De l'amour

4069 Words
                                                                                            III Après leur première soirée ensemble, Omwana prit l’habitude de passer voir Alene aussi souvent que possible. Il ne voulait surtout pas la déranger. Alors lorsqu’il était là, il lui donnait un coup de main pour s’occuper de sa boutique. Un jour qu’il était venu plus tôt que d’habitude il trouva qu’elle venait à peine d’ouvrir :   -          Toi ici, si tôt, qu’est-ce que ça cache ? dit-elle en riant -          Je t’ai apporté des croissants, je ne savais pas trop ce que tu aimes comme viennoiserie alors j’ai pris, des croissants au beurre, des pains au chocolat, des pains au raisin et une tresse au chocolat, mais il me semble maintenant que j’en ai pris trop, annonça-t-il un peu embarrassé -          Ne t’en fais pas, on n’est pas forcé de tout manger aujourd’hui, dit-elle en l’embrassant   Il avait l’habitude de ce geste maintenant, alors, lorsqu’elle l’embrassait, il passait ses bras autour de sa taille et répondait à son b****r. Il entra déposer les viennoiseries dans le salon sur la table basse et revint s’assoir sur la terrasse de la boutique près d’elle. La veille, il n’était pas resté toute la journée, ils avaient passé à peine trois ou quatre heures ensemble. Il n’était donc pas là, lorsqu’elle avait reçu la visite d’une de ses jeunes voisines. La jeune fille vivait avec ses parents quelques maisons plus loin. Alene la connaissait depuis qu’elle était petite, c’était une jeune fille fort sympathique. Il y avait encore quelques temps elle allait à l’école, elle était en classe de troisième, mais ses parents se trouvaient dans une situation compliquée. Son père, qui était le seul de ses parents à travailler, venait de perdre son emploi, il avait la chance d’être propriétaire de sa maison sinon il serait dans une situation bien pire :   -          Et qu’est-ce qu’elle voulait ? Interrogea le jeune homme -          Que je lui trouve une occupation, de quoi mettre des sous de côté pour retourner à l’école l’année prochaine au cas où son père ne retrouve pas de travail -          Et que lui as-tu répondu ? Fit-il encore -          Que j’allais y réfléchir -          Et alors ? Interrogea l’homme -          Je voulais en parler avec toi, ce serait bien d’avoir une autre personne pour gérer la boutique à ma place quelques jours par semaine non ? répondit Alene -          Oui, mais pas nécessairement elle, lança l’homme sur un ton sec -          Tu ne la connais même pas Omwana, -          J’en suis conscient, mais j’ai un mauvais pressentiment -          Lequel ? Dis-moi, -          J’ai le sentiment… que cette jeune fille n’est pas tel qu’elle se montre, je ne sais pas si tu me comprends, fit l’homme -          Oui je te comprends très bien, dit Alene en soufflant, un peu déçue   Pendant un court instant l’homme l’observa, il lui sembla que cette révélation l’avait quelque peu désorientée. Elle aurait certainement voulue aider la jeune fille, mais il ne pouvait permettre à personne de venir lui faire du mal, ou même simplement perturber son existence, surtout de manière aussi négative que ce qu’il percevait. Alene se leva et se rendit dans la maison, elle y prit quelques croissants qu’elle disposa sur un plateau avec deux verres de lait et revint poser le tout sur la table où ils étaient tous les deux installés :   -          Alene tu as confiance en moi dis ? Demanda Omwana en la fixant inquiet -          Oui bien sûr, pourquoi ? -          J’ai eu l’impression que tu m’en voulais, -          Non, dit Alene en lui caressant le bras tendrement, pas le moins du monde, en réalité je me disais qu’il fallait que je trouve quelqu’un pour me remplacer de temps en temps ici ce serait bien -          Tu y pensais déjà avant qu’elle ne vienne te voir ? S’enquit Omwana -          Oui, depuis qu’on se connait je me rends compte que je passe tout mon temps ici et ce n’est pas bien de t’imposer ça, je crois   L’homme sourit, il comprenait qu’elle voulait lui faire un peu de place dans sa vie et cela le flattait au plus haut point. Toute fois désormais, il devait lui aussi, lui faire confiance. Elle n’avait jamais demandé à voir où il vivait, elle se disait certainement que lorsqu’il serait prêt il l’inviterait. Et puis, elle ne savait toujours pas qui il était, et ce n’était pas bien non plus. Cependant, s’il avait gardé le silence jusque-là, c’était surtout par peur de la perdre, comment allait-elle réagir. Elle n’avait sans doute jamais entendu parler d’être comme lui avant, et là se retrouver à sortir avec l’un d’entre eux. Elle prenait son petit déjeuner en le regardant, elle sentait bien qu’il était préoccupé. Mais Omwana avait une façon de parler de lui, qui la déroutait un peu. Si bien que parfois, il se confiait mais, elle avait le sentiment qu’elle n’avait pas compris ce qu’il voulait réellement lui dire. Il avait dû s’en rendre compte, et sans doute tentait-il de lui traduire tout ça en langage plus simple pour elle. Elle sourit. Il était si beau, surtout lorsqu’il était songeur comme maintenant.  Elle lui posa la main sur la cuisse et dès qu’il posa les yeux sur elle, elle sourit :   -          Où es-tu ? fit-elle en souriant -          Moi ? S’exclama l’homme -          Oui toi, tu parais être à des kilomètres de moi, et tu me manque   Son regard sur elle se fit plus tendre, et il sourit :   -          Je ne suis jamais bien loin de toi tu sais, rassura-t-il -          Alors dis-moi quand même où tu étais à l’instant, dit-elle -          Je pensais à nous et je me disais que je ne t’avais toujours pas invité à venir chez moi, ça fait quand même plusieurs semaines qu’on se voit régulièrement, presque trois mois, il serait temps que tu vois ma maison toi aussi   Elle ne répondit rien, mais tourna la tête, l’homme la regardait un peu étonné par son absence de réaction. Puis il l’embrassa sur la joue. Elle tourna les yeux vers lui, il vit que ceux-ci brillaient de façon anormale :   -          J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Interrogea l’homme -          Non, dit-elle en s’essuyant les yeux -          Alors pourquoi tu pleures Alene, je… ça me fait très mal de te voir comme ça, -          Je ne sais pas pourquoi mais, depuis quelques jours je me suis surprise à penser que tu n’avais peut-être pas envie que les choses changent entre nous -          Que peut-être je ne voulais pas m’engager plus sérieusement avec toi, c’est ça ? -          Oui, sans doute parce que tu avais pris la décision de rentrer dans ton pays vivre avec tes parents,   Il comprenait désormais ses larmes. En si peu de temps, ils s’étaient beaucoup attachés l’un à l’autre, et même s’il n’avait encore rien décidé concernant son avenir ici, il était conscient que s’il ne pensait plus à partir c’était surtout à cause d’elle. Il était souvent un peu maladroit, lorsqu’il voulait la réconforter, surtout concernant sa vie à lui, et sa place à elle au milieu de tout ça. Et les larmes qui venaient de lui échapper, indiquait à Omwana qu’il était plus que temps qu’il prenne une décision :   -          Tu sais, je voudrais bien rester vivre ici avec toi, commença-t-il, mais je… enfin… nous ne sommes pas de la même famille, et j’ai trop souvent vu des couples se séparer pour des raisons tellement absurdes, et je n’ose te demander de me promettre de rester avec moi, parce que moi ici je n’aurais personne d’autre que toi, tu me comprends ?   Alene se blottie dans ses bras, et comme la première fois l’homme se contenta de refermer ses bras sur elle. Il ne s’y ferait jamais, la voir aussi triste, et encore plus par sa faute à lui. Au bout de quelques minutes elle se reprit, et lui sourit. C’était surement ce qui lui manquerait le plus s’il s’en allait, son sourire. Elle déposa un b****r sur ses lèvres et se leva pour aller prendre une bouteille d’eau dans la boutique. Il était plongé dans ses pensées lorsqu’une voix l’en extirpa, ce n’était pas Alene. La jeune fille qui se tenait devant lui était plutôt jolie et ne devait pas avoir plus de 15 ou 16 ans, il la regardait sans comprendre ce qu’elle lui voulait. Il avait toujours eu beaucoup de mal à communiquer, surtout avec les personnes avec lesquelles, il n’avait aucune intention de se lier. Elle lui demandait où se trouvait Alene. Heureusement pour lui, celle-ci arriva au moment où la jeune fille allait réitérer sa question pensant certainement qu’Omwana ne comprenait pas la langue dans laquelle elle s’exprimait :   -          Bonjour mademoiselle Itsiembou, fit Alene en la voyant -          Bonjour la grande, je passais voir si tu avais pensé à ce que je t’ai demandé hier, elle se tenait devant Alene pourtant ses yeux allaient et venaient entre elle et l’homme assis à la terrasse de la boutique -          Oui j’y pense, mais je n’ai pas encore trouvé ce que je pouvais te proposer -          La grande, fit-elle à nouveau en montrant Omwana du doigt, ton client-là ne parle pas français hein ? -          Si pourquoi ? -          Je lui ai demandé trois fois, où tu étais il ne m’a pas répondu, il m’a regardé comme s’il ne comprenait pas ce que je disais, expliqua la jeune fille   Alene regarda Omwana, il semblait que la présence de la jeune fille le mettait mal à l’aise, il avait les yeux fixé dans le vide :   -          Avec ta façon de t’exprimer c’est sûr qu’il n’a pas bien compris ce que tu voulais, si je trouve quelque chose à te proposer je t’en informerais, fit Alene en venant s’assoir près de l’homme, tu veux un peu d’eau chéri ? S’enquit-elle en s’adressant à lui, ce qui fit partir la jeune fille -          Oui s’il te plait, répondit le jeune homme en se tournant vers elle -          Pourquoi tu t’es isolé ? Tu as un souci ? Demanda la jeune femme en lui servant son verre d’eau -          Non, j’ai simplement beaucoup de mal à communiquer avec les personnes auxquelles je ne m’intéresse pas, je suis comme ça, désolé, -          Ce n’est rien, mais je suis là maintenant moi, alors ne t’isoles plus -          D’accord, dit l’homme en lui souriant, j’ai noté que tu m’as appelé « chéri » j’aime bien   Alene le regarda amusée, décidément il lui suffisait d’un rien pour qu’il se sente bien. Et elle se sentait bien avec lui, il semblait se satisfaire de ce qu’elle lui donnait sans jamais en réclamer plus. Se pourrait-il qu’un jour il change ? A presque 30 ans il avait été fidèle et constant avec ses parents, et ce jusqu’à leur mort, pourrait-il être aussi fidèle et aussi constant avec elle ? Et ce jusqu’à la fin ? Le pourrait-il ? Et elle pourrait-elle lui être fidèle, et être constante dans sa façon de vivre à ses côtés ? Assez pour qu’il ne regrette jamais d’être resté vivre avec elle, au lieu de s’en retourner vivre auprès des siens. Il resta avec elle jusqu’à 10h puis il prit congé en promettant de revenir la chercher dans la soirée. Il voulait passer la soirée avec elle, chez lui, et allait tout préparer afin de la recevoir. Alene resta seule, assise à la terrasse de sa boutique. Mais elle n’était pas triste, ce type, il avait un don pour la mettre de bonne humeur, avec sa simplicité, sa franchise toute simple. Et puis et surtout avec toute cette attention qu’il lui portait, il n’était comme personne. Omwana passa le reste de la journée à faire la cuisine  et à mettre un peu d’ordre dans sa maison, il sortit aussi acheter des boissons et quelques friandises et des fruits, il se dit que peut-être accepterait-elle de passer la nuit avec lui, c’était samedi. La journée tardait à se terminer. Elle lui manquait, et à cause de cela il avait l’impression que les heures ne passaient pas assez vite. Il s’assit devant la télé et ressortit de vieux films comiques de sa collection personnelle. Il les regarda histoire de ne pas trop penser à elle, et au temps qui ne passait pas assez vite à son goût. Après ça, il se leva et décida que bien qu’il n’était que 18h, il allait y aller, comme ça il l’aiderait à fermer plus tôt. En arrivant, il trouva Alene assise où il l’avait laissée, mais il eut le sentiment que quelque chose n’allait pas. Il se rapprocha d’elle, et alla s’assoir près d’elle :   -          Salut toi ! Dit-il, il souriait et vint prendre place à côté d’elle après lui avoir déposé un b****r sur le front   Elle lui sourit à son tour :   -          Tu avais l’air triste quand je suis arrivé, dis-moi tout, fit-il en posant sa tête dans le creux de son cou, il savait qu’elle s’y sentait bien -          Ce n’est rien de grave, juste un client qui m’a mise un peu hors de moi, mais maintenant que tu es là, je vais mieux, tu m’as manqué, ajouta-t-elle   Omwana se sentit rassuré, et la serra dans ses bras, il lui demanda si elle allait encore attendre avant de fermer elle répondit que « non », alors il l’aida à fermer boutique. Puis elle alla prendre sa douche, pendant qu’il l’attendait dans le salon, en se demandant ce que ce client indélicat lui avait dit, ou lui avait fait pour la mettre hors d’elle. Il s’agissait certainement de ce type, qui lui avait dit qu’il le détestait. En tout cas si c’était lui, il finirait par affronter ce qu’il n’avait pas prévu d’affronter. Il allait garder tout cela pour un autre jour, pour l’instant, il voulait lui faire passer une soirée qu’elle n’oublierait pas. Il lui avait préparé un bouillon de bar aux légumes, à manger avec de la banane semi mûre bouillie. Et avait prévu de la glace en dessert, il savait qu’elle aimait ça surtout celle au café avec des amandes à l’intérieur. Et puis au cas où cela l’embêtait de partager son lit, il avait apprêté une chambre pour elle. Mais il souhaitait qu’elle accepte de dormir dans ses bras, au moins cette nuit. Il attendait dans le salon et tournant en rond, en se demandant si sa maison lui plairait, si le repas lui plairait. Il se demandait aussi et surtout si lui, il lui plaisait. Alene sortit de sa chambre, elle était prête à partir. Elle avait mis un pantalon jeans noir avec un sweat bleu nuit assez moulant, et pour une fois avait laissé ses longs cheveux au vent. Il la trouvait très belle. Encore plus que d’habitude :   -          Je ne sais pas avec qui tu as rendez-vous mais il a de la chance, lui murmura-t-il en la prenant dans ses bras, et j’aime l’odeur de ton parfum -          Merci monsieur, lança-t-elle en souriant -          Tu sais que je n’aime pas quand tu m’appelles comme ça, dit-il, ça me donne l’impression que tu ne me connais pas… -          C’est de ta faute, tu m’as demandé avec qui j’avais rendez-vous, alors que c’est avec toi mon chéri, répondit-elle en approchant ses lèvres des siennes sans l’embrasser   En la voyant hésiter il s’approcha et l’embrassa, elle sourit en lui rendant son b****r :   -          Alene ? -          Oui chéri ! -          Je crois que je t’aime, je n’en suis pas certain parce que je ne sais pas bien ce que ça fait, mais il y a des chances pour que ce soit ça, annonça-t-il en la regardant dans les yeux   Il y avait une lueur étrange dans son regard, ses yeux brillaient d’un éclat qu’elle ne leur connaissait pas, elle était heureuse. Elle se blottie dans ses bras et le serra aussi fort qu’elle pouvait. Elle le sentit déposer un b****r sur sa tête :   -          Tu pourrais décider de rester ici avec moi ? Se risqua-t-elle -          Oui, cela se pourrait, mais il me faut te dire certaines choses sur moi d’abord, et je ne sais pas si… tu voudras encore de moi après ça, -          Pourquoi tu dis ça ? -          On en parlera chez moi, je serais plus à l’aise pour te parler, ça te convient ?   Elle hocha la tête en signe d’approbation. Ils marchaient maintenant sur le sentier qui allait de la maison d’Alene jusqu’à la grande route. En passant devant l’un des bars situés le long du chemin, Alene entendit quelqu’un l’interpeler. Omwana et elle, tournèrent la tête en même temps du côté d’où venait la voix. C’était Engoung, il était ivre. Alors que les deux amants allaient passer, il se leva et vint se placer en travers de leur route. Omwana poussa la jeune femme derrière lui et faisait maintenant face à l’homme qui se rendit compte qu’il avait mal évalué sa taille, car Omwana avait bien plus d’une bonne tête de plus que lui :   -          Qu’est-ce que tu lui veux ? cria-t-il en s’adressant à l’homme ivre -          Oh toi, je ne te parle pas à toi, tu te prends pour qui ? Alene, c’est pour sortir avec un type comme ça que tu ne veux pas de moi, tu vois sa manière de s’habiller, et ses manières trop parfaites on aurait dit un pédé   Omwana le fixait maintenant le regard plein de colère, mais contrairement à ce qu’on aurait pu penser il ne le frappa, ni ne l’insulta. Il se dressa de tout son long devant l’homme et plongea son regard dans le sien, sous les yeux hébétés des autres personnes assises dans le bar :   -          Au lieu de passer ton temps à convoiter ce qui ne t’appartient pas mon gars, tu devrais commencer à prendre soin de ce qui est à toi, dit-il, tu as eu des enfants qui sont venus dans ce monde pour t’apporter des richesses incroyables et ils ne le font pas parce qu’ils savent que tu n’es qu’un ingrat, et qu’une fois riche tu les sortiras purement et simplement de ta vie, mais continu comme ça et un jour tu rentreras chez toi et ils seront partis avec leur mère pour ne jamais revenir et toutes ses richesses seront pour elle et toi mon pauvre tu n’auras que tes yeux pour pleurer -          De quoi tu parles ? Tu es quoi ? Un nganga ? Lança l’homme ivre -          Non juste leur frère, et c’est la seule raison pour laquelle je ne lèverais pas la main sur toi aujourd’hui, alors dégage de mon passage, et je ne veux plus jamais que tu t’en prennes à ma compagne   Engoung ne comprenait pas bien ce que lui racontait le jeune homme en face de lui, mais il percevait très clairement dans son regard que s’il insistait et continuait à sur sa lancée l’homme le lui ferait payer. Et tout ivre qu’il était, il n’était cependant pas devenu fou. Il retourna s’assoir dans le bar. Omwana interpella le gérant :   -          Tu devrais avoir honte, de continuer à servir un homme qui est déjà dans cet état, alors soit tu le renvoie chez lui, soit demain tu n’auras plus de bar, on s’est compris ? Averti l’homme -          J’ai compris fils de…, fit le gérant -          C’est bon, tu n’as pas à m’appeler comme ça ici, contente toi de faire ce que je t’ai dit, fit Omwana sur un ton sévère avant reprendre son chemin   Alene regarda l’homme un moment avant de le suivre sur le sentier qui menait à la route, une fois-là, elle lui prit le bras :   -          Tu connais ce gérant ? Demanda la jeune femme -          Non pas très bien, mais il nous est arrivé de nous rencontrer chez mes parents -          Ah d’accord, dit-elle rassurée, tu es encore énervé ? -          Un peu, ce type, c’est un irresponsable, comment peut-on boire à ce point alors qu’on a une famille qui a à peine de quoi se nourrir ? -          Ils sont nombreux dans ce cas par ici, je ne comprendrais jamais ça moi non plus, et je crois que je vais arrêter de servir de l’alcool à la boutique, ceux qui voudront boire, achèteront et iront boire chez eux -          Voilà que c’est toi qui es en colère maintenant, qu’est-ce qu’il y a ? Tu l’aimes ce type ou quoi ? Demanda Omwana -          Non, mais je connais sa compagne, et je pensais naïvement que ce qu’il prenait en passant chez moi après le boulot c’était tout ce qu’il buvait, je ne l’avais jamais vu dans cet état, elle est très gentille la jeune femme qui vit avec lui -          Pour que cela te touche à ce point, elle doit vraiment l’être, conclut l’homme, et moi qui commençais à être jaloux -          De ce type ? -          Oui, fit l’homme en la prenant dans ses bras, ça ne devrait pas t’étonné,   Il la serra contre lui et déposa un b****r sur ses lèvres.  
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