VIIL’air léger, tiède, parfumé, venait caresser le visage rosé de Lise, assise près de son mari dans la voiture qui les emportait vers l’église. La veille, comme elle s’apprêtait à s’informer près de Serge de l’heure à laquelle elle pourrait remplir son devoir dominical, lui-même avait pris les devants en la prévenant qu’elle eût à se tenir prête pour venir avec lui à la messe. Il lui avait paru étonnant qu’un homme comme lui se donnât la peine d’accompagner à un office d’une religion autre que la sienne la jeune femme qu’il traitait si visiblement en créature inférieure. Mais elle en avait éprouvé une joie réelle, de même que de le voir pour elle un peu moins raide, presque aimable par instants, durant cette première journée à la villa Ormanoff. Il lui avait fait faire en voiture une lon

