CHAPITRE 6
__________________________FANTA T. SANE
Je ne savais pas ce qui faisait couler mes larmes: la douleur ou la peur.
Elles coulaient et j'étais incapable de m'arrêter.
Et la situation était insolite.
Le membre de mon mari en moi, la rudesse du coup avec laquelle il m'avait pénétré et qui chauffait mo' interieur et son visage impassible qui semblait attendre que je me calme.
Il ne disait rien. Cela faisait bientôt cinq minutes que je pleurais et lui ne disait rien. Quand j'ai voulu me lever, il m'a dit:
-non, tu restes là.
J'ai alors continué de plus belle. Et pire, l'incision semblait s'être déchirée encore.
Fatiguée de pleurer et que l'on ne me demande pas de me calmer, je fis l'effort par moi même de le faire et de regarder entre mes doigts Wassour.
Il était toujours calme.
Je m'essuyais les larmes et le regardant, je lui dit:
-tu me fais mal Wassour!
-n'est ce pas ce que tu voulais?
-.....
Il me tenait par la taille, m'empêchant de me lever. Je n'en pouvais plus, alors j'essayais de bouger.
-reste là Fanta! Pourquoi tu es allée te faire inciser au village?
-j'en avais marre de cette situation. Je ne pouvais plus supporter ça. Deux semaines qu'on est marié et on vit comme des célibataires. Je n'en pouvais plus.
-pourquoi tu ne me l'as pas dit?
Je voulus me lever et rebelote, il me pénétra de nouveau.
Je criais
-reste tranquille et arrête de crier! Donc tu veux dire que ça va se passer comme ça? A chaque fois que tu seras sûre que je ne serai pas d'accord avec tes décisions, tu feras ce que tu as en tête sans m'avertir?
-non
-alors pourquoi tu l'as fait? Est ce que tu as un tout petit pensé au fait que ça pouvait mal se passer? Et je ne parle pas des infections, des outils rudimentaires que ces femmes utilisent et si tu avais saigné comme la dernière fois? Et si tu y tenais autant pourquoi n'être pas allée au poste de santé? Il y en a un ici et la sage femme l'aurait fait sûrement mieux que cette femme que tu es allée voir. Et puis ça ne pouvait pas attendre que l'on rentre à Dakar et que le docteur Wade soit revenue?
-vraiment Wassour? Alors pourquoi on est venu ICI? Pourquoi tu m'as crié ton ras le bol? Pourquoi tu es insupportable depuis avant hier? Wassour je l'ai fait et c'était le mieux. Je n'ai attrapé aucune infection, je vais bien et à part le fait que ça fasse un peu mal, ça va. C'est déjà fait.
Je tentais de me lever, il voulut me retenir, je le regardais droit dans les yeux:
-lâche moi Wassour Seck.
Je me levais avec force et me mis de l'autre côté du lit en rabattant la couette sur moi.
Au bout de dix minutes, je sentis sa main sur mon épaule.
-Fanta, tu n'aurais jamais du prendre ce risque. Ça m'a mis hors de moi quand je l'ai su. Et le pire est que tu me prennes pour un idiot, croyant que je n'allais pas m'en rendre compte.
-....
-ne refais plus ce genre de betises. Tu aurais pu avoir de graves problèmes. Maintenant, viens là et raconte moi comment cela s'est passé.
Je restais sur ma position, il me prit dans ses bras.
-cheeeuttt Sané Nianthio toi aussi ne sois pas en colère contre ton homme. Dangay togn bâ parei nak di meer. Damay guedeu deih, rabou socé amoul feen (tu boudes alors que c'est toi la fautive. Je vais bouder moi aussi).
Sans le vouloir, je souris. Wassour a toujours le mot pour faire rire.
Je me tournais et lui fis face.
-j'aime pas te voir pleurer. Des larmes ne doivent jamais perler de ses beaux yeux. Il doit toujours y échapper une lueur de bonheur.
Je secouais positivement la tête en faisant la moue.
-qu'est ce qu'il y a?
-tu m'as fait mal Wassour.
-laisse moi voir...attends que je répare ça...on en était où encore.
Il voulut monter sur moi
-je devais te raconter comment ça s'est passé non? Mais raconte moi plutôt comment tu l'as su.
___________________________ASSIA FALL____________________________
-tu vas finir par me rendre dingue à force de tourner en rond comme ça.
-A quoi ça sert que je sois extraite de ma cellule si c'est pour rester dans une autre prison?
Je pestais contre Mystery qui lui était très calme.
-n'est ce pas toi qui m'avait dit de canaliser ma colère? Et maintenant, tu veux coûte que coûte que je te laisse l'approcher? Et qu'est ce que tu vas lui dire quand tu seras devant lui?
Qu'est que j'allais lui dire?
Il avait raison. Qu'est ce que j'allais bien pouvoir lui dire si jamais je me retrouvais en face de lui alors que je suis censée être en prison.
Je me laissais choir sur le canapé plus désespérée que jamais.
Être dehors et vouloir exécuter mes plans mais ne pas pouvoir, c'était très difficile.
C'était le deuxième jour où j'étais dehors.
Hier, il m'a amené au cimetiére, là où a été enterrée ma mère.
Je ne pouvais croire que cette femme, ma mère que j'avais laissé en bonne santé quand on me mettait en prison, était couchée là avec comme couverture le sable.
Ma Mère était vraiment morte.
Mon cerveau, pendant tout ce temps où j'étais en prison a refusé quelque part que cela soit vrai.
Je ne pus m'empêcher d'éclater en sanglots et quand on est rentré à l'appartement de Mystery, j'ai dormi parce que n'en pouvant plus.
-viens plutôt voir, me dit-il en allumant son ordinateur.
-j'ai oublié comment fonctionne cette chose.
Il en rit
-ne t'inquiète pas, dès que tu t'y remets, beaucoup de choses vont revenir. Je t'ai acheté un téléphone, dont seuls Ndella et moi connaissent le numéro. On ne sait jamais. Et tu l'utiliseras pour la suite.
Il ouvrit un document dans son ordinateur et me le fit lire.
Je ne pouvais y croire. J'ouvris grands les yeux.
C'était les rapports financiers de la société de Moustapha Amar.
Ce gars roule sur l'or. Il est riche comme Crésus.
-oui...encore plus maintenant avec ses partenaires maliens. Sa société génére certes beaucoup de revenus mais ce ne sont que des sociétés écrans. Il tire sa fortune du t**************e. Il a d'abord commencé par le c*****e et il continue toujours. Mais là il se lance dans plus grand et il débute bien.
-et comment tu as eu toutes ses informations sur ses rapports financiers, ses activités illicites alors que normalement il doit faire un effort titanesque pour le cacher?
Il émit un léger sourire au coin de ses lèvres
-ce n'est pas pour rien que l'on m'appelle Mystery. Il n'y a que le palais de la république qui me pose problème. Mais encore, c'est parce que je n'ai pas encore besoin de quelque chose là-bas.
-vantard vas.
-récupérer ton argent et tes intérêts représente la chose la plus facile que je puisse faire. J'attends juste ton feu vert. C'est le faire tomber qui constitue un dilemme.
-récupérer quels intérêts? Quel argent? Je ne veux pas de son argent sale!
-Assia, cet argent est à toi. Ces intérêts prends les comme une compensation des années que tu as passé en prison. Et rappelle toi, que tu y es encore parce que tu n'as pas eu de quoi rembourser l'amende. Moustapha Amar a énormément d'argent. Et cet argent qui va te revenir sera l'argent qu'il a obtenu avec la société de gardiennage! Société qu'il a monté grâce à l'argent qu'il t'a volé! Tu ne peux pas faire de la prison pour rien. Réfléchis.
Je le regardais avant de me concentrer de nouveau sur son ordinateur. J'avais le vertige avec tous ces chiffres.
Quand on a fini d'écumer tous ces dossiers, il proposa de m'amener quelque part.
-pour la suite de notre plan et pour sa bonne marche, je t'amène quelque part.
Il m'amena dans un restaurant. C'était tellement chic que je me regardais de la tête aux pieds tellement les gens qui y étaient étaient bien habillés.
-ne t'en fais pas, on ne te remarquera pas.
On monta à l'étage et nous assîmes sur l'unique table qui se trouvait dans cette pièce, observant le restaurant.
Quelques minutes plus tard, je vis Moustapha en uniforme arrivé en compagnie de deux autres hommes de tenues comme lui.
Ils se mirent à une table et renvoyèrent le serveur. Apparemment, ils attendaient quelqu'un qui vint quelques minutes après eux.
Un homme aux allures d'aristocrate, élégamment vétu, la démarche parfaite et l'allure d'un grand homme.
Les trois hommes se levèrent à son arrivée et ils echangèrent des poignées de mains avant de se rassoir.
-tu vois le dernier venu? C'est Habibou Sarr, actuel ministre de l'intérieur du Sénégal.
Je me tournais et regardais Mystery d'un regard interrogateur.
-e petit lieutenant Amar est devenu grand! Je ne sais pas s'ils ont les mêmes affaires, mais ils déjeunent souvent ensemble et vois-tu, c'est pas n'importe qui qui entre ici.
-et comment tu as fait toi?
-nous ne sommes pas dans le restaurant mais ne t'inquiète pas, je te ferai entrer un jour. Quand tu seras officiellement libre.
Je regardais tous ces gens.
Leurs gestes fins, leurs tenues taillées sur mesure, les quelques femmes qui y étaient avec leur maquillage qui ressemblait plus à des peintures d'art utra modernes étaient tellement raffinées qu'on aurait dit qu'elles étaient nées sur d'autres planètes.
Le déjeuner de Moustapha et ses acolytes avait les airs d'un rendez vous d'affaire qui prit fin quand le repas, qu'ils avaient avalé comme des affamés de la guerre mondiale, prit fin.
Ils se levèrent et prirent congés les uns des autres, à l'exception de Moustapha Amar qui après que ses amis soient partis, se remit à table, regardant sa montre.
Pendant ce temps, un homme vint et nous amena à manger.
Il me regarda et sourit avant de tourner les talons.
-c'est qui?
-le proprio...un ami de longue date.
-il est pas un peu âgé pour être ton ami? Il peut être ton père non?
-l'amitié et l'amour n'ont pas d'âge. Regarde maintenant, finit-il en me montrant par un mouvement du menton la personne qui venait d'arriver à la table de Moustapha.
Il se leva et tout sourire, fit la bise à la femme qui venait d'arriver.
Elle était belle, le teint satiné et un sourire magnifique se dessina sur ses lèvres lorsque Moustapha l'embrassa.
Elle portait un magnifique tailleur couleur pourpre et ne portait qu'un rouge à lèvres de la même couleur comme maquillage.
Elle déposa son sac qu'elle avait épinglé à son aisselle sur la table et s'assit après que Moustapha lui ait tiré la chaise.
-c'est qui? Demandais-je à Mystery
-tu ne la reconnais pas?
-je devrais?
-tu l'as vu avant hier. C'est sa femme, Fifi.
Je me tournais de nouveau pour la regarder. Je ne pouvais décoller mon regard d'elle.
-on peut rentrer? Dis je en posant ma fourchette et fatiguée de tout, subitement.
Avant que Mystery n'eut le temps de répondre, j'avais fini de descendre les escaliers.
Il me rattrapa à la porte.
-tu es jalouse Assia? Demanda t-il le visage grave.
-tu es sérieux?
-explique moi ta réaction alors parce que je me perds là.
-tu voudrais que je réagisse comment? Est ce que tu les as vu? Est ce que tu as vu cet homme? Sa femme? Ils sont heureux et ne se soucient même pas de nous. Moustapha Amar semble oublier ce qu'il m'a fait, il a oublié Adama, Nazir. Il est heureux pendant que nous, ne sommes que les ombres de nous même. Et ses enfants? Parlons-en! Ses enfants sont avec leur papa et leur maman, ils vont dans de grandes écoles. Sa femme, regarde là avec ses airs de guêpe, elle ne semble pas savoir à quel genre de s******d elle est mariée.
Je criais et il écoutait sans sciller.
Quand j'eus fini, il me tourna le dos et marcha vers sa voiture où je le suivis.
Il conduisit en silence. Arrivé chez lui, on passa par derrière comme d'habitude.
Il jeta ses clés sur la table et disparut dans sa chambre d'où il ressortit presque trente minutes après.
-je pense que tout ceci est une très mauvaise idée et que le mieux est que tu restes en prison jusqu'à la fin de ta peine. Peut être qu'être dehors sans pour autant être libre t'embrouille l'esprit et je n'ai pas attendu jusque là pour que tu gaches tout. Je vais chercher Nazir et à mon retour, je te raccompagnerai.
Il sortit sans attendre de réponse.
Comment peut-il croire que je puisse être jalouse de cette femme? Et l'être signifierait que je ressentais encore quelque chose pour cet être vil, abject et abominable qu'est Moustapha Amar.
Je me dirigeais alors vers la chambre et me mis devant le miroir.
Je soulevais mon T-shirt et regardais avec dégoût mon ventre qui tombait. Je tournais sur moi même. J'avais d'affreuses fesses, un ventre, des joues, d'affreuses joues!
-pendant que moi je suis devenue une grosse vache grasse, cette femme elle était la signification humaine de la perfection féminine. Rien chez elle ne déborde. J'ai perdu ma vie à cause de son mari qui a fait d'elle une déesse avec l'argent que je lui ai donné et à cause de qui je suis aujourd'hui une loque.
Mystery revint un peu avant vingt heures et me trouva au salon suivant le journal télévisé.
- salut!
-salut!
Et c'est ce tout ce qu'on s'est dit.
Nazir vint me faire la bise et je le pris sur mes genoux pendant que son oncle rangeait ses courses.
Il vint par la suite nous retrouver au salon:
-viens dîner.
-non ça ira. Je n'ai pas faim.
-OK
Il prit Nazir et partit avec lui.
J'avais mis mes chaussures, attendant qu'il finisse.
-on y va!
Je me levais et il me déposa devant la porte secréte avant d'appeler Ndella, mais ce fut une autre qui vint me chercher cette fois. Ndella n'avait pas encore rejoint son poste apparemment.
-tiens bon...li dialeuh mo eup li dess (le plus dur est déjà passé) me dit-il avant de partir.
Pour la première fois depuis que je suis ici, je me sentais enfermée.
Je me mis à terre et à bout, mes larmes coulèrent.
C'est ainsi que je passais la nuit.
Le matin, je refusais de parler à Ndella ni de manger. Je n'avais envie de rien.
La plus grande erreur qu'on fait quand on est en prison, c'est le mensonge que l'on se fait à soi-même: les choses sont restées telles qu' on les a laissé dehors, rien a évolue, tout nous attends pour reprendre le cours.
Et la déception est tellement grande quand on se met inévitablement face à la réalité.
C'est la clé dans la serrure de la cellule qui me réveilla.
-il y a Mystery qui t'attend dehors. Peut être qu'en le voyant, tu sera de meilleure humeur.
-je ne veux pas sortir.
-il te connait si bien que ça? Il m'a dit la même chose mais je ne te laisse pas le choix.
Elle me tira avec elle et m'entraîna dehors.
Je le trouvais juste à la porte.
-je n'ai pas envie d'être dehors aujourd'hui. N'insiste pas.
Il ne me laissa pas le choix et me traina de force jusqu'à la voiture.
-hier, je suis revenu pour m'excuser de ma réaction et je t'ai vu dans la chambre, devant le miroir.
-je n'étais pas sérieuse. Dis-je la voix sanglotant.
-regarde moi Assia, tu n'es pas une grosse vache grasse. Tu es très belle et je te trouve mille fois mieux comme ça que mince. Cette femme n'est pas plus belle que toi, elle n'est pas ton miroir. Ne te compare pas à elle. Tu vaux mieux et je vais te le prouver.
POINT DE VUE ÉXTERNE
Mystery amena Assia au complexe Aphrodite.
Jamais, elle ne s'était sentie aussi bien qu'après ce long massage et ses multiples bains qu'on lui fit.
Elle eut honte à un moment de la couleur des compresses avec lesquelles on nettoyait sa peau après le gommage.
L'esthéticienne la rassura.
-c'est normal madame. C'est le produit qui fait ça, ça nettoie en profondeur.
Elle oublia, avec les mains de cette fée, le fait même qu'elle dormira ce soir dans une cellule où elle tenait à peine tellement c'était petit.
Ses soins finis, on la maquilla et la coiffa une perruque.
La maquilleuse tourna la chaise sur laquelle elle était assise et elle fit face à son reflet dans le miroir.
Elle se regarda avec insistance avant de jeter un regard étonné à la maquilleuse.
-ce n'est pas moi ça?
La jeune dame sourit de manière amusée.
-ça vous va très bien madame. Vous êtes très belle.
-oh mon Dieu! Le maquillage a ce pouvoir là? Vous en êtes là maintenant? Fit-elle étonnée.
En effet, son maquillage simple lui allait à merveille et cette perruque lui donnait l'allure d'une princesse.
Elle se leva et la propriétaire du complexe vint la voir.
-il ne manque qu'une chose pour que tout soit parfait. Suis moi.
Elle la suivit et elle lui mit plusieurs tenues devant elle et lui demanda de les essayer.
Elle en essayant trois avant de voir, à travers le miroir, sur l'un des présentoirs, une robe noire qu'elle alla chercher.
A sa sortie, elle se regarda dans le miroir un long moment sans pour autant reconnaitre la personne qui était devant elle.
C'était la robe à avoir dans sa garde robe et la dame le lui dit.
Noire, longue et toute simple en soie glacée qui brillait selon le mouvement de celle qui la portait. Elle avait une fente devant qui ouvrait la robe en lui donnant une allure de robe de bal.
Elle était juste parfaite sur Assia.
Elle pensa qu'elle n'était ni moche ni grosse. Elle était juste fatiguée, en colère, enragée,fauchée et surtout privée de liberté.
La robe était parfaite et pour une fois ses bourrelets dans sa tête étaient devenus des courbes,des courbes dignes d'une sénégalaise.
Elle pensa qu'elle était mieux que la gamine mince et mal fagotée qu'elle était il y a quelques années.
La dame lui passa les chaussures.
-elles sont trop longues. Je n'arriverai pas à marcher avec.
Elle lui donna des mules aux talons carrés qu'elle adora.
Un énième coup d'oeil au miroir en tournant puis elle sortit.
Son ami avait fini par perdre patience. Ça avait trop duré.
Il l'avait amené vers seize heures et était parti régler quelques affaires avant de revenir vers vingt heures mais il resta encore plus d'une heure à patienter.
L'attente en valait la peine.
Il ne la reconnut pas au premier regard puis lorsqu'elle marcha vers lui timidement, il reconnut sa démarche hâtive et non assurée et se leva.
Waouuuh pensa t-il au fond de lui.
Il était bluffé.
-tu es magnifique Assia.
Elle baissa timidement le regard sans dire mot.
Mystery lui donna le bras ou elle accrocha le sien
-tu vas vivre une soirée de rêve aujourd'hui.
Il lui ouvrit la porte. Assia se sentit privilégiée aujourd'hui.
Tout était parfait ce soir pour lui faire oublier sa journée d'hier et son manque de confiance en elle à cause du poids qu'elle avait pris.
Pendant ce temps à la prison.....
Ndella suait à grosses gouttes malgré le froid qui soufflait sur Dakar en cette période de fin d'année.
Elle venait d'apprendre que la directrice allait visiter les cellules d'isolement suite à une rumeur.
Dans la prison, il y avait des clans partout et ceci était l'oeuvre des filles qui avaient provoqué Assia et de leur amie, la gardienne Sata.
Elle avait sûrement eu vent des sorties d'Assia et en avait parlé à la directrice.
Comment?
Elle n'avait ozs le temps de s'attarder à ça. Il y avait plus urgent.
Elle tenta de joindre mystery en vain.
Ce dernier venait à peine de sortir de sa voiture qu'il gara dans le parking de ce somptueux restaurant et y avait laissé son téléphone.