IV« Le bon Prométhée vit-il encore ? » s’écria-t-il en se retournant, confus d’avoir adressé si tard cette question aux dieux ? Toutefois, ils l’entendirent ; l’écho répondit : « Encore ! » Merlin apprit non-seulement que le Titan vivait, mais que son supplice n’avait fait qu’empirer, à ce point que personne ne pouvait en prévoir la fin. « Certes, pensa-t-il en lui-même, je ne quitterai pas ces lieux sans avoir mis un terme à de si grands maux. » Et comme un voyageur qui s’aperçoit trop tard qu’il a oublié de donner leur salaire à ses hôtes, il revint sur ses pas en grande hâte, et fit rougir les immortels de leur rancune. Moitié prière, moitié menace, il arracha de Jupiter le pardon de Prométhée. Il fit plus ; il remplit Jacques du désir de délivrer sans retard le titan, qu’il lui dé

