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MÂLE = MAL

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Male = Mal raconte la vie d'une femme emprisonnée depuis quatre ans, deux mois et trois semaines exactemment, il lui restait juste quelques miois à purger?, des mois dont elle apprehende pourtant. ZAvec tout ce temps passé deans cettte prison et malgré tout elle n'est toujours pas habitué. Tous les jours que Dieu fait, quand elle se réveille au petit matin entre ces murs, dans cette prison, elle maudit le jour ou elle a rencontré cet homme...Cet male, qui lui a gaché la vie. L'homme qui lui payera chaque seconde passée entre ces quatre murs. Il lui payera la mort de sa mére, décédée dérriere elle d'une crise cardiaque parcequ'elle n'avait pas supporté son delit aux yeux de la famille de son pere. il lui payera le reniement de sa famille qui l'a tiens pour responsable de la mort de sa mère et pour qui elle n'existe plus. Il ne me payera chaque larme qu'elle a versé, depuis le premier jour où on est venu la chercher en son travail, devant tous ses collègues., chaque nuit blanche passer à imaginer la douleur et l'agonie de sa mère. Il lui payera le fait qu'elle n'ait pas pu revoir les beaux yeux de cette dernière et de ne pas lui avoir dit qu'elle l'aimait, de ne pas avoir eu l'occasion de lui demander pardon, elle est la seule à avoir cru à son innocence

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Chapitre 1
______________ASSIA FALL________________ En rang devant les cellules, nous attendions l'appel des gardiennes. Tous les matins, c'est pareil. Après la douche, très tôt le matin vers 6 heures du matin, on se mettait en rang pour l'appel avant de rejoindre nos cellules pour prier et prendre le petit dejeuner. Tout ce rituel fait, je mis un pantalon en lin et un débardeur et m'asseyais, nerveuse comme jamais. Onze heures, la gardienne vint lire la liste de celles qui avaient de la visite. Il y en avait qui n'attendait jamais l'appel car leurs proches les avaient oublié depuis tellement longtemps dans ce lieu qu'elles qualifiaient de puits sans fond à cause de leur lourde peine, comme Salimata condamnée à perpetuité pour avoir tué son mari et sa deuxième femme dans un excès de colère provoquée par la deuxième qui ne cessait de la chercher. Il y avait aussi celles qui recevaient occasionnellement des visites. Celles qui, chaque mardi se préparaient mais qui à la fin de l'appel, retournaient pleurer leur chagrin. Il y avait Mariama, qui ne retrouvait le sourire que les mardis matin parce que ses enfants venaient la voir. Le plus grand amenait ses deux jeunes frères de onze et treize ans ainsi que leur plus jeune sœur qui avait six ans. Celle là avait tout juste deux ans lorsque leur maman avait été condamnée à dix ans de prison. Je sautais du lit. Au delà de voir quelqu'un m'apporter des nouvelles du dehors, c'était la fin du mois et je savais qu'il déposerait beaucoup de choses dont j'avais besoin au guichet, comme à son habitude. Toujours en rang, je rejoignis la cour et le vis assis toujours à la même place. On l'appelera Mystery et un jour, très proche, vous connaitrez son histoire. La conversation va se faire très vite et surtout sans faire attention aux autres visiteurs ni à ce qu'ils se disent. Il me prit la main. -tu vas bien? Tu tiens le coup? C'est bientôt fini, tiens bon. Toujours les mêmes paroles! Et Dieu sait que ses mots à lui ont le don de me faire tenir. -oui je tiens le coup. Dieu est grand. Quoi de neuf dehors? -toujours la même chose. J'avance et prépare le terrain pour quand tu seras dehors. En attendant, j'ai fait des courses pour toi et tu as tout ce dont tu as besoin pour au moins quinze jours (quand il dit quinze jours, c'est deux mois). Et pour ce qui est des périssables, je t'en ai pris pour juste une semaine mais je pense que tu pourras même partager avec tes amis. La gardienne s'occupe bien de toi? -tout va très bien, ne t'inquiète surtout pas. C'est toi qui m'inquiète plutôt. Ça va? -bien sûr. Ça devient de plus en plus difficile de travailler avec cet homme et de faire semblant. Et plus tu passes de temps ici, plus j'ai envie d'en finir avec lui. Assia, tu aurais dû me laisser m'en occuper depuis très longtemps. Avant qu'il ne termine, on siffla. La visite était terminée. Et comme toujours, à cette seule occasion, mes larmes perlèrent. -mon cœur se serre à chaque fois que je fais face à cette image. Et alors, je n'en dors pas, des nuits entières. Assia, il paiera cher ce qu'il t'a fait, crois moi, s'empressa t-il de chuchoter. -suis mon conseil, ne tente rien avant ma sortie. C'est bientôt fini. Le deuxième coup de sifflet me fit me tourner vers les pavillons avant de me retourner et de lui faire au revoir de la main. Je me mis au lit dès que je rejoignis ma cellule. Khady comprenait ces moments. Elle me couvrit d'un drap et commença à me tapoter le dos jusqu'à ce que je m'endorme. A mon reveil, je trouvais beaucoup de sachets posés à côté de moi. -on a amené ceci pour toi. Je pense que c'est Mystery. Chuchota t-elle. Il avait acheté beaucoup de serviettes hygiéniques pour presque toute la chambre, comme il le fait chaque mois. Pour moi, j'avais presque tout. Le petit nécessaire pour le petit dejeuner, des fruits, des bonbons, des biscuits, tout un tas de choses. En plus de cela, il déposait de l'argent à la boutique pour que je puisse faire tout ce dont j'avais besoin dans la prison: appeler au téléphone, me coiffer et acheter toutes ces choses qu'on interdisait de faire entrer mais que l'on vendait à la cantine en l'occurrence, le suculent pain thon dont on raffolait Khady et moi. Une autre journée qui commence, avec la même routine, mais qui me rapproche peu à peu de la sortie, de mon but. ___________FANTA TIDA SANE________________________ J'avance à pas de loup dans la demeure familliale de mon mari, sous les pagnes qui me recouvrent entièrement le visage. Mbinky Tida me guide vers la natte en tirant doucement sur le pagne tissé qui me recouvre la tête et me fit asseoir lorsque je me retrouvais dessus. Sur place, d'autres coutumes, plus ou moins différentes des nôtres m'attendaient. Une femme, de plus ou moins mon âge, tint un vanier entre ses mains et vint vers moi. Elle a du mil dessus et commence à "mesurer" mes mains avec. Quand elle eut fini, elle versa le mil par dessus ma tête avant de m'aider à faire mes ablutions une à une dans une bassine. Durant tout ce temps, je n'avais aperçu aucune ombre qui ressemblait à celle de mon mari. La jeune femme qui mesurait mes mains m'aida à me lever après s'être rendue là où serait désormais ma chambre et m'y mena, accompagnée par d'autres femmes qui échangeaient des mots salaces et vulgaires avec celles qui m'accompagnaient. Le "xaxar" ça s'appelle. Mais bon sang, il y a eu de ses mots qui ont failli faire sortir mon coeur de ma poitrine. En plus, j'ai souffert avant d'entrer dans la chambre de mon mari. On m'a pincé, je ne sais par quel moyen et même frappé au dos. Quelle pratique barbare! Enfin, j'entrai et trouvai mon mari déja assis sur un matelas posé à même le sol de la chambre. Chez les Lébous, comme chez nous Mandingues, on accueille la nouvelle mariée sur un matelas posé à même le sol jusqu'à une semaine après le mariage. Ceci a pour but de rappeler à la femme là où elle fut accueillie les jours de disettes. Ce que l'on ne souhaite pas. Je rejoignis mon mari sur le lit et la jeune femme nous couvrit avec mon pagne tissé avant d'amener la calebasse de lakh. Elle s'empressa de me tenir les mains afin que Wassour mange avant moi car on dit que si la femme mange en premier la bouillie de mil, c'est elle qui aura la parole dans son foyer. De même que pour la femme qui s'assoit en premier sur le lit conjugal le soir de son mariage. Lorsque Wassour avala sa première bouchée, elle me lacha enfin et je pus prendre la mienne. Tout le céremonial finit, tout le monde sortit et me laissa avec mon mari. -bienvenue à toi dans ta nouvelle maison, ta nouvelle famille ma Fanta adorée. J'espère que tu y trouveras le havre de paix que tu as tant cherché durant toutes ces années. J'espère être à la hauteur de tes attentes. Promets moi de m'aimer comme je t'aime, de me respecter et d'être cette femme que tu as toujours été jusque là. Je te prie de composer avec ma famille et surtout avec ma mère et de la considérer comme la tienne. Je prie pour nous enfin qu'Allah nous donne une progéniture pieuse. Je fis oui de la tête. Les discours n'ont jamais été mon fort mais je decidai quand même de lui dire la seule chose que je ne suis pas sûre de pouvoir pardonner. -Wassour, tu me connais, je n'ai pas de problèmes. Tout ce que je te demande c'est de toujours être sincère avec moi. Ne me mens jamais et ne me cache jamais rien. Je te pardonnerai tout ce que tu m'avoueras par toi même. -je ne te mentirai jamais. C'est promis. Il déposa un b****r sur mon front au même moment où on tapa à la porte. -Wass, on t'a déjà dit que ce soir, tu ne dors pas dans cette chambre. Tu veux gacher notre cérémonie de demain et on ne te laissera pas faire. Lui dit Aby, ma ndieuké, celle la même qui m'avait accueilli. -Aby, je n'ai pas l'intention de dormir ailleurs qu'ici et avec elle! Alors s'il te plait, ne complique pas les choses. Rien de ce que tu dis ne te regarde. -elle a raison Wassour Seck, sors d'ici s'il te plait et fais les choses comme il se doit. Fit ma belle mère accompagnée de Adama, ma sœur et suivante. Wassour se leva et sortit, visiblement trés énervé. Le pauvre. Demain, il y a une cérémonie ici pour me présenter à la famille, au quartier bien que je n'habite pas loin et si jamais Wassour et moi dormions ensemble, il serait capable de me faire sienne et ce qui est sûr est que demain je ne pourrai pas alors participer à la fête qui est organisée pour moi. -ma chérie ne t'inquiète surtout pas. Ce sera juste pour ce soir. Allez dors bien. Fit Aby qui sortit derrière Wassour en le chariant. Je me levais et me débarassais de tous mes habits et des pagnes avant de prendre une douche exprès et de plonger dans le lit. Ma sœur dormait déja à ma sortie. * * * J'enlevais enfin mes chaussures complètement lessivée. Je n'avais qu'une envie: prendre une bonne douche et dormir. Je me débarassai de la sixième ou septième tenue que j'avais porté de la journée, la pliai avant de la ranger dans l'armoire. A l'aide d'un disque de coton imbibé d'huile démaquillante, j'enlevai tout le maquillage que j'avais sur le visage et le cou avant de me diriger vers la salle de bain. A ma sortie, Wassour était assis sur le lit, pensif. -qu'y a t-il mon cœur? -rien du tout mon amour, répondit-il en se levant et en se dirigeant vers moi. Il encercla ma taille de ses grands bras et colla un b****r sur mes lèvres. -attends moi, je vais prendre une douche moi aussi, j'ai la peau qui colle. Il se débarassa du pantalon de son Kiba qu'il plia et rangea avec son boubou dans son armoire avant d'aller prendre sa douche. Wassour attendra t-il demain? M'aménera t-il ailleurs qu'ici? Je ne sais pas. J'attendais sa sortie pour être fixée. En attendant, j'enlevais le drap sur le lit et y laissais le drap blanc qu'on y avait étalé ce matin avant de mettre une robe de chambre et d'aller me mettre au lit. Wassour me prit dans ses bras plus tard lorsqu'il sortit de la salle de bain vétu seulement d'un boxer. On discutait de tout et de rien. Il me caressait et nos lèvres finirent par se rencontrer. On s'embrassait passionnément avant qu'il ne me débarrasse de ma robe de chambre. Sa main se promena sur mes seins où il passa quelques secondes plus tard ses lévres puis sa langue. Je fermais les yeux et déglutissais. Sa main descendit jusque sur mon bas ventre et il se baissa pour enlever ma petite culotte avant de se lever et de se defaire de son boxeur. Ma gorge devint séche sur le tas. Penché sur moi de tout son corps, il me regarda profondément mais surtout avec pitié puis il essaya de me pénétrer et automatiquement, je me contractai du mieux que je pouvais. Cette action se répéta au moins six fois et malgré tout le courage que je voulais montrer, malgré la patience de mon mari, malgré le lubrifiant qu'il ne cessait d'utiliser, il n'arrivait même pas à entrer en moi. Las, il se mit debout et mes larmes tombèrent. J'étais fatiguée et surtout j'avais profondément honte. -regarde moi Fanta, s'il te plait. Je m'essuyais les larmes du revers de la main et le regardais. -ce n'est pas de ta faute. Mais Fanta...je ne peux pas laisser ta tante faire ce qu'elle m'a dit tout à l'heure. Je sursautai. Je savais ce que Mbinky Ado devait lui avoir dit et c'était la raison pour laquelle j'appréhendais tellement ce moment. -ça se passe comme ça et ça ne fera pas mal. Rassure toi. Vas l'appeler. Mentis-je tout en sachant que ça fera mal, terriblement mal. Comment cela ne ferait-il pas mal? Il remit son boxeur avant d'éteindre la lampe de chevet posée à même le plancher à côté du matelas et m'attira vers lui. -on va dormir et demain on ira quelque part où on prendra notre temps. Je sortais doucement de ses bras avant de rallumer la lampe. -que ça soit aujourd'hui ou demain, on le fera. Je veux être tienne ici dans ta maison et maintenant. Je me levais, mis le manteau de ma robe de chambre et allais appeler Mbinky Ado. Lorsqu'elle vint, elle demanda à Wassour qui s'était revétu de son Djilaba, de l'attendre devant la porte. Pour la première fois depuis que je la connais, je voyais les yeux de Ado être remplis de compassion et de pitié. Elle ouvrit sa pochette et y sortit une lame avant de me demander d'écarter les jambes. Je fermais les yeux et revivais la même douleur que cette aube où elle m'avait excisé. Mes larmes coulèrent et là je ne pus m'empécher d'hoqueter, de douleur et de peine surtout. Lorsque j'avais été excisè, l'entrée de mon appareil génital avait été obstruée pour empécher toute pénétration masculine. On y avait juste laissé une petite sortie pour les menstrues et l'urine mais encore. Et c'est cela que ma tante incisait pour frayer un passage à mon mari. Pour la première fois de ma vie, j'arrivais à en vouloir profondément à ma mère. Pour la première fois de ma vie, je la regrettais parce que si elle m'avait amené avec elle, je n'aurai jamais vécu cela. Et jamais, ma fille ne vivra ces souffrances, ces barbaries, cette douleur incommensurable. -massa néné touti. Djiguéne dafay am diom. Boul wane mouk say rokhogne sa borom keur. J'essuyai rageusement mes larmes en la regardant sortir. J'avais plus mal à l'âme qu'au corps. J'imaginais mal comment mon mari pourrait me pénétrer sous cette plaie béante qui faisait atrocement mal. Wassour entra automatiquement après elle. Je lui demandais de ne pas allumer la lampe. Je ne voulais en aucune manière qu'il me voit comme ça. _______________________WASSOUR SECK____________________________ Je faisais les cent pas devant ma chambre attendant que la tante de Fanta sorte. J'avais mal. J'aurais aimé qu'elle ne passe pas par là. En fait, je n'y comprends rien. Juste avant de rejoindre ma chambre après avoir raccompagné les derniers invités, sa tante m'avait pris à part et m'avait dit qu'il fallait l'inciser pour que je puisse la prendre. -je ne pense pas que cela soit nécessaire. Je sais qu'elle a été excisée et je saurai comment faire. Mais je ne pense pas qu'on en arrivera la. Lui avais-je repondu. -Seck, c'est moi même qui lui ai fait. A cette phrase, mon cœur se serra encore plus car dès qu'il s'est agit de mariage entre nous, Fanta avait commencé à angoisser car elle a très mal vécu cette expérience, entourée de visages qu'elle connaissait à peine alors qu'elle venait à peine d'être "abandonnée" par sa mère. -si je vous dis qu'on doit faire ça c'est qu'on doit le faire. -je le ferai moi même ou mieux je l'amenerai à l'hôpital. fis-je pour fuir la conversation et convaincu qu'on aura pas besoin d'en arriver là. Mais elle avait raison, j'avais beau essayé, il était impossible même à mon auriculaire d'y pénétrer. C'est vraiment ignoble comme pratique. J'étais plongé dans une profonde reflexion, cherchant comment ça se passait dedans, essayant de deviner ce que pouvait ressentir ma femme en ce moment, lorsque la porte s'ouvrit sur sa marraine. -elle est à toi, fit-elle avant de disparaitre au fond du couloir. J'entrais et elle me demanda de ne pas allumer la lampe. Je montais sur le lit et remarquais qu'elle avait les jambes écartées. A un moment donné je voulais juste que l'on dorme jusqu'à demain. Mais si on ne le fait pas, cette douleur sera multipliée par deux demain car elle devra peut être de nouveau être incisée. C'est sous cette plaie béante que je tentais petit à petit de la remplir sans pour autant être vraiment degouté. Je la sentis se crisper. Elle hochetait à chacune de mes tentatives. J'entrepris alors de me retirer mais de ses mains, elle m'obligea à rester. -s'il te plait, ne fais pas ça Fanta. On trouvera un autre moyen. Mais pas ça. J'avais l'impression à vrai dire de la v****r, de la forcer. -c'est déja fait et je n'ai pas mal, je te promets Wassour. -alors pourquoi tu pleures? Fanta tu as mal et je ne sais pas ce qu'elle t'a fait. Je veux voir. Elle bloqua ma main quand j'essayais d'allumer la lampe de chevet. -pour l'amour du ciel Wassour prends moi. Elle me suppliait presque. Avec un effort tittanesque, je lui donnais un coup timide pour me frayer un passage. Elle soupira et je sentis le drap s'étirer sous mes mains. Rien de ce qui se passait ne me plaisait. Je commençais à être vraiment dégoûté. Lorsque je sortis d'elle pour entrer à nouveau, elle poussa un cri strident avant que je ne la sente plus. Je me précipitais pour allumer la lampe et découvrais avec effroi qu'elle avait perdu connaissance et le drap était maculé de sang. -putaiiiiinnnnnn!!!! Qu'est ce qui vient de se passer? fulminais-je. Je tapotais sa joue -Fanta? Fanta? Mon coeur? Elle ne réagissait pas. J'entendis taper à la porte. Le membre maculé de sang, je me précipitais à mettre mon boxer et ne pus dire comment j'ai fait pour mettre un pantalon et un T-shirt. J'ouvris rapidement la porte et vis ma mère ainsi que la marraine de Fanta devant la porte. -Wassour lou khew? Lou diot Fanta? Demanda ma mère. Je les laissai passer avant de me mettre derrière elle. J'avais pris soin avant d'ouvrir la porte de la couvrir pour qu'elle ne la voit comme elle était. Je pense que jamais cette image ne me quittera de la vie. Je me demandai même si je pourrai la retoucher un jour. -laisse nous Wassour, on va s'occuper d'elle. Elle revient à elle me dit ma mère qui lui caressait la tête. -non, je l'amène à l'hopital maman. Laissez moi passer. -non Wassour, je m'y connais. Nul besoin de l'amener à l'hopital. Disons que...que c'est normal. Je me tournai et lançai un regard dépité à sa marraine avant de demander à ma mère de lui chercher une robe. Chose faite. Elle m'aida à le lui mettre pendant qu'elle pleurait de chaudes larmes, yeux fermés. Je faisais un grand effort et la portais dans mes bras avant de l'amener à ma voiture. Ma mère ainsi que sa marraine et elle étaient derrière. Je me garais quelques minutes plutard devant la clinique RASSOUL et demandais au gardien d'amener une chaise roulante. Admise aux urgences, elle fut prise en charge automatiquement mais elle n'avait pas arrêté de pleurer. Elle était très agitée. Je tentais du mieux que je pouvais de la rassurer. En vain. -c'est votre épouse? Questionna la gynéco qui nous reçut. -oui! -qu'est ce qui s'est passé? -euh...on vient de se marier...elle a été excisée et... Baffouillais-je sans trop être cohérent. -bien, laissez moi avec elle. Je sortis suivi de sa tante et de ma mère. Quelques minutes plutard, la gynéco m'appela. Fanta s'était calmée. -fort heureusement Mr Seck, l'hémorragie n'était pas importante donc on a pu l'arrêter mais votre femme semble traumatisée. Il ne fallait pas l'inciser comme ça. Il fallait penser à l'amener au moins chez un professionnel de la santé. Je ne savais pas quoi dire. J'acquieçais tout simplement, ma main dans celle de ma femme toujours couchée sur la table de consultation de la gynéco. -maintenant, poursuit-elle, c'est un peu délicat. Votre femme a été excisée et incisée pour sa nuit de noce. Vous l'avez prise sous une plaie. Donc vous imaginez aisément la douleur que cela a été pour elle. Si vous voulez, vous pouvez repasser par là pour vous y habituer mais je vous conseille de laisser la plaie guérir et cicatriser avant de recommencer. Mais avant, elle reviendra pour que je la suive. Si bien sûr vous êtes d'accord. -bien sûr Madame. -vous pouvez la ramener. Je lui ai prescrit des médicaments. Madame Seck, courage! Je me tournais vers elle -tu vas bien? Ça te fait encore mal? Excuse moi s'il te plait. -ce n'est pas de ta faute, rassure toi. Dit-elle la voix enrouée. Je l'aidais à se lever et à se mettre dans la chaise roulante. Heureusement que ma mère avait pensé à amener des habits de rechange parce que la robe qu'elle avait était ensanglantée. Nous sortîmes suivis de la gynéco. __________CHEIKH AHMADOU BAMBA IBRA FALL DIENG______ Il y a des nuits où la garde devient un véritable supplice. J'ai enchainé deux accouchements très difficiles où à un certain moment j'ai failli rendre les armes tellement je ne savais plus à quel Saint me vouer. Mais Dieu aidant, tout s'est à peu près bien passé. Je suis claqué, il est bientôt deux heures du matin et les cinq heures qui restent de ma garde semblent être tellement loin. Et pourtant, on est deux à être de garde actuellement à la clinique mais comme Yacine est quelques fois paresseuse, elle fuit les accouchements et ne fait que les visites d'urgence. Je profite d'un petit repit pour aller m'affaler dans la salle de repos mais à peine la tête posée sur le lit que mon bippeur sonne. Urgence salle d'accouchement! Encore! Eh bien, je pense que cette nuit sera un marathon pour moi. Je marche à pas de géant vers la salle d'accouchement en faisant attention à ne pas marcher sur les tâches de sang devant le bureau de Yacine que la ménagére nettoyait. Eh bien, ça commence bien. Une fausse couche? Mais juste avant d'entrer dans la salle d'accouchement, mon attention fut attirée par un groupe de personnes dont Yacine, juste dans le hall. Je ne pouvais plus avancer ni faire aucun autre geste. J'étais comme hypnotisé, captivé par une sorte de vision. ELLE! J'avais l'impression de rêver. C'était encore mon cerveau qui me jouait des tours, cherchant coûte que coûte à retrouver cette fille sur chaque visage. J'avançais de quelques pas pour m'assurer que ce n'était pas elle. Je ne voulais pas être déçu. C'était ELLE. Elle que j'avais tant cherché et que je désespérais de retrouver. Mon Dieu. Je m'avançais encore un peu pour mieux la voir. Je reconnaîtrais son visage parmi mille. Je reconnaitrais l'expression de son visage, même imbibé de larmes parmi mille autres. Mon Dieu. Qu'est ce qu'elle avait? Et voilà, qu'elle vienne à moi. Dieu a fait que je la retrouve dans ma propre clinique. -Docteur, vous allez bien? Fit l'aide soignante qui était venue me chercher. J'étais perdu, parti. Je ne savais plus où j'étais. -oui oui...ça va. Je ne pus décoller mon regard d'elle jusqu'à ce qu'elle parte, assise sur une chaise roulante poussée par un homme et accompagnée de deux autres femmes. -Docteur, il y a une patiente en travail dans la salle. On n'attend que vous. Vous êtes sûr que ça va? -oui bien sûr, dis-je en la suivant mais en me retournant sans cesse. J'entrais dans la salle d'accouchement pas du tout concentré alors. La patiente qui souffrait sur la table me fit réagir. Très vite, je la pris en charge. Heureusement le travail ne dura pas et il n' yeut aucune complication, elle accoucha presque quarante cinq minutes plutard. Je pouvais enfin aller voir Yacine pour me renseigner. Je courais vite jusqu'à son bureau et la trouvais somnolant sur sa table de consultation. -léve-toi paresseuse! -quoooiiii? -dis moi, je t'ai vu avec une patiente tout à l'heure, sur une chaise, accompagnée d'un homme et de deux autres femmes? C'est qui? -tu la connais? -son visage m'est familier. Elle avait quoi? Je peux voir son dossier? -tu sais que c'est confidentiel? -me la fais pas à moi stp. Allez donne. -oui chef, fit-elle en me tendant son dossier. En fait, c'était sa nuit de noce. Elle a été excisée et on l'a incisé. Elle a tellement souffert qu'elle en a perdu connaissance pendant l'acte. C'était comme une baffe de géant que je venais de recevoir. Mariée? Nuit de noce? Non elle peut pas être mariée. Pas maintenant que je la retrouve. Pourquoi il aura fallu que je la retrouve exactement le jour de son mariage? -ça va? Fit Yacine. -oui oui...elle s'appelle Fanta Tida Sané? Enfin je pouvais mettre un nom sur ce visage qui me hante depuis tellement longtemps. -Mme Seck oui. J'avais vraiment pitié d'elle vraiment. Elle était traumatisée. Heureusement que son mari a été compréhensif. Je deposais le dossier sur le bureau avant de me lever. -je te laisse te reposer. Merci -hey superman ça va? -oui cool. Je vais me chercher un café. Je sortis et rejoignis ma voiture. Il fallait que je sorte. La clinique était devenue subitement étouffante pour moi. Conduire et écouter des xassidas m'aidera à me calmer. Il fallait que je me calme. Purée... Je montais dans ma voiture, plus découragé que jamais. Elle était mariée! La femme qui m'empêchait de dormir, à qui je pensais jour et nuit, à chaque moment de mes journées depuis que je l'avais aperçue et que je cherchais depuis tant de temps était maintenant mariée, juste au moment où je la retrouvais. Elle était là ce soir devant moi. Mais elle est mariée. Je demarrai ma voiture. Mon coeur se serra en me rappelant les mots de Yacine: elle avait été excisée...son mari...compréhensif... Je pris mon téléphone et appelai mon frère. A la quatrième sonnerie, il décrocha. -tu as vu l'heure à la quelle tu m'appelles Cheikh? -Saliou, je l'ai retrouvée! -tu as retrouvé qui? Non mais tu délires ou quoi? Je comprends rien à ce que tu dis. -elle s'appelle Fanta. La fille que je recherchais. -ah oui!? Fit-il sans trop comprendre, il semblerait -oui...la fille dont je parle sans cesse, que je recherche depuis ce temps était là à la clinique tout à l'heure. Mais elle est mariée man. Que vais-je faire?

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