Éléna se leva tôt ce matin-là, après une nuit de sommeil brisé par le souvenir brûlant du rêve. Ses pas étaient lourds tandis qu’elle descendait les escaliers, sa main crispée sur la rambarde. Le soleil filtrait à travers les grandes baies vitrées, dorant le marbre du hall, mais elle ne voyait pas cette lumière.
Elle ne voyait que le visage de Kaïla, ses yeux dorés emplis de haine, et le sourire carnassier de Lana triomphant au-dessus d’elle. Elle se dirigea vers le bureau de son père, le cœur serré. Devant la porte, elle inspira profondément avant de frapper deux coups secs.
— Entre, Éléna.
Tharok était assis derrière son grand bureau de bois sombre, des piles de dossiers à moitié ouverts devant lui, une tasse de café fumante dans sa main. Lorsqu’il releva les yeux, il sut immédiatemen
