IDéjà l’endroit où finit le second labyrinthe des limbes blanchissait au bout de l’horizon ; l’enchanteur voyait la fin de sa course, lorsque d’autres âmes plus cachées, plus enveloppées que les autres, se montrèrent soudainement à lui ; et moi qui, jusque-là, avais suivi le moindre de ses pas, sans oser ouvrir la bouche, je devins plus attentif qu’auparavant. Aux paroles dont il salua les âmes nouvelles accourues sur son passage, je crus comprendre que celles-ci devaient monter sur la terre après moi, quand j’aurais quitté le monde des vivants. La curiosité me piqua alors de son plus vif aiguillon. Je me sentis consumé du désir de savoir leurs noms et ce qu’ils feraient sur la terre quand je n’y serais plus. Et moi qui osais à peine regarder le prophète un moment auparavant, tout à coup

