Le dîner avait été simple : un ragoût fumant, du pain croustillant, des rires étouffés entre Eléna et son père lorsque Herman s’était plaint que le cuisinier mettait trop de sel.
Mais dès que les assiettes furent rangées, le suprême posa sa serviette, essuya ses mains, et lança d’un ton sérieux :
— Eléna, Herman, rejoignez-moi dans le bureau.
Ils traversèrent les couloirs silencieux du manoir, leurs pas résonnant sur les pierres froides, éclairés par les lampes murales. Herman marchait en silence, les mains dans les poches, le regard fixé devant lui.
Arrivés devant la porte massive en bois sombre, le suprême l’ouvrit, les laissant entrer. Le bureau sentait le cuir, le bois ancien et la cire d’abeille. Sur le mur, une immense carte des territoires des alphas couvrait presque tout un pan
