Chapitre 5 – L’Art de la Domination

1154 Words
Alina La porte claque violemment, et la voix de Damon éclate à travers le bois, pleine de menace et de contrôle. — Debout. Je gémis, la peur et la colère se mêlant dans mon estomac. Mon loup intérieur frémit, nerveux, comme s’il était pris au piège. Je suis piégée dans ce manoir, sous son emprise. Et pourtant, une partie de moi me crie de fuir. — Je ne suis pas une esclave. Je murmure, mais je sais que ma voix n’a rien de convaincant. Un autre coup retentit. Cette fois, le bois de la porte tremble sous la violence de son poing. La menace est claire, nette. Si je ne bouge pas, il viendra me chercher. Je me redresse lentement. Mon corps proteste, mes muscles endoloris, mais je n’ai pas le choix. Il me faut me soumettre, ou alors il viendra, il me brisera encore plus. Je franchis la distance jusqu’à la porte, l’ouvre brutalement. Damon se tient là, appuyé contre le cadre, un regard sauvage, dominateur, ses bras croisés sur son torse nu. Sa présence est écrasante, sa silhouette sculptée dans l’ombre. Je suis toujours vêtue de la robe déchirée de la veille, mon corps trop exposé, trop vulnérable. Un frisson me traverse. — Habille-toi. Ma mâchoire se serre. Je le défie du regard. — Et si je refuse ? Il sourit, un sourire trop froid, trop carnassier. — Tu veux jouer, petite louve ? Sans prévenir, il s’approche. Je recule, mais l’espace dans la pièce est trop petit. Mon dos heurte le mur avec un bruit sourd. Il franchit la limite, s’arrête juste devant moi. Son torse, dur et brûlant, effleure le tissu fragile de ma robe. Mes mains se posent contre sa peau, mais il les attrape avec une facilité déconcertante, les plaquant violemment contre le mur. — Lâche-moi ! Ma voix tremble de colère et de défi. — Non. Son souffle chaud m’enveloppe, et je frémis sous la pression de son regard. — Tu crois pouvoir me défier, Alina ? Ma poitrine se soulève sous l’effort, mon souffle se fait plus court. Je tente de le repousser, mais sa force est inébranlable. Il me maintient dans cette étreinte invisible, son corps pressé contre le mien, son pouvoir m'envahissant. — Je te déteste, je murmure, mes mots tremblants d’une rage qui explose en moi. Son sourire s’élargit, froid et satisfait. — Ton corps me contredit. Il descend lentement sa main sur mon bras, effleurant ma peau avec une lenteur insupportable, jusqu’à ma taille. Le contact est une brûlure, une décharge qui m’enflamme. Mon cœur bat trop fort. — Arrête… Je chuchote, mais ma voix est faible, presque suppliante. Il se rapproche davantage, et je sens la chaleur de sa respiration contre mes lèvres, son souffle lourd. Un frisson m’envahit. Il n'y a plus de place pour la fuite. Juste lui. Et ce lien indescriptible qui me dévore de l'intérieur. — Dis-moi de t’arrêter. J’ouvre les lèvres, mais aucun mot ne sort. Mon cœur frappe contre ma cage thoracique comme un tambour de guerre. Une partie de moi veut fuir. L’autre veut céder à l’appel de son pouvoir. Puis, comme s'il lisait dans mes pensées, il relâche mes poignets d’un coup sec, m’éjectant de son emprise avec une facilité glaciale. Il recule d’un pas, son regard noir perçant, dangereux. — C’est ce que je pensais. Il sourit, cruel, puis se tourne vers la porte. — L’entraînement commence dans une heure. Il laisse la pièce, son rire sourd résonnant dans mes oreilles. Mon corps est encore en proie au choc de son contact. Mais il me laisse là, toute tremblante, avec ses mots brûlants et cette tension qui m’envahit. Je respire profondément, me forçant à retrouver mon calme. Je ne peux pas le laisser gagner. Pas comme ça. Je me lève, mes jambes tremblantes sous la pression de l’adrénaline. J’avance vers l’armoire. Je choisis une tenue simple : un pantalon noir ajusté et un débardeur blanc. Je rassemble mes cheveux en une tresse serrée et me regarde dans le miroir. Une lueur de défi brille dans mes yeux. — Très bien, Damon. Je souffle dans le silence de la chambre. Tu veux jouer ? Je quitte la chambre et me dirige vers le hall. Le manoir est plus froid, plus oppressant à mesure que je m’y aventure. Les murs en marbre noir me semblent de plus en plus comme des chaînes invisibles, et chaque pas me rapproche un peu plus de ma propre cage. Damon est là, au centre de la pièce. Il est toujours torse nu, son regard indomptable posé sur moi. À ses pieds, un cercle marqué au sol, sombre et menaçant. — Entre dans le cercle. Je le regarde, défiant. — Pourquoi ? Un sourire carnassier éclaire son visage, un sourire qui me fait frissonner d’appréhension. — Tu dois apprendre à te défendre. Je ris, ironique. — Et c’est toi qui vas m’apprendre ? Il me scrute avec un amusement glacial, et d'un ton qui n'admet aucune discussion, il répond : — Exactement. Je m’avance, le défi brûlant dans mes veines, me glissant dans le cercle. Il me suit des yeux, prêt à me détruire ou à m'élever, je ne sais plus. Sa posture est détendue, mais ses yeux brillent d’une faim presque palpable. — Attaque-moi. Je serre les poings. Pas question de reculer. Je me lance, visée directe vers son torse, pleine de rage. Mais il esquive en un mouvement fluide, presque trop facile. Je sens la terreur monter en moi, mais je me ressaisis rapidement. Avant que je n’aie le temps de réagir, il me saisit, me retourne brutalement et me plaque au sol. — Trop lent. La rage me consume. Je grogne, me redressant d’un coup, mes poings frappent l’air. Cette fois, il m'attrape, me soulève et me jette à nouveau au sol. — Essaie encore. Je me relève, le souffle court. Mes muscles hurlent de douleur, mais l'adrénaline me pousse à me battre encore. Il est plus fort. Il est plus rapide. Mais je ne me rendrai pas. Je me jette à nouveau, et cette fois, j'utilise son poids contre lui. Je le fais basculer. Mais il est déjà sur moi, une seconde plus tard. Son corps écrase le mien, son souffle brûlant m’enveloppe. Je ne peux plus respirer, mais dans mon regard, il n'y a pas de peur. — Mieux. Il lâche un rire qui fait trembler mon âme. Il me relâche lentement, comme s’il savourait ma résistance. Mon cœur bat à tout rompre, mes muscles sont tendus, mais il me regarde comme si tout cela n’était qu’un jeu pour lui. — Je vais apprendre. Je le défie du regard, ma voix rauque, pleine de détermination. Un sourire dangereux glisse sur ses lèvres. — J’en suis certain. Il s'éloigne. Et à cet instant, je sais que ce combat n’est que le début. Pour ma liberté. Pour ma dignité. Pour tout ce que je dois conquérir.
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