Rejeter Ses Jumeaux Alpha

Ambre « Ambre, réveille-toi ! » crie mon père derrière ma porte. « Henry va être en colère si tu es encore en retard. » Je grogne et j’ouvre les yeux. Le soleil ne s’est même pas encore levé, mais je sais qu’il est temps de me lever. Aujourd’hui, c’est le grand test. Je sors du lit et je me précipite dans ma salle de bain. Je regarde mon visage dans le miroir. J’ai encore quelques bleus de l’entraînement d’hier. Depuis mes treize ans, je m’entraîne pour devenir membre de l’escouade d’élite de mon oncle. L’escouade d’élite est composée de guerriers d’élite qui se rendent dans d’autres meutes pour les aider à combattre les renégats ou d’autres ennemis. En mettant la douche à température de lave en fusion, j’entre et je gémis à cause de la douleur dans mes muscles endoloris et mes bleus. J’ai quelques coupures dans le dos. L’oncle Henry pense que j’ai mes chances en raison de mon sang alpha, malgré le fait d’être la fille de la gamma. Mon loup Lilith a récemment la tête dans les nuages. Je sais que c’est parce qu’elle désire notre compagnon destiné, mais je ne veux pas d’un compagnon. Il se met simplement en travers de mes ambitions. Je ne suis pas prête à me soumettre à être une compagne et une mère. Ma sœur aînée Regina doit abandonner son rêve de devenir médecin pour son compagnon. Elle a vingt-quatre ans et a déjà quatre rejetons, avec un autre en route. Elle prétend être heureuse, mais je sais qu’elle aspire à devenir médecin. Je ne sacrifie pas mes rêves comme elle le fait. Je suis déterminée à devenir membre de l’escouade d’élite depuis que je vois ma mère se faire tuer par des renégats. J’essaie de les combattre, mais je ne suis pas assez forte. « Ambre ! » j’entends mon père crier depuis ma chambre. « Tu vas être en retard ! » crie-t-il. « J’arrive ! » crie-je par-dessus l’eau qui coule. Mon père, Flynt Payne, est le gamma de notre meute, Shadow Winds. C’est une grande meute qui contrôle une grande partie de l’ouest des États-Unis. Nous sommes une meute respectée, c’est pourquoi les meutes plus petites font appel à l’escouade d’élite de mon oncle. Mon oncle, Henry Martin, est l’alpha de la meute. Ma mère est sa sœur. Quand notre mère est tuée, tante Rachael devient une figure maternelle pour mes frères et moi. Je suis la plus jeune des trois. Regina est la plus âgée, et Dylan, notre frère, est au milieu. Dylan va devenir le prochain gamma dans quelques semaines. En grandissant, nous savons tous que le compagnon de Dylan sera la fille du médecin de la meute, Nina. Ils ont un fils d’un an qui s’appelle Luke, et c’est mon petit pote. Je soupire et je sors de la douche alors que Lilith fredonne dans ma tête. « Qu’est-ce qui te rend si joyeuse ? » demande-je à mon loup. « Nous allons bientôt trouver notre compagnon, » murmure-t-elle. « Lilith, » me plains-je. « Un compagnon va me mettre des bâtons dans les roues. Regarde ce qui arrive à Regina. » Lilith soupire, « Ça ne sera pas si terrible. Regarde ton frère et sa compagne. » Je l’ignore alors que je me précipite dans ma chambre pour m’habiller. Je trouve mon pantalon d’entraînement rouge porte-bonheur et mon débardeur violet préféré. Je suis peut-être une guerrière, mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas être mignonne en même temps. Je peigne mes cheveux auburn qui atteignent mes épaules et je prends un moment pour me regarder dans le miroir. Tout le monde me dit que j’ai les yeux marron de ma mère. « D’accord, maman. Souhaite-moi bonne chance, » dis-je avant de sortir de ma chambre. « L’oncle Henry va être en colère contre toi, » annonce Dylan alors que je descends les escaliers de notre maison. Il tient Luke dans ses bras, et je ne peux pas m’empêcher de sourire à mon neveu. « Regarde comme Lukey est mignon dans son pyjama de voiture, » lui dis-je d’une voix douce. Dylan soupire, « Tu sais que je déteste quand tu l’appelles comme ça. » « Quoi ? » haussé-je les épaules et je chatouille Luke, qui rigole. « J’adore mon petit Lukey, » je lui fais un bisou sur la joue et je serre le bras de mon frère. « Ambre ! » papa crie depuis l’extérieur. « Au revoir, » dis-je en courant hors de la maison. Papa est debout sur le porche en uniforme de gamma, fumant une cigarette. « Désolée, je me couche tard... » « Tu sais qu’Henry déteste les retards, Ambre, » dit papa en commençant à marcher vers son nouveau camion. « Si tu veux être membre de l’escouade d’élite, tu dois t’améliorer en gestion du temps, » il me fait la leçon. Je monte dans le camion. « Désolée, papa. J’ai beaucoup de choses en tête hier soir. » Il démarre le camion et recule de l’allée. « Comme quoi ? » demande-t-il. Je hausse les épaules. « Oh, Lilith est bizarre. Elle veut notre compagnon destiné, » balbutie-je. Papa serre les lèvres. « Tu sais qu’avoir un compagnon n’est pas la fin du monde, Ambre. » « C’est le cas pour Regina, » ricane-je. « Elle abandonne tout pour Gabriel. » « C’est son choix, Ambre, » discute papa. Je secoue la tête. « Si je trouve mon compagnon, » dis-je ironiquement, « et qu’il me fait abandonner tout sur quoi je travaille pour mettre au monde des rejetons, je meurs. » « Ambre, » papa traîne les mots. « Je ne demande jamais à ta mère d’abandonner quoi que ce soit. Je la laisse être Catherine. Et je crois que ton compagnon te laissera être Ambre. Sinon, je suis sûr que tu peux lui botter les fesses, » rit-il. « Tu peux bien le dire, » ris-je à mon tour. Nous dépassons la maison de meute et nous nous dirigeons vers le centre d’entraînement. Il y a des champs pour s’entraîner au combat, une grande salle de sport bien équipée et tout ce dont notre meute a besoin pour rester en forme. L’oncle Henry exige que chaque membre de la meute apprenne à se battre. Papa gare le camion et soupire. « J’aimerais pouvoir être là, mais Henry a besoin de moi pour la patrouille, » il me touche le bras. « Je crois en toi, Ambre. Tu es la plus déterminée de tous mes enfants. Tu ressembles tellement à ta mère, et rien ne se mettra en travers de ton chemin. » « Merci, papa, » lui souris-je. Il se penche et m’embrasse sur la joue. « Vas-y, Ambre Payne. » Je sors du camion et me dirige vers le champ. Ma cousine et meilleure amie, Kaylee, court vers moi. « Oh mec, mon père est tellement... » « En colère, je sais, » soupire-je en commençant à courir. L’oncle Henry se tient à côté du bêta Burton Bell et de Curtis Warrens, l’entraîneur en chef. C’est un homme baraqué avec des cheveux blonds clairsemés et des yeux bleu pâle. « Ambre Elyse Payne, tu es en retard, » tonne-t-il. « Désolée, oncle Henry, » soupire-je en m’approchant de lui. « Je ne peux pas me montrer indulgent juste parce que tu es ma nièce, » gémit-il. « Les autres ont déjà commencé leur échauffement, » intervient Curtis. « Va sur le terrain maintenant ! » « Oui, monsieur, » fais-je un signe de tête et je rejoins les autres sur le terrain. Je souris à mes amis Marcus et Dewey. « Tu es en retard, » remarque Dewey. C’est le fils cadet du bêta Burt. « Je le sais, Dew, » dis-je en levant les yeux au ciel. « Encore en train de rêver de ton compagnon, » rit-il. Je serre le poing et je le frappe, l’envoyant voler en arrière. « Mlle Payne ! » crie Curtis. Je continue mes étirements, puis je cours quelques tours. Je souris en voyant la bosse sur la joue de Dewey. « Ne t’inquiète pas, je te rattrape plus tard, » rit-il. « D’accord,» réponds-je. Nous terminons nos tours et nous nous alignons. « Aujourd’hui, vous essayez tous de devenir membres de mon Escouade d’élite, » l’oncle Henry se promène devant nous. « Je n’ai de la place que pour trois d’entre vous. Je m’attends au meilleur de votre part parce que j’ai des postes disponibles dans d’autres escouades même si vous ne faites pas partie de l’Escouade d’élite. » Il s’arrête devant moi. « Tout d’abord, vous devez passer le parcours d’obstacles, » précise-t-il. Je me prépare à le conquérir. Je passe des années à perfectionner mes compétences. Curtis tient une feuille. « Avancez jusqu’à la ligne de départ quand j’appelle votre nom, » nous ordonne-t-il. « James Abbott, » appelle-t-il. Je me tiens aux côtés de Dewey et Marcus en attendant mon tour. « Je déteste que mon nom commence par un P, » marmonne-je. Dewey me donne un coup de coude. « Au moins, tu peux regarder les erreurs des autres. » « Dewey Bell,» crie Curtis. « Mince, » soupire Dewey et court vers la ligne de départ. « Bonne chance, » lui crie-je. Je regarde mon ami faire son chemin à travers le parcours. Je regarde autour de moi et vois mon cousin, Deacon, qui s’approche du terrain avec mon grand-père. Deacon part dans une autre meute pour s’entraîner. « Hé, petite cousine, » il me frotte les cheveux et je le regarde avec colère. Un étrange mélange d’odeurs venant de mon cousin rend Lilith folle dans ma tête. « Pourquoi tu as l’odeur d’une forêt après la pluie ? » Deacon rit. « Tu es devenue folle, Ambre ? » « Es-tu nerveux ? » demande mon grand-père. « Non, papa, » réponds-je. « Papa,» crie l’oncle Henry. « Ne la distrais pas. » Papa le chasse d’un geste de la main. « J’ai le droit d’encourager ma petite-fille, Henry. » « Je pensais que tante Rachael allait venir, » soupire-je. « Oh, elle part faire du shopping avec ta grand-mère, » rit papa. « Ambre Payne !» Crie Curtis. « C’est mon tour, » souris-je nerveusement. « Vas-y, ma petite puce, » sourit papa. « Tu es la fille de Catie, après tout. » Je m’avance vers la ligne de départ et je prends une grande inspiration. « Allez, » ordonne Curtis. Je pars en courant et je saute sur les poteaux en bois pour me balancer tout en évitant un tronc qui oscille. Je traverse le reste du parcours sans problème, sautant sur des rebords glissants tout en évitant les béliers et les haches. « Allez, Ambre ! » crie papa. Je vois la ligne d’arrivée et je cours à toute vitesse vers elle. Un des membres de l’Elite Force, un guerrier du nom de Nate, se tient là avec un chronomètre. Il me fait un signe de tête et écrit quelque chose sur sa feuille. « Comment je fais ? » lui demande-je. « Tu sais que je ne peux pas te le dire tout de suite, » sourit Nate. « Allez, Nate, » me plains-je. « Ambre ! » crie oncle Henry. « Quoi ? » crie-je en courant vers lui. « Tu fais bien, » il tape sur mon épaule. « Juste bien ? » me plains-je. « Mlle Payne, » crie Curtis après moi. Je me mets en ligne avec tous ceux qui terminent le parcours. Dewey a un gros bleu à l’œil. « Tu te fais encore avoir par le bélier cette fois-ci ? » « Ferme-la, » ronchonne-t-il. « Il se plante, » me chuchote Marcus. « Mince, » murmure-je. « J’ai dit de la fermer, » grogne Dewey. « Écoutez bien, » explique Curtis pour la prochaine tâche. Je passe les trois heures suivantes à combattre les membres de l’Escouade d’élite. Dans la dernière partie du test, je dois me battre sous forme de loup. Lilith est une grande louve alpha noire. Elle est presque aussi grande que le loup d’oncle Henry, Goliath. Curtis s’approche de moi sous forme humaine alors que je me tiens devant le loup de Nate. « Vous vous battrez jusqu’à ce que l’un fléchisse et reste au sol pendant dix secondes. Allez ! » Le loup de Nate, Ace, est gris clair et beaucoup plus petit que Lilith. Mais il est rapide et fort. Je pousse un cri étouffé alors qu’il se jette sur nous et nous étouffe en une fraction de seconde. Lilith gronde et se remet immédiatement sur ses pattes. Nous nous précipitons vers Nate avec un grognement. Les dents et les griffes s’abattent et mordent l’autre. Du sang coule de quelques égratignures mineures alors que nous nous fatiguons. Lilith réussit à immobiliser Ace. Il hurle alors qu’elle lui mord le cou. Curtis s’approche et commence à compter, « Un, deux- » Le parfum de la forêt après la pluie distrait Lilith. Elle libère Ace et regarde les côtés où Deacon se tient avec oncle Henry. La distraction permet à Ace de nous plaquer au sol. ‘ Qu’est-ce que c’est que ça, Lilith ? ‘ crie-je à ma louve. Elle gémit et se débat pour se libérer de la prise d’Ace pendant que Curtis compte, « Neuf, dix ! » s’écrie-t-il. « C’est fini, Amber. » Ace libère Lilith et s’assoit sur ses pattes arrière. ‘ p****n de merde ! ‘ crie-je alors que Lilith se relève et se glisse derrière une séparation où se trouvent mes vêtements. Je me transforme rapidement et j’enfile mes vêtements. « Qu’est-ce qui se passe ? » crie-je à voix haute. ‘ Je pense avoir senti notre compagnon ‘, gémit-elle. ‘ Lilith ! ‘ hurle-je contre elle. Je m’avance d’un pas résolu vers oncle Henry qui discute avec Curtis. « C’est fini, fini ? » demande-je. « Désolé, Amber, » oncle Henry touche mon épaule. « Je ne peux pas permettre à mes guerriers d’élite de se distraire de cette façon. » « Ce n’est pas ma faute ! » crie-je. « Je ne peux pas accepter que ce soit fini ! » « Tu peux réessayer dans six mois, » murmure Curtis en pressant les lèvres l’une contre l’autre. « Oncle Henry,» supplie-je. « Amber, » il touche de nouveau mon épaule. « Il y a une place dans l’équipe de Dylan. » « L’équipe de Dylan est comme le troisième échelon, » me plains-je. Oncle Henry soupire, « Je ne peux pas faire d’exception pour toi, Amber. Tu es une bonne guerrière, mais tu as encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’être prête pour mon Équipe d’élite. » Je retiens mes larmes en l’écoutant. « Oui, monsieur, » je murmure avant de commencer à m’éloigner. « Oh, Amber, » Papa essaie de me prendre dans ses bras, mais je le repousse. « Non, » je grogne. « Désolée, Papa, mais j’ai besoin d’être seule, » dis-je en m’approchant des arbres. « Tu fais de ton mieux, » me dit Papa. « Mon meilleur n’est pas suffisant, » je renifle. « Tu y arriveras, » il essaie de m’encourager. Je secoue la tête et je continue à marcher. Les brindilles craquent alors que je m’enfonce dans les ombres des arbres. Nous semblons être enveloppées par les plantes alors que je traverse quelques buissons épais avant d’arriver dans une petite clairière avec un rocher plat. Je m’assois et j’éclate en sanglots. ‘ Je suis désolée, ‘ Lilith s’excuse. ‘ Je- ‘ ‘ Tu gâches tout, Lilith. Pourquoi ? Parce que tu penses avoir senti mon stupide compagnon ? ‘ Je lui hurle dessus. ‘ Je te dis sans cesse que je ne veux pas de compagnon. Je ne l’ai pas encore rencontré et il ruine déjà tout. ‘ ‘ Je suis désolée, Amber. Mais nous avons besoin de notre compagnon. Il me hante, ‘ elle explique. ‘ Je m’en fiche ! ‘ Je hurleà voix haute. ‘ Je le rejette dès que je le rencontre. Je ne le laisse plus ruiner ma vie. ‘ ‘ Ne dis pas ça, s’il te plaît, ‘ elle me supplie. ‘ Va-t’en, Lilith, ‘ je grogne. ‘ Tu sais que je ne peux pas, ‘ elle gémit et se retire au fond de mon esprit. Je me laisse pleurer pendant une heure avant de retourner chez moi. J’entends des rires à l’intérieur et je suppose que Deacon joue aux jeux vidéo avec Dylan. Je ne veux parler à personne, alors j’essaie de me faufiler. « Hé, Amber, » Dylan me salue. « Deacon me raconte ce qui se passe- » Je le regarde fixement et je me dirige vers les escaliers. « Papa dit- » « Je ne veux parler à personne en ce moment, Deac, » je grogne. Le parfum de la pluie dans la forêt revient avec Deacon et perturbe mon esprit. Lilith sort de sa cachette et gémit. ‘ Compagnon ‘, gémit-elle. Je m’affale sur mon lit et je l’ignore. ‘ Je ne veux plus entendre parler d’un compagnon. Je le rejette dès que je le rencontre. Je ne le laisse plus ruiner ma vie. ‘