VIIQuelle fut la récompense de Merlin pour tant de bienfaits répandus dans le monde ? Sa récompense, la voici : Dans un des lieux qu’il avait enchantés, il s’était bâti une demeure à son gré. Vous ne l’auriez trouvée ni assez grande ni assez fastueuse pour vous. Mais elle était justement proportionnée à ses désirs. Peut-être le corps de logis eût été trop sévère, s’il n’eût été égayé aux deux flancs par deux pavillons à pleins cintres romains, soutenus chacun par douze colonnes, en souvenir des douze preux. Autour de ces colonnes s’enroulaient en guirlandes le chèvrefeuille et la vigne sauvage. Une galerie de bois, à balustre de fer, réunissait les deux ailes. Ah ! que souvent elle a résonné sous des pas ou joyeux ou rêveurs ! Au-dessus était un verger de pommiers sacrés qui portaient t

