Je suis Omwana

4467 Words
IV La maison dans laquelle vivait Omwana était immense, et le terrain autour encore plus. Il y avait planté un peu partout sur le terrain, divers type d’arbres fruitiers, et deux bungalows construits dans la cour arrière. Sur le côté droit de la maison à environ deux mètres du mur de séparation d’avec son voisin immédiat il y avait deux dépendances. Des appartements d’une chambre, complètement indépendants de la maison. Alene comprenait mieux pourquoi il s’y sentait seul, un domaine aussi immense, ça vous donnait forcément le cafard de vivre là tout seul. Omwana l’entraina dans la maison et lui fit visiter un peu, puis ils vinrent s’installer dans le salon. Il lui proposa de dîner d’abord et ils discuteraient ensuite. Après le repas, qui se déroula dans une ambiance bon enfant, elle l’aida à faire la vaisselle, c’était la première fois qu’il la faisait tous les deux. C’était assez inhabituel pour Alene de voir un homme accoutumé à prendre soin de sa maison tout seul, sa mère avait sans doute veillé à ce qu’il ne soit pas perdu, si jamais il devait vivre tout seul un jour. Ils allèrent ensuite s’installer devant la télévision, Omwana allait l’allumer quand Alene lui prit la commande des mains :   -          On était supposés discuter, dit-elle -          Je sais, mais j’ai vraiment peur que… -          Alors quoi on va juste regarder la télé et tu vas me ramener chez moi ? Ce n’était pas la peine de venir jusqu’ici, on aurait pu faire ça chez moi -          Tu n’es pas contente d’être venu voir où je vis ? Dit-il inquiet -          Si bien sûr, mais tu disais être plus à l’aise ici pour te confier et… -          En réalité, je me disais que demain c’est dimanche et que peut-être tu pourrais passer la nuit avec moi   Alene lança un regard noir à l’homme. Il faisait souvent des trucs de ce genre, à force d’avoir peur de ses réactions, il la mettait souvent sur le fait accompli et cette fois ce n’était pas très agréable :   -          Pourquoi tu fais souvent ça ? -          Quoi ? -          Me prendre en traitre, tu m’emmènes ici et tu ne me dis pas que je dois passer la nuit avec toi ici, -          Mais où est le problème ? fit l’homme étonné par la réaction de sa jeune compagne -          Ah tu ne le vois pas ? Je n’ai pas de sous-vêtements de rechange, ni de vêtements non plus, ni brosse à dent ni rien, et là tu le vois le problème maintenant ? Elle parlait sans crier mais son ton était dur   L’homme s’en voulait, il s’approcha d’elle et voulu la prendre dans ses bras mais elle le repoussa. Et fixait maintenant le vide devant elle. Omwana comprit l’effet que cela devait lui faire à elle chaque fois qu’il s’isolait dans sa tête, ce n’était pas plaisant. En la voyant comme ça, il avait le sentiment qu’elle le rejetait. Il l’attira par le bras et l’obligea à s’assoir sur ses genoux, cela lui prit tout de même un petit moment car la belle était plutôt remontée contre lui. Finalement elle se laissa faire :   -          Arrête de faire cette tête, ça me met mal à l’aise, je te promets que je vais… enfin à l’avenir je te préviendrais… Alene, s’il te plait   Il l’attira contre lui et lui fit pose la tête dans le creux de son épaule :   -          Chérie je t’en prie, sois pas fâchée (elle ne répondit rien), je vais… te trouver quelque chose à te mettre cette nuit, je… enfin tu peux mettre une chemise à moi ou un T-shirt… et… -          Tu vois… tu n’avais même pas prévu que j’aurais besoin de tout ça, fit-elle en soupirant -          Je m’excuse, cette fois je n’ai vraiment pas été à la hauteur hein ?   Alene se redressa en souriant :   -          Voilà que tu te moques de moi, fit-il en lui souriant à son tour, ce n’est pas très gentil   Elle passa ses bras autour de son cou et l’embrassa sans lui répondre, il aimait ça aussi chez elle. Elle faisait la paix sans en avoir l’air. Elle venait contre lui et posait ses lèvres sur les siennes et tout était oublié. Il en avait parlé avec sa mère et elle lui avait demandé pourquoi il hésitait encore à sauter le pas, lui demander de venir vivre avec lui. Et il ne savait pas quoi répondre. Sa plus grande peur s’était de la perdre mais en même temps, il craignait de s’engager. Sa mère lui avait affirmé qu’il avait été contaminé par ce sentiment à force de vivre parmi les humains… la peur. Elle disait que les humains avaient peur de tout et cela les empêchait souvent t’atteindre leur potentiel, ou simplement d’oser essayer. Il devait se débarrasser de toute cette peur :   -          Alene, (la jeune femme le regarda) il faut que je te parle   Elle se redressa mais resta assise sur ses genoux :   -          Lorsque mes parents se sont mariés, ils étaient encore jeunes, ils avaient obtenu la bénédiction des parents de mon père mais, la mère de ma mère, elle était très en colère. Elle avait toujours voulu que ma mère épouse un homme riche, et mon père venait à peine de terminer ses études et ne travaillait pas encore, et puis il a fini par faire des petits boulots pour prendre soin de ma mère. Mais au bout de presque dix ans de vie ensemble, ils n’avaient toujours pas d’enfants, ils avaient déjà fait le tour des hôpitaux, des médecins et des églises du coin et d’ailleurs. Un jour, ma mère est allé se faire initier à une religion traditionnelle, c’est là qu’elle a fait la connaissance d’une ondine couronnée -          Une quoi ? -          Une sirène, précisa-t-il -          Ah ok ! je vois, -          Et cette créature vois-tu, c’est elle ma mère   Après avoir dit ça, il fixa la jeune femme un moment, elle semblait réfléchir sans arriver véritablement à comprendre ce qu’il lui disait. Si cette sirène était sa mère, alors comment était-il venu sur terre ? Mille et une questions se bousculaient dans sa tête, aussi étranges les unes que les autres :   -          Je ne comprends pas, comment a-t-elle fait pour te donner à ta mère dans ce cas ? Questionna la jeune femme -          Hé bien je me suis incarné dans son ventre à l’aide des pouvoirs de ma mère, expliqua l’homme en continuant de fixer la jeune femme et comme pour prévenir une réaction assez brutale de sa part, il lui attrapa les deux mains -          Je vois et c’est pour ça que tu répètes tout le temps que ta mission ici c’était tes parents et que…   Alene le fixait maintenant encore plus en colère que tout à l’heure, son regard sur le jeune homme était de nouveau noir. Il savait qu’elle venait de comprendre, et s’attendait à ce qu’elle se mette en colère :   -          Si tu devais retourner là-bas Omwana comment le ferais-tu ? dit-elle d’abord sur un ton mesuré (l’homme resta silencieux), elle tenta de lui reprendre ses mains, mais il la tenait fermement, face à cela elle se mit à crier en pleurant, comment ? Dis le moi Omwana comment tu t’y prendrais, pourquoi tu ne dis rien… elle s’était mise à hurler   L’homme l’attira et la tenait maintenant serré contre lui. Elle pleurait maintenant blottie dans ses bras, elle tentait de se défaire de son emprise mais l’homme était bien plus fort qu’elle :   -          Chérie, reste là, écoute je suis désolé de ne pas te l’avoir expliqué plus tôt, je te demande pardon, mais ne bouge pas de là, murmura-t-il -          Laisse-moi m’en aller d’ici Omwana, cria-t-elle, je veux rentrer chez moi, hurlait-elle maintenant en continuant de pleurer et de se débattre, je veux rentrer chez moi, puisque tu ne veux pas de moi laisses-moi m’en aller, elle disait ça sans laisser à l’homme le temps de se justifier -          Et moi je te dis que tu n’iras nulle part à cette heure, Alene, s’il te plait calmes toi, j’ai besoin de t’expliquer… chérie arrête…, suppliait-il maintenant   Alene ne voulait rien entendre, et à chaque fois qu’elle arrivait à libérer un de ses bras, elle s’en servait soit pour le frapper violemment, soit pour le repousser et essayer de se défaire de son emprise. Elle venait de comprendre que, ce que le jeune homme appelait retourner vivre auprès des siens, n’était rien d’autre que le passage de la vie à la mort. Il devait mourir ici pour pouvoir retourner d’où il venait. Et dire que tout ce temps, elle avait pensé, qu’il s’en irait simplement vivre dans un autre pays. Elle se disait maintenant, qu’elle n’était pas une raison suffisante à  ses yeux pour qu’il choisisse de vivre, et cela la blessait au plus profond d’elle-même. Parce que cet homme elle l’aimait, et aurait tout quitté pour lui. L’homme la tenait toujours fermement, serré contre lui, mais les larmes qu’elle rependait sur lui, lui brisaient le cœur. Il ne s’était pas rendu compte à quel point elle tenait à lui. Epuisée d’avoir lutté en vain pour se sortir de cet étau Alene fini par se calmer, elle ne bougeait plus, mais pleurait encore à voix basse. L’homme la tenait toujours serrée contre lui, et lui caressait maintenant les cheveux avec douceur. Il se rendait compte que ce n’était pas tant ce qu’il était qui perturbait la jeune femme, et cela le mettait encore plus mal à l’aise. Il avait tellement eut peur qu’elle le rejette à cause de ce qu’il était, qu’il n’avait pas pensé une seule seconde qu’elle pourrait se sentir blessée par le faite qu’il n’arrive pas à choisir entre vivre avec elle, ou mourir. Il la tenait toujours dans ses bras, et elle continuait de rester sans réaction. Ses longs cheveux qu’elle avait décidé de laisser aller au gré du vent lui rappelaient ceux de sa mère. Lui aussi sentait la tristesse monter en lui, si elle avait été face à un dilemme pareil, il savait qu’il se serait certainement trouvé dans le même état. Incapable de comprendre qu’il comptait si peu aux yeux de celle qu’il chérissait le plus au monde, qu’après tout ce temps, elle hésitait encore entre vivre avec lui, et mourir. Il murmurait maintenant dans le creux de son oreille, en espérant que même si elle ne répondait pas, qu’au moins elle l’écoute :   -          Chérie… je suis désolé… mais les choses ne se passent pas… comment te dire… j’ai besoin de savoir que tu veux que je reste. Jusqu’à maintenant, je n’arrivais même pas à envisager que mon départ puisse t’affecter autant, je te demande pardon, mais ce que je ressens pour toi… c’est si… demande moi de rester, et je vivrais à tes côtés tout ce qui me reste à vivre ici, mais j’ai… j’ai besoin que tu me demande de rester Alene…   Il sentit Alene bouger, il relâcha son étreinte et l’obligea à le regarder. Elle passa ses bras autour de son cou et posa sa tête dans le creux de son cou sans rien dire :   -          Chérie, je t’en prie… dis quelque chose… -          Tu veux bien rester avec moi ? murmura-t-elle, je ne veux pas que tu t’en ailles, Omwana, je ferais tout ce que tu voudras…   Il sentit à nouveau des larmes lui couler des yeux :   -          Je suis là, avec toi et je n’irais nulle part, fit-il en la serrant à nouveau contre son cœur -          Je ne te crois pas, fit-elle en pleurant encore, tu voulais mourir… et me laisser ici toute seule et… -          Alene non, tout va bien, coupa-t-il alors que la jeune femme recommençait de répandre sur sa chemise un torrent de larmes, je suis ici avec toi, et je ne m’en irais pas, je te le promets   Ils restèrent assis là un long moment, elle pleurant, et lui tentant de la rassurer, au final c’est la fatigue qui vint à bout de sa tristesse. Elle s’endormit dans ses bras. Omwana se leva avec elle dans les bras et alla la coucher dans son lit. Il lui retira ses vêtements et lui passa un de ses propres T-shirt. Il la sentait  si épuisée que tout ce remue-ménage ne la réveilla pas, quand à lui, il alla prendre une douche et se changea aussi, puis il vint prendre place à côté d’elle dans le lit. C’est là qu’il se rendit compte qu’elle s’était réveiller, et s’était remise à pleurer tout doucement :   -          Tu ne vas pas me faire ça Alene, dit-il tristement, tu ne vas pas pleurer à t’en rendre malade, il déposa un b****r sur son front en disant ça   Il l’attira contre lui et lui fit poser la tête sur son torse :   -          Tu sais que j’en ai rêvé longtemps de cet instant, lui murmura-t-il -          Lequel ? fit-elle en reniflant sans cesser de pleurer -          M’endormir avec toi dans mes bras, précisa-t-il, et tu vois je suis triste, parce que je n’avais pas envisagé que tu puisses être en train de pleurer -          Alors, tu ne m’as pas fait venir ici juste pour pouvoir coucher avec moi ? dit-elle après s’être passé la main sur les yeux un léger sourire au coin des lèvres -          Tu te moques encore de moi chérie, ce n’est pas très gentil, dit-il en l’obligeant à le regarder, tu vas mieux ? S’enquit l’homme en essuyant les larmes qui avaient coulées sur ses joues -          Un peu, fit-elle -          Juste un peu ? Dis-moi ce que tu voudrais que je fasse pour que ça aille beaucoup mieux, et je le ferais, dit Omwana l’air grave, je te donnerais tout ce que tu veux, pourvu que tu te sentes mieux, rien ne sera ni trop beau ni trop couteux pourvu que ton beau sourire revienne Alene, je te donnerais tout ce que tu voudras, c’est une promesse que je te fais   Alene fixa l’homme dans les yeux, elle savait qu’elle aurait pu lui demander n’importe quoi, à cet instant il lui aurait décroché la lune si c’était possible. Mais tout ce qu’elle voulait c’était lui, alors sa réponse mit l’homme un tantinet mal à l’aise :   -          Je veux que tu me fasses l’amour Omwana, dit-elle simplement -          Chérie… je ne sais pas… c’est la seule chose que…   Elle ne lui laissa pas l’opportunité de terminer sa phrase, elle l’embrassait maintenant en lui caressant le torse, l’homme répondait à ses baisers en la tenant fermement contre lui. Puis instinctivement comme si on lui dictait quoi faire, il relâcha un peu sa prise et passa ses mains sous le T-shirt qu’elle portait, et lui caressait tour à tour le dos, le ventre, les seins. Il expérimentait désormais des sensations qui lui étaient jusque-là totalement étrangères. Alene passa ses mains dans le bas qu’il portait et en sortit son membre, d’abord surprit par le geste de la jeune femme, il tenta de l’en empêcher, mais dans ce corps à corps-là, c’est elle qui était la plus forte. Elle s’allongea sur lui et s’assit sur son membre, ce qui tira des gémissements à l’homme. Elle savait qu’elle ne devait pas se presser, c’était sa première fois à lui, alors elle se devait de le ménager. Ses mouvements de vas et viens étaient donc lents et mesurés. Elle sentait l’homme perdu au milieu de toutes ces sensations nouvelles. Elle continuait de l’embrasser et de lui parler doucement pour le rassurer, et ses gestes à lui se firent plus confiants. Enfin il ouvrit les yeux et avait maintenant le regard posé sur elle. Elle bougeait lentement au-dessus de lui, en le regardant, tentant de savoir s’il y prenait autant de plaisir qu’elle, mais l’homme la fixait incapable de traduire avec des mots ce qu’il ressentait. Jusqu’à ce qu’il sente ses muscles se contracter et tout son corps secoués comme par un spasme. Comme mut par un réflexe de survie il agrippa la jeune femme et la tint serré contre lui un long moment. Elle avait compris ce qui se passait et recommença à lui murmurer des paroles de réconfort :   -          Hey mon chéri, ce n’est rien, laisses-toi aller   L’homme se tenait toujours à elle, comme effrayé par les réactions de son corps à cet accouplement :   -          Je suis désolé chérie je… -          T’en fais pas, ça va, tu sais les réactions que tu as eu sont tout à fait normales, dit-elle en souriant -          C’est vrai ? Fit-il -          Oui, je te promets, -          Je ne t’ai pas fait mal au moins ? -          Non pas du tout, tu m’as serré plus fort dans le salon quand tu m’as empêché de m’en aller, le rassura-t-elle -          Et dans le salon je t’ai fait mal ? S’inquiéta l’homme -          Un peu, mais je ne t’en veux pas, tu sais je peux être un peu têtue quelques fois -          Peut-être, mais je suis tout de même désolé, dit-il en lui caressant les cheveux -          Alors dis-moi, comment tu as trouvé ? Demanda Alene curieuse -          Comment j’ai trouvé quoi ?... Ah… excuses-moi, tu parles de ce qui vient de se passer, je dois t’avouer que je ne sais pas bien quoi te dire, à certains moments j’avais le sentiment de goûter à des plaisirs incroyables, et puis à d’autres j’ai cru mourir, comme si l’on tentait de me prendre mon âme   Alene sourit, alors c’est ça que les garçons ressentaient :   -          Tu te moque encore de moi ? -          Non, je me disais juste que je savais enfin ce que ressentaient les garçons   Omwana sourit :   -          Heureux de t’avoir édifié, dit-il en continuant de lui caresser les cheveux, -          Tu ne me demande pas si moi j’ai aimé ? Interrogea Alene -          Je ne me fais pas tellement d’illusion sur mes performances tu sais, dit l’homme en l’embrassant sur le front -          Hé bien tu as tort, c’était très bien, on ne croirait pas que c’était ta première fois, affirma Alene -          Et pourtant si, merci pour cet instant, mais je suis encore un peu confus   Elle l’embrassa et voulu se lever pour aller prendre une douche, l’homme la retint :   -          Je vais juste prendre une douche, c’est tout et je reviens, lui dit-elle -          Non, ne bouges pas de là, je me sens un peu vulnérable je ne sais pas pourquoi -          D’accord, fit-elle encore en l’embrassant de nouveau   L’homme répondit à son b****r avec fougue, Alene eut le sentiment qu’il en voulait encore, elle le laissa faire. Elle était heureuse, c’était peut-être ça que ressentait les garçons lorsqu’ils se trouvaient être le premier pour une fille. On n’avait pas envie qu’une autre vienne nous ravir cette place. Elle avait été la première et comptait bien rester la seule. L’homme l’avait fait basculer et se trouvait maintenant au-dessus d’elle, ses mains caressaient son corps avec plus d’aplomb, elle sentit son membre durcir entre ses cuisse et se demandait s’il allait pouvoir se débrouiller ou s’il faudrait qu’elle lui montre :   -          Alene ? Murmura-t-il à son oreille -          Oui chéri, qui y a –t-il ? -          Tu es sûr que je ne te fais pas mal lorsque je rentre en toi ? -          Non, ce serait le cas si tu me prenais de force -          Alors je peux ? -          Oui viens, fit-elle en l’embrassant   Il avait compris le principe et il s’en sortait plutôt bien. Il était d’une douceur infinie, on aurait dit qu’elle était en porcelaine et qu’il ne voulait surtout pas la briser. Elle se rendit pourtant compte qu’il avait encore un peu peur du moment où il s’accrochait à elle avant d’é******r. Cela l’amusait mais elle préférait garder ça pour elle de peur de le vexer :   -          Je ne m’y ferais jamais, dit-il en déposant un b****r sur son front -          Ça ira tu verras, alors racontes-moi ce que tu fais dans la vie toi, on n’en a jamais parlé -          C’est parce que je ne fais rien de particulier, -          Pourquoi ? -          Je vis de mes loyers je n’ai pas besoin de travailler -          C’est vrai mais, on ne travaille pas que pour l’argent tu sais, -          Ah non ? Alors dis-moi pour quoi d’autre,   Elle parut réfléchir un instant. Il y avait des métiers qui sans être rémunérés à leur juste valeur, étaient des métiers qui tenaient plus du don de soi qu’autre chose :   -          Toutes les professions qui tournent autour de l’enseignement par exemple sans être bien rémunérées sont importantes, et puis il y a, les infirmières, les médecins, les pompiers qui eux prennent soin des autres… -          Je vois, c’est vrai que de ce point de vu là… tu as raison, mais moi je n’ai besoin de m’occuper que de toi   Elle sourit. Elle venait de se trouver un homme qui lui était totalement dévoué, c’était rare :   -          Je sais que tu as fait des études mais, tu ne m’as pas dit lesquelles, reprit-elle -          C’est vrai, mais en réalité, dès que j’ai eu mon bac j’ai suivi une formation de pâtissier, ma mère, elle adorait les pâtisseries, ça lui a fait plaisir -          Tu ne m’en as jamais fait à moi des pâtisseries, se plaignit-elle   Il la regarda en souriant. Décidément cette fille elle était différente de toutes celles qu’il voyait défiler chez sa mère. Aucune autre ambition que de se faire entretenir par un homme, riche de préférence, et généreux et tout et tout… lorsqu’il lui avait demandé de lui dire ce qu’il fallait qu’il fasse pour qu’elle aille mieux, il avait été étonné de sa réponse. Une autre lui aurait certainement demandé de l’épouser ou de lui offrir un bijou ou ce genre de truc, mais elle, non, elle le voulait lui. Le confort apparent dans lequel il vivait ne semblait pas non plus la perturber plus que ça. Elle avait quand même fait une scène lorsqu’il lui avait annoncé qu’il voulait qu’elle passe la nuit avec lui. Il avait trouvé étrange, qu’elle ne lui demande pas ce que deviendrait ses biens une fois qu’il serait partit. Et puis en arrivant, elle avait vu sa voiture dans le garage, mais elle n’avait pas non plus fait de remarque à ce sujet. Une autre ce serait offusqué de devoir se déplacer en taxi et à pieds alors que monsieur avait une voiture, mais pas elle. La seule chose qu’elle lui reprochait c’était de ne jamais lui avoir préparé de pâtisseries, soit, il lui en ferait le lendemain, pour l’heure il était épuisé. Tout ce qu’il voulait maintenant c’était la prendre dans ses bras et s’endormir. Il s’allongea sur le dos près d’elle et l’attira contre lui :   -          J’ai envie d’aller me doucher, fit encore Alene -          Non aller viens dormir, j’aime ton odeur après l’amour, elle m’apaise -          Décidément tu es un incorrigible… -          Je t’aime, coupa l’homme en l’embrassant tendrement -          Je t’aime aussi, dit-elle en fermant les yeux   Et elle s’endormit blottie dans ses bras.  
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