et d'Autriche

• Contes et récits des Mayas

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Avant-propos
Avant-proposLe Myanmar est le nouveau nom, depuis une vingtaine d’années, de la fédération d’États gouvernée sous la houlette fort rude de l’État birman. Les Birmans vivent dans les plaines. Les autres États sont peuplés d’ethnies vivant surtout dans les montagnes, à l’ouest par les Chin et les Arakanais (à la frontière avec l’Inde), au nord, par les Kachin (à la frontière chinoise), à l’est par les Shan (peuple de langue thaï, proche du thaï du nord), au sud, par les Mon (peuple de langue mon-khmer) et les Karen (parlant une langue apparentée à la famille tibéto-birmane). L’ensemble des contes kachin forme un tout homogène. Même si leur interprétation me reste un mystère, je trouve que ce délire imaginatif a un charme fascinant. Avec un côté qui peut paraître surréaliste : ainsi, le voyage de Mademoiselle Crocodile en Chine, aux conséquences imprévisibles : « Voilà pourquoi les Chinoises ont des petits pieds ! » Me plaisent la finesse de l’observation et la recherche d’explications plus ou moins vraisemblables ou farfelues à des phénomènes naturels. Comment expliquer le fait que les yeux des faisans (conte II-13) sont entourés d’une peau rouge ? C’est qu’ils se sont frotté très rudement les yeux après que ceux-ci aient été piqués par la balle d’une céréale vannée, que le vent leur avait projeté, tout cela à cause d’un malencontreux écureuil. Les Kachin, qui vivent au nord de la Fédération birmane, et les Jingpo, qui vivent au Yunnan, en Chine, ne forment qu’un seul peuple, parlant la même langue, le chin (prononcer tchinne), une langue à tons. Le missionnaire français Charles Gilhodes (né en France en 1870, et mort en 1945 à Mandalay) a récolté de nombreux contes et mythes auprès des Kachin au début du XXe siècle. Deux articles ont d’abord paru, dans la revue Anthropos, en 1908 et 1909. Une première édition en anglais, d’après ses notes rédigées en français, a paru en 1922, The Kachin, Religion and customs, Calcutta, Orphan Catholic Press. Une seconde édition en anglais a paru en 1996 à Bangkok, White Lotus, bourrée de coquilles et erreurs diverses. Les termes chin (noms propres, et communs) étaient notés sans leurs tons. L’informateur principal de Gilhodes était un jaiwa, sorte de prêtre-barde de la religion animiste locale. On verra que les nat « esprits », comme en Birmanie (où ils sont, dit-on, trente-sept) jouent un rôle considérable dans la société kachin. C’est le roi Anawratha (1044-1077), qui fixa, soi-disant, au XIIe siècle, le nombre officiel des nat birmans à trente-sept, afin de contenir un culte que le bouddhisme n’avait pas réussi à éliminer. En réalité, on trouve dans cette liste des nat ayant vécu ultérieurement, même au XVIIe siècle, ce qui affaiblit quelque peu le comput du roi Anawratha ! On trouve également, dans ces contes et mythes, les pi ou phyi « fantômes » connus dans la tradition shan, lao et thaï. Mais, selon Yves Rodrigue*, auteur de beaux films (CNRS) sur les séances de possession par des nat, « les nat sont très différents des phi du Laos ou du Cambodge ». Sur les Kachin, on peut lire deux livres publiés à Rangoon : Hanson, Olaf, The Kachin : their customs and traditions, 1913, et Carrapiet W.J.S., The Kachin Tribes of Burma, 1929. Avec le livre de Gilhodes, ces ouvrages servirent de documentation de base à Edmund Leach, pour son livre célèbre de 1954 Political Systems of Highland Burma. La transcription par Gilhodes des termes kachin, langue à trois tons, était très défectueuse. Le lexique de Hanson ne note pas plus les tons que le livre de Gilhodes. On note les trois tons par deux chiffres situés en exposant après la syllabe : ton haut 55, ton descendant bas 31 et ton moyen 33. Nous avons tenté ici, en nous aidant du dictionnaire jingpo-chinois, Jinghpo Miwa ga ginsi chyum, publié à Pékin en 1983, de préciser, dans la mesure où les correspondants jingpo étaient repérables, la transcription correcte des termes cités ici, avec l’indication des tons. Comme les notes de Gilhodes étaient rédigées en français, et qu’il a dû les traduire en anglais pour publier son livre à Calcutta, nous n’avons eu aucune difficulté à retraduire en français son anglais approximatif. Le présent recueil ne reprend qu’environ un tiers du livre de Gilhodes, le reste de son livre concernant les institutions et la culture matérielle. Nous n’avons repris que les mythes et légendes ou contes. Nous ne tentons pas ici d’analyse ethnologique ou religieuse de ces textes. On peut consulter à ce propos un article publié en 1953 par le père Marc Jordan sur « L’animisme des Chin » (Bulletin des Missions étrangères). Dans une annexe, je tente de résumer la cosmographie des Birmans d’après les indications du missionnaire italien Vincenzo Sangermano, relatées en 1833 (première édition) et dans la troisième édition du livre The burmese empire a hundred years ago, Westminster, 1893 (réimprimé dans Bibliotheca orientalis, Bangkok, White orchid, 1995). Le bouddhisme, vu par les informateurs de Sangermano, est quelque peu rapetissé, témoin ce passage : « Godama, qui était un simple citoyen de Zabudiba, avec trente-deux personnes d’un certain village, avait accompli de bonnes actions, comme balayer les rues ». Mais il est intarissable sur les nat. Le dictionnaire de Judson, Burmese-English dictionary, Rangoon, 1853, donne de précieuses indications sur ces mythes. De l’ensemble des contes de Birmanie, rassemblés par Ludu U Hla (Mandalay, 41 vol.) les éditions Nauka de Moscou ont tiré une anthologie assez compacte, mais dont les notes ne permettent pas au lecteur de comprendre exactement les détails folkloriques. Nous avons cependant tiré de cet ouvrage quelques contes birmans, karen et intha… Les Intha vivent sur les bords du lac Inle, et sont célèbres pour mouvoir leurs barques en pagayant avec une jambe. *Rodrigue, Yves, Nat-pwe, Burma’s supernatural subculture, Strachan, Kiscadale, 1992. Voir aussi Bernot, Denise, « Les nat de Birmanie », Sources orientales, Paris, Seuil, 1971, p. 297-340, et la thèse de Brac de la Perrière, Bénédicte, Les rituels de possession en Birmanie, observations sur les médiums nat-kadaw et les nat-pwe de trois jours, Paris, CNRS, 1990. Astres, ciel, terre

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